écrit:

Superbe verticale, Matthieu !
Je suis un peu surpris du classement a priori du millésime 2001 dans les millésimes frais et du 2000 dans les millésimes chauds. 
Sans considération de la note, tes commentaires montrent bien l'inverse, comme je m'y attendais, avec un faible écart bien entendu car on n'est ni sur 2008 ni sur 2005.

Jean-Loup 

Salut Jean Loup,

Pourtant il est de coutume de placer 2000 en millésime plutôt chaud (pas caniculaire mais chaud... il me semble) et 2001 plus "classique".
D'ailleurs, le CR 2001 est bien typé austère, droit, manque clairement de soyeux, de rondeur, de soleil pour moi, même si Haut Bailly est un bon 2001 pour moi :-), étant clairement dans la team 2000 qui m'éclate généralement beaucoup plus (en Bge et Bdx) alors que c'est l'inverse en Rhone ;-) C'EST EN GENERAL hein, je sais, y'a des exceptions... (c'est pas pour toi JL, mais pour les tatillons de la généralité)
Le 2000 est beaucoup plus rond, chaleureux, gourmand et pou lmoi y'a une à 2 classe d'écarts.
Mes CRs sont 2 CR au dessus 

MatG, lui aussi a préféré, le 2000  au 2001 mais moins d'écart que moi

mgtusi post=1168334
Salut Mathieu

Vraiment surpris de la pénultième place occupée par le 2004 ; ce vin nous avait haut ébahi lors d'une session Au bord de l'Yvette

Salut Michel,

Sur cette bouteille, en tout cas, c'était le plus vert, plus que 2008... La bouteille et, a mon avis,  le contexte de la dégustation car évidemment ce qui ressortait c'était les différences, elles en étaient même renforcées...

Amicalement, Matthieu
 

Désolé, Matthieu,  mais j'avais bien lu tes CRs et avais bien précisé que je ne parlais pas de notes.
Certes je vais faire un (petit) tri dans les termes que tu as employés.

Millésime 1 : ... nez plus cuir et un fond chocolat. La bouche charpentée, est droite, profonde, les tanins encore un peu agressifs, et la finale reste un peu mat. 

Millésime 2 : nez très friand, élégant. Bouche acidulée, très friand, délicat, avec une fraicheur étonnante, dynamisant la finale, tout en friandise et élégance.

Question : quel millésime est plus froid que l'autre ? 

Amitiés oenophiles.
Jean-Loup 
 

écrit:

Désolé, Matthieu,  mais j'avais bien lu tes CRs et avais bien précisé que je ne parlais pas de notes.
Certes je vais faire un (petit) tri dans les termes que tu as employés.

Millésime 1 : ... nez plus cuir et un fond chocolat. La bouche charpentée, est droite, profonde, les tanins encore un peu agressifs, et la finale reste un peu mat. 

Millésime 2 : nez très friand, élégant. Bouche acidulée, très friand, délicat, avec une fraicheur étonnante, dynamisant la finale, tout en friandise et élégance.

Question : quel millésime est plus froid que l'autre ? 

Amitiés oenophiles.
Jean-Loup 

 

Salut Jean Loup,

Droite + profonde, tanins agressif = plutôt juste en maturité

Acidulée, friand = mur/sucre. Alors oui fraicheur, d'ailleurs étonnante car ce n'est pas ce qui caractérise 2000 MAIS caractérise les grands terroirs (voir les GC bourguignin de 2003 impossible à placer en 2003) car pour moi, les Grands Terroirs finissent toujours pas surpasser les millésimes (dans les 2 sens d'ailleurs) y'a que relire le CR du Latricières de RT en 2011, impossible à passer en 2011...

Amicalement, Matthieu

Droite + profonde, tanins agressif = plutôt juste en maturité

Oui, enfin cuir et chocolat sur un Bordeaux, c'est pas du "juste en maturité". On est plutôt sur du cueilli un peu trop tard. Bon, après, faut voir le rôle du bouchon dans l'affaire...

