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Dix vins pour six amateurs, ElsaB, vendredi 19 octobre 2018.

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Eh oui l'Alsace avec ou sans s tzet. Toujours en beauté et sur le même principe de dégustation de vins à l'aveugle le dîner au Bistrot V, pour la fin distrait aux alentours de minuit par la présence fugace et captivante d'une Alice qui nous comblait de sa compagnie entre fin de service et soirée autre. Vous pouvez donc compléter mes blancs mémoriels. Beaucoup aimé l'ambiance, l'attente (je parle du repas), et dans un restaurant rempli, le voisinage d'une autre table de buveurs sériels avertis.

1# Robe jaune brillante, les bulles s'affinant, le nez fruité, floral et sucré. C'est souple et rond, le volume agréable, gourmand.
C'est quoi? Crémant de Bourgogne, pinot noir. Selection Paul et Marie Jacqueson (Rully).
Rien à reprocher à ce très bon vin effervescent, sauf que c'est pas le thème (vous avez un Crémant d'Alsace préféré? Je voudrais essayer la cuvée "Extra Brut 1675" de Kuehn à l'occasion).

2# Robe or à reflets blancs. Nez agrumes sucrés. "Bizarre, fermentaire". Je m'attendais en bouche à quelque chose de léger et discrètement fruité avec de la vivacité. C'est aussi ça et bien plus pour moi, du corps, du caractère (je me laisse peut être influencer par ce qui se dit). "Vin orange? Non c'est pas assez trouble." Je signale que moi aussi je suis dans l'inconnu, d'un vin désiré que je rencontre sur un bel équilibre. C'est Sylvaner "Vieilles Vignes" 2016, Domaine Ostertag. Certains remarquent les certifications bio, ecocert, demeter, schtroumpf.
A H+24 je regoûte le fond de la bouteille : chèvrefeuille, aubépine, fleurs au nez, pointe de beurre, soupçon lacté cru, et finale en rondeur légère de pêche diluée.

3# Alors que s'agite entre nos tables une bouteille de Chablis du Domaine de l'Enclos, je m'en tiens encore à notre programme. La robe est jaune lumineuse à reflets émeraudes. Nez fruité, du sulfite, roche calcaire, "pétrole", beau fruit avec de l'acidité. "Quel âge? Année solaire? 2009?" Les agrumes confits, on devine le Riesling "Cuvée Frederic Émile" 2007, Domaine Trimbach. Au réchauffement un aspect ananas de conserve, sirop en finesse. "Goûté tranchant il y a quelques mois". Avec les marqueurs Riesling mais assez différent de l'amertume ressentie lors d'une récente dégustation de ce vin (2000 et 2010 notamment).

4# Robe or, larme en densité. Au nez du fruit en finesse. "Harmonieux". En bouche un citron confit, entre sucre et acidité. Moi je donne ma langue au chat (j'ai bu quelques cartons de Dopff&Irion à la fin des années 2000 avec grand plaisir mais mes connaissances ne vont pas beaucoup plus loin pour la région) mais c'est un festival. "Riesling GdCru Schoenenbourg? Deiss? Weinbach des sœurs Faller?" En contraste l'amertume du précédent ressort, on est sur plus de rondeur avec ce vin. "Mittel Mosel, Nähe". Précision du fruit, de l'équilibre, de la longueur. Weingut Dönnhoff, Dellchen Riesling GG 2015.
MB évoque un riesling 1988 de Beyer et un Hügel SGN comme absolus de son expérience pour revenir à la région Alsace. On cause aussi du restaurant 'Le Saut du Crapaud' dans le 14ème. Les voisins en sont au Coteau des Treilles Pithon-Paillé.

