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Le Mondial du Vin de Montaud 2008

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Le Mondial du Vin de Montaud 2008 a été créé par Bebert

Prolégomènes :
Une grande table pas loin de la piscine, des invités tous merveilleusement sympathiques, des filles superbes, et quelques petites bouteilles.
On n'attend rien de moins d'un Mondial de Montaud.

Deutz Blanc de Blanc 1996 (Magnum).
Nez coco beurré, très beau, avec des touches subtiles de tabac.
Bouche tendue, gras fruité exotique (mangue), bulles très (trop?) pétillantes.
Longueur classique avec un charmant bonus de moka.
L'aération n'est pas spécialement favorable à cette bouteille qui développe plus tard une pointe un peu verte (poivron)
Très bon champagne.

Gosset, Spécial Réserve (Magnum).
Nez un peu blanc d'oeuf, un peu pêche beurrée.
Bouche riche, un peu épaisse comparée au Deutz BdB 96 servi juste avant, mais d'un bel équilibre toutefois qui confirme que le spécial réserve reste de bonne qualité chez Gosset. Bon, mais ne souffrant cependant pas la comparaison avec le précédent (manque de finesse).

Château de Tracy, Pouilly Fumé 2006 (Magnum).
Un vin assez fabuleux qui allie la fraicheur d'une salade de concombres avec la complexité, l'équilibre et le toucher d'un grand vin. Très belle découverte.

François Cotat, Sancerre Les Culs de Beaujeu 2004 (Magnum).
En bouche ce vin sec a les caractères d'un grand liquoreux et me rappelle de grands souvenirs de vieux Alsace doux. Etonnant et surtout excellent.

Gauby, Vielles Vignes Blanc 2002 (Magnum).
Un nez étrange entre melon, lotus et tabac, ambré, aussi surprenant que peut/doit l'être un grand Languedoc blanc.
Bouche grasse, poivrée, une rétro anisée, et une longueur herbacée mais préservant une pureté nécessaire au plaisir.
Une très belle bouteille.

Berenas, "Iris" 2005 (Magnum).
Epinards, gras poivré, très (trop?) riche et une amertume qui fait un peu brouillon comparé à la clarté du VV Gauby qui précédait.
On a des qualités de grand vin, mais il manque quelque chose pour être à la hauteur de la série. Du moins à mon goût.

Bonneau, Châteauneuf du Pape 1997
Robe remarquable, dense et limpide.
Nez : Cuir, "cul de vache" et violette.
Toucher assez ultime entre ces sensations de cuir fondant tout en rondeur, et la minéralité qui coule sur la langue avec sensualité. Waouw!
Derrière cette structure sublime (et seulement après que sa superbe commence à s'estomper) la tension magnifique s'exprime, où l'acidité aussi discrète que puissante équilibre merveilleusement l'alcool.
La longueur est sur ce toucher minéral qui persiste et la violette. (Schiste? Un poil d'argile?)
Vraiment très remarquable.

Comtes Lafon, Volnay Santenots-du-milieu 2004 (Magnum).
Au nez, le panier de fruits a une fraicheur sublime.
En bouche, le panier de fruits a une fraicheur sublime, et même mieux que ça. Disons que, ça met sur le cul.
Un immense plaisir pour ce vin qui exprime tout le meilleur de Volnay.

Mortet, Gevrey-Chambertin 1er Cru 2005 (Magnum).
Le nez est enchanté par des arômes complexes et une fraicheur envoûtante (pin? eucalyptus?)
La bouche un peu sanguine, est... finesse, finesse, finesse.
Puis apparaît le bois, trop jeune et un peu amer : il faudra beaucoup de temps pour que ce vin soit à son apogée, mais elle sera grande!
Ouvrir cette bouteille de folie est malheureusement un infanticide (vraiment un gros excès de bois) mais une superbe expérience, qui en l'état (boisé...) m'a toutefois offert moins de plaisir que le Volnay Santenots-du-milieu de Lafon bu juste avant. Pour rester sur du comparable, j'aurais en l'état aussi bien plus de plaisir avec les Gevrey-Chambertin premier cru de Trapet 2005 dont le boisé est mieux intégré. Dans vingt ans par contre, il faudra regoûter, car le Mortet, très ambitieux, peut-être aussi plus tendu (?) aura vraisemblablement évolué très favorablement.
Un très beau vin, mais ce côté ambitieux et boisé impose qu'on attende encore longtemps pour ouvrir ce genre de bouteille (surtout en format magnum, là c'est vraiment tout neuf.)

Mas Jullien, Coteaux du Languedoc 2000 (Magnum).
Nez de fruit ample, avec une pointe fruitée (là à la relecture de mes notes il faut admettre qu'on a un coup dans le nez; je voulais peut-être dire une pointe poivrée) - Le plaisir commence à monter.
En bouche, la fraicheur est une tuerie tandis que le plaisir du fruit reste au premier plan. La structure est encore très jeune et semble au début de sa vie, prête à évoluer très favorablement encore de nombreuses années.
Un grand vin s'il en est.

Savour Club, Ladoix (Blanc) 1991 (Magnum).
Vin fatigué, qui laisse deviner une harmonie passée mais aussi un peu de lourdeur.
Par rapport au reste de notre série il s'avère décevant.

Cazeneuve, Roc des Mates 1998 (Magnum).
Un fruité penchant vers une discrète réduction, un boisé qui s'est bien intégré, une belle structure fine et une fraicheur aérienne. Pour un 98, c'est remarquable, et c'est peut-être à une apogée avec cette dimension fruitée encore prédominante.

Trimbach, Réserve personnelle, Pinot gris 1999 (Magnum).
Grosse tension, le nez délivre des arômes secondaires qui pourrait suggérer un âge plus avancé, en tout cas subtils; la bouche a cette rondeur (trop?) opulente que donne parfois ce cépage. C'est globalement un régal.

Philipponnat, Clos des Goisses 1989 (Magnum).
Très jeune et tendu, un peu trop "énergique" - à croire qu'en magnum il est encore trop jeune. Du point de vue de la vivacité et de l'ardeur, il dépasse certainement de beaucoup le 90 bu l'an dernier. Pour la finesse, non. Quatre-vingt-neuf s'est ici exprimé en force et cela nécessite un plat à la hauteur. (Comme les fromages étaient presque finis, il a fallu le boire un peu sur des desserts ce qui ne lui convenait pas du tout. Et comme l'état d'ébriété ne fait qu'aller croissant, il a fallu que je le regoute quelques paires de fois pour parvenir à faire un compte rendu.) -- Un grand champagne évidemment!

Conclusion :
Voilà le Mondial de Montaud qui se termine dimanche matin à l'aube. Je tiens à remercier nos hôtes, les cuisiniers, et tous ceux qui ont amené ces superbes flacons; ainsi qu'à féliciter tout le monde pour cette ambiance si conviviale. Un dernier plongeon avant d'aller dormir où on peut, et la fin d'une soirée mémorable.
Ah j'ai une faveur à demander : si quelqu'un m'a démasqué, interdiction de rapporter, merci ;)

L'épouvantable suffisant. (c) PatrickEssa
28 Juil 2008 23:48 #1

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Réponse de Bebert sur le sujet Re: Le Mondial du Vin de Montaud 2008

Après vérifications, pour le Bonneau il s'agit bien de la cuvée Marie Beurrier.
Très grand vin, donc, mais rare et cher ::o

L'épouvantable suffisant. (c) PatrickEssa
06 Aoû 2008 14:56 #2

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