A propos de 2001, Bernard Burtschy a écrit ce matin sur FB : "Les grands Bordeaux 2001 vingt ans plus tard. Dégustation totalement folle à Grains Nobles à Paris.
Des vins majestueux comme Haut-Brion, Margaux, Lafite, Mouton côté rive gauche. Splendides Ausone et Angélus côté rive droite. De terribles déceptions aussi comme Latour (une bouchonnée, une touchée par le pentachloro) et Petrus (goût moisi terreux). Cheval Blanc n'était pas non plus dans une forme éblouissante. Heureusement, Yquem est, pour conclure la dégustation, une réussite absolue avec une grâce et un équilibre que je n'ai rencontrés dans aucun autre millésime (sauf en 1928)."

Hello à tous,

Oui j'ai vu la dégustation de Bernard Burtchy, quelqu'un pour qui j'ai le plus grand respect d'ailleurs ...
Mais oui, comme je l'ai déjà écrit, les grands terroirs surpassent les millésimes avec le temps dans les 2 sens d'ailleurs... C'est ce qui fait leur force !

Après, si vous préférez ranger 2001 dans les millésimes dit chauds, ou en tout cas plus chaud plus que 2000, pas de soucis.
Par exemple 2006, n'est pas considéré comme un millésime chaud, car il n'y a pas eu de canicule au sens stricte l'été, mais pourtant en juillet et aout, il a fait bien chaud :-) et j'étais boen content d'être dans le nord cette année là, en tee shirt le soir !

Amicalement, Matthieu

écrit:

Salut Mathieu

Vraiment surpris de la pénultième place occupée par le 2004 ; ce vin nous avait haut ébahi lors d'une session Au bord de l'Yvette

Salut Michel,

Comme dit ci-dessus, je pense que effet séquence et la bouteille pas top... Car MatG vient de me dire qu'il l'a rebu pour Noel ce 2004 et qu'il était "un excellent compagnon de table"

Joyeuses fêtes, amicalement, Matthieu

écrit:

Après, si vous préférez ranger 2001 dans les millésimes dit chauds, ou en tout cas plus chaud plus que 2000, pas de soucis.
Par exemple 2006, n'est pas considéré comme un millésime chaud, car il n'y a pas eu de canicule au sens stricte l'été, mais pourtant en juillet et aout, il a fait bien chaud :-) et j'étais boen content d'être dans le nord cette année là, en tee shirt le soir !

Amicalement, Matthieu

Ah oui, je confirme qu'il a fait chaud, nous avions eu la bonne inspiration de passer nos vacances à Bray-Dunes où il a fait un temps idéal !

écrit:

écrit:

Après, si vous préférez ranger 2001 dans les millésimes dit chauds, ou en tout cas plus chaud plus que 2000, pas de soucis.
Par exemple 2006, n'est pas considéré comme un millésime chaud, car il n'y a pas eu de canicule au sens stricte l'été, mais pourtant en juillet et aout, il a fait bien chaud :-) et j'étais boen content d'être dans le nord cette année là, en tee shirt le soir !

Amicalement, Matthieu

Ah oui, je confirme qu'il a fait chaud, nous avions eu la bonne inspiration de passer nos vacances à Bray-Dunes où il a fait un temps idéal !

En 2001 ou en 2006 ? 

 Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan 2004

 

Le robe est grenat, une légère tuile orangée commence à apparaître sur le bord du disque. 
Le nez est splendide, sur les fruits noirs et rouges, cassis, léger boisé, cèdre, moka, chocolat. 
En bouche le vin prend bien tout le palais, c'est onctueux, les tanins sont bien fondus, les fruits noirs et rouges ressortent, un peu de cèdre et de chocolat, un léger fumé aussi finement perceptible.
Un équilibre magistral, c'est la première fois que je bois Haut-Bailly et je ne suis pas déçu. Je ne sais pas ce qu'il gagnerait a attendre mais en l'état c'est du tout bon. 
Une bien belle rencontre !

Bu  ici.

