Le nuit fut courte et sonore pour certains …
Cette matinée est l’occasion de rassembler les bouteilles vides parsemées ici et là dans la maison, afin d’en prendre quelques photos à la lumière naturelle. Le café à peine fini, il est déjà temps d’ouvrir les bouteilles …
Champagne Bollinger RD 1996,
Mise en bouche :
Nez finement noisetté et brioché. L’attaque en bouche est vive et rafraichissante, le vin ne trahissant pas en cela son millésime d’origine. Il offre cependant une belle densité vineuse en milieu de bouche qui s’épanouit dans une finale salivante, marquée par les agrumes (bergamote). Si je devais comparer le Jacquesson Avize 96 et le Bollinger RD 96, je dirais vif, minéral et tendu pour le premier et dense, vineux et rafraichissant pour le second.
Riesling "Frédéric Emile" VT 1989 Trimbach,
Trilogie de foie gras :
Un fanfaron avait imprudemment annoncé que le vin aurait "mangé" ses sucres à ce stade. Ce n’est pas tout à fait vrai. Il reste encore une jolie sucrosité qui confère au vin gras et longueur. La bouche est très typée Riesling évolué, sur des notes très minérales et terpéniques. On sent la parenté aromatique avec le Clos St Hune de la veille, mais avec une structure et un développement en bouche un peu moins précis et complexe. Cela reste cependant un vin absolument délicieux qu’on peut boire ou garder. L’accord avec le foie gras est un classique du genre.
Auxey Duresses "Les boutonniers" 1999 d’Auvenay,
Trilogie de Homard :
Le nez du vin n’est pas très expansif mais ne semble pas poser de problème particulier. L’attaque en bouche se fait sur les arômes classiques de chardonnay (noisette, beurre frais) mais il manque ici un peu de l’éclat habituel du vin. La bouche est moins précise, moins expansive voire un peu plus renfrognée que d’habitude. Certains nez hyper-sensible y devinent un léger bouchon. Rien de tel qu’une bonne polémique pour animer le repas ! Disons que la bouteille, sans défaut majeur, ne se goutait pas au niveau attendu.
Léoville Barton 2000,
Le nez est une superbe promesse de douceur et de volupté. Cela se confirme en bouche : le vin possède un gras et un toucher de boucher splendide. Il est rond, suave, gourmand, et il montre des tanins bien présents mais délicieusement gras et enveloppés. Long et complexe, il dévoile un énorme potentiel de garde. Très grand vin que j’ai beaucoup aimé.
Lafite Rothschild 2000,
Trilogie de cochon de lait :
Magnifiquement (et luxueusement !) amené par le Léoville Barton, Lafite s’impose avec aisance et naturel par son évidence gustative. Une profondeur, une complexité et une finesse superlatives, le tout sans excès de puissance mais avec toutefois une pointe d’alcool en finale. Tous les arômes classiques Pauillac (cèdre, graphite, cassis) sont au rendez-vous de ce vin à l’énorme potentiel. Très grand vin.
Suduiraut 2001,
Ronde de desserts :
Ce vin a déjà été commenté lors de l’épisode 2.
Un grand merci à notre chef Emilie pour l’idée initiale, l’organisation sans faille et les plats délicieux.
Merci aussi à l’ensemble des participants pour la qualité de leurs apports mais aussi et surtout pour la chaleureuse convivialité dont ils ont fait preuve tout au long de ce beau week-end.
Chic, je vois déjà poindre un autre anniversaire à l’horizon …
Christophe