Quelques belles bouteilles et beaux moments en famille dans de (trop) rares moments à la maison..
Champagne Pommery "Cuvée Louise" 2005
Robe jaune tirant sur le pâle, bulles fines et nombreuses...
Nez superbe plein de vigueur sur les fruits blancs, un petit côté brioché et des notes plus herbacées
Bouche vive et pleine de tension, très classe avec une précision du fruit et une grande pureté / minéralité en bouche.
La finale se fait sur des arômes plus tertiaires sur des arômes de champignons frais, de noisettes torréfiées et de crème pâtissière aérée avec une belle amertume finale juste pour raviver les papilles.
Très joli équilibre pour ce champagne entre deux âges, classe et raffinement
17.5/20
Condrieu Gangloff 2015
Robe d'abord presque ambrée / jaune cobalt puis plus claire à l'aération mais qui restera dense malgré tout.
Servi trop froid, le nez est d'abord discret et un peu comprimé sur les notes empyreumatiques à l'ouverture.
Plus chaud et plus aéré, l'oxygène lui faisant un bien fou on retrouve une superbe version du viognier (fruits blancs de poire et pomme verte juteuses et croquantes) avec un volume impressionnant.
Beaucoup de mâche, gras, presque glycérine, en tous cas typé cire comme on a régulièrement sur les meursault.
C'est ambivalent car ce vin allie tension notamment à l'attaque avec une joli amertume et un côté herbes séchées, beaucoup de richesse aromatique et un boisé assez luxueux.
J'y trouve une certaine harmonie et c'est une version de Condrieu que je n'ai pas croisé habituellement.
Sans doute se bonifiera encore de longues années.
16.5+/20
Côtes du Rhône Fonsalette Rouge 2012
Nez rubis clair, avec de beaux reflets lumineux
Nez complexe sur la rose, le pot pourri, les épices orientales et une version aromatique de fruits rouges mûrs dans un ensemble classique et très profond.
C'est une nouvelle fois en bouche que la magie opère avec un toucher de bouche caressant, suave, dentelé d'une infinie finesse...
Concilier une mâche de fruits telle avec cet équilibre magistral sur le foral et les épices, c'est une nouvelle fois un tour de magie de Monsieur Emmanuel Reynaud.
La finale est belle et longue avec beaucoup de relance et de fraîcheur.
Pour avoir bu 2008/2010 et 2012 récemment mes faveurs vont à ce dernier qui concilie toutes les qualités reynaudiennes sans l'ombre d'un défaut.
19/20
Hermitage "Greffieux - Bessards" Faurie 2005
Le coup de grâce final.
Au début j'ai rien compris avec un effet de séquence étrange suite au Fonsalette très délicat.
Robe presque noire d'une concentration "Paviesque"
Nez d'une densité folle, fruits noirs de cassis, de myrtille, boisé noble et intégré, des épices (poivre noir notamment) et un côté presque charbon /goudron absolument déroutant (même si ces termes sonnent péjoratifs, en réalité c'était vraiment noble et classieux).
La bouche est elle aussi d'un volume qui uppercut le dégustateur en plein vol olfactif et sensoriel. Une fois dans l'arène, on apprend à le trouver plus docile, presque civilisé dans une définition du fruits d'une pureté absolument admirable.
Un vin aux épaules larges et puissantes, pas souvenir d'avoir bu un hermitage si structuré et rémanent si ce n'est greffieux de Chapoutier.
Avec le temps et les minutes nécessaires pour appréhender le style et la transition bancale, je suis absolument totalement conquis par cette version de l'Hermitage rustique et (très) à l'ancienne.
Plus qu'une envie... en tester d'autres, sur d'autres climats.
Majeur en cave
18.5-19/20
Une très belle soirée pleine de rires et de rebondissements...
Alex