Nous avons 1854 invités et 11 inscrits en ligne

Quelques rieslings..

  • peterka
  • Portrait de peterka Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 1597
  • Remerciements reçus 3155

Quelques rieslings.. a été créé par peterka

Copié / collé de la dégustation globale figurant ICI pour la partie concernant les vins d'Europe (avec leur numéro d'ordre dans la dégustation)

Les vins, ouverts et épaulés 2 heures avant le service, ont été dégustés par paires.

CR:

A. Vins secs jeunes (2000 et après)

2.Kugler 2007 - Weinrieder (Niederösterreich - Autriche)
Jaune vert. Nez assez expansif sur les fruits blancs (prune blanche, pêche), les herbes aromatiques, touche de menthe. Après une attaque légèrement perlante, le vin se montre plein, fruité et bien sec avec une structure aérée et élégante. Belle acidité et longue finale.

4.Scharzhofberger Pergentsknopp 2005 – Van Volxem (Sarre / Moselle – Allemagne)
Jaune doré clair. Bouquet puissant de fruits confits, pâte d’amande, herbes aromatiques, miel de fleurs. Attaque de grande finesse, bouche élégante et effilée avec un fruit magnifique soutenu par un peu de SR. Belle longueur. Amertume fine mais assez marquée en finale.

5. Eitelsbacher Karthäuserhof Spätlese Trocken 2004 – Christoph Tyrell (Ruwer / Moselle – Allemagne)
Or vert assez clair. Le nez, assez discret, fait le plein d’agrumes (citron, pamplemousse). La bouche, bien fruitée, est d’une grande finesse, toute en dentelle avec beaucoup de fraîcheur, avec une dominante citrique qui n’enlève rien à la délicatesse de l’ensemble. Bonne longueur.

7.Niersteiner Pettental Grosses Gewächs 2003 – Kühling-Gillot (Rheinhessen – Allemagne)
Or vert. Nez discret mais complexe, floral, fruits blancs, herbes aromatiques, poudre de riz. Attaque, nette toute en finesse, équilibre superlatif, aucune agressivité mais une belle présence harmonieuse et de la fraîcheur ; minéralité assez appuyée. De la classe en toute discrétion. Presqu'un coup de coeur.
[
9.Dürnsteiner Kellerberg Smaragd 2002 – F.X. Pichler (Wachau – Autriche)
Jaune vert. Bouquet très puissant, très riche et bien mûr sur les agrumes, les fruits exotiques confits, la compote de rhubarbe, avec un soupçon de botrytis. Ensuite pierre chauffée au soleil et amande amère complètent le tableau. La bouche est du même style : dense, riche, pleine avec une certaine mâche et du poivre blanc en finale. Très grande longueur avec une amertume noble. Grande puissance mais des esprits chagrins pourraient lui reprocher un certain manque de subtilité malgré une complexité évidente. Excellent.

10.Winninger Uhlen Rot Lay 2006 – Heymann Löwenstein (Moselle – Allemagne)
Or jaune. Bouquet très subtil de miel de fleurs et d’herbes aromatiques (origan, laurier) sur un fonds empreint de minéralité et quelques notes pétrolées. Attaque ronde et précise à la fois. Très belle charpente élancée en bouche qui conjugue à ravir élégance et maturité de fruit. Grande longueur fruitée. Magnifique bouteille en devenir. Coup de coeur.

B. Vins plus âgés (profil gustatif sec malgré appellation « halbtrocken » de certains)

11.Wehlener Sonnenuhr Auslese Halbtrocken 1994 – Kerpen (Moselle – Allemagne)
Or blanc. Expressif et complexe au nez, minéral, miellé, floral, avec des arômes de fruits blancs et d’amande et de noisette. L’attaque est tranchante, le milieu de bouche dense et compact comme de l’acier. Vertical et très minéral, il demeure jeune et pimpant après 15 ans.
12.Gelblack QbA Halbtrocken 1990 – Schloss Johannisberg (Rheingau – Allemagne)
Or jaune frisant l’ocre. Le bouquet montre une pâtine évidente avec des senteurs de pomme jaune, de curry, de tabac et de rhum. En bouche, il montre de la finesse avec toutefois quelques rides sympathiques. La longueur reste plus que correcte. S’agissant d’un vin d’entrée de gamme, la longévité est surprenante car il continue à intéresser.

15.Rüdesheimer Berg Roseneck Auslese Trocken 1989 – Dr. Nägler (Rheingau – Allemagne)
Jaune quasi ocre. Nez discret sur les fruits secs et les épices avec une belle pâtine. Le vin attaque finement puis se raidit dans une très belle structure dense, élégante et longiligne, presque austère. Contrairement au nez, la bouche montre beaucoup de jeunesse avec des arômes d’agrumes et une longue finale citrique. Excellent.

C. Vins moelleux et/ou liquoreux

18.Wehlener Sonnenuhr Auslese 1988 – S.A. Prüm (Moselle – Allemagne)
Jaune or. Miel et pâte de fruit dominent le bouquet avec quelques notes d’encaustique et de goudron en arrière-plan. L’attaque est citronnée et florale, puis arrivent d’élégantes flaveurs de fruits rouges (framboise) et d’agrumes confits. La bouche est dense, ouverte, élégante avec un sucre très bien intégré. Finale bien persistante. Cette bouteille, au style plutôt léger, arrive tout doucement à son apogée après 20 ans. Coup de coeur.

