Ouvert ce samedi soir, deux bouteilles de Meyney 1988.

Rien à ajouter aux CR de Nemo73 et de Thierry quelques posts plus haut… Deux bouteilles en pleine forme à ce jour, et stables par rapport à la dernière dégustation (Mars 2013). Je ne me fais pas de souci pour les 6 exemplaires que j'ai encore en cave!

Sébastien,

Nous sommes donc au moins deux à garder avec confiance nos derniers Meyney 1988.
A mon avis et dans mes souvenirs, dans ce millésime à Saint-Estèphe, seuls Calon-Ségur et Cos d'Estournel le dépassent.

chateau Meyney 1988 saint-estèphe

nez partagé entre le poivron rouge grillé, le cassis, du poivre, de la terre fraiche

la bouche n'est pas fabuleuse, elle fait vachement jeune avec un attaque sur le fruit mais devient rapidement brouillonne en milieu de bouche, les tanins sont poussiéreux à poudreux, donnant l'impression d'une forte rusticité, ils sont amples et pas agressifs, en passe d'être fondus sans l'être totalement.

la richesse ne fait aucun doute mais ce vin manque furieusement de finesse, l'acidité est encore très présente et le vin semble un peu juste en maturité avec ce côté légèrement poivronnant qui revient en rétro-olfaction et en finale

pour tout dire j'ai eu du mal à comprendre ce flacon qui ne m'a pas causé du début à la fin

finale moyenne pas mémorable

en conclusion, ce vin ne manque ni de fruit, ni de richesse, juste d'une réelle vibration et surtout de précision,le coffre est là mais ne s'exprime pas, donnant l'impression d'un vin extrêmement austère, déçu...

bien sans plus

Prieur de Meyney 2005 saint-estèphe

Beaucoup de plaisir sur ce second vin.
Une robe encore jeune, un nez sur le cassis, et le beau bois.
En bouche c'est frais, d'un bel équilibre, avec une finale sur les épices et le poivre qui donnent envie d'y retourner. :)o
Antoine

Bonjour à toutes et à tous,

Château Meyney 1988

Même expérience hier pour le 1er déjeuner printanier dehors avec des travers de boeuf mariné au BBQ. Rien que cela, soleil sur tous les pores de la peau, nous a donné le sourire, sourire qui s'est prolongé béatement pendant toute l'après-midi jusqu'au soir où nous avons terminé la bouteille.

Que dire ? Un vrai gamin ce 1988 ! Quel bonheur que ce(s) Saint-Estèphe qui traverse les années, les décennies (je m'arrête là...) sans rien qui les arrête vraiment. Couleur évidemment tuilée, mais très légèrement et qui trahissait pourtant une partie de son âge. Mais c'est bien son seul trait de caractère de vin plus tout jeune. Un nez enjôleur, rarement vu pour des SE de cet âge, presque enivrant (le Riedel y était pour quelque chose...), bien sûr avec des "grosses" pointes de cassis et un peu de sous-bois.
Un bouche, franchement hyper équilibrée, point trop tannique, veloutée à souhait avec là encore du cassis presque confituré (mais pas complètement). On aurait presque pu croire, ne serait-ce la couleur, à une erreur d'étiquetage .
Vin un peu moins à son aide le soir même, avec une légère fatigue mais encore du corps et de quoi en remonter à quelques autres du même millésime.
Un rapport Q/P exceptionnel, il faut juste savoir l'attendre...

Vincent

Château Meyney 2004

Demi-Bouteille ( achetée 8€ à l'époque en GD, bon dieu, 8€....)

Ouvert ce weekend, la robe montre peu de signe d'évolution, le nez commence a " truffé" (étonnant pour un vin à majorité cabernet, corrigez-moi si je me trompe), des beaux arômes de mûres, pas de trace d'élevage. La bouche est pleine, une belle longueur et un peu de tanins. Je dirais que ce vin n'est pas encore prêt sur cet échantillon, il a encore quelques années devant lui avant d'être au top mais ça reste très plaisant actuellement;

Bien ++

Dans mes souvenirs, le merlot était dominant au nez sur ce millésime à Meyney. Cela correspondrait bien avec mes notes de dégustation de l'époque.
Au nez le cabernet semblait un peu en retrait, plus discret, nécessitant du temps pour se développer.
Mais 2004 est surtout et cela n'engage que mon avis personnel, une très bonne année pour ce cépage(le merlot). Sur l'autre rive, les Pomerols ont d'ailleurs été plutôt réussits avec des vins soyeux et très aromatiques.

