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Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

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Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches a été créé par si le vin...

Bonjour à tous,

Encore un fort beau moment de sommet poético gastronomique, qui nous a était donné de vivre au sein du Quinté Sens Club de Bordeaux. Telle une offrande faite aux heureux convives, Bacchus nous offre une fois de plus l’opulence de forts beaux crus et l’obole des limbes de ses festins de seigneurs gargantuesques qui suffisent à faire plier le chêne massif d’une table de mobilier basque…
Petite mise en bouche (expression dédiée à la personne assise à ma gauche et dont je me dois de taire le patronyme en ces lieux pour en conserver la plus grande intégrité qui lui revient… A elle et à ses frasques qui firent voler en éclat les élans de sérieux de toute une partie de la table.)

Clos Saint-Vincent, AOC Bellet, vin blanc 100% Rolle, millésime 2006
- Robe brillante
- Nez assez agrumes, noisette, pierre chaude et une petite pointe iodée
- En bouche, belle minéralité sur l’attaque, le vin se montre tendu en bouche une très belle acidité qui se prolonge sur la finale laissant une trame épicée de belle race
Je ne sais si une autre personne eu vu ce flacon dans le sud, mais nombre de dégustateurs évoquèrent longtemps des terroirs plus au nord. Impossible pour moi de situer précisément l’origine mais pour la latitude c’est juste.
Noté 15/20

1) Domaine du grand Tinel, Châteauneuf-du-pape, Cuvée prestige Alexis Establet 2004
- La robe grenat
- Les nez cerise noire, terre battue et surtout alcooleux
- La bouche attaque sucrée et à partir du milieu de bouche c’est pour moi une catastrophe. Ce vin me fait l’effet des ongles qui traine sur un tableau d’école. Ca m’en redonne des frisons. Quelques notes de cerises par la suite puis une finale amère. Gros bof…
Noté 12.5/20

2) Domaine de la Barroche, la réserve, Châteauneuf-du-Pape, 2004
- La robe est assez sombre
- Le nez sur la crème de cassis
- En bouche, toucher crémeux, sur la fraise et le cassis, le tout jouit d’un gras généreux et des tannins biens faits. La finale pêche un peu.
Noté 14.5/20

3) Domaine Charvin, Côte du Rhône, 2005
- La robe sombre violacée
- Le nez généreux sur la cerise burlat et la fraise écrasée
- En bouche, aromes tertiaires de sous bois un peu minimaliste tout de même. La final sur l’humus.
Noté 13,5/20

4) Domaine Charvin, Châteauneuf-du-pape, 2005
- La robe rubis
- Le nez frais, sur la prune cuite avec une petite réduction semble t-il
- En bouche, vive dotée une belle acidité. Les fruits ressenti au nez ne trouve cependant pas toute leur place et se perde dans une finale toute en douceur. Un peu plus d’exubérance n’eu en rien gâchée la prestation de ce beau poulain d’avenir…
Noté 15.5/20

5) Rayas, Châteauneuf-du-pape, 2001
- La robe légère (et oui suis-je bête le seul examen visuel m’aurait permis d’identifier la bête)
- Le nez pulpeux avec une trame animal de belle race et une prune fraiche bien chaude
- En bouche, une matière plus en retrait que les précédents vins, belle finesse mais ce vin s’emble s’inscrire dans une expression bi dimensionnelle dès le milieu de bouche. La finale et longue et laisse une violette superbe. Ce vin à l’approche bourguignonne aurait accroché un beaux 17 ou 17.5 s’il eu su se montrer plus généreux en bouche.
Noté 15/20

6) Domaine Gauby, Côtes du Roussillon Villages, 2000 ou la catastrophe de la soirée
- La robe sombre
- Le nez acétone plein tube, c’est vraiment repoussant. J’y retourne pour trouver autre chose et ne ramène de cette courageuse tentative qu’une sensation d’eau ferrugineuse (l’alcool non… l’eau ferrugineuse oui…)
- En bouche, çà a intérêt de décaper pour rattraper le handicap déniché au nez. Attaque sur la noix puis en milieu c’est le kirch qui arrive et la finale ne donne pas grand-chose de plus. Pour le coup, je suis curieux de connaitre toutes les opinions sur cette bouteille. Car si ce n’est pas un défaut, je viens de découvrir la Coulée de Serrant rouge
Noté 12.5/20

