Bonjour à tous, 

J'ai rédigé un pavé plus tôt dans la matinée, qui pour une raison informatique inconnue, n'est pas passé. Je réitère donc, en version courte. 

Dans la période d'hygiènisme exacerbé dans laquelle on se trouve, masque par ci, dry January par là, certaines questions semblent pratiquement devenir des délits ; le fait d'associer "grossesse" et "alcool", par exemple. 
Je pose la question car j'ai eu moi-même une mère pas super rigoureuse, qui fumait surtout, mais qui buvait un verre à l'occasion (né en 87, une autre époque). Je n'ai eu aucune séquelle, pas d'asthme ni allergie, longtemps sportif (mes genoux me haïssent désormais), j'ai cependant rejeté le lait maternel, c'est un fait. 

Ceci étant, je suis désormais dans le cas de figure où c'est à moi de conseiller au mieux ma femme, et je me vois assez mal ou arrêter de boire du vin lors du repas du soir durant 9 mois, ou en boire sachant qu'elle va forcément passer à côté de certaines choses.
Alors, boire un verre avec un repas est-il si dangereux que ça pour un bébé en formation ? Ou le système de filtration du corps de la femme serait suffisant, dans une certaine limite évidemment, pour le protéger ? 
Je n'ose pas vraiment me fier aux sciences parce que bien souvent les articles scientifiques sont surtout liés à la politique actuelle, et souvent contradictoires. 

 Ce sujet n'a pas d'autre vocation que de faire un tour de table, de vos expériences, suggestions, jugements peut-être (dépendance...). 
N'hésitez pas à m'en faire part. Je suis sûr que je ne serais pas le seul intéressé. 

Jojobiscotto écrit:

Je n'ose pas vraiment me fier aux sciences parce que bien souvent les articles scientifiques sont surtout liés à la politique actuelle, et souvent contradictoires. 

 

Bonjour Jojo, je pense que ce passage va faire réagir pas mal de monde (c'en est presque un troll), j'ouvre le bal rapidement. Il n faut pas confondre publications scientifiques vraies, pseudo-sciences, et recommandations des gouvernements.
Une véritable publication scientifique revue par les pairs, si sa conclusion peut contenir une part d'interprétation et d'hypothèses va quand même détailler de manière précise des méthodes de tests et les résultats associés. Et sera donc nettement plus fiable que des jugements/ressentis/impressions épars. Exemple : ce n'est pas parce que tu roules sans la ceinture depuis 30 ans sans blessure car n'ayant eu aucun accident que ton expérience aura vocation d'exemple, pas plus que le cas du gars dont la vie a été sauve parce qu'il a été éjecté de sa voiture lors d'un accident. Ca s'appelle la chance et c'est trop aléatoire pour se reposer dessus.
Donc dans ton cas précis, ne pas se fier aux études scientifiques sur le sujet me semble la meilleure manière de prendre la décision sur la base des mauvais arguments.

Franchement, la réponse me semble coulée de source....
Que valent nos avis devant ce que la recherche avance ! Douter des rapports scientifiques sans douter de ce que l'on va dire ici à ce sujet .
Que valent 9 mois de souffrances atroces face à toute une vie !

Et je suis de ceux qui pensent justement qu'il n'y a pas assez de prévention à ce sujet !

Il y a des tas de fumeurs qui ne développent pas de cancer du poumon, il doit bien y avoir des tas d'enfants qui n'ont pas eu de problème malgré une mère qui buvait.
Est ce que ça vaut le coup de prendre le risque ? Risque porté sur l'enfant, même pas sur la mère, en l'occurence.

Bref, l’alcool induit des risques certains et connus depuis plusieurs décennies sur le fœtus et donc le futur enfant : petite taille, problème développement neuro, etc.
la joie d’avoir un futur enfant en bonne santé mérite une abstinence d’alcool si on ne veut pas jouer avec les risques.

L’alcool est mauvais pour le fœtus! 

bien cordialement 

Sylvain

Je n'ai pas besoin de chercher longtemps dans les publications scientifiques pour savoir qu'une femme enceinte qui se prend une cuite chaque week-end mets en danger son enfant, en revanche sur le sujet de la modération, du vin et du repas, c'est tout de même assez culturel en Europe.
Alors je vais prendre l'exemple inverse de l'étude sur la ceinture, 30% des accidents mortels de la route sont liés à l'alcool, donc 70% ne le sont pas. Moralité : buvez au volant ? Bien sûr que non. La science c'est aussi ça, la logique prévaut à mes yeux, aussi, mieux vaut conduire en ayant bu un seul verre au repas 2h auparavant que conduire directement après 4 bières et une poignée de cacahouète. 