Jean-Aubert

Confirmation avec cette mini verticale de la grande régularité de Meyney. Un cru qui vieillit admirablement en plus...

Le 2005 est évidemment très jeune, un poil austère avec une acidité sensible. Joli nez encore marqué par son élevage mais rien de caricatural. Belle matière, beaucoup de finesse, longueur appréciable.
Il promet beaucoup. A attendre sereinement. Très bien

Le 2003 fait plus évolué mais reste pourtant bien jeune. La matière est plus concentrée, plus crémeuse même si les tanins restent bien accrocheurs. Ça n'est pas vert pour autant. Un beau vin d'équilibre plus rustique que le 2005 avec une concentration impressionnante. Superbe longueur là encore. Bien +

Le 1990 est bien plus évolué mais, à l'aveugle, personne n'aurait parié plus de 20 ans... Nez plus épicé, tabac blond, un peu miellé aussi (une note que je trouve plus fréquemment dans certains chateauneuf de grand millésime). Bouche aux tanins parfaitement fondus avec une matière soyeuse. Rien ne presse pour le boire mais il me semble à point. Très bien.

Le 1986 est mon gagnant du jour. Couleur toujours aussi intense. Nez aristocratique évoquant le bois précieux, le tabac, la cendre. Bouche droite, racée, d'une incroyable finesse. Tanins parfaitement polis. Fin de bouche finement mentholée. Franchement, un tout grand. Il m'évoque le 88 dans le style avec peut être encore plus de fond. Excellent.

Denis

Beau CR Denis,

J'ai du 2005 et du 2009 en cave, j'ai bu il y a deux ans déjà le 2003, que j'ai trouvé remarquable et pour un prix de 22 € la quille, on peut dire que c'est un des très bon RQP de la région de Bordeaux.

Eric

Oui éric, absolument, Meyney est toujours resté sage en prix, y compris sur les millésimes un peu anciens.

Denis

J’ai lu un peu de l’histoire de ce domaine dans cette rubrique, et il me semble qu’à l’époque (1959) il n’y avait qu’une seule cuvée de Meyney, et qu'elle portait encore le nom "Prieuré des Couleys". Alors, est-ce que ce sont les mêmes vins? Se peut-il que la bouteille de droite soit une mise de négoce? (désolé pour la qualité de l'image, la bouteille de droite n'est pas dans ma cave)

i1113.photobucket.co...

Thomas,

Les "vieilles bouteilles" de Meyney, que j'ai bues, avaient la mention "Prieuré des Couleys" et jamais celle de "Cru Classé".
La forme de la bouteille du "Cru Classé" 1959 me laisse perplexe.

Thierry, voici un lien au catalogue de la vente aux enchères belge (datant de 2012) où je suis tombé sur cette photo par pur hasard. C'est peut-être une mise belge?

Très étrange cette série de photos !!
1959 et 1960 portent la mention "cru classé" et pas 1962.
Il est sûr que Meyney n'a jamais été classé.
Et les étiquettes portent en tête la mention "Cordier" qui était bien le propriétaire à l'époque (mention indiquée en bas de l'étiquette)

Pour les bordelais, un lot de magnum sales (étiquettes tachées) de Meyney 2010 est en vente à 30€ le magnum au carrefour market de cauderan.

Je n'ai pas craqué ne connaissant pas le vin mais cela m'a tout l'air d'une bonne affaire.

j'ai vu une bouteille de 1954 avec la même étiquette que la 1959 portant également la mention "crû classé" mais ayant une capsule orange

Château Meyney 2010
A l'ouverture, nez fermé. Grosse structure, avec des tannins très présents et un poil rustique, voire rustaud (médoc typé, quoi...). L'aromatique est indéfinie, soit pas très expressive en l'état, soit masquée derrière les tannins.
Après 24 heures, les tannins se sont policés et sont soyeux et veloutés. Très belle longueur. L'aromatique est toujours discrète. Pas un monstre de complexité en l'état, mais la structure est impressionnante. Le boisé est déjà bien intégré, ou alors complètement masqué par la structure..
Après 48 heures, toujours en pleine forme.
Clairement un vin qui dans ce millésime joue sur une grosse structure et ne cherche pas à faire le joli coeur. A attendre longtemps, mais aucun doute sur la qualité de ce vin à terme.

A lire LPV, il faut avoir bu Meyney 88 une fois dans sa vie pour parler de Meyney.

Comme j'ai du 2009 qui se repose encore pour un long moment, j'ai misé sur IDW sur une pauvre petite 88 qui était faite pour qq'un comme moi.

