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CR: Récit n°60 : repas à Toulouse

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CR: Récit n°60 : repas à Toulouse a été créé par Guest

Le passage d'Alain (Winemega) sur Toulouse fut hier soir l'occasion de tester quelques flacons dans ma campagne ...

Au programme :

Jacquesson Signature extra brut 1995 : superbe, altier, très apéritif.

Champagne Veuve Clicquot Ponsardin La Grande Dame 1996 : disharmonieux, décevant, je n'ai pas reconnu le joli vin cristallin bu chez Thien en juin 2007.

Weinbach riesling GC Shlossberg Ste-Catherine “l’inédit !” 2000 : style VT, agréable aromatiquement mais manquant tout de même de punch. Un peu déçu également par le 2001 en juin 2007 (mais bu superbe au domaine en décembre 2003).

Riesling Rangen Clos St-Urbain Zind-Humbrecht 2000 : mêmes interrogations qu'en juillet 2006 pour un vin très abricoté qui semble évoluer vite, pas totalement convaincant.

Trimbach Frédéric Emile 2002 : magnifiquement typé (agrumes, minéral), étonnamment ouvert. Grande classe et fort potentiel.

Sancerre François Cotat Cuvée Paul 1995 :
Récolte surmûrie (sans botrytis) issue du terroir des Culs de Beaujeu.
Remarquable sauvignon surmûr (appréciable luxe de senteurs de sauvignon minéral sur Chavignol), original, au sucre parfaitement intégré, à la minéralité prégnante, long.

Pomerol Petrus 1994 : moins bien que lors de la verticale Bordeaux 1994 d’IVV. Figué, alcooleux, un peu sec, trop anodin. Encore un Petrus minime (bon, c’est vrai qu’il n’est pas mentionné « Château » sur l’étiquette ;)).

St-Emilion Belair 1982 : excellent, grande générosité du millésime mais retenue alcoolique et finesse en même temps (hommage … ;)).

Margaux Palmer 2002 : un peu difficile à situer (Pessac ?), assez chaud (2003 ?). Déjà goûté « un peu mou et chaleureux » chez BlG en janvier 2006. Mieux bu lors de l’horizontale Médocs GC 2002 du club Ganesh.

Bouchard Le Corton 1996 : très beau pinot, minéral, persistant. Masculinité et acidité maîtrisées.

Sauternes de Fargues 1995 : élégance fruitée rassurante.

Klein Constantia 1989 : muscaté, thym, lavande. Bien mais pas de queue de paon.
02 Juil 2008 14:00 #1

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Réponse de Guest sur le sujet Re: Récit n°60 : repas à Toulouse

Merci à Philippe (pour le texte et les photos) et Pierre (pour le texte) pour ce petit duo ...
Merci pour leur application (et n'imaginez pas qu'ils ont passé la soirée la tête penchée sur leur petit carnet ...).
Ce fut donc un immense plaisir d'accueillir de nouveau Alain et Evelyne dans notre petit cercle ...

1. Champagne Jacquesson «Signature» Extra Brut 1995 - 12°
DS17 - PC16,5 - LG17 - PR17 - MS16,5. Note moyenne : 16,8

(55% Pinot Noir/45% Chardonnay)
Présentation or pâle, discrète, avenante, bulles fines. Nez expressif, très plaisant, équilibrant avec subtilité fraîcheur (agrumes) et fine complexité (pain grillé, brioche, début de truffe blanche). Sec, posé, agréable, droit et rafraîchissant en bouche ; heureuse discrétion du dosage. Un classique ciselé et cohérent, en tout point satisfaisant.
Rappel :
Champagne - Jacquesson - Signature 1995 : juin 2005 au domaine (L. Gibet)
JP17 - PP16,5/17 - LG16,5. Note moyenne : 16,8
Odeurs exquises, assez instantanées de noix de coco, de genêt, de pomme cuite, de citron. La bouche est solide et goûteuse, mais n’a pas l’harmonie de la précédente. Elle s’accordera bien avec une viande blanche nappée d’une crème aux morilles.

