Ca n'existe plus, 1er GCC B. C'est 1er GCC pour une dizaine. Et 1er GCC avec mention A pour les 4 "meilleurs".

Oui, il n'y a plus de crayons noirs mais juste des crayons de couleur

Je suis le seul à avoir mangé des frites

Avec un tartare, tu as bien raison!!

Super reportage, merci Eric!! Un régal de lecture!

Amicalement,

Thibault

Entre Oliv' et toi, Eric, LPV peut s' enorgueillir de posséder au moins 2 narrateurs de très grand talent! Merci pour ce nouvel opus!!!!

Entre Oliv' et toi, Eric, LPV peut s' enorgueillir de posséder au moins 2 narrateurs de très grand talent! Merci pour ce nouvel opus!!!!

C'est gentil, ça Je crois que j'ai tout de même un gros handicap par rapport à Oliv : je suis incapable de faire un gif animé

Tu es tout pardonné! !!

Merci Eric pour ce superbe reportage.

Dis donc, Lafleur t'a renversé, hypnotisé, tourneboulé, chaviré.

Bonjour,

j'ajouterai que le propriétaire de cet immense Pomerol qu'est château Lafleur, Baptiste Guinaudeau, nous a offert au moment de partir une bouteille de son superbe et rarissime vin blanc, Les Champs Libres, dans sa petit caissette en bois, millésime 2013

vraiment pas sympas hein ces bordelais !

Ludovic

Remis de la belle soirée à Valandraud, nous attaquons notre dernière journée à 9h30 à La Fleur-Petrus. Cette visite sera couplée avec celle de Belair-Monange à Saint-Emilion. Une élégante compensation à l'impossibilité de visiter le domaine phare de la maison Moueix : Petrus.
Elles sont complétées par des cuves doubles en inox afin de faire des vinifications parcellaires plus précises. Le cuvier est l'occasion pour notre guide d'évoquer les vendanges chez Moueix. La description donne sacrément envie de poser des vacances pour y participer, car les vendangeurs y sont chouchoutés comme rarement ailleurs durant leurs temps libres et leur soirées.
Par contre, on leur demande un maximum lorsqu'ils vendangent, avec un esprit d'équipe fortement soudée. Et c'est bien normal. Déplacées par bus, les centaines de vendangeurs passent d'une parcelle d'un domaine à celle d'un autre pour des ramassages éclair d'une grande précision. Ne sont donc vendangés que des raisins à la maturité parfaite.
Sur la vinification et l'élevage, pas grand chose à signaler, si ce n'est peut-être un usage raisonnable de la barrique neuve. On est sur le classique "renouvellement par tiers" souvent pratiqué dans les propriétés plus modestes de la région ( Lafleur-Petrus 2012 : nez très fin sur la cerise bigarreau, la ronce et le sureau. Bouche douce et aérienne, enveloppante, à la matière soyeuse, délicate, tendue par un fil directeur invisible mais efficace. Finale fumée, saline et salivante. Un vin très classieux.

Belair-Monange 2012 : nez d'abord plus discret, puis s'ouvrant doucement sur les fruits rouges et des notes florales. Bouche élancée, avec une matière soyeuse/crémeuse du plus bel effet et une grande fraîcheur. Finale tonique, gourmande, savoureuse, finement mâchue. Diablement bon.

A noter que notre guide était heureuse de nous voir nous resservir. Voilà des gens qui aiment le vin !
Il faut dix petites minutes pour se rendre à Belair-Monange. Enfin, ce qui était autrefois Magdelaine. Depuis le dernier classement de 2012, ce 1er Cru Classé acheté en 1952 par la famille Moueix a pu fusionner avec son voisin Belair (acquis en 2008). Monange est le nom de jeune fille de la femme de Jean Moueix.
Les deux réunis forment un ensemble théorique de 23 ha. Si ce n'est que certaines parcelles du plateau de Belair ont été arrachées afin de pouvoir consolider le sous-sol qui s'effondrait et mettait le vignoble en danger (à cause des trop nombreuses galeries souterraines). Il faudra encore une dizaine d'années avant un retour à la normale. Pour une visite de l'ex-Belair, vous pouvez faire un tour ICI .

