Vendredi dernier nous y sommes passés exceptionnellement l'après-midi alors que nous avions l'habitude de débuter notre journée nuitonne par Gevrey le matin.
Cela aurait pu être cocasse puisqu'elle nous a dit qu'il y avait eu 3 parisiens le matin.
Sans le savoir ni s'être concertés, nous aurions pu tomber nez à nez avec Oliv
Concernant les vins, je suis globalement d'accord avec le CR de Pinardo, inutile de faire du recopiage.
Par contre si la nouvelle cuvée de Clos Prieur 1er cru fait parler, ce n'est pas une mais deux nouvelles cuvées qu'il y a cette année.
Personne n'a encore parlé de la cuvée de Coteaux Bourguignons.
L'effet séquence a pu jouer à plein puisque nous venions de nous bruler le palais et de nous endolorir la mâchoire juste avant dans un autre domaine avec l'acidité des 2021.
Ce
Coteaux Bourguignons 2022 à base uniquement de pinot noir ( situé en bas de Gevrey si j'ai bien compris) nous a révélé de beaux atouts. De la fraicheur ( pas glaciale comme un matin de décembre mais plutôt comme un matin de juin avec le soleil qui se lève) et une belle matière avec des tannins fins pour une appellation régionale.
Le genre de vin que je vois bien pour un repas estival en accompagnement d'une assiette froide.
Quand l'entrée de gamme se situe déjà à un tel niveau, nul doute que la suite de la dégustation va bien se passer.
J'ai trouvé le Gevrey village très séducteur et globalement ce millésime fait parti pour moi d'une trilogie magique en pinot avec 2015 et 2019.
Sylvie nous a ensuite ouvert une bouteille de
Gevrey VV 2021 parce qu'elle avait une coulure sur le bouchon.
C'est des choses qui peuvent arriver et cela nous a donné l'occasion de revenir sur ce millésime atypique.
Et bien je dois dire que nous avons été agréablement surpris puisque si le vin n'a pas la gourmandise d'un 2022, il n'a pas non plus de travers rébarbatifs.
C'est un vin plus mate avec un peu plus d'acidité mais il n'a rien d'excessif.
Les tannins ne sont pas trop astringents non plus, bref une bouteille pénalisée par son millésime puisque nous cherchions les défauts mais finalement c'est bien les qualités de la cuvée qui ressortent.
Je me souviens avoir déjà bien gouté cette cuvée l'an passé sur fût.
Peut-être y aura t il en 2021 un écart plus important qu'habituellement entre le Gevrey et le Gevrey VV ?
La dégustation se termine avec un
Clos St Jacques 2014
On a déjà lu des CR positifs sur cette cuvée alors que pour ma part je ne la trouvais pas encore prête l'année dernière.
C'est un vin que je vois sur une belle phase d'évolution mais la fin de bouche ressert encore un peu.
Dominique Laurent qui nous a rejoint en fin de dégustation semble d'accord avec moi pour dire que c'est un vin qui présente déjà beaucoup de qualités mais qu'il reste préférable d'attendre encore 2 ou 3 ans surtout quand on a d'autres choses à boire avant.
Ceci dit, à table avec une belle pièce de viande, on ne doit pas être trop mal !
Je le taquine un peu en remontant en lui demandant si je percevrai des différences entre leurs deux cuvées de Clos St jacques sur 2015 puisque je lui en avais acheté sur ce millésime ?
Sa réponse fut directe, "Pas tout de suite pour les 2015"
Je n'avais de toutes façons pas l'intention d'ouvrir de Clos St jacques avant 10 ans de cave.
Ainsi s'achève notre dégustation et notre journée nuitonne.
C'est toujours un immense plaisir de passer 2h avec Sylvie Esmonin.
Nous avons la certitude que 2022 sera un très grand millésime et l'envie de revenir l'an prochain découvrir le millésime suivant.
La traditionnelle photo du Clos mais cette fois vers 17h sous la pluie