Je n'ai jamais eu l'idée qu'une étiquette suffisait à sauver un vin, mais que pour beaucoup, pour être dans le top du top il est nécessaire d'avoir une étiquette. (différence entre condition nécessaire et suffisante)

Je dois boire dans l'année environ 1500 vins. Dans le lot, à peu près 100 franchement pas bons, 200 sans intérêt mais pas mauvais, 800 bons, 300 très bons, une cinquantaine d'excellents, et puis il y en a une trentaine vraiment au-dessus, dont une dizaine hors catégorie qui vous transportent dans une autre dimension. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais bu de vins en dessous des 20 € qui faisaient partie des deux dernières catégories (par contre, excellents, oui).

Eric B écrit: Je dois boire dans l'année environ 1500 vins. Dans le lot, à peu près 100 franchement pas bons, 200 sans intérêt mais pas mauvais, 800 bons, 300 très bons, une cinquantaine d'excellents, et puis il y en a une trentaine vraiment au-dessus, dont une dizaine hors catégorie qui vous transportent dans une autre dimension. Jusqu'à maintenant, je n'ai jamais bu de vins en dessous des 20 € qui faisaient partie des deux dernières catégories (par contre, excellents, oui).

Le tout est de savoir si cette autre dimension est atteignable à l'aveugle ou pas.
Et quand je dis aveugle, ce n'est pas une bouteille présentée étiquette cachée lors d'un repas chez des amis quand on sait pertinemment qu'ils vont sortir une grosse quille prestigieuse.
L'expérience de plus de 100 soirées à l'aveugle avec le CRD-LPV Belgique nous a démontré que les grandes étiquettes ne sont pas toujours, loin de là, au niveau auquel leur réputation les place.


Luc

J'ai bu mon premier Rayas (2001) à l'aveugle il y a une dizaine d'années, au milieu d'une dizaine d'autres grenaches, français et étrangers, dans une atmosphère studieuse, et non festive. Il n'a pas séduit tout le monde, mais il m'a transporté. Je n'avais jamais bu un grenache qui ressemblait à ça ! A l'annonce du vin, je me suis dit que Rayas était à la hauteur du mythe

Quand un ami m'a servi un Beychevelle 1929 à l'aveugle, je n'avais pas idée qu'il pouvait avoir de telles bouteilles. Pour tout dire, je pensais que c'était un Bordeaux des années 80-90 tellement il faisait encore jeune. Il avait par contre, une intensité aromatique hors norme et une sève incroyable. Quand on m'a annoncé ce que c'était, j'étais scotché.

quand je lis combien le lpvien moyen aime bien mesurer sa b......e, je ne suis pas étonné finalement de tout ce tralala illusoire et bien ostentatoire.
ciao

Mesurer sa b.......e = mesurer sa bouteille, je suppose...

Jérôme, Limbardier c’était face à Monsbouquet à Paris ou je me trompe ?
Pers, je trouve que dans la zone 20€ - 30€ ily a pas mal de challengers qui peuvent venir chatouiller les étiquettes prestigieuses , ce qui reste tout de même une exception entre 10-15€ ...

ensuite j’ai très moyennement apprécié, contrairement à d’ autres il est vrai - Thierry e.a.- Monbousquet 1998 de style Nespresso à l’époque ... fort heureusement ce côté torréfié à outrance s’ est résorbé depuis et le vin est devenu mieux que buvable actuellement, mais ce n’était certes pas un vin exceptionnel et il ne le deviendra jamais. Il serait intéressant de revoir ce Limbardier ou un autre aujourd’hui et le mettre face à Trotanoy 98 ou Le Gay 82, deux Pomerol qui m’ont marqué cette année.
L ‘ exercice serait aussi très intéressant GC de Bourgogne contre challengers à max 30 €

Mesurer sa b.......e = mesurer sa bouteille, je suppose...

Sa bibine je pense, en l'occasion....

jlj

Il m'arrive de boire ces "belles étiquettes" "par accident de la vie", et force est de reconnaître que certains ont une dimension que je retrouve rarement par ailleurs (et d'autres non). Mais ils n'ont rien à voir à avec ma quête qui est de dénicher des pépites à bon prix (et ce n'est pas ce qui manque).