7) Domaine Baltasar, cuvée « Gracian Esencia », AOC Calatayud Superieur (Catalogne), 2005
- La robe violacée
- Le nez nous sert un vin qui pour l’heure ne se dévoile que peu sous un très beaux noyau de cerise et une belle élégance.
- En bouche, c’est fin avec une belle matière généreuse qui nous apporte cette cerise superbe et une pointe mentholée rendant une fraicheur à l’ensemble. La finale est d’une longueur remarquable.
Noté 17/20

8) Domaine Secastilla, AOC Somontano (Aragon), 2003
- La robe pourpre
- Le nez c’est une corbeille de fruits rouges très mûrs
- En bouche, superbe toucher velouté qui tapisse la bouche d’un gras splendide. Les tannins sont divins et porte un ensemble sur la fraise et le cassis qui dureront bien longtemps.
Noté 17.5/20

9) Vin d’Australie, Clarendon Hills, Cuvée « Blewitt springs », Mac Laren Vallée, 2001
- La robe profonde
- Le nez est sur l’eau de vie (par forcément pour son coté alcooleux en outre) et l’osier ???
- La bouche est sans grande surprise. Le vin jouit d’un bon gras et d’un cassis qui tiendra longtemps de l’attaque à la finale.
Noté 14.5/20

10) Bodega Alto Moncayo, AOC Campo de Borja (Aragon), 2002
- La robe sombre
- Le nez crème, pruneau, fraise écrasée
- La bouche grasse, ample et démonstratif sur un beau noyau de cerise (j’y suis sensible çà tombe bien).
Noté 17.5/20

11) Bodega Alto Moncayo, Cuvée « Aquilon », AOC Cambo de Borja (Aragon) 2005
- La robe est sombre
- Le nez est lacté, sur la prune et le cassis encore plus en retrait çà sent la terre après l’orage
- Le bouche est chocolaté, on sent encore l’élevage, le fruit est croquant mais j’y trouve tout comme d’autre une petite lourdeur. Encore un vin « bête de concours ».
Noté 17/20

12) Guigal, Châteauneuf-du-pape 1990
- La robe est évoluée
- Le nez cuir , viandé un poil iodé
- En bouche, prune très mûre, matière encore grasse, champignons
Noté 16/20
Une soirée qui fut dissipée par moment mais toujours aussi instructive et constructive. Qu’il est bon d’apprendre dans de telles conditions.
16 Mai 2008 17:10 #1

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Merci pour tes notes Sylvain,

Les vins ont été servis à 16°C suite à un passage en carafe de 3H environ. Ils sont ensuite servis à l’aveugle par paire le plus souvent.

sans commentaire voici mes notes...

Clos Saint-Vincent, AOC Bellet, vin blanc 100% Rolle, millésime 2006
Noté 15,5/20

1) Domaine du grand Tinel, Châteauneuf-du-pape, Cuvée prestige Alexis Establet 2004
Noté 15/20 (je te trouve dur envers ce vin Sylvain)

2) Domaine de la Barroche, la réserve, Châteauneuf-du-Pape, 2004
Noté 15,5/20

3) Domaine Charvin, Côte du Rhône, 2005
Noté 14,5/20

4) Domaine Charvin, Châteauneuf-du-pape, 2005
Noté 16/20

5) Rayas, Châteauneuf-du-pape, 2001
Noté 16,5/20 (l’un des plus équilibrés et le plus fin de la soirée certainement)

6) Domaine Gauby, Côtes du Roussillon Villages, 2000
Noté 15/20 (une grande siscion entre le nez douteux et la bouche sans le moindre défaut, bien au contraire)

7) Domaine Baltasar, cuvée « Gracian Esencia », AOC Calatayud Superieur (Catalogne), 2005
Noté 16/20

8) Domaine Secastilla, AOC Somontano (Aragon), 2003
Noté 17/20 (seul vin présentant une minéralité étonnante, une très belle bouteille qui réuinit l’ensemble des dégustateurs)

