Bonjour Alain,
Ton récit historique clair ne contredit rien de ce que représente LPV, un forum francophone sur le vin qui est libre d'accès à tous ceux qui en respectent les règles simples et plutôt souples.
D'où l'ineptie et la mauvaise foi de ce vent mauvais sur Facebook de la part de personnes qui auraient plus à gagner à consacrer leur temps à d'autres croisades.
LPV n'est pas une enseigne commerciale. C'est une association, onéreuse en temps et en argent pour des amateurs de vins passionnés qui mettent des ressources et de l'énergie au service de ceux qui veulent bien parcourir ce site.
Les administrateurs ont des vies familiales et professionnelles à mille lieux de l'industrie du vin et cela fait une dizaine d'année qu'ils permettent l'accès GRATUIT au résultat de leurs efforts.
Ici pas de publicité, pas de sponsoring de domaines ou de marchands qui auraient un accord avec l'administration du site pour mettre en avant quoi que ce soit.
Pas d'intérêt à voir un vigneron vendre plus ou moins.
Beaucoup de plaisir à voir régulièrement des LPViens, quel que soit leur statut, faire savoir sans agenda secret ni aucun intérêt autre que fournir un bon conseil, qu'un lieu, un domaine, un homme ou une femme valent que l'on s'intéresse au moins un temps à eux.
Encore plus de fierté à savoir que des amateurs se rencontrent via LPV, que des amitiés se soudent, que des services et des aides efficaces soient rendus.
Cela survient alors que l'intérêt pour le vin est intrinsèquement une niche. LPV ne saurait donc attirer plus qu'un nombre restreint de personnes par rapport au sport, à la finance, à la politique, à la mode, aux 'people', etc.
Ici rien à gagner à ce que le Forum LPV soit plus ou moins lu, plus ou moins référencé ou cité par des tiers, puisqu'il n'y a aucune retombée financière qui en résulte.
En pratiquant le raisonnement jusqu'à l'absurde on pourrait même penser qu'il faudrait éviter le succès, puisque à mesure que le nombre d'inscrits et le nombre de simples lecteurs augmentent il faut adapter l'outil afin qu'il soit en mesure d'accepter ce flux et d'emmagasiner la base de savoir (et parfois de débats et de combats stériles
), qui s'enrichit quotidiennement de récits et d'images.
Amicalement,
dfried
NB générique à caractère informatif... Et long :
Je suis éloigné de l'Europe en ce moment et mon activité professionnelle chargée ne tente pas mon goût de développer un cours de droit
(ouuuuuufffff me direz-vous ... Bah vous avez tort, prenez votre respiration, apnée de 5 minutes ).
Cependant, il faut bien ramener de l'ordre dans les approximations juridiques qui se voudraient imprudemment menaçantes.
Anonymat :
* Je rappelle que c'est l'art.9 du Code Civil qui dispose du respect de la vie privée en France
(il me semble que le LPVien si soucieux de donner des cours de pression juridique pour les enfants mentionne le droit français). Cet article indique qu'il y a sanction du dommage subi.
Or, simplement dire d'une personne qu'elle est professionnelle et qu'elle pratique une activité liée au commerce du vin ne va pas encombrer les tribunaux longtemps tant ce type d'information certes personnelle n'a rien, strictement rien de privée.
* Quant à l’article (et non la Loi…) L226-22 de la partie législative du Code Pénal relative aux atteintes à la personne résultant de traitements informatiques, il dispose en effet de l’obligation de tout détenteur de données numériques susceptibles d’avoir un caractère personnel de faire en sorte qu’aucune divulgation ne porte atteinte à la considération ou à la vie privée de l’intéressé…
C’est honteux d’être professionnel du monde vinicole, et donc une atteinte à la considération que de le dire ?
C’est une information intime d’être le concurrent d’un autre commerçant que l’on est en train d’insulter, ou plutôt quelque chose de notoriété publique qu'il est bon de rappeler pour mettre en perspective certains propos, qui sont eux à caractère délictuel ?
Il va falloir que je révise la procédure pénale… Parce que là ce serait une solution magnifique pour toute personne incriminée d'un délit que de dire qu'elle ne peut être l'objet de poursuites car sinon son identité risquerait d'être dévoilée
.
Sphère privée et "réseaux sociaux" :
Aucun caractère délictuel à mettre à mal un "anonymat" virtuel en respectant certes certaines règles, surtout lorsque cela est fait pour démasquer une tentative de publicité virale pour une offre commerciale, ou pour dévoiler qui se cache derrière un monceau d'injures ou une tentative de dénigrement d'un concurrent (Ça c'est un acte illicite)...
Un tribunal serait ravi de faire regretter au malheureux "exposé" sa plainte sans fondement éclairant ses pratiques à lui.