Eric B écrit:

sebus écrit: Dans ton Top 5, je ne vois pas de bouteilles bues en aveugle. Ni de "grosses quilles" mises en face susceptibles de relativiser leur niveau exceptionnel.

Je suis pas sûr de saisir le sens de cette phrase. Si à chaque fois qu'on a un coup de cœur on doit ouvrir en face une grosse cartouche pour confirmer ou relativiser le caractère excellent/exceptionnel du vin, bah je vais pas en avoir souvent des coups de coeur, moi!

Cela faisait référence à un autre message de Bibi : Au passage, pour faire un lien avec le fil sur l'inflation, hormis le liquoreux qui coûte 100 euros, tous ces vins coûtent moins de 50 euros (tous acquis à moins de 40 euros). Et ils ont devancé sur l'année écoulée de grandes étiquettes...

Disons que je me méfie de l'impression que peuvent vous faire certaines bouteilles bue seules et qu'on estime au niveau des meilleurs. Lorsque vous les mettez dans un contexte plus "haut de gamme", elles étaient méconnaissables, quelconques. Ca m'est arrivé plusieurs fois dans des repas avec mes amis belges. Il y a un an, j'avais mis en aveugle le haut de gamme en bulles de Jean-Louis Denois, la cuvée Sainte-Marie, en face du Blanc de Blancs Grand Cru de Laherte. Je pensais qu'elle ferait jeu égal : elle a été ridiculisée. Alors que bue seule, elle était superbe, là, elle était grossière, courte, manquant d'harmonie, alors que le Laherte était la classe incarnée.

Je me souviens d'un match entre un Macon Pierreclos "Chavigne" 2004 de Guffens et un BBM 2004 de Carillon.
Le pauvre Guffens n'a pas existé (et pourtant j'adore ses vins dont les Pouilly figurent à mon sens parmi les plus grands chardonnauy que je connaisse). J'aurais sans doute dû mettre un Pouilly du même millésime. Comme quoi, un très grand terroir bien traité, ça donne un vin stratosphérique !

Jérôme Pérez écrit: quand je lis combien le lpvien moyen aime bien mesurer sa b......e, je ne suis pas étonné finalement de tout ce tralala illusoire et bien ostentatoire.
ciao

Et donc? On en conclue quoi?

Au hasard, parmi de nombreux tarifs conservés dans mon livre de cave...
Un des premiers tarifs proposés par Pauline et Géraud Fromont, une des deux fois où Pauline est venue au salon des vins bio de Boos (banlieue nord-est de Rouen).

J'en ai acheté à ce prix-là Ca parait assez assez surréaliste de nos jours.

Certainement. Si ce n'est que le niveau de prix des vins de Grisard n'a rien à voir avec la Marestel de Dupasquier. Les prestiges qui sont effet impressionnantes sont aux alentours de 60 €.

au domaine, la cuvée prestige je l'ai acheté 30€ et non 60€.

Refaire le débat sur les bouteilles à moins de 30€, c'est bon j'ai donné avec un des plus grands buveurs d'etiquette de la planète vin, je ne referai donc pas le match et Jérôme a bien fait de conclure le listing de qui a bu la plus grande (O12 a fait des petits)

Par contre sur le message initial de Jérôme que je comprends, je ne peux que plussoyer l'avis d'oliv, le seul et unique intérêt d'LPV pour moi (et il est essentiel en matière de vin comme de vie), c'est le partage, partage qui jamais ne me fera oublier ce que je goutais avant LPV (pour les plus anciens qui ont bu pas mal de vins avant), et ce que je bois depuis LPV.
Que de temps gagné, que de bouteilles partagées sans calcul, que de rencontres et d'amitiés qui changent la vie et qui n'auraient pas existées sans LPV.

Aujourd'hui, maintenant que j'ai bien manger la sousoupe du partage (et aussi donner quand même) je pourrais me dire, fini les bons plans, les coups de coeurs partagés, j'ai ce qu'il me faut, basta je garde pour moi. Bah non, si j'ai choisi de passer du temps ici (même si moins qu'auparavant), c'est toujours pour partager et rendre un peu de ce que ce media m'a apporté et m'apporte toujours.
Donc évidemment, sauf autres considérations personnelles des admin qui les obligeraient, faut pas fermer ce lieu unique et GRATUIT pour qui le veut.

au domaine, la cuvée prestige je l'ai acheté 30€ et non 60€.