5# Robe rouge orangée, de la transparence, de la tuile et aussi du grain dans la couleur. Nez capiteux, griotte, fraise confite, pinot! En bouche c'est plus dilué, servi (très?) frais. Fruits rouges tuilés. "Cacao, café". Au réchauffement le vin gagne en corpulence, le tertiaire est plutôt sage, le nez toujours séduisant. "Vieux millésime? 2008? 2005?". Pinot noir 'Hugel' 2010 Hugel&Fils. J'apprends que c'est la cuvée classique, différente d'une autre cuvée parcellaire. On parle de caveaux et de choix. Forin? Et Hugel à Riquewihr.

6# (et 7# !?!) Au passage j'apprends aussi l'existence et prends bonne note des domaines Kienzler et Vincent Stoeffler (notamment la cuvée 'Salzhof'). Robe grenat en densité sans évolution marquée. Nez en force fruits rouges, fruits noirs. En bouche c'est du bon. Des bonnes levures, du cuir. "Menthol". Et ça cause du Clos de la Faille. J'ai aussi noté " H P Saint-Clair". Je pédale pas dans la choucroute (c'est du boudin noir avec une purée de patate douce) mais j'ai plus la tête à bien rendre compte. Et pour cause le vin suivant arrive à être encore Meyer Meyer (pour plagier et citer en calembour c'te bonne blague Ed McBain). Domaine Marcel Deiss Burlenberg 1999. Ouf! Pinot noir 'Les Saintes Claires' 2011 Albert Mann. Oufti!! Mon bic choit sans arrêt et je finis donc par emprunter icelui de notre ami ML qui nous a régalé sans contestation avec ces trois rouges de la soirée. N'en jetez plus.

8# Alors qu'un délicieux fond de bouteille de Margaux Prieuré-Lichine 2007 circule civilement pour se faire proprement sécher avec délectation même par les grognons du cabernet bordelais, il est temps de passer à notre trio final demi-sec/moelleux/liquoreux.
C'est jaune. Superbe nez de muscat. En bouche on penche pour l'idée que l'on se fait du très bon pinot gris. Eh bien non c'est un gewurztraminer à 20 grammes. En bouche la rose prend le pas sur le litchi. Finesse et équilibre d'excellence. Une bouteille qui a été aérée cinq heures me dit l'apporteur. Gewurztraminer 'Grossi Laüe' 2011 Hugel.

9# J'ai encore toute ma tête mais c'est tout le circuit qui palpite. Désolé j'ai le souvenir d'un vin épais cristallin très sûr et gourmand. Passer à l'as niveau concentration. Gewurztraminer Hengst 2012 Zind-Humbrecht.

10# Robe jaune dorée. Sucre en épaisseur, du volume. De l'amertume, de l'acidité, du sucre, surtout de la rondeur. "Traçant, trop acide pour vendanges tardives". (Ces commentaires concernent peut être le précédent vin).
Gewurztraminer Brand SGN 1988 Pierre Sparr. Ouverte une huitaine d'heures et mise au frais par intermittence avant dégustation.
Fond de la bouteille bu à température plus froide H+24, c'est plus léger, la robe est jaune cuivrée légèrement trouble de particules blanches. Epaisseur et équilibre, des agrumes d'orange confite. Subtiles notes de mandarine, eau de fleur d'oranger.

Et qui a pensé à se taper une bonne tranche de Munster avec ces bonnes bouteilles? C'est Bibi. Manquait quelque chose quand même. Une Fischer? Une Adelscott? Oui c'était blonde mais j'ai déjà oublié. A force de manquer d'audace on compte pour des quetsches.
Les utilisateur(s) suivant ont remercié: PBAES, daniel popp, LADIDE78, bibi64, Bram, Gaetan56, éricH
29 Oct 2018 19:59 #1

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J'ai comme l'impression que les vins n'étaient pas forcément le centre d'intérêt, surtout sur la fin ;)
En tous cas, je garde un très bon souvenir du sylvaner vieilles vignes d'Ostertag, sur le millésime 2007.
Heureusement que quelques irréductibles continuent à miser sur ce cépage mésestimé.

Gaultier (62)......................Amateur de vins liquoreux rares ou hors-normes !
30 Oct 2018 02:43 #2

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