2. Champagne Veuve Clicquot Ponsardin «La Grande Dame» 1996 - 12,5°
DS14 – PC(13) - LG(13) - PR14 - MS14. Note moyenne : (13,6)

(Majorité Pinot Noir)
Doré assez soutenu, quelles grosses bulles ! Nez puissant mais vraiment ingrat, réduit, iodé, mercaptan… Matière riche mais dépourvue d’harmonie, désunie, grosses bulles agressives en effet, amertume et acidité dure. Problème de bouteille ?
Rappel :
Champagne - Veuve Cliquot Ponsardin La Grande Dame 1996 : juin 2007 (cr par LG) : 17
Senteurs fines de grillé, d’agrumes, de fruits exotiques. Bouche aérienne, de puissance moyenne mais dotée d’une acidité soutenue et bénéficiant d’un bel effet d’élévation. Elégance et minéralité complètent ce tableau prometteur.

3. Riesling GC Schlossberg : Domaine Weinbach «Sainte-Catherine l’Inédit» 2000 - 13,5°
DS16,5 - PC15,5/16 - LG15 - PR16 - MS15,5. Note moyenne : 15,8

(100% Riesling)
Pimpante robe dorée. Magnifique nez volubile qui « pétrole » admirablement tout en étant manifestement très mûr… Le minéral, les agrumes confits, le miel, les épices : l’expression aromatique est d’une très grande pureté, captivante dans ses nuances, évidente dans son harmonie. La bouche, ronde, savoureuse, corsée, au léger sucre résiduel harmonieusement fondu, déçoit tout de même un peu après ce nez si cristallin et dynamique ; la matière semble manquer de tranchant et d’éclat pour prolonger la flamboyance aromatique du vin.

4. Riesling GC Rangen de Thann : Domaine Zind-Humbrecht Clos St-Urbain 2000 - 14,5°
DS16,5 - PC16/16,5 - LG15,5 - PR16,5 - MS16,5. Note moyenne : 16,3

(100% Riesling)
Impressionnante robe ambrée. Olfaction très large, très riche, une corne d’abondance de fruits secs où domine l’abricot, un grand déploiement volatil de notes terpéniques, fumées, minérales ; on peut penser à un vin (beaucoup) plus vieux, à (au moins) une vendange tardive et pas forcément à du riesling… La bouche est particulièrement grasse, sphérique, pleine de feu (14,5°) mais d’une richesse de saveur et d’un velouté exceptionnels. C’est un Rangen soit, c’est intrinsèquement un vin superlatif certes, admirable au moins au sens étymologique du terme, mais c’est quand même à mon goût un peu pachydermique pour un riesling.

Deux interrogations de taille captées autour de la table : que penser de l’aspect prématurément vieilli ? Quel usage gastronomique pour un tel engin ?
Rappel :
Riesling GC Rangen de Thann - Domaine Zind-Humbrecht Clos St-Urbain 2000 : 15/7/06 (cr par LG) : 16,5
On peut apprécier son côté fruité spectaculaire (puissance épicée, sucre résiduel).
On peut aussi être très dérouté par son évolution si précoce (mes invités ont pensé à un 1990 ou à un 89, certains imaginant un pinot gris en VT).

5. Riesling : Domaine Trimbach «Frédéric Emile» 2002 - 13°
DS17,5 - PC16,5/17 - LG17+ - PR17 - MS17. Note moyenne : 17,1

(100% Riesling)
Robe pâle, brillante, reflets or gris. Beaucoup de fraîcheur et de tenue au nez : menthe mouillée, herbe juste coupée, bourgeon de pin… amande aussi, et même peut-être noix de coco, relevant d’une pointe de luxuriance exotique cet ensemble plutôt strict. Vif (l’acidité cristalline du millésime), longiligne mais plein, sapide et salin, allonge et tenue remarquables : un vin né pour la table, qui vient conclure en beauté cet éventail stylistique impressionnant, en trois échantillons seulement, du riesling alsacien.
Rappel :
Riesling "Cuvée Frédéric Emile" Domaine Trimbach (GC Geisberg et Osterberg) 2002 : Mars 2006 (cr par Pierre Citerne)
DS AM14 - DS SOIR15,5 - PC15,5 - MS15,5 - JP16 - CD14 - BLG14. Note moyenne AM : 14 et SOIR : 15,6
Pâle. Expression aromatique nette, fraîche, concise, à peine musquée. Suite logique en bouche : pas de sucre, développement sérieux, de la finesse, de la rectitude, finale encore un peu amère. Comme chez Beyer, un vin tout à fait conforme au style maison, à attendre.