Pessac-Léognan Château Haut-Bailly 1990
Cabernet Sauvignon 65%, Merlot 25%, Petit Verdot 10%.
La robe est pourpre orangée, profonde.
Le nez est ouvert, sur les fruits cuits un peu compotés, le pruneau, le fumé.
Attaque ample avec des tanins précoces. Bouche ample, puissante, fraiche, tannique et un peu amère. Retro sur le fumé, les fruits compotés, un côté cendré, du tabac et une note végétale. Finale très longue, sur le réglisse et le menthol, avec une pointe de goudron.
Bilan: un vin viril, évolué, un peu végétal. B+.

Je pense qu’on est encore à Madiran, mais je me trompe, on est sur un grand nom de Bordeaux dans une grande année. Du coup, c’est une déception à la levée de la chaussette.

Bibi

écrit:

Bu  ici.

Pessac-Léognan Château Haut-Bailly 1990

Bilan: un vin viril, évolué, un peu végétal. B+.


Bibi

Salut Bibi,
Pas de chance, tu es tombé sur la mauvaise version du 90... C'était notre stress, enfin surtout celui de Mat, qui avait les 2 en cave car provenant de 2 lots différents... Pour la ferticale coup de chance il avait prélevé dans le bon lot...
Amicalement, Matthieu

Bouteille bue à cette occasion.

Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan 2003
Nez fumé de tabac blond, de cassis mur, touche cerise burlat, beaucoup de profondeur prolongée dans ce boisé noble de bois de santal.
En bouche nous sommes sur un vin d'une grande fluidité qui allie simplicité du fruit encore avec un côté terrien voire terreux, un vin longiligne, minéral avec une longue finale tonique avec une acidité bienvenue qui équilibre le tout. Cristallin avec un côté ferreux.
17.5/20 (allez il lui manque juste un peu de mâche et de longueur pour boxer dans la catégorie du 2005 mais c'est un très très beau 2003)
Alex

Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan 2002

En accompagnement du gigot de Pâques (cuisson classique au four), bouteille ouverte 6h avant.

Bouchon impeccable à peine imbibé.

La robe est d’un grenat sombre et présente un léger tuilage sur le disque qui est à peine perceptible.

Le nez évoque une palette de fruits rouges et noirs et un tertiaire débutant marqué par du cuir essentiellement, donnant une jolie profondeur, mais restant dans l’ensemble un peu austère voire terreux.

La bouche présente une grosse concentration marquée par des fruits noirs et un léger fond fumé, mais commence sur cette bouteille à peine à se fondre, l’ensemble restant relativement austère et puissant, avec des tanins encore bien trop saillants.

Sympa mais dans un registre quand même peu gourmand et assez fermé, pas forcément ce que j’apprécie le plus. La seule bouteille bue sur ce millésime était un Clos Fourtet d'un tout autre calibre.

 

Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan, 2004



Bouchon comme neuf.
Belle robe bordeaux avec un début de roussissement.
Beau nez sérieux au bouquet noble, sur les fruits noirs, le tabac, le goudron, avec un côté encore un peu comprimé.
Bouche pleine de fond, sur une matière ample avec de la densité, une belle acidité salivante.
Goûts complexes encore jeunes, comme entre deux âges, plus tout à faire primaire mais comme encore totalement harmonisés.
Finale fougueuse avec une pointe tannique et amère qui me laisse à croire que cette bouteille (gardée dans mon sarcophage habituel) aurait sûrement donné son meilleur dans quelques années.

Très bien et avec encore du potentiel. 

Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan, 2006

Ouvert 1 avant.

Nez intense sur les fruits noirs, tabac blond, bien épicés. C'est frais, élégant.
Attaque velouté, matière fin et très digeste, cendres froides, boite à cigare, bois noble, acidité ressort en milieu et en final avec quelques amertumes, noix verte.
Joli bordeaux à maturité. Pas trop d'intérêts à le garder plus longtemps. 

