Ce n'est pas du soleil de cette belle journée dominicale auquel je fais allusion, mais bien de celui qui arrose le Rhône et la Provence!

Rayas 1969: une robe très claire aux reflets cuivrés
Un nez moyennement expressif sur des notes de laurier avec une pointe de menthol
La bouche est pure, fondue, encore fraiche, parfaitement équilibrée
Longueur moyenne. Un vin qui tient très bien la route du haut de ses presque quarante ans.

Bandol Pradeaux 1995: robe plus soutenue évidemment. On retrouve au nez les mêmes notes de lauriers et de menthol, des fruits noirs en plus. La bouche est encore tannique, également bien équilibrée avec des notes de cuir très présentes (la même sensation qu'en machouillant un vieux cartable!). Belle longueur avec une pointe de sécheresse en finale.

Bilan: une vraie analogie entre ces deux vins avec des maturités différentes. La CDP a déjà passé son apogée et le bandol n'y est pas encore. Pas de grand vin mais de belles expressions et beaucoup de plaisir.

Accord parfait sur une épaule d'agneau en croûte de ...thym+laurier, évidemment!

Pour finir le repas: sauternes Filhot 1988

Belle robe dorée. A l'ouverture, des arômes soufrés (ouf j'ai du paracétamol...)
qui s'estompent en partie, de champignon, de pamplemousse. Liqueur assez moyenne, manque de nervosité en finale, sur le miel. Bouteille assez moyenne.