6. VDN type Rivesaltes : probablement années 30/40
DS16,5/17 – PC(16) - LG17 - PR16,5 - MS16,5. Note moyenne : 16,6

Mise artisanale provenant d’une bonne cave de notables pyrénéens
Robe rousse, beaucoup de sédimentation, dépôt grossier. Nez disert, capiteux, un profond rancio d’où émergent des notes de gras de jambon et de vieux cuir presque andalouses, du fruit encore, fruits secs, fruits à l’alcool. Le mutage est encore marqué, la puissance poivrée du marc ressort en bouche, la générosité du sucre résiduel est elle aussi encore bien perceptible, mais la saveur est dominée par un beau et long rancio, une sorte de queue de paon automnale (une queue d’écureuil ?).

7. Sancerre : Domaine François Cotat «Cuvée Paul» 1995 - 13°
DS17,5 - PC17+ - LG16,5/17 - PR17,5 - MS18. Note moyenne : 17,4

Récolte surmûrie (sans botrytis) issue du terroir des Culs de Beaujeu
(100% Sauvignon)
Robe pâle, grasse, présente malgré le peu de couleur. Encore sur la réduction au premier nez, puis très fin, complexe, pénétrant : fromage frais, hydrocarbures, pointe de buis ou de bourgeon (pleinement sauvignon mais si loin de la caricature variétale) cédrat confit peut-être… Très belle matière, retenue mais d’une grande richesse, miellée (un peu de sucre résiduel perceptible), équilibrée par une acidité idéale, développement long et serein. Un vin profond et évident, expression transparente d’un grand terroir.
Rappel :
Sancerre - Domaine François Cotat «Cuvée Paul» 1995 (cr par PR) : Mai 2008 : 16,5
Nez tout en élégance : champignon, pointe truffée, croûte de formage, fruits mûrs (poire, pêche), encore toute la jeunesse et la spontanéité du Sauvignon fringant.
Velours en bouche, grande délicatesse à l’équilibre de demi-sec quasi parfait : on croque dans le fruit frais. Finale qui souligne l’harmonie et l’extrême finesse de l’ensemble.

8. Pomerol : Petrus 1994 - 13,5°
DS14,5 - PC14,5/15 - LG15 - PR14,5 - MS14,5. Note moyenne : 14,7

(95% Merlot)
Jolie robe nuancée, en cours d’évolution, avec du dépôt. Nez truffé, épicé, un peu sec, cèdre, terre battue pulvérulente, des notes viandées et surtout de fruits à l’alcool (comme un VDN…) ; on peut penser à un assemblage bordelais « exotique », à la Toscane, à la Californie… Matière corsée, serrée, qui présente de l’allonge et une certaine envergure, mais dominée par un alcool très présent et des tannins saillants, secs ; la saveur dominante est celle d’un fruit figué. Nettement moins bon que la dernière bouteille dégustée, lors de l’horizontale 1994.
Rappel :
Pomerol - Petrus 1994 : 23 Mars 2007 (Ph. Ricard)
DS AM16,5/17 - DS SOIR17,5 - PC17 - MS17 - PR15,5. Note moyenne AM : 16,3 et SOIR : 17,3
Décidément, les robes sont toutes au top : brillante, hyper foncée, celle-ci affiche encore une fois une rougeur intacte, à peine marquée de reflets grenats… On ne s’en lasse pas !
Nez baroque, intense, assez alcooleux, où s’expriment des notes de pruneaux, dans un style surmûr, presque comme un Vendange Tardive ! Quelque peu atypique tout de même !
Bouche qui exprime elle aussi cette énorme maturité, quasi explosive, dans un style pulpeux, ample, riche, mais qui a su conserver une superbe fraîcheur, une vraie complexité, de la profondeur… Aucune brutalité dans ce vin de caractère affirmé, majestueux et qui confirme son éclat dans une finale épicée, d’une longueur étonnante : le vin reste et revient généreusement !
Ce ne peut être qu’un grand Pomerol et la découverte Petrus réjouit les connaisseurs.
Pour ce vin aussi, la qualité du bouchon est à souligner : il est presque intact !