9) Vin d’Australie, Clarendon Hills, Cuvée « Belwitt spring », Mac Laren Vallée, 2001
Noté 15/20


10)
Bodega Alto Moncayo, AOC Campo de Borja (Aragon), 2002
Noté 15,5/20

11) Bodega Alto Moncayo, Cuvée « Aquilon », AOC Cambo de Borja (Aragon) 2005
Noté 17,5/20 (toucher de bouche sublime, crémeux et fruit croquant, une gourmandise liant concentration et élégance)

12) Guigal, Châteauneuf-du-pape 1990
Noté 15,5/20

Une dégustation sympathique, dévoilant les visages très antagonistes que peut offrir ce même cépage « grenache noir », et où l’Espagne apparaît clairement comme étant un fervent représentant.

Rayas est le vin qui a le plus divisé l’assemblée ; Secastilla celui qui l’a le plus réunie...

Cordialement,
JUlien ALEMANT
16 Mai 2008 17:25 #2

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Bonjour à tous. Je copie colle un commentaire posté sur un site ami.

Clos Saint-Vincent, AOC Bellet, vin blanc 100% Rolle, millésime 2006
Jolie robe or clair, vive
Nez fruité sur le pamplemousse et la grany. Printanier.
Bouche vanillée signant un élevage ambitieux. Alcool légèrement dominant qui chauffe vite. Vin dynamique mais sa matière est elle destinée à cela ? J’y vois un certain déséquilibre et l’aurais donc préféré davantage naturel. Toutefois élégant. Ne pas vouer aux gémonies ni à encenser. Sans doute fort appréciable sur un plateau de fruits de mer le long de la promenade des Anglais. (14,5)

1) Domaine du grand Tinel, Châteauneuf-du-pape, Cuvée prestige Alexis Establet 2004
Robe rubis classique.
Nez de fraise dominant, sans exubérance. Sympathique.
Bouche en puissance après une entrée en douceur. L’alcool domine légèrement alors que la texture reste plaisante. Un début de rancio ? Ne me plaît pas trop. (14)

2) Domaine de la Barroche, la réserve, Châteauneuf-du-Pape, 2004
Grenat clair
Nez mystérieux, évoque la terre humide et les fruits à l’alcool. Bon point.
La bouche présente un bel équilibre et un toucher gourmand. Le vin est très friand à défaut d’une complexité exubérante. J’aime assez même si j’attends encore plus (15).

3) Domaine Charvin, Côte du Rhône, 2005
Robe : ?
Nez léger, assez difficile. Début d’évolution.
Bouche sans emphase, confiturée. Matière sans génie. Un peu simple donc en l’état. Sanction (14)

4) Domaine Charvin, Châteauneuf-du-pape, 2005
Robe de coloration moyenne
Nez joli, sur les fruits noirs. Pas explosif.
Bouche puissante et bien pleine. Franchise et complexité sur les fruits cuits. Toucher agréable et même distingué. Note sévère (15)

5) Rayas, Châteauneuf-du-pape, 2001
Robe rubis limpide.
Le nez semble dévoyé avec des senteurs médicinales,… guère en phase avec un vin de noblesse. Les fruits sont ainsi cachés par cette sensation peu naturelle. Ces odeurs disparaîtront-elles un jour ?
Bouche par contre bien équilibrée. Sur le zan et la réglisse. Matière à l’égal du nez, plutôt légère. D’une finesse extrême donc, mais trop de finesse ne nuit elle pas à la finesse (14.5). Reste le prestige de l’étiquette qui mérite le sursis.

6) Domaine Gauby, Côtes du Roussillon Villages, 2000
Vive coloration rubis.
Nez dévié, viandé, chimique. Gloups !
Bouche toute en rondeur qui reprend les défauts du nez. Dommage. Versé dans le crachoir. Magnanime parce j’invoque les dieux pour quelque chose de meilleur, j’attribue un…13

Cette première partie me laisse sur la faim alors que je sais que ces grenache peut-être splendides. Je ronge mon frein en attendant une suite plus. Le filou pourvoyeur aime bien faire durer le suspens. La seconde mi-temps a vu mieux et les sourires de contentement sont apparus.

