Non, esprits tordus, il ne s'agissait pas d'une soirée libertine mais bien du thème de cette soirée dégustation suivant le salon Nuits au Grand Jour autour d'un super repas concocté par Guillaume (Boule ici). On avait choisi de rester en Bourgogne sur le thème car déjà c'est le meilleur
, mais aussi on avait des hôtes étrangers (= non bourguignons) à qui on souhaitait le démontrer...Bon quelques dérives malgré tout mais rien de répréhensible.
On commence sur un plateau de charcuterie apéro par :
Champagne Gerbais La Loge (magnum) : 100% pinot blanc, extrabrut. Réserve perpétuelle 2011 à 2018. Dégorgement 2020. Bulles très fines. On a tous pensé à Chardonnay sur les notes d’agrumes et légèrement pâtissières, bouche très sèche avec acidité haute qui laisse suspecter un dosage un peu trop light, Ca va remarquablement bien avec la charcuterie cependant.
Bien / Bien + .
Vincent Dauvissat - Chablis 2014 : Nez très étonnant, exotique, pas certain de chardonnay ou alors du Sud (ananas, lacté), bouche avec acidité assez marquée et un creux assez rapide en milieu de bouche au niveau aromatique, mais ensuite une jolie finale sur l’ananas qui a une bonne rétro. Jamais pensé à chablis, ça ressemble plus à un Chidaine ou un mâconnais. Quand on nous oriente sur chablis on pense à Pico du coup sur ces notes de maturité. A postériori je me demande si ce n’est pas une chaptalisation un peu cognée ces notes exotiques. C’est bien, très plaisant pour apéro, ça reste clairement niveau village chablisien.
Bien +
Duo de blancs sur œufs sauce époisses et croutons de pain d'épice et lardons (oui c'est aussi bon que ça le laisse supposer)
Domaine Rapet - Corton Charlemagne 2015 (mon apport) : nez discret, caramel, poire pochée, bouche sur une trame minérale, pas énormément de fruit, joli accord avec époisses (qui l’écrase mais ça réhausse le plat), en solo c’est plus complet mais pas niveau GC (comme d’hab), un petit PC disons en l’état.
Bien +
Domaine Ramonet – Saint Aubin 1er Cru les Murgers des dents de Chien 2018 : nez de chardonnay bien élevé, on pense à Chassagne sur la largeur d’épaule, j’adore la finale mentholée vraiment bien faite. Jamais pensé à Ramonet ni saint Aubin la dessus on a du citer toutes les appellations et tous les producteurs… bcp aimé.
Très bien /Très bien +
Rouge de transition : cuvée DRC des employés, jamais on ne dit pinot, nez très étrange tomate a fond, poivre, je pense a un vin du sud, toucher de bouche très joli par contre mais l’aromatique coince clairement. A mon avis c’est vraiment les fonds de cuves ou les vins à défaut vu les arômes qui ne font pas pinot.
Bien. Curieux de savoir si d’autres ont déjà gouté ce vin ?
Duo de rouge sur parmentier de canard maison:
Domaine des Comtes Lafon - Volnay 1er Cru Santenots 2017 : sublime, on pensait a un GC de vosne, nez vosnien justement fruits rouges justes enrobés, floral, la bouche a une longueur kilométrique,. J’adore.
Excellent / Excellent +
Domaine David Duband – Chambolle 1er Cru les Sentiers 2016 : A coté du Lafon celui ci fait pâle figure : nez plus animal, aussi un peu tomate, cuir, la bouche a des tanins super serrés qui assèchent ++++ . Surement bien trop jeune, on a été bien en peine de trouver chambolle la dessus (on a quand même pensé à morey après nuit). 16 par élimination en cherchant des millésimes pas fous (pensé à 14 au début). Déception…
Bien -, à revoir dans 10 ans
Château de Fonsalette- 2011 : ben comme d’habitude (sauf rayas 04) je n’ai pas aimé les vins de Reynaud, alcooleux, surmûr, ca chauffe plein pot. Bien – (le nez est plutôt sympa mais c’est vraiment la bouche qui m’a gêné).
Sur le plateau de fromages :
Domaine Matrot – Meursault 1er Cru Blagny 2020 : nez joliment bonbon (à postériori j’avais eu le même sur Chalumeaux 2019), bouche agréable mais simple et pas longue, aucune aromatique à part cet élevage discret. Comme d’habitude chez eux des vins sans personnalité ni profondeur. Honnêtement je ne mettrais pas ça niveau PC. Peut être trop jeune aussi. J’ai pensé aux Henri Germain bus récemment (et un peu au Meursault Narvaux Girardin).
Bien / Bien +
Sur un saint Honoré vanille-framboise de l'excellent patissier dijonnais J Pautet :
Weingut Dönnhoff - Niederhaüser Hermannshöhle Spätlese 2021 (mon deuxieme apport) : pas mal de perlant malgré ouverture un peu à l’avance, nez très élégant, floral agrumes sucrés, pêche, raisin, aucun pétrole, bouche d’un parfait équilibre. La bouteille a été finie illico alors qu’on n’avait plus trop soif. C’était un 99/100 Suckling, je comprends pas du tout cette note cependant car ce n’est pas spécialement impressionnant, juste un bien joli sucre (payé 32 euros, c’est parfait à ce prix).
Bien + / Très bien
Objectif réussi, le plaisir était au rendez-vous, je reste scotché par le niveau du Lafon, on a donc enfin trouvé un domaine d'excellence qui excelle aussi bien en blancs qu'en rouges (débat récurrent avec Arnould...). On se quitte la panse bien pleine, avec bien sûr déjà une date pour une prochaine session, faudrait pas laisser retomber le plaisir
la photo est de travers mais c'était la fin de soirée ..