J'ouvre ce post car je trouve que d'une année sur l'autre, sur certains BSA, la qualité du produit, même son style est très fluctuant. Je ne déguste pas depuis longtemps et très peu, mais j'ai remarqué ça récemment sur la Grande Réserve, le BSA de De Telmont.

Vous trouvez toujours le même plaisir ou les mêmes sensations sur les BSA des Maisons de Champagne? Ca me parait utopique car un BSA à base de 2003 devrait s'éloigner d'un autre (même si la Champagne est assez libre niveau acidification etc ça ne fait pas tout). De plus, lors d'un soi disant mauvais millésime, le tirage correspondant du BSA va voire sa constitution totalement différente car on ne fait pas de cuvées prestiges de telles années. Je pense à Bollinger qui n'a pas millésimé 97 ou 98, je ne sais plus, la spéciale cuvée de cette année devait être fondamentalement différente.

Donc est ce une utopie pour vous ce style Maison?

Dans les grandes maisons (grandes par la taille) cela me semble bien plus facile de trouver un style régulier que chez les petits producteurs par l'improtance des stocks de vins de réserve.
Et cela ne me semble pouvoir se vérifier que sur les cuvée BSA de base.

Sauf erreur,Bollinger a été millésimé en 97.

Le propre d'un BSA est d'être un mélange de nombreux millésimes. Le 2003 sera certainement réparti sur pas mal d'années à venir pour diluer l'effet millésime.
Je ne bois pas assez de champagne pour avoir une idée définitive à ce sujet, mais je pense que tout est fait pour garder un style maison.

Eric

Bollinger GA 97 existe, en effet, Eric (je l'ai rencontré au domaine).

Il me semble bien avoir vu une bouteille de GA 97 qui circulait à Vannes.

Pour moi on ne peut pas pas réduire le style d'une maison de champagne à la régularité de son bsa.
Jacquesson à laisser tomber la régularité pour les bsa et pourtant les champagne jacquesson possèdent bien le style de la maison.

Si le style ne viens pas de la régularité cherchons à quoi on le caracterise.

Le style bollinger par exemple se caractérise par un pinot noir dominant ainsi qu'aux fûts de chêne.
Chez lanson on n'effectue pas la fermentation malolactique avec le pinot noir dominant.
Chez delamotte c'est le chardonnay qui domine etc...

On pourrait résumer le style d'une maison à son terroir, son encepagement, sa vinification en barrique et/ou en cuve, la fermentation malolactique ou non ou partielle, son dosage, son temps de cave, la quantité des vin de réserve dans le bsa etc..

Les BSA de Bollinger varient très peu. Les assemblages se font sur pas mal d'années.
J'ai cru déceler que les bulles se sont affinées en 10 ans de dégustations régulières, mais aucune différence vraiment notable.
Pour des maisons plus petites, le goût est moins stable, c'est normal et parfois même voulu.

Oui ça ne m'étonnerait pas que la Spéciale Cuvée soit assez régulière dans son style vu son mode de conception original. Pour l'avoir dégusté une paire de fois, c'est très "arômes secondaires et tertiaires".

Des Maisons comme Roederer ont des vignes un peu partout dans les Grands Crus de la Marne, Moet ou Clicquot dans la Champagne entière, difficile donc de caractériser une Maison par un terroir. Mais sinon d'accord avec toi DarthTux.

De Telmont est une Maison encore bien familiale qui fait du négoce sur 70ha je crois. En fait la régularité du BSA semble quand même être le signe d'un certain savoir faire et quand je vois la différence entre 2 BSA de de Telmont dégustés en 2/3 ans d'intervalle, je me dis que cette Maison se cherche encore.

La stabilité un signe de savoir faire?
C'est sûr qu'il faut du savoir faire, mais cela necessite aussi de très grosses réserves pour l'assemblage.
De petites maisons avec un grand savoir faire peuvent avoir un BSA assez variable, je ne perçois pas cela comme un défaut de qualité.

Certaines maisons ont une technique imparable : les rendements à 150hl/ha.

Tout est dilué et donc tout a toujours a peu près le même (peu) de gôut. Et en plus, dans un contexte de boom du Champagne, ça rapporte!

Xtof (qui aime la diversité des effets millésimes!)

Dégusté cet aprem le brut impérial de Moet et le Moet millésime 2000...j'ai bien senti le style Moet! Cet espèce de "grillé toasté amande" plutot lourd (bien completé par un dosage d'expédition pas des plus maigres) alors que ces vins ne voient, je pense -au moins pour le brut impérial-, pas le bois...C'était bien plus perceptible sur le millésimé.

En dégustant le millésime 2000, je me suis dit que je n'avais jamais bu un Champagne qui faisait autant fabriqué, aussi peu authentique. Mais au final pas si mal fait que ça. Surtout pour le Brut Impérial qui est leur BSA de base, je dis chapeau.

Pour ce qui est des BSA et de la régularité du goût au fil des années, j'ai lu qu'il était peu probable que seule cette dilution des millésimes soit la seule explication. Le texte donnait comme opposition à cette théorie ou pratique des arguments économiques : les stocks coûtant chers à une entreprise, celle-ci ne peut se permettre, dans notre cas, de conserver autant de litres nécessaires au mélange, afin de gommer l'effet millésime et donner des BSA à peu près équivalent. Si celà est vrai, comment font ils ?

C'est simple il y a des corrections de l'acidité, de la chaptalisation, de la levure sélectionné etc...
L'oenologie moderne en somme.

Bonjour,
Ne pas oublié que la champagne actuelle est a son rendement maximum, (il est certainement même dépassé) et que les rendements produits à l'hectare avoisine bien souvent les 150/180 H/H.
Ceci a donc pour effet de lisser, d'homogénéiser les terroirs par la dilution.
Le style maison s'articule autour de jus sans grand caractère que les maisons oriente à leurs guise avec tout se que l'œnologie moderne autorise.
Levures et/ou enzymes aromatisants , charbons actifs, chaptalisations, liqueurs d'expéditions, vitamines etc.
Les maisons de tailles moyennes, Bollinger, Jacquesson, Billecart_Salmon et quelques rares autres, privilégie quand même la qualité de leurs approvisionnement en ne payant pas "aux volumes" et ont donc un style plus marqué.
Les vignerons eux n'ont que leurs terroirs pour exprimé un style, à eux de savoir le mettre en valeur, car à leurs niveaux, les pratiques œnologique des grand maison sont moins bien maitrisé.(il me semble)
Le grand maleur, c'est qu'une aussi belle est prestigieuse région que la Champagne se soit à 99% orienté vers le tout œnologique, et que les vignerons ne trichant pas sont très rare.

Vitibruno, le retour?

oliv écrivait:

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> Vitibruno, le retour?

et donc??

Et donc rien sinon l'espoir de saines discussions sous ce nouveau pseudo !

Pour relancer le sujet la dilution c'est le style de certaines maisons

Au niveau du style maison, il y a aussi le BSA brut premier de chez Roederer, assez facilement reconnaissable car très régulier.

François