Nous déjeunons au Vieux presbytère à Montagne. Ludovic et Didier avait découvert ce restaurant avec Jean-Marc Quarin. Pour ma part, j'y étais allé il y a quelques années avec des amis dégustateurs.
Nous avons bu avec des plats cette Sirène de Bellevue 2012 : un étonnant nez muscaté (rose, ananas, pêche blanche) pour un Bordeaux blanc. Bouche fraîche et désaltérante. Finale mâchue sur des notes de rose et de litchi.
Et pourtant on a passé un moment passionnant et instructif à l'Eglise-Clinet avec Denis Durantou. Ne sachant pas trop à qui il a affaire, il démarre sur des notions plus philosophiques que techniques, un peu à la Mitjavile. Il revient entre autres sur le rapport que font certains entre le vin et l'art. Pour lui, il n'y en a pas. L'art suppose la liberté. Dans la naissance d'un vin, il y a surtout des contraintes : du millésime, du terroir, des maladies et autres insectes, avec chaque année un nouveau défi... Le vigneron doit jongler avec ces différentes contraintes en tirer le meilleur possible. Cela relève donc plus d'un travail de technicien que d'un artiste [ça peut certainement se discuter. J'ai tendance à penser que la contrainte peut jouer un rôle important dans la genèse d'une oeuvre d'art]. Du côté du dégustateur, il n'y a pas non plus de liberté, nous dit Denis Durantou. Puisque le vin contient des substances addictives qui le rendent dépendant au vin [bon, là, ça se discute encore plus : on peut ne peut en arriver au stade la dépendance - dieu merci - mais c'est vrai qu'il faut énormément de self control pour ne pas basculer du côté obscur de la force ].

Il nous dit aussi que le vin est un éducateur du goût qui nous apprend à apprécier l'amertume et l'astringence (jusqu'à un certain point, hein) alors que par facilité et instinct, nous avons plus tendance à nous abandonner aux saveurs sucrées.
Nous sommes ensuite passés aux "travaux pratiques". Denis Durantou nous a fait déguster le même lot de Cabernet Sauvignon (2014) de son domaine situé en Côtes de Castillon (château Montlandrie) élevé dans des barriques plus ou moins anciennes. Les différences sont juste sidérantes.

Barrique Darnajou 2011 : nez sur la prunelle. Bouche ronde, fraîche avec une acidité marquée. Finale amère et astringente, pas très agréable.

Barrique Taransaud 2012 : nez sur les fruits noirs. Bouche plus tendue avec une acidité mieux fondue. Finale moins astringente même si pas encore top.

Barrique Taransaud 2013 : nez plus fin. Bouche plus concentrée et plus harmonieuse. Finale tannique mais moins amère.

Barrique neuve Taransaud : nez plus flatteur, tout en finesse, avec des épices et des fruits noirs mûrs. Bouche élancée avec une matière dense et douce. Finale harmonieuse, épicée, sans amertume ni astringence prononcées.

Denis Durantou nous dit que le Cabernet a besoin de la barrique neuve pour être harmonieux. Par contre, cela est moins vrai pour le Merlot (cela explique certainement pourquoi il y a plus de domaines qui font du 100 % barriques neuves en rive gauche. Mais aussi pourquoi Pontet Canet n'utilise plus de barriques d'un vin, les ayant remplacées par les dolias).

Darnajou (50 % Merlot, 50 % Cabernet Franc) : nez fin, bien mûr souligné par des épices douces. Superbe attaque, avec une tension enrobée par une matière dense et veloutée. Cela se poursuit longuement sur une finale aux nobles amers.

Taransaud (assemblage quasi-définitif) : nez floral (violette), minéral (ardoise chaude), fruité (framboise, mûre). Bouche élancée, avec une trame d'une précision bouleversante et une matière pleine et douce, soyeuse. La finale est structurée et intense, savoureuse, avec des tanins bien mûrs.