Elle m'a échappé dans la dernière minute. Encore un coup d'un LPVien ... bon ce n'est pas trop grave parce que ce matin j'ai eu un joli lot dans une autre région :)o

Effectivement Starbuck, j'ai toujours pris un certain plaisir à déguster Meyney 88. Une belle bouteille à maturité, et qui en a encore sous la dent!

N'hésite pas si tu tombes sur un autre lot

Meyney 1988.
Couleur: bleu nuit ne montrant pas de disque orangé.
Nez: truffe et sous-bois. De plus en plus agréable au fil de la dégustation.
Bouche : truffe et le retour metallique en fin de bouche des vrais Saint Estephe. Belle longueur.
J'espère que mes 2003 seront du même niveau.
C'est du sérieux.

Bu ici : lapassionduvin.com/p...

Meyney 2004

Nez : Poivron rouge, boîte à cigare, mine de crayon, noyau de cerise.
Bouche : Le bois prend le dessus sur la bouche mais on retrouve également le tabac, le cassis, ça part ensuite vers la cerise poivrée avec une touche de vanille. La finale est longue. Les tannins sont encore fortement marqués.

A attendre.

Bien cordialement,

Thibault

Bonjour

Pour reprendre la discussion sur Meyney 1959, je ne vais pas éclaircir le débat car je vais ouvrir demain pour Noël une bouteille avec une 3ème étiquette différente.
La preuve en image...
Si qqn a une explication...

C/R de dégustation à suivre...

Benoît.

En tout cas Benoît, je m’intéresserai à ton CR !

Tiens d'ailleurs quel protocole d'ouverture je dois utiliser ?
Combien d'heures à l'avance ? Dernière minute ?

Bu ici : lapassionduvin.com/p...

Château Meyney 2000 :

Nez : Nez en retrait autour du cassis et de la vanille.
Bouche : Attaque sur le cassis, la vanille, le bois, les épices. Les tannins sont saillants.

Ce Meyney ne ressemble en rien au Meyney 2004 dégusté il y a peu et qui montrait beaucoup plus de profondeur et de réussite sur un millésime pourtant plus difficile si je ne m'abuse. Peut-être celui-ci était-il vraiment trop jeune?

A attendre...

Bien cordialement,

Thibault

Tiens d'ailleurs quel protocole d'ouverture je dois utiliser ?
Combien d'heures à l'avance ? Dernière minute ?

Déboucher 5 heurs avant le service, laisser la bouteille tranquille (debout) à température de cave, servir sans carafage.

Voici un C/R du Meyney 1959 bue pour Noël

Ouverture : le bouchon a été retiré plutôt facilement avec un bilame, même s'il s'est brisé en 3 morceaux ; aucun débris dans la bouteille. Pas d'odeur de bouchon
Le niveau est très correct.

A l'ouverture, très peu d'odeur ; on discerne des senteurs des bois (champignon, humus) et un peu de fruits rouges/noirs, mais c'est vraiment très subtil.
La bouteille attend 4h à la verticale, au frais, sans mouvement

Juste avant le service, les mêmes odeurs sont là, mais un peu plus présentes qu'à l'ouverture.
Dans le verre, la couleur est très claire, trop claire.
En bouche, c'est léger, manque d'alcool, mais il s'agit bien d'un vin vivant (pas de madérisation, pas d'acidité extrême) qui a un bon goût de vin et une honnête longueur.
Avec des cèpes, le 1er verre passe bien...
Mais le service du 2ème est problématique : au nez et en bouche, ça picote, le vin est en train de mourir à vitesse accélérée.
Aucun moyen d'arrêter l'inéluctable, c'est frustrant...
La suite sera assurée par un Montrose 1996 très décevant (heureusement qu'il y avait eu Bollinger Grande Année 2002 et Chablis Dauvissat 1er Cru La Forest 2001)

Le lendemain, le vin est devenu un bon vinaigre. En vidant la bouteille pour conserver le cadavre, je m'aperçois qu'il y a ENORMEMENT de dépot au fond de la bouteille.
Ayant acheté cette bouteille en 2008, je pense qu'elle n'a pas été très bien conservée avant au vue de la masse de matière au fond de la quille.

En conclusion, un vin très vivant, et une expérience rigolote.
Sur ce type de bouteille, je pense qu'il faut être sûr ou quasi sûr de la bonne conservation.
Et ayant bu Meyney à de nombreuses reprises sur des millésimes anciens (fin des années 70 et années 80), je guetterai à l'avenir un nouveau Meyney 59 (ou 61...)