Dom

   

Château Haut-Bailly 1995 - Pessac-Léognan
Robe dense grenat foncé au liseré roussi.
Nez sur le poivron mûr, la boîte à cigare, l'âtre de cheminée et les fruits noirs macérés.
Bouche élégante à l'attaque souple et aux tanins fondus et glissants.
La matière est pleine de fruits avec la perception d'un côté cuit qui ne marque pas le jus.
Le vin combine une aromatique complexe à une texture délicate et assagie.

Château Haut-Bailly – Pessac-Léognan - 2012 :

Robe rubis foncé, très lumineuses. Larmes épaisses. Nez ouvert sur le torréfié, le cacao amer.
Puis bouche volumineuse sur le cassis, la mûre, touche de ronce.
Très belle longueur sur la ronce et les fruits noirs. A point. TB 16/20.
Sur des magrets de canard aux pêches.

Pessac-Léognan
Château Haut-Bailly, de 1998 à 2021 : retour sur une verticale d'exception.

avis-vin.lefigaro.fr...

Merci Oliv, une vision plus consensuel que la nôtre (voir plus haut) sur les millésimes plus faibles, pas mal de convergence sur les millésimes les plus réussis mais pas tout à fait le même ordre de réussite en ce qui me concerne :-)
Amicalement, Matthieu

Château Haut-Bailly 2001- Pessac-Léognan

Ouvert à midi pour le soir. Le vin étant un peu dur je baisse le niveau sous l'épaule.

Robe opaque, disque à peine roussi.
Dès le nez, c'est la grosse claque... puissant sur le fumé,, tabac, une harmonie entre un fruit encore présent et l'évolution.
La bouche est encore au dessus, il y a de la matière, c'est fondu, les tanins sont complètement enrobés dans ce jus magnifique. On est sur un équilibre d'une justesse absolue, le vin ne sature ni par son alcool ni par les tanins. Le bon format, c'est le magnum.
La complexité aromatqiue est folle, immense finale sur le graphite.
On est sur le style classique, aucunement démonstratif, c'est la grande classe (à mon goût... et apparemment a celui des 7 autres autour de la table!)

Marc

  château Haut-Bailly 1995 pessac-léognan grand cru classé  mon ancien amour immodéré des bordeaux a laissé des traces... il faut dire que certains flacons m'ont particulièrement marqué, certains châteaux surtout...
 le souvenir de millésimes assez incroyables de ce château m'ont fait franchir le pas de ce 95 acheté très récemment... faut dire que dire que j'ai pris mon pied avec les 2005, 1990... est peu dire, donc on tente
 bouchon impeccable imbibé à peine au tiers qui vient d'un coup sans soucis, niveau dans le goulot, une première odeur sur le cui-cuir qui passe fort heureusement très vite... je décide de lui foutre une paix "royale" de quelques heures, flacon épaulé...
 4 heures après les notes d'écorce d'orange, de jus de citron (sisi) de poivron grillé, de grenadine, de fraise des bois viennent m'attaquer furieusement les naseaux, ajoutez à cela des notes de pot pourri et vous comprendrez que j'associe le mot finesse à ce nez...
 en première bouche le côté grenadine prend clairement le dessus, avec ce côté evanescent qui peut donner une impression de dilution si l'on n'y prend pas le temps, alors le milieu de bouche prend du coffre du genre turbo puissant d'une bagnole bien équipée en ch'vaux !
 les amers prennent alors le dessus car je trouve que par contre les tanins manquent de finesse, assez saillants de leur état (millésime réputé pour celà c'est vrai) et pas agréables, heureusement que la texture globale est assez soyeuse, laissant les tanins dans leur coin, mais créant un ensemble un peu bordélique et dissocié, franchement bordeaux "à l'ancienne", crayeux et pas un vin taillé pour la note en primeur ou pour les concours comparatifs...
 le plaisir est assez limité sans que ce vin manque de quoi que ce soit, même si une noté réglissée pas franchement bienvenue (bois ?) vienne ajouter de l'amertume à l'amerture, impression mitigée donc, pour le moins, d'un vin qui n'a pas rangé sa chambre, un ado quoi
 longueur très bonne soutenue justement par ses amers qui portent le vin
 2 solutions : 
 1/ un vin pas très intéressant niveau plaisir
 2/ un vin trop jeune (faut pas déconner)
 en tout cas pas une grande bouteille, c'est le moins que l'on puisse dire, qui manque furieusement de soyeux...
 bien sans plus et quelle déception ! à revoir les prochains jours