Darnajou (assemblage quasi-définitif) : nez plus charmeur et plus fruité, d'une grande intensité. Bouche plus tendue, et en même temps plus ronde et sensuelle. La finale a une amertume un peu plus prononcée, mais c'est très très bon !...

Merci à Denis Durantou pour cet accueil et ces échanges passionnants !
Fin mars, la dream team de Nicolas Thienpont m'avait invité à déguster leurs vins de 2014. Je leur avais répondu que je n'irais pas aux Primeurs, mais par contre, je viendrais volontiers avec mes amis belges vers la mi-avril. Et ainsi fut fait. Nous voilà donc à Pavie-Macquin, accueillis par David Suire et Cyrille et Nicolas Thienpont.

Puyguéraud : nez sur les fruits mûrs, limite confits. Bouche fraîche, veloutée, très juteuse (cerise noire), se terminant sur une belle mâche savoureuse.

La Prade : nez frais, tonique, sur la crème de fruits noirs (le paradoxe 2014). Bouche longue, séveuse, avec des tannins bien fondus. Finale plus crayeuse que Puygueraud. "Miam", ai-je noté.

Alcée : nez complexe, à la fois confit et floral. Bouche douce, sensuelle, d'une grande gourmandise. Finale encore sèvère. Wait and see...

Trimoulet : nez plus neutre. Bouche tendue enrobée d'une matière veloutée et fruitée. Finale virile, mais bien mûre.

Berliquet : nez fin, distingué. Bouche à la tension implacable, mais enveloppée d'une matière soyeuse , pure, fraîche. Finale très calcaire sur des notes de cerise noire.

Larcis-Ducasse : nez superbe d'une précision folle, très cerise confite. Bouche élancée, énergique, à la matière caressante et sensuelle, et beaucoup de fraîcheur. Finale doucement ferme. Un vin superbe.

Pavie Macquin : nez plus riche tout en étant plus frais. Bouche impétueuse à la matière mûre et très concentrée, au toucher velouté. L'ensemble est impressionnant de puissance contenue. Un monstre très séducteur ;-)

Beauséjour (héritiers Duffau Lagarosse) : nez fin, entre notes florales et fruits noirs, avec une touche d'épices. Bouche très douce, avec une matière dense et gourmande, tendue par un fil invisible qui ne vous lâche plus jusqu'à la longue finale, sans aucune dureté. Du grand art (quoi qu'en dise Durantou...)

Pendant que mes amis belges sont partis à l'hôtel pour se refaire une petite beauté avant le repas du soir, je fais un p'tit détour pour revoir l'homme qui m'a le plus marqué dans mon aventure saint-émilionnaise : François Mitjavile (Tertre Roteboeuf).
Comme d'habitude, ses vins de 2014 ne ressemblent à nul autre. S'ils sont le reflet du millésime, ils l'interprètent autrement.

Domaine de Cambes : hyper fin, presque vaporeux. Une douce caresse en bouche parfumée de fruits rouges.

Roc de Cambes : le plus dans l'esprit mitjavilien, avec son aromatique "dégradée/décadente" pour reprendre des termes qu'affectionne François. Bouche volupteuse, d'une grande pureté aromatique, avec une fraîcheur très diffuse. Une merveille.

Tertre Roteboeuf : totalement différent, avec une dominante fruit noir (cassis) ce qui est rarissime. Bouche d'une tension extrême qui vous transperce le corps et l'âme, avec ce fruit noir d'une fraîcheur insolente qui ne vous quitte plus. Rarement autant puissance et finesse se sont conjuguées. Je suis curieux de voir comment il se transformera dans l'année qui vient. Chose étonnante, cette fraîcheur est purement gustative. Le pH de ce vin est de 3,8 (alors que l'on s'attendrait à du 3,4).

En parlant de cela, nous regoûtons les 2013 découverts l'année dernière. Le "domaine" est une petite merveille de finesse et de complexité. Jetez-vous dessus dès qu'il sera disponible. A un trentaine d'euros, ce sera une sacrée affaire. Roc de Cambes a la même voluptuosité que le 2014, mais en plus baroque. Quant à Tertre, il est d'une complexité aromatique et texturale foisonnante, léger et profond à la fois, vous emmenant vers des terres inconnues. Avec Lafleur, le plus beau vin de la semaine (et a priori nettement plus abordable même si pas donné...)