7) Domaine Baltasar, cuvée « Gracian Esencia », AOC Calatayud Superieur (Catalogne), 2005
Robe digne de ce nom offrant une matière colorante enfin « sérieuse ».
Nez sur de beaux fruits rouges de grande élégance. Ambitieux et altier. On est propulsé sur les hautes sphères du charme. Ferait siffler de bonheur.
La bouche suit, concentrée, équilibrée, goûteuse, gourmande et de belle classe. Ne dépasse pas ce soir le …18

8) Domaine Secastilla, AOC Somontano (Aragon), 2003
Robe foncée d’un rubis ténébreux.
Nez quelque peu verrouillé mais indiscutablement élégant et surtout pur. Un mélange de fruits rouges frais et mûrs tout juste écrasés. Splendide.
La bouche est à l’avenant et signe un terroir, une identité. Fraîcheur, rondeur, élégance. Une gourmandise des plus délicate et chic, de fruits, de bon bois. Un vin qui porte haut ses qualités et qui devrait vieillir harmonieusement. Un modèle à bien des égards. Note relative de 18.5

9) Vin d’Australie, Clarendon Hills, Cuvée « Blewitt springs », Mac Laren Vallée, 2001
Robe
Nez bien ouvert, évolué, charmant. Légère trace de café.
Bouche un peu too much, puissance donc sur des arômes tertiaires fins de sous bois, d’humus. On sent une patte noble dont l’allure a un peu dévié. Il y a là quand même du très bon vin. Va pour …un 16

10) Bodega Alto Moncayo, AOC Campo de Borja (Aragon), 2002
Rubis profond.
Nez de grands fruits rouges et de prunes
Belle entrée, suite et finale en bouche. Toucher de velours. Belles épices. Un peu secret en l’état mais laisse planer de sérieux arguments sur son radieux avenir. Un peu trop tôt donc ?
Mérite 17.5

11) Bodega Alto Moncayo, Cuvée « Aquilon », AOC Cambo de Borja (Aragon) 2005
Robe impénétrable, abyssale.
Le nez est boisé et complexe. Bien plein, multiple en fruits.
Bouche exotique, crémeuse du plus bel effet. Confiturée et de très haut standing. Une structure tannique solide et pourtant compatible avec une race évidente. Un beau caractère que ce vin…(un peu poussé ?). Mérite aussi 17.5

12) Guigal, Châteauneuf-du-pape 1990
Robe qui signe son âge mais qui reste pimpante. ( Un peu trouble ?)
Nez évolué sur les fruits cuits. Belle tenue et charme véritable.
La bouche est gourmande et le vin se laisse boire tout seul, parfaitement apaisé. Les goûts tendent vers le champignons, la terre noire, les bois humides mais tout cela est fort plaisant.
J’aime (16).

La seconde mi-temps a été réjouissante par les vins découverts et l’ambiance qui s’emballait. Ju a accompli son sacerdoce au mieux comme d’habitude et il sera donc reconduit dans ses fonctions. Mes félicitations à lui d’abord bien sûr et à tous pour votre sympathie.

Patrick.

PR
17 Mai 2008 15:15 #3

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Réponse de G.VIVES sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Joli tir groupé de l'Aragon.
"Alto Moncayo" fait partie de l'écurie Ordonez (importateur US) et les vins sont faits par Chris Ringland.
Alcoolisés,noirs,beau packaging,parkerisés et destinés au 3/4 au marché US.

Secastilla n'est pas un domaine mais le nom d'une cuvée de "Vinas del Vero", à mon avis un des grenache espagnols les plus intéressants (en plus un très bon rapport Q/P).
Très vieilles vignes,altitude (700/800m) avec outre le grenache un peu de paraletta dedans.Boisé en avant peut être dans sa prime jeunesse mais à priori cela se fond.
2004 et 2005 encore meilleurs, j'espère Julien que tu confirmeras prochainement...

Amicalement
Gilles
18 Mai 2008 10:01 #4

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Merci pour ton intervention Gilles, je n’ai pu m’empêcher de penser à toi lorsque j’ai travaillé cette sélection !
La cave Mendibil d’Irun m’a largement et justement orienté, du beau travail ! Je les en ai remercié.