Je ne cherche pas non plus à me conforter, mais quand on commence à regarder tout ce que les scientifiques conseillent d'éviter à la femme enceinte, on se sent bien obligé de constater que l'immense majorité des nouveaux nés sont des miraculés. 

Va faire un tour dans les services de réanimation pédiatrique néonatale et cela va te refroidir sur l’alcool et la grossesse.

ce n’est pas une question de modération c’est une question de gestion de risque.
il n’existe pas de filtre entre la mère et le fœtus. Idem lors de l’allaitement.

de plus il existe un risque d’effet épigénétique induisant des problèmes à venir plus tard ou même sur une génération suivante.

bref c’est comme la roulette russe.

bien cordialement 

'Je ne cherche pas non plus à me conforter, mais quand on commence à regarder tout ce que les scientifiques conseillent d'éviter à la femme enceinte, on se sent bien obligé de constater que l'immense majorité des nouveaux nés sont des miraculés.  '

Refus de prendre au sérieux des conseils pour son petit plaisir, on en est donc là.... Car même si l'on juge que ces conseils peuvent avoir un caractère aléatoire et jouer à la marge, la question est bien celle-ci : dois-je prendre ce risque pour autrui, qui plus est pour son enfant.
Encore une fois, cela me semble couler de source.

Ça ne vaut peut-être pas grand chose mais en tant qu'enseignant ( 30 ans d'enseignement on est sur un panel que l'on peut penser un peu représentatif), j'affirme que si aucune femme ne buvait/fumait durant la grossesse, on aurait de meilleurs résultats dans Pisa et c'est bien triste. Et on n'en parle pas suffisamment !!
 

"c'est à moi de conseiller au mieux ma femme, et je me vois assez mal ou arrêter de boire du vin lors du repas du soir durant 9 mois (...).
En fait, est-ce pour toi ou pour ta femme que tu poses la question ?
Autrement dit, cherches-tu un alibi (le fait que ta femme boive, même modérément) pour t’autoriser à en faire de même ? 

Puisque tu demandes des expériences personnelles, par rapport au fait d’arrêter de boire : c’est ce que j’ai fait par solidarité avec ma femme pendant toute la grossesse en semaine et les week-ends (donc tout le temps...) lorsque nous étions seuls. Lorsque nous étions invités ou lorsque nous invitions, je buvais.

Luc

ll me semble qu'un sujet analogue avait été développé sur LPV.

Celui-ci fera-t-il sortir le bon docteur Javaux de son mutisme, tel Achille qui se retira sous sa tente (*) ou bien faut-il buter un équivalent Patrocle ?


(*) L'analogie s'arrête probablement là.

Vos messages me font complètement halluciner. Sans rire. J'ai l'impression d'être une espèce de cas social, qui "picole" et qui s'ennuie tellement à picoler seul qu'il cherche "un alibi" pour "son petit plaisir". 
Je vais mettre un coup de frein tout de suite à ce lynchage puéril, pour le moment ma femme c'est zéro alcool. Zéro. Je suis aux petits soins et je lui prépare des apéritifs élaborés, sans alcool, si possible avec des produits de qualité frais. Donc juste STOP à vos délires. 

J'ai parlé : 1) de consommation ponctuelle à titre d'expériences vécues, pas de problème de femmes alcooliques. 
2) de ma culpabilité non cachée à ce qu'elle manque certains vins, donc c'est dit clairement, arrêtez d'essayer de me faire avouer des choses. 
Je boirais un verre de vin elle aura autre chose à boire, ce sera pas la fin du monde, juste soyons clairs. 

Merci pour votre réactivité qui elle, est bien au rendez-vous. 

C’est quoi 9 mois dans une vie!
je ne vois pas pourquoi il te semble important de laisser déguster lors de cette grossesse.
L’alcool induit un risque même à petite dose. Il n’y a pas de filtre entre la mère et le fœtus. Un infime quantité pour la mère sere une grosse quantité pour le fœtus.
c’est la roulette russe après.
ce n’est pas une question d’alcoolisme mais une question de risques pour le fœtus pour son développement.

bref c’est exactement comme jouer à la roulette russe. Le problème c’est la malchance et la chance ne sont pas contrôlable.

bien cordialement 

 

Et je te remercie pour ton message Sly, que je prend évidemment en compte. Et c'est pour avoir des avis que j'ai écrit sur le sujet. Juste, pas pour passer pour un cas social !
 

