Domaine Guy Coquard – Gevrey Chambertin 1996
Le domaine n’existe plus car Guy Coquard est à la retraite. Les vignes ont été reprises par un neveu de M. Coquard, du domaine Odoul-Coquard. J’ai donc posté mon CR ici plutôt que d’ouvrir un nouveau fil.
Bouchon liège imbibé sur les ¾. Le bouchon s’est cassé, j’ai galéré…
Robe grenat, un peu tuilée sur les bords du disque.
Le nez trahit l’âge par son côté « humus », sous-bois. Le fruit est encore présent mais en retrait.
La bouche est pleine, souple avec une sensation « enrobée ». Une acidité fine permet au vin de garder de la structure.
Il y a une belle fraicheur en finale.
Malheureusement, le vin s’arrête ensuite avec une longueur minimaliste.
L’ensemble possède cependant une harmonie qui apporte encore un vrai plaisir.
Très bien (mais sur ce coup là, je manque sûrement d’objectivité).
Un peu de « blabla » que vous n’êtes pas obligés de lire :
Cette bouteille était la plus ancienne de ma cave, non pas par son millésime, mais par sa date d’acquisition. Je la possédais depuis quasiment 20 ans. Ce vin m’a procuré un plaisir qui a dépassé mon attente, mais aussi une certaine émotion…
Comme je l’avais écrit dans ma présentation, c’est un vin de Guy Coquard qui m’a donné envie de m’intéresser au vin : c’était un Morey-Saint-Denis 1er cru les Blanchard 1994. J’avais acheté cette première bouteille en accompagnant des amis à un petit salon de vignerons indépendants. Après cette rencontre, j’ai goûté quasiment tous les vins du domaine des millésimes 1995 à 1999. Par la suite, le salon de vignerons auquel Guy Coquard participait n’était plus organisé. En 2005, face à l’épuisement de mon stock, je me suis rendu à Morey pour une visite et pour acquérir des 2002 et 2003. C’était un très beau moment.
Il me revient des souvenirs de belles bouteilles du domaine, notamment le Morey-Saint-Denis 1995 et le Clos de Vougeot 1999. Des robes claires, des nez envoûtants, des vins denses et « aériens ». Je me souviens aussi de son « simple » Bourgogne, un vin remarquable qui possédait une capacité de vieillissement incroyable à un prix que la décence m’interdit de mentionner dans le contexte actuel.
Il me reste encore un Morey-Saint-Denis 2002. Il faudra bien le boire un jour, mais j’ai encore envie de le garder un peu…
Cordialement,
Eric