L’Espagne regorge de beaux domaines, de très beaux domaines, et souvent méconnus des français croyant que seule la France sait faire du vin ! Combien de fois l’ai-je entendu celle-là !

On ressent bien le style USA d’Alto Moncayo et c’est pour cette raison, je pense, qu’il a divisé les dégustateurs, alors que Secastilla les a réunis !

A très vite Gilles,
JUlien
18 Mai 2008 11:41 #5

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Réponse de vincentvin sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Bonjour à tous,

Je n'avais pas encore vu ce post !

Très belle dégustation très bien organisée par notre Président !

Au niveau qualitatif, même si je me laisse facilement emporter par des vins plus flatteurs, je dirais que l'Espagne est la grande gagnante de cette dégustation !

Une petite déception pour moi au niveau de rayas 2001, peut être dans un style que j'affectionne et peut être un vin a attendre encore !

Petit coup de coeur pour le Charvin 2005 en Chateauneuf du pape, lui aussi pourtant sur la finesse !

Bien à vous tous

Vincent LUCIEN
21 Mai 2008 14:12 #6

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Petit coup de coeur pour le Charvin 2005 en Chateauneuf du pape, lui aussi pourtant sur la finesse

Vincent,

Je suis heureux de lire cela:
j'adore ce millésime de Châteauneuf Charvin :)

Amicalement,
Thierry
21 Mai 2008 18:43 #7

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CR: Voici avec un peu de retard mon appréciation des vins de cette soirée très instructive (tu)

Vin de mise en bouche:

Robe jaune paille, brillante. Nez confit sur les agrumes et les fruits secs, avec une légère touche de boisé. Bouche fraîche de bonne ampleur, soutenue par une belle acidité. Bel équilibre avec une finale miellée un peu trop dominée par l'élevage. Bon vin toutefois. C'est un Clos Saint-Vincent 2006 (AOC Bellet, 100% Rolle).

1er vin: robe rouge sombre, legèrement évoluée. Nez sur les fruits compotés (oxydation ou évolution?). Bouche douce, ronde, presque suave. Tannins presque absents. Finale un peu chaude à mon goût (ce ne sera pas la dernière de la soirée...). Je l'imagine bien en Châteauneuf, avec que du grenache. C'en est un: c'est la Cuvée Alexis Establet 2004 du Domaine du grand Tinel . Et c'est un 100% grenache.

2ème vin: le nez est plus épicé, avec également des notes animales et poivrées. Bouche toute en finesse avec un bel allant. C'est assez profond, complexe, avec une finale épicée, quasi mentholée. Je le situe dans la même appellation, contenant certainement de la syrah. C'est aussi un Châteauneuf. Le Réserve 2004 du Domaine de la Barroche (60% grenache, 20% mourvèdre, cinsault et syrah).

3ème vin: la robe paraît plus jeune (reflets violacés). Nez sur les fruits compotés et les épices. Bouche charnue, aux tannins veloutés, avec toujours ce fruit cuit. Finale moyenne, un peu chaude. Je l'imagine toujours dans la même région. C'est fait par un producteur de Chateauneuf, mais c'est un Côtes du Rhône 2005 de Charvin (90% grenache, 10% carignan).

4ème vin: joli nez sur la fraise cuite et les épices. Bouche vive, ample, profonde et intense. Belle finale. C'est le châteauneuf 2005 du même producteur (Charvin, 80% grenache, 10% syrah, vaccarèse et mourvèdre).

5ème vin: robe rubis translucide. Nez de grande expression sur le noyau, le cigare, le cuir... Bouche d'une finesse superlative, avec des tannins soyeux, une grande fraîcheur, une race!... Mon coup de coeur de la soirée! Il est loin pourtant de faire l'unanimité. Je ne suis pas franchement surpris d'apprendre que c'est Rayas 2001 (Châteauneuf-du-pape, 100% grenache). Pour mon premier, je ne suis pas déçu!

6ème vin: nez déconcertant sur les fruits compotés, le caoutchouc brûlé, le poivre et des notes animales. Bouche d'un bon équilibre, avec de l'acidité mais sur des notes oxydées. Bref, pas terrible... J eme demande s'il n'y a pas un problème de bouteille sur cette cuvée Vieilles Vignes 2000 du Domaine Gauby (Côtes du Roussillon Villages, 35% grenache, 40% carignan, 15% mourvèdre, 20% syrah).