 

Château Haut-Bailly, Pessac-Léognan -1992



 Couleur rouge avec des reflets grenat.
 Nez avec des notes de sous-bois, de champignons, de fruits rouges, de fumée, de cassis, de terre mouillée, un peu de poivron rouge, touche mentholée, poivre…
 La bouche a encore beaucoup de fraîcheur, c’est délicat, les tannins sont bien patinés, et la longueur est plutôt pas mal.
 Final sur le cacao avec une pointe de cerise kirchée.

 C’est très bon mais son apogée est derrière lui.

  chateau Haut-bailly 1997 pessac-léognan grand cru classé
 flacon acquis sur idealwine et c'est reparti comme en 14 comme on dit
 bouchon complètement sec que je n'ai pu extraire quer grâce à un tire-bouchon et à un couteau...
 à l'ouverture c'est-à-dire il y a 2 jours, énormément de volatile, accompagné de notes plutôt sympa de fruits rouges acidulés et de grenadine, de cuir, plutot fin, de poivre moulu et de terre remuée
 la bouche souffre à mon sens d'un défaut inhérent à l'état du bouchon, c'est-à-dire un poil sec en fin de bouche (du type craie pas maitrisée qui domine) et le poivre domine légèrement.. pas que ça me déplaise, mais disons que ça nuit à l'équilibre
 ne m'en déplaise, le milieu de bouche est soyeux, les tanins sont un chouille présents mais suffisament polis par les années pour rendre le vin aimable et surtout sacrément buvable
 le volume est pas mal du tout, et même si ce flacon ne sera pas à mettre au panthéon des plus grands vins que j'aie bus, il aura au moins eu le mérite de me procurer du plaisir, car le côté très/trop marqué caillou/calcaire passe en deça du "jus", ce qui me plait assez je dois dire
 belle finale sur ce jus (ce qui me rend optimiste pour les flacons sans problème de bouchon) de grenadine qui tapisse le palais, pour finir dans l'égout gorgeal (hihi petit barbarisme) pour mon plus grand plaisir

 très bien !

  

Entretien
Quelques mots avec Véronique Sanders.

www.ledevoir.com/viv...

Pessac-Léognan
Château Haut-Bailly est-il à vendre ?

avis-vin.lefigaro.fr...

Il est déjà plus de midi lorsque nous arrivons à Haut-Bailly pour déjeuner. Néanmoins, nous avons droit à une longue visite du chai construit depuis notre dernière passage. Je vous ai mis ci-dessus une photo aérienne provenant du  site du domaine  pour que vous voyiez comment il s'intègre dans le paysage. Le projet a commencé à mûrir en 2015, et a été confié en 2016 à l'architecte Daniel Romeo. Les travaux ont démarré en juillet 2018 pour s'achever au printemps 2021. C'est donc la troisième vinification qui vient de s'achever. Lorsqu'on se penche, on se rend compte de la vraie hauteur du bâtiment. Vous pouvez voir toute l'installation du tri des raisins. Les grains sélectionnés tombent dans un cuvon (ci-dessous) qui est ensuite monté à l'étage supérieur via un ascenseur. Le cercle extérieur est formé de cuves inox (100 hl, de mémoire). Les autres sont en béton avec un système de thermorégulation intégrés dans la paroi (70 hl pour le cercle intermédiaire, 50 hl pour le plus petit). 

  Saint-Jacques fumées, caviar

C'est une excellente idée de les avoir fumées car cela va permettre l'accord avec le vin rouge servi. Je pense qu'elles ont été aussi cuites à basse temp', car la texture est plus ferme qu'une noix crue. Juste à droite, une jeune carotte pourpre. Au fond de l'assiette une crème de courge (potimarron ?). Dans une "coque" d'oignon, une sauce acidulée à base d'agrume (pas assez pour que je puisse l'étudier à fond). 