Je reçois un coup de fil de Didier, m'informant que la joyeuse bande m'attend à Troplong-Mondot. Je prend congé de François, et fait le kilomètre qui nous sépare avec le sourire aux lèvres :-)

Surtout lorsque le plat est accompagné de ...deux Petrus 1994 amenés par l'ami Ludovic. Comme avec la doublette Haut-Bailly 1990 et Lagrange 1990, les vins ont évolué différemment, nous montrant que chaque bouteille est unique (à l'aveugle, je n'aurais pas pu penser que c'était la même cuvée dans le même millésime).

Petrus 94 (1ère bouteille) : nez sur le sous-bois, la truffe et le havane. Bouche ample, harmonieuse, avec une texture superbe de douceur (du cashmere), et une belle maturité pour une année pas évidente. Longue finale persistante.

Petrus 94 (2ème bouteille) : nez plus délicat, plus floral, avec toujours de la truffe. Bouche encore plus sompteuse en terme de texture, et une tension impressionnante. Un vin vraiment magnifique, mais qui ne m'émeut toutefois pas autant que le Tertre Roteboeuf 2013 ou le Lafleur 2014. En terme de texture, c'est génial mais l'aromatique manque de complexité. C"est un peu trop "monobloc". En tout cas, lorsque l'on voit ce que Petrus a su faire en 1994, on imagine ce que ça peut donner dans des grandes années. Merci à Ludovic pour cette belle découverte !

Troplong-Mondot 2007 : nez "médocain" sur le cèdre, le cigare, le cassis et les épices. Bouche sphérique, harmonieuse, à la matière pleine et vibrante, et une grande fraîcheur. Finale marquée (trop ?) par le cigare. Un très beau vin à maturirté et pour encore longtemps.

merci pour tout, Eric.

je vois que nous avons raté Francois Mitjaville, de mon côté, j'ai pris, comme l'an dernier, l'apéritif aux Belles Perdrix, sur la terrasse surplombant les vignes.

Vieux comté, Pata Negra ainsi qu'un superbe Troplong Mondot 2012, grande puissance avec de l'élégance. J'aime beaucoup.

Beaucoup de moments forts durant cette semaine, l'amitié surtout; les repas, les vins, les artistes vignerons de talent ...

Eric, Tertre Roteboeuf, ça ne compte pas, tu es le seul à en avoir bu, et tu n'es pas objectif devant l'ami François...

ce fut en effet une semaine de rêve, que de grands vins dégustés !

et j'ai compris ton allusion, la prochaine fois j'apporterai du Petrus 89, ou 90, ou 95 ou 2000...

celui qui dit en lisant ces compte-rendus "je ne vois pas ce qui vous fait rêver" doit être drôlement, ou plutôt tristement blasé...

Ludovic

Vous me faites rêver, pendant la lecture mon esprit avait quitté mon travail (enfin presque).

La Fleur Pétrus 2012 est encavé depuis quelques semaines...

A lire Eric, je crois que c'était une bonne pioche.

PS: Est-ce une impression ou la rive droite (du moins Pomerol) est un peu moins "bling-bling" que la rive gauche?

La Fleur Petrus 2012 est juste délicieux, on a sifflé toute la bouteille, ce qui est rare en dégustation quand on a autant de vins à goûter sur une journée

excellente pioche donc

oui la rive droite est moins "prestige", moins "image" que la rive gauche, en particulier Pomerol où les bâtiments des domaines n'ont vraiment rien à voir avec les splendides édifices de la rive gauche

en outre en rive droite régulièrement c'est le propriétaire qui t'accueille, en rive gauche ça n'arrive pas, le propriétaire étant plus rarement un vigneron et plus souvent un homme d'affaires

Merci Eric. Très beau reportage (à la bourguignonne(tu))
Que reproche Denis Durantou à Beauséjour Duffau ?