Il y a combien de temps ? Parce qu'il y a deux ans, le prix d'achat professionnel HT de la prestige 2002 était de 38 € (donc 45 € TTC).

Sinon, tout fait d'accord que sans l'esprit de partage, LPV n'est rien. Ma vie d'amateur a changé du tout au tout, avec un grand nombre de rencontres mémorables en France et en Belgique. Je ne comprends pas que l'on puisse se réjouir d'une baisse des CR de certains cercles. Il faut au contraire espérer qu'il y en aura de plus en plus.

enzo daviolo écrit:
Que de temps gagné, que de bouteilles partagées sans calcul, que de rencontres et d'amitiés qui changent la vie et qui n'auraient pas existées sans LPV.

La vérité incarnée, et je pense que s'il y a bien un point commun à tous les lpviens, c'est celui-là.

En écho au questionnement lancé par Jérôme, je pense que ce fil sur lequel je viens de retomber à l'occasion d'une recherche vaut une petite relecture.

www.lapassionduvin.c...

Le genre de fil qui doit remonter le moral des admins les soirs de doute ou de galère

" Finalement, on pourrait affirmer que ce petit jeu est la démonstration flagrante de l'influence de LPV : vous y êtes une sorte de "vedette" : désormais, je me demande même si vous pourriez quitter quelques mois LPV. Ca vous manquerait trop, je le crois. C'est un peu aussi "the place to be", en quelque sorte, non ? "

Phil ...est demandé au parloir .

Je me sens un peu étranger à ce débat car j'avoue franchement que les étiquettes ne m'intéressent vraiment plus. Je suis également étonné qu'on parle beaucoup de partage alors que la plupart du temps, ce partage se fait en dehors de la famille et j'avoue que souvent je culpabilise lorsque je bois une bouteille chère car je suis le seul à vraiment en profiter.

Le partage se fait aussi pas mal en famille Michel.
Avoir une épouse qui aime et connaît pas mal le vin et des enfants qui s'y mettent progressivement participe vraiment au plaisir.
Maintenant, comme quelqu'un l'a déjà dit, il me semble, les "étiquettes" sortent peut-être plus en réunion de copains passionnés.
Comme un challenge réciproque.

jlj

milleret écrit: " Finalement, on pourrait affirmer que ce petit jeu est la démonstration flagrante de l'influence de LPV : vous y êtes une sorte de "vedette" : désormais, je me demande même si vous pourriez quitter quelques mois LPV. Ca vous manquerait trop, je le crois. C'est un peu aussi "the place to be", en quelque sorte, non ? "
.

la raison pour laquelle tu n'arrives pas à partir vraiment ? parce que quand je lisais ce que tu écris sur LPV ailleurs, je ne comprenais pas pourquoi tu pouvais réapparaître parfois : maintenant, je sais : the place to be ! -)

Bonjour Eric !
En parcourant les derniers messages de ce fil, par curiosité, je tombe sur votre commentaire. Et je voudrai vous poser une question (de curiosité également) : comment faites vous pour gouter à 1500 bouteilles dans une année ? Est-ce que cela fait partie de votre métier ? j'ai bien remarqué que vous étiez très actif sur ce forum et je me suis demandé si vous travaillez autour du vin.
Car cela donne une moyenne de 5 quilles/jour et je trouve ca assez démentiel !

Cordialement
Marc S, jeune amateur nouveau sur LPV

Je viens de découvrir ce fil et ai eu du mal à remonter à la question initiale de Jérome, ça faisait longtemps que ça ne s'était pas emballé autant..

Je comprends parfaitement l'interrogation de Jérome, car je l'ai constaté moi même: bon nombre de participants LPV découvrant un domaine pratiquant des prix doux te disent: pas un mot sur LPV.. Alors on peut juger de l'influence ou non de LPV, en mentionnant qu'il est anecdotique, je suis assez convaincu que ce forum, sur la population extrémement réduite d'amateurs passionnés, est très influent (et comme ceux ci achètent aussi beaucoup de vins, àa peut aller très vite).. Et comme chacun d'entre nous partage sa passion, partage aux amis, aux connaissances, et bien Terrasse d'Elise par exemple se retrouve avec des dizaines d'acheteurs potentiels: je pense qu'une trentaine de mes potes ont du acheter du Elise par exemple depuis que je leur ai fait gouté Pradel il y a des années..