7ème vin: Robe très sombre violacée. Nez superbe sur les fruits confits et les épices orientales. Bouche ronde, gourmande, d'une belle richesse et d'une grande gourmandise. De la fraîcheur, aussi. Finale soutenue sur les épices. Très beau vin d'un grand équilibre! C'est la cuvée « Gracian Esencia » 2005 du domaine Baltasar (AOC Calatayud Superieur, 100% grenache noir).

8ème vin: nez envoûtant sur la figue mûre, l'encens, la liqueur de fruits noirs, les épices... qui emmène de suite sur un vin espagnol! Bouche ample, fraîche, vibrante, profonde. Belle, quoi! La finale est du même acabit. Du grand art! C'est un somontano 2003 du domaine Secastilla (AOC Somontano)

9ème vin: la robe est plus légère et le nez beaucoup plus discret sur des notes de compote de prune. La bouche est douce, riche, mûre, avec une légère sensation de sucrosité. Jolie matière, mais un peu déséquilibrée. Le vin aurait sûrement gagné à être servi plus frais. J'ai du mal à le situer géographiquement, mais je ne suis pas surpris d'apprendre qu'il est australien. C'est la cuvée « Blewitt springs » 2001 du domaine Clarendon Hills (100% grenache).

10ème vin: nez d'une grande finesse sur les fruits mûrs et les épices. Bouche d'un grand équilibre avec une fraîcheur remarquable, une belle maturité et de la profondeur (minéralité disent mes voisins). Les tannins plutôt doux au départ se durcissent légèrement en finale. Cette dernière se révèle par ailleurs un peu chaude. Ce vin est certainement celui qui a séduit le plus de monde dans cette soirée. C'est encore un espagnol: la garnacha 2002 de la Bodega Alto Moncayo (AOC Campo de Borja, Aragon).

11ème vin: robe noire. Nez explosif sur liqueur de fruits noirs, les épices exotiques et des notes de caramel au beurre. Bouche d'une grande intensité, avec une matière hénaurme, charnue, très friande, avec de la fraîcheur toutefois. Ca chauffe un peu en final, mais là encore, servi plus frais, ça serait passé tout seul... Un monument qu'on peut trouver "too much". C'est la Cuvée « Aquilon 2005 de la même bodega Alto Moncayo.

12ème vin: robe et nez très évolués, sur des notes de sous-bois, de cuir, de vieille prune et de champignon de paris. Bouche ample, mûre, soyeuse, mais un peu trop dominée à mon goût par les arômes champignonés. Finale plus que correcte. C'est un apport de notre ami Christophe : un Châteauneuf-du-pape 1990 de Guigal.

Vous pouvez remarquer que je n'ai mis aucune note aux vins contrairement à mes condisciples. Si ça avait été "obligatoire", je m'y serais plié, mais ce n'est pas le cas. Noter veut dire établir une échelle de valeur entre tous ces vins. Hormis le fait qu'ils contiennent tous du grenache, je ne vois pas comment je pourrais les comparer tellement ils sont dissemblables. Je ne préfère pas Rayas à Aquilon ou à Somontano. Je les aime tous, mais pas pareil. La finesse et l'élégance de l'un, la concentration impressionnante de l'autre, l'équilibre et la minéralité du troisième. Devrais-je attribuer tant de demi-points pour la finesse, et tant d'autres pour la minéralité? Est-ce d'ailleurs quantifiable? Je préfère que l'on se fasse une idée de ce que j'en pense au fil des commentaires, et puis basta ;)

En tout cas, une soirée très éclectique dans une ambiance à la fois studieuse et détendue. Le genre de soirée que je suis prêt à renouveler régulièrement :)

Eric
Mon blog
22 Mai 2008 19:29 #8

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Intéressant ces différences d'appréciation concernant Rayas 2001. Inutile de dire que je me rapproche plutôt de l'avis d'Eric...