Denis

Quel beau feuilleton,merci et bonne question de Denis.

Que reproche Denis Durantou à Beauséjour Duffau ?

Rien, que je sache. Juste qu'il ne serait pas d'accord que c'est de l'art

Ludovic Lacasse écrit: celui qui dit en lisant ces compte-rendus "je ne vois pas ce qui vous fait rêver" doit être drôlement, ou plutôt tristement blasé...

Pourquoi ?
Tu ne peux pas imaginer que certains puissent vivre leur passion pour le vin d'une autre manière, loin du luxe ostensiblement affiché ?
Qu'un CR de visite dans les chais poussiéreux de Bonneau ou de Rayas suivis d'une cochonnaille improvisée dans les champs en ouvrant une Pialade 2006 puisse les faire davantage rêver que ceux, rutilants, de Crus Classés en 1855 ?
Personnellement, entre les deux, mon coeur balance, mais pas trop longtemps...

Luc

Merci pour ces CR et également le temps passé à les faire.
C'est très instructif.

ceux qui parlent de "bordelais glacés" n'y sont certainement jamais allés...

Ben si j'y suis allé mais je n'ai pas été reçu aussi bien que vous d'une part (il faut dire que j'étais jeune et seul), et l'expression n'avait pas vraiment vocation à être prise très au sérieux d'autre part, surtout qu'il y avait 2 contrepèteries dans le même post pour amuser Michel qui s'ennuyait comme moi devant tant de lustre...
Disons que comme Luc, je me sens beaucoup mieux dans une cave avec un vigneron, plutôt que dans ce contexte de châteaux et tout ce qu'il y a avec. Les visites narrées (dont de nombreuses très récentes) montrent bien la chaleur et le partage qui règnent chez les plus grands vignerons bourguignons, en toute simplicité, même quand ils n'ont rien à vendre (Claude Dugat fait goûter son Griottes-Chambertin et il n'en a que 2 pièces alors que Latour 2003 cela doit représenter près de 200 000 bouteilles). Je suis allé dans tous les vignobles français et c'est clairement le bordelais qui m'a le moins plu (à part au Clos Manou mais c'est pas un glacé, euh, un classé je veux dire).
Je ne suis pas du tout blasé, cela ne m'empêche pas d'aimer les bons Bordeaux (dont certains font bien sûr partie de mon panthéon comme pour tout passionné je pense) mais non vraiment je ne suis pas attiré par ce monde bordelais, mais alors pas du tout...
Je constate tout de même grâce à Eric que certains domaines mériteraient un détour, et rien que pour ça je le remercie. Comme toujours, tout n'est pas blanc ou noir.

Cordialement,

Laurent

Ludovic, j'aimerais vraiment savoir ce qui toi te fait rêver, sans polémique.

L'architecture ? Le luxe ? Les vins dégustés ? Ou tout simplement l'idée de pénétrer dans ces châteaux mythiques ?

J'avoue être plus sur la position de Luc que de Ludovic. Ce qui me touche, c'est vraiment l'humain. Le reste, bon... D'autant qu'en ce qui me concerne, j'ai eu mon mon lot de belle architecture bordelaise depuis 10 ans.

Les plus beaux moments de cette semaine, ce furent justement ceux où il y avait de vrais échanges humains: Lafleur, Eglise Clinet, Brane Cantenac, Chevalier, Pavie Macquin (et Tertre Roteboeuf juste pour moi).

A La Fleur Petrus, les vins étaient superbes, mais on restait tout de même à la surface des choses, quand bien même notre guide nous faisait partager tout son amour pour son entreprise. Il manquait le gars qui mouillait sa chemise.

A Gruaud, l'Evangile et Canon, on était dans l'ennui total...

Personnellement c'est certaines bouteilles que j'adorerai déguster mais il est vrai dans un autre cadre
dés lors je comprends qu'au moins celles ci fassent envie, et Eric est un très bon dégustateur et il connait son métier,
ce qui rend encore plus fiable son avis.
De belles bouteilles comme cela, dans un cadre conviviale avec ses amis, serait parfait !