Pour revenir au 'pas un mot sur LPV", si ce n'est pas moi qui ai fait la découverte, je m'abstiens donc, en respectant les souhaits, tout en pensant que c'est contraire à l'esprit du forum comme le mentionne oliv..

Là où je ne suis pas en accord avec Jérome, c'est que si un vigneron est connu et reconnu, et que donc la demande pour ses vins augmente en fleche, je comprends qu'il souhaite augmenter ses prix et gagner mieux sa vie.. Que certaines augmentations soient indécentes, certes; mais il reste au consommateur le droit d'acheter ou pas, en fonction de ses envies ou de son refus de participer à cette surenchère..

J'ai lu sur LPV les mêmes réflexions sur les restos: comment oses tu "partager" un plan exceptionnel de carte de vins sur un resto (post de bernardo en 2014 sur un resto espagnol thread ici: www.lapassionduvin.c...

Je souhaiterais partager plus mes bonnes adresses de resto mais n'en prend pas suffisamment le temps. Pour moi c'est l'essence même de LPV, et c'est clairement ce qui m'a aussi fait aimer le vin passionnnément: trouver des domaines "bonnes affaires" et découvrir de nouvelles régions, de nouveaux cépages tout en ne mettant pas en péril l'équilibre financier du foyer, et en conservant du budget pour des magnifiques tables avec des cartes de vins magnifiques.. Mais je sais aussi que bon nombre s'en abstiennent aujourd'hui, pour de bonnes ou de mauvaises raisons, je comprends donc les interrogations de Jérome..

Arnaud

Marc, Eric n'est même pas drole, il recrache tout ou presque.. Ce qui serait intéressant, c'est si il buvait réellement tout ce qu'il goute :-)

Bon Vivant !!

Arnaud (Chicandier Addict)

Et ajoutons quand même, pour Marc, qu'il est effectivement professionnel.

jlj

Arnaud,
je ne résiste pas à un message évidemment consensuel et esprit bisounours mais tout de même " bon nombre de participants LPV découvrant un domaine pratiquant des prix doux te disent: pas un mot sur LPV.. " .... quel sale état d'esprit. On est beaucoup, à commencer par moi, à avoir découvert des vins autrement plus intéressants que les sempiternels 1855 et GC bourguignons grâce à ce forum. Ne pas relater à notre tour nos expériences qui sortent des sentiers rabattus et débattus, ce qui est la base de ce forum, est . bon ... bref.
Je fais des CRs des nouveaux domaines que je trouve intéressants et n'hésite pas à ouvrir de nouvelles rubriques : si ces domaines prennent 20 à 30% dans les 5 ans, j'irais alors voir ailleurs. Comme l'a mentionné très pertinemment un Lpvien plus tôt, c'est aussi ça qui nous passionne.

Je n'ai pas dit que j'étais d'accord avec cela, et je trouve plutot cela dommageable. Mais je ne me permets pas de donner l'info alors qu'on m'a clairement demander de ne pas la donner et que je ne suis pas à l'origine de la découverte..

Arnaud

je ne connais heureusement personne qui m'oblige à ne pas parler d'un vin qu'il me fait gouter et que j'ai aimé. A part quelques vignerons qui ont pu me le demander, ça ne m'est jamais arrivé d'un pote, je lui aurais expliqué mon avis en retour. D'ailleurs, ce n'est pas du tout l'esprit des paca.

Il ne faut pas exagérer non plus, Montcalmes, Terasse d'Elise, Mas Jullien... qui sont très largement commentés ici n'ont pas non plus explosé à ce point en termes de prix...
De plus leurs augmentations ont parfois couvert des essais et des accidents météos...
Ce qui fait mal c'est les Gonons dans le Rhône ou des Leroy en Loire: 18€ prix caviste leur cuvée principale sur le millésime 2009 en 2011... on est plus proche des 50/60€ caviste aujourd'hui + marché gris IDW stupide parfois autour des 80/100€...
Depuis j'ai personellement découvert (grâce à ce site génial et mon caviste) le domaine Marsanne à Saint Jo: et hop un super rapport disponibilité / qualité / prix / plaisir.

Laurent