Je te conseille le lecture de ce topic Vin et grossesse

 

sly14 écrit:

C’est quoi 9 mois dans une vie!


bien cordialement 


 

Neuf mois plus la durée de l'allaitement !

Notre façon de répondre à cette situation a été que mon épouse crache rigoureusement le verre de vin hebdomadaire que je lui servais lors du repas du dimanche avec, évidemment, abstinence totale à côté. Ça nous a permis de partager ce moment convivial de la dégustation dans cette période pas toujours agréable avec une prise de risque que nous avons estimé minime.
David.

Bon, sujet délicat, c'est certain.
Alcool et grossesse ne font pas bon ménage, c'est encore plus certain.
Le syndrome d'alcoolisation fœtale est bien connu et peut se révéler particulièrement sévère.
L'alcool passe la barrière placentaire et donc, toute dose d'alcool ingérée pendant la grossesse va impacter l'enfant à naître.
Plus la dose d'alcool consommée est importante, plus les dégâts le seront, c'est une évidence.  L'inverse est donc également vrai.
Reste à savoir s'il existe (ou pas) une dose en deçà de laquelle il n'y a pas d'impact du tout.
Il faut pouvoir dire, en médecine et en science en général, qu'on a pas de réponse à toutes les questions, et celle-ci n'a pas de réponse certaine.
Le conseil logique à donner aux femmes enceintes est donc l'abstinence complète.
De là à considérer qu'une consommation modérée (un verre) et très occasionnelle, pendant la grossesse, est un comportement criminel, c'est un pas que je ne franchirai pas.


Luc

Patrocle vient de voir son espérance de vie s'allonger !

Merci pour vos réponses constructives. 
J'aurais tendance à conseiller l'abstinence, objectivement, donc je lis et comprends vos réponses et réactions. 
Mais c'est important pour moi d'en parler, comme par exemple l'idée de cracher un vin, à laquelle je n'aurai jamais pensé. 
Je lui laisserai de toute façon entièrement le choix, que je sais déjà très (justement trop) sage. 
J'aurais cependant aimé pouvoir la conseiller au mieux. 

Salut Jojo,

Personnellement j'aurais tendance à dire qu'un verre de vin par jour, ou une cigarette (je dis bien 1 et 1, pas "Téh ce soir c'est l'anniversaire du petit je vais m'en jeter 2 ou 3 de plus") ne sont pas nocifs.

Je ne m'appuie sur aucune étude scientifique, mais la vie de manière générale, celle des anciens, ou à l'époque le médico-légal n'existait pas, ou les échographies n'existaient pas et j'en passe. 

Science à l'appui ou pas, des droguées mettent des enfants au monde tous les jours en ce bas monde en parfaite santé, quand une mère "saine" voit malheureusement son enfant naître avec de grosses difficultés respiratoires ou autres.

J'ai personnellement été confronté à ces problématiques pas plus tard qu'il y a 2 mois, étant l'heureux papa d'une petite fille depuis la mi Décembre (note ; ma femme allaite toujours depuis).

Aucun problème pour elle à se restreindre sur l'alcool, mais la cigarette était problématique (elle consommait 3 cigarettes par jour environ). Au départ de la grossesse l'a très mal vécu, je lui ai personnellement conseillé d'en fumer une par jour si la frustration était pour elle trop grande, et d'elle-même elle a fini par s'en passer 3 jours après la positivité du test et n'a pas touché une cigarette depuis.

Côté alcool, elle s'autorisait à tremper les lèvres sur un moelleux, ou boire un panaché de temps en temps (ceci étant, même un panaché, l'ensemble du corps médical nous l'a vivement déconseillé, et là je trouve qu'on pousse le bouchon un peu loin, mais encore une fois ce n'est que mon avis basé sur aucun fait / étude scientifique).

Bref, comme cela l'a déjà été évoqué, la vraie problématique c'est la gestion du risque. Ta femme peut très bien boire trois verres par jour et votre enfant arriver en parfaite santé (et je vous le souhaite), maintenant reste à savoir si un problème venait à se présenter à quel point votre culpabilité serait engagée.

A votre place personnellement, je ne prendrais pas le risque, et si la frustration était trop grande, chercherais les substitutions possibles ; bières sans alcool, vin sans alcool, cracher, bref, il existe aujourd'hui plein de possibilités pour vous permettre ta femme et toi de vivre sereinement la grossesse, sans compter on va pas se mentir qu'une pause de temps en temps ne peut pas faire de mal, on oubli vite à quel point le sommeil peut être plus réparateur, perdre du poids plus facilement etc...

