Weingut Moritz Kissinger
Außerhalb 13
55278 Uelversheim
Tél +49 (0) 176 70612118
moritz@weingutkissinger. de
www.moritzkissinger.com
Moritz Kissinger est l'un des derniers talents issu de la prestigieuse école d'œnologie de Gesenheim. Rejeton de la famille qui officie à la Weingut Kissinger, il s'est lancé en propre en 2018. Plus d'information fournies par son 1er caviste
ici.
Allemagne - Rheinhessen (Hesse rhénane) - Moritz Kissinger - Chardonnay 2019
Cette bouteille a suscité une certaine effervescence en Allemagne et a établi Moritz comme fer de lance de la nouvelle garde du chardonnay. J'avais déjà commis une petite bafouille sur lui
sur le fil de Psylo, aux dégustations énormes.
Sa cuvée "Ohm" blanc d'après Psylo lui avait évoqué -ainsi qu'à la tablée - le Rougeot de Coche-Dury !
A titre personnel, mon expérience des Puligny/Chassagne-Montrachet est inexistante, et les cuvées de Pouilly-Fuissé, Meursault, Montagny ou Saint-Romain ne furent pas concluantes à mon palais.
Le portrait du vigneron est intéressant :
bien que style nature, il ne craint pas l'oxygène !
J'ai beaucoup aimé ce vin ainsi que mes amis qui ont été même fascinés par le nez notamment.
Oeil : Le vin est trouble et d'une jolie couleur dorée.
Nez : Le nez est très beau, d'une grande complexité qui combine à la fois le fruit et une odeur de pierre mouillé crayeuse. L'aspect huile essentielle de citron et d'agrumes est prégnant mais la pierre chaude, la pierre froide se joignent à une farandole qui évolue assez rapidement.
Palais : La bouteille n'ayant pas été préparée, le vin n'était pas pour autant fermée et les promesses du nez se sont retrouvées en bouche avec un vin d'une concentration phénoménale avec une grosse acidité jurassienne mais cadrée par un extrait sec important. C'est vraiment très plaisant et délicieux.
Conclusion : Le vin m'a fait penser dans une certaine mesure au Labet "En Lias" bue le mois dernier (en nettement meilleur toutefois) par cette acidité importante mais avec deux différences : là où la fenêtre d'opération du Labet a duré 30 min (entre l'évacuation de la réduction et le moment où la bouche est devenue excessivement acide), le Kissinger a continué à évoluer de façon intéressante, sans perdre de plaisir durant l'heure où nous avons réussi à ne pas vider la bouteille sans y faire attention. Le deuxième point est sur l'acidité nettement mieux cadrée dans le Kissinger.
En revanche, cette année j'ai bu un vin du Jura encore meilleur : Le clos St-Roch 2013 de Tissot, sa cuvée faîtière qui est ma claque de 2022 à titre personnel.