Bonjour,
Je reprendrais simplement ce qu'a écrit david Lefebvre sur le forum "la conservation du vin par Louis Pasteur" ....François Dal a permi de vérifier la "thèse" de Monsieur Poussard...lorsque l'on respecte à la taille les flux de sèves de la vigne, le dépérissement de la vigne est moindre voir plus....le bois mort peut être facilement digéré par celle ci et l'amadou (nid à toxines de l'esca) n'apparait plus dans les pieds de vigne. Allez sur
gallica.bnf.fr/ark:/... le livre qui parle de la taille poussard date de 1921....rien de nouveau
Finalement en comprenant la vigne on la gère en respectant sa "personnalité" .C'est une liane il faut la tailler en le comprenant , la laisser suivre son chemin de liane tout en la maitrisant.
DL écrit:
Maladies du bois de la vigne : Autre exemple de fondamentalisme pasteurien qui a empêché l'émergence de solutions
jusqu'à ce que la taille guyot poussard soit relancée par François Dal
Réfléchir la taille pour pérenniser la vigne
Le conseiller viticole François Dal qui préconise la taille poussard pour préserver la vigne de l’esca.
Pour l’esca comme pour bien d’autres problématiques agronomiques, et médicales aussi d’ailleurs, deux thèses s’affrontent entre les partisans de Louis Pasteur et ceux de Claude Bernard.
Les uns considèrent que c’est en éradiquant le pathogène qu’on traite la maladie, les autres estiment que le développement de la maladie et des pathogènes est avant tout lié aux caractéristiques du milieu.
La vérité est probablement entre les deux.
Cela fait plusieurs décennies que le vigneron avait comme solution contre l’esca, l’arsénite, produit visant, selon les fondements pasteuriens, à éradiquer les champignons pathogènes responsables du dépérissement de la vigne. Après l’interdiction du produit au début des années 2000, d’autres réflexions agronomiques ont émergé.
Ce qui a mis en opposition les deux écoles de pensées Pasteur et Bernard.
D’un côté, celle défendue par Bernadette Dubos (Inra) et Philippe Larignon (IFV), et de l’autre, celle du chercheur Pascal Lecomte (Inra) qui en 2008 a privilégié des problèmes physiologiques plutôt que les phénomènes parasitaires pour tenter d’expliquer les maladies du bois.
«ça ne collait pas avec ce que j’observais»
«Face aux questions parasitaires, les théories ne collaient pas avec ce que j’observais sur le terrain», souligne François Dal. Pour lui, la question des champignons pathogène «est très secondaire».
«Je suis convaincu que les champignons sont toujours présents mais ne se développent qu’à la faveur de beaucoup de bois mort.»
Depuis cette époque, François Dal avec le soutien du Sicavac à Sancerre, a donc développé des techniques de taille moins mutilantes pour la plante, ceci afin qu’il y ait beaucoup moins de bois mort accumulé d’année en année. Et aujourd’hui, ses cours et le livre dédié du Sicavac «Réfléchir la taille pour pérenniser la vigne, tome 2» connaissent un succès très important parmi le monde viticole.
Respecter les flux de sève
L’idée de sa taille poussard est simple : il faut respecter les flux de sève et ne pas tailler trop près des bois lignifiés de la charpente pour que les cicatrisations n’entravent pas les flux de sève. 6 ans après, entre une parcelle témoin et une parcelle taillée selon sa méthode poussard, la fréquence de l’esca est divisée par deux, preuve que cette question des tailles mutilantes et des flux de sèves est réelle. «Au bout de 5 à 7 inversions de sève sur une charpente, suite à un mauvais choix de taille, la charpente dépérit», explique François Dal.
Ce phénomène de la mort d’une des deux charpentes d’un pied de vigne est attribué selon l’école pasteurienne à des champignons spécifiques donnant la maladie du BDA (Black dead arm).
Le cas des points de greffe
Mais il reste encore à expliquer pourquoi le dépérissement des vignes n’est-il pas plus limité par cette taille moins mutilante. Selon François Dal, la qualité des points de greffe est un autre facteur entravant le bon cheminement de la sève, car dans de nombreux cas s’opère un étranglement à ce niveau qui accentue les risques d’apoplexie. Restait donc à contourner ce problème de l’étranglement au point de greffe quand une vigne est implantée depuis des années. Là aussi, François Dal a proposé une solution qui consiste à décapiter le cep juste au-dessous du point de greffe, pour ensuite proposer une nouvelle greffe en place, directement sur le porte-greffe. Technique qui permet de conserver le capital d’enracinement et de relancer un pied productif l’année suivante.
Curetage pour diminuer la toxicité des champignons du bois mort
Selon le technicien, il faut cependant discerner le dépérissement lié à la physiologie de la montée de sève, de l’expression toxique des champignons qui s’installent sur le bois mort appelé amadou et donnant ces feuilles tigrées caractéristiques. C’est pourquoi, il propose désormais pour limiter cette expression toxique un curetage des pieds pour éliminer les bois morts. Assez spectaculaire, le curetage vise à extraire le fameux amadou - bois spongieux colonisé par les champignons de l’esca – au moyen d’une microtronçonneuse. Ca laisse place à un pied troué de part en part. Là encore, le curetage selon les premiers essais avec mesure de fréquence diminuerait significativement l’expression de la maladie.
Les thèses de François Dal et Pascal Lecomte connaissent un véritable succès dans les vignoble. Elles démontrent la faillite de l'approche purement pasteurienne pour tenter de soigner les maladies du bois. En attendant, des milliers de tonnes d'arsénite auront été épandues dans les vignobles pour tenter d'éradiquer en vain les champignons dits pathogènes, responsables de l'esca.
DL
1 : Pour remédier aux problèmes de point de greffe, le regreffage des pieds.
2 : Regreffage : après avoir décapité le pied sous le point de greffe, un greffon en biseau est introduit.
3 : L’amadou qui exprime les symptômes de toxicité de l’esca peut être extrait.
4 : L’opération de curetage est effectuée avec une micro tronçonneuse. (Photos Sicavac - Dal, extraites de l’ouvrage Manuel des pratiques viticoles contre les maladies du bois, 25 e, à se procurer au Sicavac.
5 : Manuel des pratiques viticoles contre les maladies du bois, Sicavac au 02 48 78 51 00.