9. Saint-Emilion 1er Grand Cru Classé : Château Belair 1982 (pas de degrés indiqué)
DS17 - PC17,5 - LG17 - PR17,5 - MS17,5. Note moyenne : 17,3

(80% Merlot/20% Cabernet Franc)
Robe grenat évoluée, modeste mais pas délavée. Nez terrien, distingué et précis, typé saint-émilion, profond, fondu, viandé, avec un fruité encore vif, que l’on pressent pulpeux, des notes de céleri, de sarments brûlés et de mine de crayon…. Bouche cohérente avec les promesse du nez, remarquablement veloutée et équilibrée ; saveur complexe, viandée, minérale, fondue, très agréable, suave sans la moindre lourdeur (ah ces beaux 82… la générosité, la suavité du fruit, sans la pesanteur alcoolique des vins actuels).

10. Margaux : Château Palmer 2002 - 13°
DS15 - PC13 - LG(14,5) - PR15 - MS14,5. Note moyenne : 14,4

(52% Cabernet Sauvignon/45% Merlot/3% Petit Verdot)
Robe noire. Expression difficile à appréhender, monocorde : très boisé, cacaoté, mentholé au nez ; rond, confituré, chaleureux en bouche. Une sensation de rondeur et de maturité étonnante dans ce millésime réputé froid. Absence de distinction et d’agrément, ce qui n’est pas anormal pour un cru classé entre cinq et dix ans.
Rappel :
Margaux – Château Palmer 2002 : 13/2/06 (horizontale Médocs GC 2002 préparée par Pascal Perez)
PP17 – LG16,5 – JP17. Note moyenne : 16,8
Robe très sombre, un peu plus évoluée que la précédente.
Le nez est envoûtant et déroule un fruit très mûr (mais pas sur-mûr), des parfums de fleurs, du cacao, du moka et des notes de lard. C’est profond et complexe.
L’élevage est un peu plus marqué en bouche sans prendre le dessus sur le fruit, le vin est très frais, long et assez puissant. La finale est florale et très fraîche. Très joli vin dans un registre d’élégance et de charme maîtrisés.

11. Corton Grand Cru : Le Corton Maison Bouchard Père et Fils 1996 (degré illisible)
DS16,5 - PC17 - LG16,5 - PR16,5 - MS17. Note moyenne : 16,7

(100% Pinot Noir)
Robe assez soutenue, grenat vif, brillante. Nez intense, profond, fumé, avec un fruit assez austère de griotte, de cerise séchée, une ampleur de grand cru en tout cas. Bouche cohérente : assise, sérieux, netteté, alliance de maturité et de tension propre au millésime, mâche « crayeuse » et allonge sereine. Très belle personnalité stricte.

12. Sauternes : Château de Fargues 1995 - 14°
DS16,5 - PC16,5 - LG16,5/17 - PR17 - MS16,5/17. Note moyenne : 16,7

(80% Sémillon/20% Sauvignon)
Robe profonde, nettement vieil or. Nez confit, suave, safrané, intense et précis, d’un classicisme opulent et distingué. Liqueur modérée, élevage fondu, un beau sauternes savoureux et articulé.

13. Klein Constantia Vin de Constance Natural Sweet Wine (Wine Of Origin Constantia) 1989 - 15,5°
Muscat à petits grains. (Bouteille en 50 cl).
DS16 - PC16,5 - LG16 - PR17 - MS16,5. Note moyenne : 16,4
Robe ambrée, presque brune. Nez puissant, qui monopolise d’emblée l’attention par l’originalité et le caractère percutant de ses parfums : lavande, thym, confiture d’abricot, camphre, viande fumée et séchée… Sucre intégré, matière dynamique, riche mais pas si suave que ça, qui porte loin les saveurs, acidité tonique, une finale volontaire mais un peu linéaire, légèrement amère.
23 Juil 2008 10:22 #2

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