Mes 50 piges … deux quilles légères pour deux bons copains
Le week-end dernier, j’ai quitté le club des quadras pour prendre le tram 5.
Un passage de cap qui, pour diverses raisons, me déprimait assez fort (doux euphémisme !).
Je ne souhaitais donc pas le fêter en grandes pompes (à bière ou autre) … mais au dernier moment, j’ai quand même appelé à la rescousse deux de mes meilleurs amis, également amateurs de vin, pour me soutenir samedi soir (ma dernière journée de quadra).
Nous avons été raisonnables, tant pour les boissons que pour la nourriture solide. La soirée fut un agréable moment de réconfort … mais je dois bien avouer que les vins n’ont pas répondu totalement aux attentes.
Pour résumer d’emblée, je dirais que les vins bus ont fait preuve d’un beau fruit et d’une belle fraîcheur, ils furent bien agréables mais manquaient de complexité et de fond.
Aurais-je l’audace de dire qu’en ce qui me concerne, à 50 ans, la complexité et le fond sont là … mais que pour la fraîcheur, on repassera ?
On attaque donc avec une bulle pour l’apéro (il n’y aura pas d’entrée pour ne pas surcharger des estomacs déjà fort sollicités par les fêtes de fin d’année) :
Domaine Val Frison, Portlandia 2015, Champagne Brut Nature
75% Pinot Noir, 25% Chardonnay / Vignes plantées sur sols calcaires / Dégorgé en octobre 2018, non-dosé / alc. : 12%
Chez Val Frison, j'avais déjà goûté la cuvée Goustan mais pas encore celle-ci.
Robe : très légèrement dorée, nette, bulle fine.
Nez : fruité (pomme, agrumes), un peu de noisette, très légères touches beurrées. Frais et élégant.
Bouche : attaque fruitée (pomme, agrumes, un soupçon de fruits rouges), portée par une bulle équilibrée. Il y a clairement de la fraîcheur, du plaisir et de la gourmandise dans ce vin … en revanche, pour le prix et la position dans la gamme du domaine, cela manque de longueur et de complexité.
Très bien dans l’absolu, comme vin de plaisir (mais j’en attends plus d’un vin à +/- 45 euros !) :
15,5/20.
Ensuite, avec le plat (très simple mais concocté avec amour par ma douce et tendre : des sautés de veau panés avec des pâtes enrobés d’une sauce tomate au persil frais), j’ai proposé ce vin du Tyrol du Sud :
Weingut Nusserhof (Heinrich Mayr), Elda 2014, Vino Rosso
85% Schiava, 15% d’autres cépages complantés (Lagrein, Merlot…) / alc. : 12%
Un vin que j’avais découvert et adoré il y a 2 ans et demi environ. Ce week-end, il n’y a plus eu d’effet de surprise…
Robe : grenat très claire, qui évoque sans fard un Pinot Noir bourguignon
Nez : petits fruits rouges, notes végétales qui font penser à de la rafle. Notes plus florales aussi et de sous-bois.
Bouche : joli soyeux comme attendu, fraîcheur de fruits rouges, toujours ces notes végétales. Belle fraîcheur d’ensemble, longueur moyenne. L’impression bourguignonne demeure.
Cela reste très bon mais mes amis me font justement remarquer qu’il n’y a pas beaucoup de terroir derrière ni de longueur, l’un d’eux met le vin au niveau d’un bon Villages.
Moins conquis que lors de ma précédente expérience, je le considère toujours comme un très bon vin dans l’absolu. Très bien :
15,5/20.
Il me reste à réfléchir aux vins que je servirai lors de mon soixantième anniversaire (en espérant toutefois qu’il n’arrive pas trop vite).
Fred