19.Wehlener Sonnenuhr Beerenauslese 1989 – S.A. Prüm (Moselle – Allemagne)
Or liquide. Assez fermé au départ puis il s’ouvre sur l’abricot et l’ananas confits, la térébenthine, le miel d’acacia, la cardamome, le tabac blond, le raisin de corinthe et la brioche chaude. Complexité discrète mais bien réelle. Grande puissance et très belle liqueur en bouche. Texture crémeuse. Acidité complètement couverte. A attendre encore quelques années.
20.Wehlener Sonnenuhr Auslese *** 1996 – Kerpen (Moselle – Allemagne)
Doré clair. Bouquet très expressif de fruits secs, de miel, d’ananas confit, de fruits de la passion, d’orange amère. En bouche, l’équilibre est magistral oscillant sans cesse entre nerf et surmaturité avec une touche de botrytis. Finale vive et nerveuse. A attendre. (Il s’agit d’un vin vendu aux enchères du Bernkasteler Ring et qui est comparable à une « lange goldkapsel » pour d’autres domaines)

21.Bernkasteler Johannisbrünnchen Eiswein 1995 – Kerpen (Moselle – Allemagne)
Or blanc cristallin. Le nez est encore assez réservé mais on distingue des arômes très purs de fleurs des champs, de prune blanche, de pomme mûre, de champignons des bois sur un fond très minéral. La bouche est élancée, fraîche avec une acidité énorme mais bien intégrée. Structure optimale. Grande longueur. Coup de coeur.
22.Graacher Domprobst Trockenbeerenauslese 2000 – Kerpen (Moselle Allemagne)
Or cuivré. Bouquet puissant de tabac, de caramel, de pruneau d’agen, de banane confite, de crème brûlée, et quelques effluves de fumée. La bouche est puissante et riche avec une grosse liqueur miellée légèrement « collante ». L’acidité sous-jacente ressort toutefois en finale et redonne de l’élan à l’ensemble.

Conclusion unanime : une des plus intéressantes dégustations jamais réalisées de par la capacité extraordinaire de ce cépage à « accrocher » l’amateur par la diversité et la complexité de ses expressions tant émotionnellement qu’intellectuellement. Définitivement, un des plus grands cépages au monde en blanc (si ce n’est le plus grand de tous.. ?)

Pierre
30 Nov 2009 02:22 #1

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1343
  • Remerciements reçus 71

Réponse de marc de wolf sur le sujet Re: Quelques rieslings..

(tu) (tu) (tu) >:D<

cordialement,
Marc
30 Nov 2009 23:28 #2

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 1343
  • Remerciements reçus 71

Réponse de marc de wolf sur le sujet Re: Quelques rieslings..

Bonsoir,

Juste 2 remarques:
1. Je retrouve de temps en temps "Bernkasteler" et "Berncasteler" pour les vins de Bernkastel. Sont-ils tous les deux corrects. Si oui d'où vient la différence?
2. Tu décris sur le Smaragd de Pichler une sensation de "amertume noble". Me référant à une discussion dans un autre forum sur l'amertume et astringence, c'est quoi "l'amertume noble"?

cordialement,
Marc
30 Nov 2009 23:57 #3

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • peterka
  • Portrait de peterka Auteur du sujet
  • Hors Ligne
  • Utilisateur
  • Enregistré
  • Messages : 1597
  • Remerciements reçus 3155

Réponse de peterka sur le sujet Re: Quelques rieslings..

Bonsoir Marc,

Les lieux-dit étant dérivés du nom de la localité, je pense que l'orthographe normale est "Bernkasteler" (avec k, donc).
J'ai effectivement vu également le libellé "Berncasteler" mais je pense, de mémoire, uniquement pour des vins issus du "Doctor". Peut-être une ancienne orthographe pour ce cru qui serait toujours usitée ? Simple hypothèse de ma part cependant. Il faudrait poser la question sur place.

La notion n'est peut-être pas scientifiquement exacte, mais quand je parle parle d'une "amertume noble", je veux exprimer le fait 1) que c'est de l'amertume et non pas de l'astringence, celle ci combinant l'amer et l'acide de manière assez désagréable 2) que cette amertume apporte une sorte de soutien gustatif et est donc plutôt positive.
Je pense que certains vins secs issus d'une vendange partiellement botrytisée ont parfois cette caractéristique mais je ne sais pas s'il y a vraiment un lien de cause à effet

Pierre
01 Déc 2009 02:15 #4

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 9194
  • Remerciements reçus 1018

Réponse de RaymondM sur le sujet Re: Quelques rieslings..

Je comprends tout à fait ce que veut dire Pierre .
Une discrète amertume finale prolonge la tenue en bouche et encore plus sur ces vins moelleux .

En fevrier dernier , lors d'un très belle dégustation de vins allemands organisée par Frank ,je l'avais signalée sur un Berncasteler Doctor Auslese 1992 Dr H. Tanisch que j'avais placé au dessus de quelques autres excellents, pour cette raison.
01 Déc 2009 11:40 #5

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

  • Messages : 2990
  • Remerciements reçus 1

Réponse de charlesv sur le sujet Re: Quelques rieslings..

Une discrète amertume finale prolonge la tenue en bouche et encore plus sur ces vins moelleux.

Je suis souvent d'accord avec Raymond ! :)

Je comprends parfaitement ce que Pierre souhaite signifier...

Je retrouve cette discrète amertume en particulier dans les millésimes de Climens que j'affectionne.

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
01 Déc 2009 14:03 #6

Connexion ou Créer un compte pour participer à la conversation.

Modérateurs: GildasPBAESMartinezVougeotjean-luc javauxCédric42120starbuck