En revanche, prétendre qu'une discussion enflammée qui soudainement déraperait sur Facebook ou sur tout autre réseau social, resterait dans la sphère privée, car n'est accessible qu'à un groupe choisi de participants (un "mur" privé) est une très très très hasardeuse interprétation des lois, des réglementations en vigueur et des différentes jurisprudences (en particulier les récentes).
Ainsi, tout dernièrement en Suisse concernant un groupe Facebook d'élèves trouvant amusant d'insulter entre-eux leur professeur, et en France où des employés dénigraient très vertement leur entreprise à l'intérieur de "cercles d'amis" sur Facebook, les tribunaux ont été clairs:
Internet ne fait pas exception à la règle. Une diffusion d'un propos diffamatoire encours les mêmes sanctions que si cela était proféré sur une radio ou écrit dans un journal.
Il paraît même qu'en France c'est bientôt l'atteinte au drapeau sur Facebook et assimilés qui sera dans le collimateur de la justice.... Alors si les propos sont qualifiés d'insultants ou qu'ils sont mensongers cela fait longtemps qu'il n'y a plus débat.
Et Facebook ne s'est pas fait prier dans ces procédures pour fournir toutes informations utiles surtout celles relatives aux identités soit-disant anonymes des "discu-batailleurs".
En d'autres lieux que ce forum on pourrait discuter philosophiquement sans fin du caractère privé de discussions développées sur un réseau social, mais même le créateur de Facebook semble (un peu trop) considérer que la vie privée sur son site n'existe pas et du moment que des propos sont largement divulgués, qui plus est à des intervenants appartenant à divers cercles et que cela remonte aux personnes visées on ne peut pas prétendre qu'ils sont contenus dans un salon.
Cette interprétation est logique après tout.
- Sinon on pourrait arguer que si le site web d'un journal n'est accessible qu'à ses abonnés ce n'est pas une diffusion publique.
- Que si seuls 3 exemplaires d'un livre douteux ont été vendus, ou que seuls 2 spectateurs ont vu une vidéo d'un gamin se faisant gifler, il n'y aurait aucune atteinte à l'honneur.
- Ou encore que s'il n'était pas prouvé qu'une personne injuriée écoutait la radio au moment du message incriminé il n'y aurait pas non plus atteinte à sa personne, même si son enfant était lui à l'écoute.... Etc. ...
Et quelles autres inepties encore ?
La diffamation, la calomnie consistent justement à rendre des contre-vérités accessibles à un certain nombre de personnes.
Par souci de clarté je vais être caricatural :
Sur Internet, les réseaux sociaux sont assimilés à des lieux de diffusion d'information (je ne parle évidemment pas des réglementations spécifiques relatives aux autorisations d'émettre, etc. ...). Il suffit que la personne mise en cause soit tenue au courant de ce qui se dit, ou que l'un quelconque des lecteurs se sente offensé/dérangé et le rapporte pour que cela prête le flanc à une procédure judiciaire.
Selon les pays, c'est la source de beaucoup d'incriminations comme par exemple, la diffamation, l'injure, la calomnie, l'outrage, l'atteinte à l'honneur, le dénigrement commercial, voire le parasitisme selon que certaines conditions soient réunies, etc., etc.
Et n'oublions pas les appels à la haine ou à la violence en général, dont ceux à caractère racial en particulier, qui n'ont même pas besoin d'être publics pour être punissables si la preuve des propos est rapportée.
Il y a des professionnels et des quidams, qui auraient certainement des remords douloureux à se laisser aller à perdre toute retenue en pensant qu'ils interviennent dans un lieu magique que les juges n'atteindraient pas...
Il en est certainement quelques uns en ce moment, qui commencent à se dire que le vent du boulet souffle peut-être sur leur nuque.
Des éditeurs qui se disent qu'ils n'ont pas besoin d'auteurs sources de vagues inutiles leur retombant sur la figure, des clients qui se demandent s'ils ne sont pas pris pour des vaches à lait.
Que l'on critique ce forum même sur sa soi-disant démarche intéressée alors que par essence même, il ne concurrence personne et certainement pas des commerçants, après tout grand bien fasse à ceux que cela soulage, même s'ils perdent en crédibilité.
Dire de LPV qu'elle ne passera pas la saison, soit.
Si créer des polémiques stériles autour de LPV leur permet de se calmer et de rentrer souriant à la maison sans insulter tout ceux qui se trouveraient sur leur passage, ce site aura au moins servi à cela. Si cela permet même à certains d'espérer vendre 2 livres de plus, tant mieux pour leurs revenus.
Mais attention à mesurer la nature des propos tenus (et dûment enregistrés soyez en assurés).
En particulier s'ils comportent des mentions injurieuses ou qui connotent que LPV manipulerait sciemment telle ou telle partie du monde viticole, voire pire des menaces délictueuses.
Las ...
Cordialement.