Bref en attendant, félicitations pour cet heureux évènement à venir.

EDIT : Ma femme de son côté ne m'a jamais "interdit" de continuer à consommer de l'alcool, que j'ai toujours consommé avec modération. En revanche j'ai été  solidaire du côté des huîtres, et j'en passe, madame n'étant pas immunisée contre la toxo.

Enfin la perte de poids pour elle, c'est pas la bonne période  ​​​​​​
Blague à part évidemment, qu'une pause ne fait pas de mal. 
Cela dit pour ma part, une pause de 9 mois s'apparente à un choix très difficile, car comme je l'ai déjà dit sur un autre fil, j'ai pas mal de douleurs que je traîne au quotidien et le verre de vin au repas du soir est la seule chose que je m'autorise comme "médication" "saine" et régulière. On peut appeler ça une dépendance, mais pas forcément de l'alcoolisme (je pourrais prendre des cachets, le choix est fait). 

Pour elle, elle est une habituée des bières sans alcool, nous en avons déjà depuis longtemps. Elle ne boit qu'occasionellement, moi je posais la question simplement en ce sens, occasionnellement. 
Mais in fine c'est bien elle qui décidera..

Edit : et la toxo j'y connais rien, mais je suppose qu'elle va rapidement être briefée (c'est tout récent, pas encore d'écho). 

Ma femme de son côté ne m'a jamais "interdit" de continuer à consommer de l'alcool, que j'ai toujours consommé avec modération. En revanche j'ai été  solidaire du côté des huîtres, et j'en passe, madame n'étant pas immunisée contre la toxo.

Hum...
Je pense qu'entre le risque de consommer de l'alcool pendant la grossesse et le risque d'attraper une toxoplasmose en mangeant des huitres, il n'y a pas photo...

ce n'est que mon avis basé sur aucun fait / étude scientifique

Je confirme.
Et comme disait l'autre, un avis, c'est comme les trous du cul, tout le monde en a un.
Ce n'est pas une raison pour l'exposer publiquement...

Luc

Tant de finesse sur ce topic... 

Finalement Luc est plus inspecteur Harry qu'Achille...

En tout cas c'était pas du La fontaine 

Je ne suis pas médecin mais je suis sensibilisé au sujet car ma femme a travaillé de nombreuses années en réanimation néonatale et le message des gynéco et des pédiatres est limpide. Aucune ambiguïté. C'est zéro alcool, pas même une goutte. Sous entendu que la moindre quantité administrée au foetus peut potentiellement entraîner des malformations, troubles du comportement ou autres dys, trouble de l'attention etc etc. Au p'tit bonheur la malchance... 
Je trouve qu'il est important de rappeler que l'alcool est un poison pour le corps, parfois divin certes, mais un poison (et j'insiste sur le terme poison) quitte à me faire taxer d'hygieniste. Ca paraît dingue d'avoir à dire une banalité pareille, et pourtant...
Mode troll "off"

Luc Javaux écrit:

C'est fou comme donner son point de vue peut mener à débat, et comme l'emploi d'une réplique culte réchauffée peut donner du poids à son auteur.

Je te retourne le compliment, à être dans le micro-ondable.

Jojobiscotto écrit:

Tant de finesse sur ce topic... 

Je sais, c'est ma principale qualité.
Mais j'ai tendance à vite monter dans les tours quand je lis des niaiseries du style : "Je ne m'appuie sur aucune étude scientifique, mais la vie de manière générale, celle des anciens, ou à l'époque le médico-légal n'existait pas, ou les échographies n'existaient pas et j'en passe. 
Science à l'appui ou pas, des droguées mettent des enfants au monde tous les jours en ce bas monde en parfaite santé, quand une mère "saine" voit malheureusement son enfant naître avec de grosses difficultés respiratoires ou autres."
Si c'est pour écrire ça, mieux vaut ne rien écrire.


Luc

Fin du débat pour moi.

Certains ont un avis sur tout, toi, tu as surtout un avis.

Fredimen écrit:

Fin du débat pour moi.

 

Ca fait au moins une bonne nouvelle.
Il ne s'agit pas, pour une question comme celle-ci, d'avoir un avis.
Tout le monde se fout de ton avis ou du mien.
Tu peux avoir un avis sur le dernier vin que tu as dégusté, ou le dernier film que tu as vu, on le lira avec intérêt.
Mais sur un sujet comme celui-ci, il s'agit de l'état actuel de la science, et de rien d'autre.


Luc