Parde de Haut-Bailly 2017 : la robe est grenat sombre translucide. Le nez est fin et élégant, sur le cassis, le tabac, l'âtre de cheminée (subtil) et le menthol. La bouche est ronde, très ample,  déroulant une matière soyeuse,  aérienne,n, d'une grande fraîcheur aromatique. La finale poursuit dans l'élégance, osant une fine accroche canaille, avec un retour du du cassis, et de l'âtre de cheminée, complété par le cigare.

L'accord est très réussi ! Tout est dit, ou presque. Difficile de ne pas remarque la jolie tranche de cèpe snackée. Et la moutarde en pickle déposée sur le topinambour rôti. Tout est d'une rare perfection, même si pas très original. Mais la tradition, c'est (super) bon !

Haut-Bailly 2017 : la robe est un peu plus sombre. Le nez est plus jeune, avec un fruit noir plus marqué, des  épices en filigrane et un menthol plus présent. La bouche est plus ample, avec une matière un peu plus dense, veloutée, plus fruitée, tout en restant très élégante.  La finale gagne en puissance et intensité, avec un fruit superbe et intense, et une fraîcheur vivifiante.  Autant je suis convaincu de l'intérêt du Saint-Nectaire,  autant je suis plus perplexe sur le comté. Néanmoins, il ne nuit pas au vin. Dans la cuillère, du pruneau en brunoise, qui ira bien avec le dernier vin. 

Haut-Bailly 2015 :  la robe est très proche. Le nez est plus puissant,  plus mûr, sur le coulis de fruits noirs et les épices. La bouche est ample, charnue, sensuelle, sur un velours profond, avec un fruit plus solaire, la cendre et le menthol apparaissant juste en arrière plan. Ces derniers reprennent le dessus dans une finale a la fois fraîche et généreuse.  Il y aussi de la framboise, apparente, mais aussi cachée en dessous avec une délicieuse ganache au chocolat. Le sarrasin apparait aussi sous forme soufflée et croustillante. Ce dessert d'une simplicité apparente est d'une rare perfection, tant tout est équilibré. Il y a vraiment un sacré chef dans cette cuisine !

Haut-Bailly 1966 (en magnum, envoyée à l'avance par Ludovic) : la robe est entre le tuilée et le grenat sombre. Le nez est superbe, sur les fruits confits, le pot-pourri floral, le gibier, la réglisse, le café... La bouche est très ample, aérienne, soyeuse, alliant une fraîcheur intense à des notes balsamiques, confites. L'équilibre est magnifique, conjuguant les extrêmes (texture soyeuse très aérienne Vs grande puissance aromatique) .  La finale est très fine,  fraîche,  digeste, sur la vieille prune, le  cuir et le cigare.  Un vin incroyable, ne ressemblant à nulle autre. Merci Ludovic ! On comprend pourquoi il existe de nombreux fans de Haut-Bailly dans le monde. Non seulement ils font des vins formidables qui mettent tout le monde d'accord, mais ils ont un art de recevoir de très haut niveau. A cela s'ajoute aujoud'hui un chai en tout point exceptionnel. Probablement le plus beau et le mieux pensé que j'ai rencontré dans ma vie. J'ai beau chercher : je ne lui vois aucun défaut. 

Comme il y en a qui vont poser la question, Haut-Bailly ne nous reçoit pas gracieusement. Cela coûte la bagatelle de 184 € par personne (une paille quand t'es riche )

A ce tarif, je pense qu'ils pourraient oublier les gougères ou apprendre à les faire et se recentrer sur des cannelés

Elles étaient très bonnes, les gougères. Mais je ne suis pas bourguignon 😉

Merci Eric pour le CR !
Toi qui fréquentes de temps en temps ces grands châteaux bordelais le prix t'a semblé "réglo" pour la prestation fournie ?

Médéric