Bonjour à tous,
petit CR du 31 chez l'ami JB qui nous invite avec ma douce pour une soirée "roue libre" pour moi, j'amène le dessert, le reste (et quel reste car l'ami JB a du goût en cuisine et ne rate pas grand chose quand il se met aux fourneaux) c'est le grand JB qui s'en charge. C'est pas beau les amis comme çà ?
On attaque le solide avec des huitres Gillardeau...punaise y a pas à dire les Gillardeau c'est quelque chose, ultra charnues, presque sucrées, de la bombe atomique !!!
Avec çà un blanc avec un nez où on ressent déjà la maturité, sur la citronnade, le citron confit, la coquille d'huite (encore plus avec JB qui ouvrait les Gllardeau à proximité
) et superbe notes florales (çà me faisait penser au chévrefeuille). Pas d'une immense complexité mais un nez très expressif, évident, très précis.
En bouche le vin est pur et précis également , attaque mur, charnu, gras, un coeur de bouche avec le coté citronnade ressenti au nez et une finale vive et salivante où on devine une belle acidité, devinée seulement car bien enrobée dans la belle matière, acidité qui assure la belle longueur à cette bouteille superbe d'évidence.
17/20 pour ce
Chablis " L'humeur du temps" d' Alice et Olivier De Moor 2017
On attaque le second plat avec des noix de St Jacques snackées et sa superbe garniture d'endives braisées à l'orange et bergamote. Les St jacques sont cuites parfaitement, bien caramélisées en surface et légèrement nacrées à cœur et les endives, débarrassées de toutes leur amertume sont superbement fondantes et confites à souhait.
Avec çà un second blanc qui nous envoie un nez saisissant, hyper profond, de truffe, de coing, de miel d'acacia, de fruit blanc...un nez qui sent le sucre mais la bouche est dans l'antithèse, bien que pleine et mure, c'est sec, salin, tendu, de la structure minérale et une certaine vibration qui vous envahit la bouche.
Superbe longueur, grande personnalité, grande originalité pour ce vin qui ne peut laisser indifférent.
18/20 pour ce
Quitaine 2004 du Domaine de la Bongran, plein de personnalité.
On passe à la suite avec encore une très très belle assiette de l'ami JB, belle escalope de foie gras, cuite à point et fine tranche de betteraves confites au cassis et pousses d'épinard. C'est top l'acidité du cassis dans la betterave (mi cuite) "tranche" le gras du foie gras et le rend gourmand. Très belle idée, parfaitement réussie.
Avec çà une bulle dont le nez explose (on "choppait" bien les vins ce soir là), ultra expressif sur la pomme, la tarte tatin, le caramel, le beurre, le beau pralin. Ca pète, c'est complexe, très précis.
En bouche l'explosion se poursuit, mis à part une bulle que je jugerai "grossière" (un peu grosse et un peu trop "effervescente'), le vin est incisif, ultra pêchu, sur une matière juste enrobée et se montre claquant, énergique, salivant. Ca "vibre" , c'est rock’n’rol roll, vivant, "pogotant"
mais parfaitement tenu. J'adore de chez j'adore et
18,5/20 pour ce
Champagne Les Crayeres Vieilles Vignes Grand Cru Blanc de Noirs de chez Egly Ouriet
Pour accompagner le rouge arrive une assiette de pigeon : tartine des abats de la bébête, filet cuit à la perfection (chapeau JB pour le rosé perfecto) et une purée topinambour. Bon la purée est classique mais la tartine des abats confit au vin répond au superbe filet, mamamia c'est sauvage pour les abats et hyper classe pour le filet et çà appelle le vin comme peu de choses savent le faire.
Le vin rouge servi est d'une rare complexité au nez, çà envoie dans tous les sens : cerise, épices, alcool de prunes (dédicace à Frisette, çà m'a permis de loger la région
) , fruits noir, kirsch, point balsamique et chouia de volatile. La totale
Bouche un poil rustique (on sent encore la masse tannique qui bien que légèrement polissée envoit du lourd) mais "intense", dense, concentrée, portée par une grande fraicheur, une acidité haute (sans agressivité) qui rend le vin longiligne...c'est long intense, long, frais...y a bon quoi
Un vin un poil de c** de mouche "dur" tout seul mais qui a fait un compagnon de table merveilleux sur le pigeon.
17,5/20 (question de style, la masse tannique m'impacte défavorablement un tout petit peu mais quel vin) pour ce
Azienda Agricola Antoniolo, Gattinara "osso san grato", 2006 de très grande qualité.
On termine le repas avec un fromage italien truffé et une sorte de framboisier avec meringue italienne en couverture au style un peu 80'S mais avec surtout un blanc au nez immédiat et évident de fruits exotiques (tous), de zestes d'agrumes (toutes). En bouche le vin vibre (j'évoque souvent la sensation de la langue sur une pile 9V) sur une acidité magnifiquement enrobée dans un sucre léger, une magnifique matière et une grande fraicheur, une grande énergie. En sus de ce sentiment d'évidence, de cette facilité (peu d'alcool) le vin a du fond car même si c'est encore jeune on devine un mille feuille aromatique et la bouche derrière ce côté "facile" a une très belle structure que, si je n'étais pas sur LPV
, je pourrais qualifier de minérale.
17,5/20 (et grand potentiel) pour cet
Auslese Graacher Domprobst 2015 de chez willi schaefer
qui a clôturé à merveille cette superbe série.
Quoi de mieux pour terminer et commencer une année qu'un grand repas, des bons vins, l'amitié ?
Merci à tous de m'avoir lu et vous l'avez compris à l'ami JB de m'avoir régalé comme peu savent le faire.