Chassagne Montrachet en blanc apporte souvent plus de minéralité que ces voisins. J'ai un superbe souvenir d'un village 93 de chez Ramonet et j'ai dégusté l'Abbaye de Morgeot en plusiseurs millésimes d'Olivier Leflaive. Notamment le 95 que j'ai trouvé très grand.

Et vous? vos expèriences?
Didier
PS : Je m'arrête là  car ma batterie est à  plat!!!

Personnellement, c'est une appellation que j'aime bien, parce que peut-être elle donne des vins oppulents, gras, qualifiés souvent de moins fins que ceux de sa voisine Puligny, mais un vrai bonheur à  boire.

J'ai en cave des Chassagne 1)Cru de J.N. Gagnard 1989, et Didier, tu m'as donné envie de les vérifier.
On trouve parfois quelques beaux millésimes de très bons producteurs aux enchères. Ceux-là , c'était une aubaine.

Ramonet un des grands domaines de la cote de Beaune. Voici le CR d'une bouteille dégustée hier soir.

Chassagne Montrachet 1er Cru Boudriotte 1996 Ramonet (29/10/2002)
Robe : Jaune légèrement dorée – 13.5°
Nez : Le premier nez commence sur des notes de réduit, puis c'est l'éclosion d'une superbe complexité s'intensifiant avec l'aération. Wouah ! Des arômes d'une belle intensité de beurre, réglisse, noisette, fleurs blanches, fumé et citron en finale dominent tout en gardant un coté minérale qui donne une fraîcheur à  l'ensemble.
Bouche : Ronde et pointue qui donne un équilibre somptueux. On retrouve ainsi la dualité minéralité / gras souvent exprimé avec les Chassagnes. Grande longueur pour cette superbe bouteille. On en redemande.
Note : 9.5/10.

Cette bouteille confirme la grande année des Bourgognes Blancs de 1996.

Amicalement,
Didier

Je rends à  César ce qu'il lui appartient et je replace donc dans les rubriques ad hoc les notes de dégustation des différents vins du dîner des Belges du samedi 2 novembre 2002.

CHASSAGNE MONTRACHET blanc 1er Cru Morgeot 1997 de Christian Bergeret.

Robe pâle, premier nez très fumé, atypique. Peu après, nous avons vraiment affaire à  un pétard mouillé (le vin est soufré en diable). Il se révèle imbuvable : acidité folle, vin brûlé et désagréable, brûlant en bouche et dans la gorge. Il a fini à  l'évier. Peccato !!

Emploi de verres inao

Michel.

Il n'y a pas de mention sur le cru en question sur l'étiquette.

La robe est or pâle d'une jeunesse incroyable. Aucune trace d'évolution.
Le nez est vraiment très discret, c'est le moins que l'on puisse dire, il faut vraiment chercher de vagues arômes citronnés derrière une pointe de réduction.
Bouche sans beaucoup de gras. Par contre on sent qu'elle est structurée, mais cela fait dissocié (c'est un comble pour un vin de cet âge), avec une acidité marquée en finale. On a longtemps le goût du vin mais là  aussi cela n'exprime pas grand chose.
Après une première bouteille qui foxait et celle-là  qui est muette, je suis déçu.

Dernière bouteille bue sans regret. Toujours ce problème récurent sur cette cuvée. Le vin n'est pas agréable en bouche, et très désagréable au nez.
J'ai souvent eu de la chance avec les achats aux enchères, mais avec celui là !

Bu ce WE sur une tourte au saumon, chou et lard. J'ai beaucoup beaucoup apprécié ce vin. Le nez (le mien) est collé au verre pendant de longues minutes, tant le nez (celui du vin) est envoûtant. La bouche me semble très bien équilibrée, entre minéralité et suavité. La longueur est tout à  fait satisfaisante. Par la suite tout de même, une pointe de dissociation avec l'élévation de température de la bouteille, mais cela reste un Bourgogne blanc comme j'aimerais en boire plus souvent. Je ne connaissais pas le producteur.

Amicalement,
Horacio

J'ai regoûté ce vin deux fois dans les dernières semaines. Il est aujourd'hui plus tendu et moins suave, et est pour moi encore plus agréable… Néanmoins, une note que je n'arrive pas à  bien définir (résine ? camphre ? fumée?) se fait de plus en plus présente… Je ne sais pas si cela vient du cru lui-même ou de la vinification. Je ne sais pas si c'est un défaut ou si c'est normal. En tous les cas, j'aime beaucoup car cela confère une belle personnalité à  cette bouteille, qui a surpassé largement d'autres bouteilles (Chassagne-Montrachet 1er cru 93 et un Saint-Aubin 1er cru 94) bues en parallèle. Si quelqu'un peut me renseigner sur cette note particulière…

Petite rectification: il s'agit du domaine Colin-Deléger. Désolé pour cette coquille. J'ajoute que cette note particulière intervient surtout en milieu de bouche.

J'ai également un superbe souvenir d'un Chassagne Montachet 1er cru les Ruchottes 1995 de Ramonet, un parfum superbe sur le miel et les amandes, et une longueur en bouche remarquable !

Dans le même style, je vous conseille les vins de Michel Niellon qui sont également superbes......(hhh)