Information provenant de Iacchos qui semble relancer le débat sur ce que doit ou pas accepter l'INAO? Et jusqu'où peut on aller dans la recherche de la qualité?
Pour info, lu ce matin dans le journal local (L'Yonne Républicaine), un
courrier signé René Dauvissat (le père de Vincent), de Chablis.
« Vignes : un arbitraire abusif
Pourquoi faudrait-il interdire l'utilisation des "toiles" pour la protection
des parcelles de vignes dans le Chablisien ? Si nous avions été le 1er
avril, cela m'aurait amusé, ce n'est pas le cas, une telle perspective m'a
choqué.
Pourquoi l'institut des appellations d'origine contrôlée prend-il position
dans ce domaine ? Pourquoi les viticulteurs cautionnent-ils une telle mesure
?
L'argument environnemental ne cache-t-il pas d'autres intentions inavouées ?
Ces toiles installées temporairement sont-elles plus disgracieuses que les
chaufferettes, les bougies, les tuyaux d'aspersion, les cuves à fuel ou à
vin, les chemins bétonnés ou goudronnés, les pieux en plastique ou
métalliques, les vignes en prairies ou en carrières de caillasse. Des
constructions pas nécessairement appréciées de tous ? Certes l'aspect
paysager viticole n'est plus ce qu'il était dans le passé, plus aucune
friche, aucun buisson, ni arbres, ni sentiers ravinés... Est-ce un bien ?
Est-ce un mal ? Les usages locaux loyaux et constants n'ont-ils jamais
évolué ?
Ce n'est que dans la tête de celui qui regarde que le jugement se fait :
faut-il imposer cette même vision critique à tous ?
Le viticulteur, comme tout être humain, cherche à améliorer ses conditions
de travail et de vie pour sa famille : la lutte contre le gel est un de ces
moyens. Elle a sauvé le vignoble de la pauvreté en redonnant une nouvelle
confiance dans l'avenir du métier de vigneron.
La couverture textile fait partie de cette recherche. Cette solution est un
système particulièrement non polluant, autant dans son utilisation que pour
l'environnement.
Quel est celui qui en souffre ? Qui peut comprendre et approuver un tel
projet d'interdiction ?
Cette mesure m'apparaît comme un arbitraire abusif. Bien sûr, cela
n'indisposera qu'une minorité, qui n'ira pas manifester à la préfecture ou
au siège de l'INAO. Le pouvoir aura mis en place une inconséquence, une
injustice de plus.
J'ose encore espérer que la conscience de ceux qui ont accepté, ou pris des
responsabilités, les éclaire, afin d'opter pour un humanisme respectueux du
voisin qui, dans ce cas, n'a aucune intention de nuire et ne commet aucun
abus. »