De belles bouteilles comme cela, dans un cadre conviviale avec ses amis, serait parfait !

Tout à fait mais peut-être avec un peu plus de cave pour certaines d'entre elles...

ce qui fait rêver ?

comment dire...

celui qui aime les voiture, il rêve plus de visiter les usines Ferrari que les usines Skoda, même s'il ne pourra jamais se payer une Ferrari, et même s'il préfère rouler en VW...

et pour moi les GCC de Bordeaux sont de très loin les meilleurs vins du monde. On n'est pas obligé d'être d'accord avec moi, mais on ne peut nier la qualité ni le prestige de ces vins. Quand on est passionné par le vin, les grands crus bordelais ne peuvent que fasciner, le nier relève de la mauvaise foi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de régions intéressantes ailleurs, j'ai parcouru toutes les régions viticoles de France, et aussi dans de nombreux pays européen, Italie, Espagne, Portugal, Croatie,etc. et au-delà (Etats-Unis, etc.). Il y a des grands vins partout. Mais aucune de ces régions n'a le même prestige que le vignoble bordelais, c'est incontestable. Y avoir accès, ça ne peut donc qu'être un rêve pour tout passionné

les dénigrer juste parce que certains propriétaires sont des capitaines d'industrie, ou que les bâtiments sont tape-à-l'oeil, ou encore à cause du prix des bouteilles, c'est oublier que ce qui compte c'est le vin, ce qui a dans le verre, peut importe qui est propriétaire, peu importe que le vin soit produit dans un château ou dans une grange, et peu importe le prix de la bouteille, tout cela ne doit pas entrer en ligne de compte quand on analyse un vin.

le luxe ostensiblement affiché ? ca n'a rien d'indispensable mais ça ne me dérange pas non plus. Mais j'apprécie le privilège de découvrir de l'intérieur des châteaux comme Margaux, Haut-Brion, Latour ou Mouton Rothschild, de voir leurs installations, etc. mais sur le plan humain et intérêt de la discussion, je passe un meilleur moment avec François Mijtaville dans sa cave humide à Tertre Roteboeuf ou avec Denis Durantou dans son "hangar' à l'Eglise Clinet. C'est un tout. Il y a des choses intéressantes partout, rien ne doit être rejetté à-priori si l'on fait preuve de cursiosité intellectuelle.

je suis aussi allé en Bourgogne par exemple. Oui les rencontres avec les vignerons c'est sympa (pas toujours, comme partout). Mais à part la Romanée Conti, ça ne fait pas rêver, désolé. Pareil dans le Rhône (à part Rayas, et encore j'ai été archi mal reçu là-bas), ou l'Alsace. Va en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux USA, etc. et dis à un type que le vin intéresse: "la semaine dernière je suis allé chez Dugat-Py en Bourgogne, chez Egly Ouriet en champagne, chez Jamet dans le Rhône, chez Rolly-Gasman en Alsace et à Angelus à Bordeaux, le gars va te dire "waouw, tu es allé à Angelus !" Il ne te dira pas "waouw tu es allé chez Jamet" ! Les 5 que je t'ai cité font des grands vins. Mais un seul fait rêver les amateurs dans le monde entier...

je suis aussi allé à Clos Manou... Bon là d'accord ça ne fait pas rêver, même si les vins sont intéressants

Luc a écrit:

"Tu ne peux pas imaginer que certains puissent vivre leur passion pour le vin d'une autre manière, loin du luxe ostensiblement affiché ?"

si bien sûr, mais je trouves que tu donnes trop d'importance à ce luxe. Pour moi ce n'est ni un critère d'adhésion, ni un critère d'exclusion.

"Qu'un CR de visite dans les chais poussiéreux de Bonneau ou de Rayas suivis d'une cochonnaille improvisée dans les champs en ouvrant une Pialade 2006 puisse les faire davantage rêver que ceux, rutilants, de Crus Classés en 1855 ?"