PS : un spécialiste sait-il expliquer les différences d'étiquette sur cette bouteille en 1959 (3 différentes sur ce topic).

A bientôt
Benoit

Château Meyney 2009
Voilà une bouteille qu'il ne fallait pas ouvrir! mais curiosité aidant...
Le nez est très discret, la robe est rubis profond. En bouche le vin ne s'exprime pas, il reste sur sa réserve et est marqué à ce stade par une certaine austérité. Il présente une belle matière qui enrobe de jolis tannins, efface presque le bois et lui donne une belle longueur.
A attendre 10 ans au moins à mon avis et ce sera une fort belle bouteille.
Cordialement.

Tout à fait d'accord avec toi ..... J'ai ouvert une bouteille en Mai 2013 et une autre en Avril 2014. Le vin m'a charmé par la puissance et la matière mais il est encore trop jeune traces d'élevage, austère mais avec une belle longueur. Je ne sais pas si je vais attendre encore 10 ans......vu mon âge je pourrais mourir avant....donc j'ai marqué dans mon ordinateur de cave d'attaquer une autre bouteille dans 4 ans .....😝😝😝😝
Gio

Nous sommes arrivés, comme chaque année au mois de mars, au point où l’on commence à se dire que ce satané hiver ne va jamais terminer...Nous venons de subir quinze jours de ciel couvert et de températures pour la plupart en-dessous de -20° C.

Heureusement la météo nous promet des températures vers 15° pour la semaine prochaine, on commence déjà à sentir un léger réchauffement, et je dis à ma femme qu’il est bien temps d’allumer le barbecue et ouvrir une bouteille un peu spéciale, juste "pour noyer la rancœur et bercer l’indolence"...

Château Meyney Prieuré des Couleys 1959

i1113.photobucket.co...
J’avais acquis cette bouteille l’an dernier pour moins de $80 chez un caviste que je connais bien. Sa préservation me semble excellente, niveau bas goulot, capsule très propre. C’est bien entendu l’une des plus vieilles bouteilles de ma cave. En enlevant la capsule, j’en trouve une deuxième qui n’est pas une vraie capsule mais plutôt une petite feuille métallique, un disque très mince, gravé, très joli. Des LPViens avec plus d’expérience sur les vieux Bordeaux pourront peut-être m’éclairer sur ce truc…

i1113.photobucket.co...
Je nettoie le haut du bouchon et comme celui-ci me semble en bon état et pas collé au goulot, j’insère mon vis extra-long en biais (style Audouze), et je retire le bouchon très vite d’un seul trait décisif (pas style Audouze, je pense, mais plutôt efficace dans certains cas). Le bouchon, d’une longueur remarquable, est parfait. Et je suis ravi que l’odeur qui se dégage immédiatement de la bouteille soit superbe, d’une fraicheur inattendue, sur les petits fruits rouges. Une petite gorgée confirme que ce vin est bien encore en vie, sans défauts, un peu mince peut-être au départ mais il va s’avérer en pleine forme après deux heures d’oxygénation lente en bouteille.

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Nous nous mettons à table pour voir ce que ça va donner sur des brochettes de porc avec une sauce thaïe à base de beurre de cacahuètes, gingembre, vinaigre et Sriracha. L’accord est idiot et capricieux mais pas mal réussi si on n’abuse pas de la sauce…j’ai d’ailleurs siroté la plupart de la bouteille après le repas en regardant un vieux film de Sean Connery (The Great Train Robbery, ou La Grande Attaque du Train d’Or). C’est un film que je me souviens d’avoir vu avec mon père, ce qui me plaît beaucoup car il est décédé il y a 28 ans jour pour jour.

Les brochettes, prêtes à griller:
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Bon, pour le vin…

La robe est limpide, d’un grenat pur et assez profond. Au nez, je n’en reviens pas de la complexité aromatique, chaque fois que je lève mon verre j’y trouve de nouvelle nuances de petits fruits rouges, de tabac doux, de foin frais, de bœuf grillé, de vieux porto vintage, de menthe, de cerise bien mûre. La bouche est élégante mais bien charpentée, avec une acidité parfaite et des tannins veloutés. La finale se prolonge en douceur et très longuement, invitation irrésistible à la prochaine gorgée. Grand vin? Sans doute. Grand moment? Absolument. 94/100 (J'ai goûté les restes ce matin, presque aussi bon qu'hier!)

....Je m’excuse de la longueur de ce CR, ce n’est pas mon style habituel. Peut-être est-ce dû au plaisir de cette bouteille et de ce beau moment passé avec ma femme…et à ma joie folle en sentant le printemps qui arrive enfin!