Vous aurez tous noté que, quand je pars en vacances, un tel soulagement passe dans les rangs que tout le monde décide de fêter ça dignement !
Quel plaisir que de retrouver mon club de décontractés du zygomatique, frais et dispo après des semaines de vacances aux quatre coins du globe alors qu'avec mon teint de bidet, je restai palot à compter la grisaille des nuages passant dans le ciel parisien !
Quoi de meilleur qu'un groupe d'amis fidèles pour vous redonner des couleurs ? Une soirée comme celle là vaut toutes les cures préventives de bétacarotène, moi, je vous le dis !
[size=medium]Domaine de la Taille aux loups - Montlouis - Triple Zéro[/size]
Un nez quasi muet, très peu d'effervescence dans le verre. En bouche, c'est frais et droit, sur des notes de lait d'amande mais ça manque franchement de gourmandise. Je ne retrouve plus le plaisir rencontré sur l'ancien Pét' Nat' il y a quelques années.
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Saumur, Domaine de la Tour Grise, Cuvée des Amandiers 2005[/size]
Là au nez, aucun doute, c'est du chenin. Belle complexité, sur la poire William bien mûre, le poivre blanc. En bouche, c'est très puissant, à la limite du trop en l'état. Une grosse matière ample et grasse qui évolue sans cesse. A un moment même, j'ai presque eu le sentiment d'avoir une goutte de parfum sur la langue. A garder pour le laisser s'équilibrer. Très chouette !
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Riesling, Cuvée Frédéric Emile, Trimbach, 1999[/size]
Curieux vin. Un nez fantastique d'ampleur et d'équilibre entre les fruits exotiques et des notes minérales. Une papaye séchée trempée dans la tourbe et le pétrole ! L'attaque est puissante, sur un beau gras et une acidité puissante qui va s'étirer sur une belle allonge. En revanche, la finale laisse une impression de raideur, un côté mi citrique, mi tannique qui déstabilise le palais. Une merveille aromatique un peu brutale au niveau tactile.
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Beaune Premier Cru les Sizies, Domaine De Montille, 2004[/size]
Un nez !! :
Mais alors, quel nez !! Une merveille absolue de pinot croquant qui nous fait la ronde des petits fruits rouges avec une touche épicée. C'est d'une diabolique gourmandise et au vu du millésime, c'est fantastiquement pur. En bouche, l'ensemble est plus rustre, d'une grande pureté aromatique, sans notes terreuses ou végétales mais encore sur des tanins fermes. Très beau.
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Nuits Saint Georges Premier Cru les Charmottes, Chicotot, 1995[/size]
La robe est plus évoluée mais rien qui annonce 13 ans d'âge. Le nez est moins puissant mais je retrouve le pinot noir, l'exubérance pure de son prédécesseur en moins. On est sur la cerise avec une touche de champignons des bois. La bouche semble un peu étriquée avec une finale un peu sèche.
[size=medium]Faugères, Cuvée Jadis, Barral, 2003[/size]
Le vin est passée en carafe 2 heures. La robe est trouble et tirant sur la brique. Le nez est brouillon, un tiers sur la volatile (colle à tapisser), un autre sur la réduction (sueur, écurie), un dernier sur le fruit et les épices. En bouche, c'est complexe, limite brouillon et marqué par une acidité forte et qui m'a semblé dissociée.
[size=medium]Faugères, Cuvée Jadis, Barral, 2005[/size]
Incroyable d'apprendre que c'est la même cuvée sur un autre millésime. Autant le 2003 était brouillon, autant ce 2005 est une merveille de pureté. La robe est insolente de jeunesse, d'un bleu violet impénétrable aux nets reflets brillants. Le nez est puissant, sur les fruits noirs (le cassis surtout), les épices. La bouche est magnifique, d'une grande puissance contenue, avec un côté zan à la violette splendide. Splendide vin à garder!
[size=medium]Côtes de Provence, Château Richeaume, cuvée Syrah, 2003[/size]
La robe est noire, visiblement épaisse. Le nez est puissant, encore plus que le Baral 2005 mais moins fin. L'élevage est encore perceptible avec des notes de cèdre derrière les fruits et l'olive noirs. Magnifique toucher de bouche soyeux, avec une très belle qualité de tanins et un bel équilibre matière/acidité. L'ensemble est encore sur la réserve et doit gagner en clarté mais très belle découverte.
Nous finissons le repas sur une admirable verticale de Vin de Paille du Château d'Arlay, surprise splendide pour l'amateur de Jura que je suis. A suivre
ICI
Merci à mes amis pour leur folie douce, leur gentillesse et leur générosité décontractée. Je pars en vacances ravi et impatient de les retrouver.
[size=x-small]Ah, au fait, amis LPViens, ne sautez pas de joie trop tôt, vous aurez encore à me supporter une bonne semaine, je ne pars que le 13... [/size]