ça je n'y crois pas une seconde, désolé... (cfr mon exemple ci-dessus avec Angelus), ce n'est pas comparable. Dis à un type dans la rue s'il connait Pialade et s'il connaît Petrus, et lequel il a envie de goûter un jour (peut-être à tort selon toi, ça c'est une question de goût), mais lequel va le tenter, le faire rêver, le faire saliver, celui dont il n'a jamais entendu parler, ou le cru le plus célèbre au monde...?

ceci dit chacun son style... J'ai beaucoup de plaisir à faire un repas gastronomique à Haut Bailly accompagné d'une verticale de ce vin, là je me sens dans mon élément. Si c'est pour manger une cochonnaille dans les champs, ça ce n'est pas mon truc, je serai mieux chez moi. Je ne suis pas contre le Rayas en revanche...

bonne soirée

Ludovic

Effectivement on les garde pour la retraite avec ses amis

et comme la retraite est de plus en plus loin, les vins seront à point !

C'est donc l'option 4...

L'architecture ? Le luxe ? Les vins dégustés ? Ou tout simplement l'idée de pénétrer dans ces châteaux mythiques ?

et pour moi les GCC de Bordeaux sont de très loin les meilleurs vins du monde. On n'est pas obligé d'être d'accord avec moi, mais on ne peut nier la qualité ni le prestige de ces vins. Quand on est passionné par le vin, les grands crus bordelais ne peuvent que fasciner, le nier relève de la mauvaise foi. Ca ne veut pas dire qu'il n'y a pas de régions intéressantes ailleurs, j'ai parcouru toutes les régions viticoles de France, et aussi dans de nombreux pays européen, Italie, Espagne, Portugal, Croatie,etc. et au-delà (Etats-Unis, etc.). Il y a des grands vins partout. Mais aucune de ces régions n'a le même prestige que le vignoble bordelais, c'est incontestable. Y avoir accès, ça ne peut donc qu'être un rêve pour tout passionné

On ne peut certes pas nier le prestige supérieur ; la qualité, c'est vraiment une question de goût ; d'ailleurs, cette qualité n'est citée qu'au début de ce paragraphe, le reste parle de prestige.

Oui, enfin, personnellement, je ne passe pas des vacances pour faire rêver les autres. Ce qui est important, c'est de suivre ses propres rêves. Et j'avoue que Bonneau et Rayas, ça me tente bien, de même qu'un paquet de bourguignons, connus ou non. Si en même temps, je peux rencontrer d'autres LPViens, c'est cadeau bonus

Ludovic Lacasse écrit: pour moi les GCC de Bordeaux sont de très loin les meilleurs vins du monde

Tu fais bien de dire pour toi, car nous sommes certainement très nombreux ici à ne pas être d'accord avec toi.

Ludovic Lacasse écrit: on ne peut nier la qualité ni le prestige de ces vins

Le prestige certainement pas, la qualité, ça dépend des Châteaux et des millésimes.

Ludovic Lacasse écrit: je suis aussi allé en Bourgogne par exemple. Oui les rencontres avec les vignerons c'est sympa (pas toujours, comme partout). Mais à part la Romanée Conti, ça ne fait pas rêver, désolé. Pareil dans le Rhône (à part Rayas, et encore j'ai été archi mal reçu là-bas), ou l'Alsace. Va en Afrique du Sud, en Nouvelle-Zélande, en Australie, aux USA, etc. et dis à un type que le vin intéresse: "la semaine dernière je suis allé chez Dugat-Py en Bourgogne, chez Egly Ouriet en champagne, chez Jamet dans le Rhône, chez Rolly-Gasman en Alsace et à Angelus à Bordeaux, le gars va te dire "waouw, tu es allé à Angelus !" Il ne te dira pas "waouw tu es allé chez Jamet" ! Les 5 que je t'ai cité font des grands vins. Mais un seul fait rêver les amateurs dans le monde entier...

Tu remplaces "type que le vin intéresse" et "amateurs" par "buveurs d'étiquettes", et nous sommes d'accord.

Luc

Cela dépend aussi du contexte dans lequel tu te trouve au moment où tu lis le CR. Peut être qu'il y en a qui préfèrent être au boulot que de visiter des châteaux et goûter des vins, perso mon choix est vite fait.