Luc
22 Mai 2008 20:54 #9

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Luc,

Après l'avoir bu chez toi, j'ai acheté Rayas 2001 ;)

Amitiés,
Thierry
22 Mai 2008 22:05 #10

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

'Vous pouvez remarquer que je n'ai mis aucune note aux vins contrairement à mes condisciples. Si ça avait été "obligatoire", je m'y serais plié, mais ce n'est pas le cas. Noter veut dire établir une échelle de valeur entre tous ces vins. Hormis le fait qu'ils contiennent tous du grenache, je ne vois pas comment je pourrais les comparer tellement ils sont dissemblables. Je ne préfère pas Rayas à Aquilon ou à Somontano. Je les aime tous, mais pas pareil. La finesse et l'élégance de l'un, la concentration impressionnante de l'autre, l'équilibre et la minéralité du troisième. Devrais-je attribuer tant de demi-points pour la finesse, et tant d'autres pour la minéralité? Est-ce d'ailleurs quantifiable? Je préfère que l'on se fasse une idée de ce que j'en pense au fil des commentaires, et puis basta '

C'est tellement évident que ça en est lumineux....ou l'inverse !

J'adhère à 100 % car si tu as senti le besoin de le dire, c'est justement parce que tu as touché du palais la certitude suivante : noter aurait été une abération totale.

Je n'arrête pas de penser à chaque fois que je lis une note : pourquoi ? Et ça va loin ....

Je poste ici car cette dégustation étaye bien ce point de vue.

Jmm
22 Mai 2008 22:24 #11

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Les chiffres indiqués sont d’un vrai intérêt pour certains quand d’autres les trouveront tout à fait mineurs ou même nuls. Il n’est pas possible de donner raison ou tort à qui que ce soit. J’ai pourtant tout lieu de croire que ces notations sont émises ici ou là par des esprits aussi pertinents et subtils que ceux des abstentionnistes. Non ? N’en déplaise à leur modestie, il est des oracles qui s’expriment ainsi.

Il en va des données chiffrées comme du jugement des vins ou d’un défilé de haute couture par exemple. Chacun y va de son avis, avance avec sa culture, sensibilité et fantaisie, selon les formes qui lui conviennent, en fonction des circonstances rencontrées. Et alors ? Il s’agit là d’un jeu qui ne prétend surtout pas à une once de vérité, que l’on peut suivre ou non et qui quoi qu’on en dise, peut présenter un intérêt. Mais ce n’est pas grave, ni très important. Quelques personnes s’inscrivent en faux. C’est très bien et je me garderai de leur dicter conseils et attitude. Des travers écrits, on doit pouvoir en trouver ailleurs que dans les chiffres.

J’entends pour ma part rester libre dans mon expression, avec toute l’humilité que suppose la formulation d’un avis à propos du vin auquel je n’ai rien apporté sinon quelques euros pour son achat. Ces vins fins que j’apprécie tant sont édifiés par d’autres, hautement plus qualifiés que ma personne. Je m’arroge parfois d’écrire ce que j’en pense, en bien, en mal avec quelques chiffres lorsque l’envie m’en prend. Il s’agit d’un pouvoir de critique qu’il serait malvenu d’abuser. Il s’agit d’un pouvoir de jugement, heureusement sujet à controverses et à tolérances.

De l’universalité des opinions, de leur formatage, des chiffres du système décimal, du système binaire si répandu, …De la poésie, de l’art, de la philosophie… Ah Vérité quand tu nous tiens !

Débat inintéressant. Clos.

Loup.

PR
23 Mai 2008 08:56 #12

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Réponse de ffaure32 sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Loup,

J'aurais aimé écrire ce que tu viens de dire. Que de sagesse!

Au plaisir de te revoir bientôt,

Fred
23 Mai 2008 10:43 #13

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Le but n'était pas de créer une quelconque polémique. Mais comme j'étais la seule personne à avoir publié un compte-rendu sans note, je tenais à m'en expliquer.

Chacun est évidemment libre de noter ou non. Les notes ayant comme avantage pour le lecteur de percevoir en un coup d'oeil la hiérarchie qu'a voulu établir son rédacteur.

Eric
Mon blog
23 Mai 2008 12:11 #14

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Les notes ayant comme avantage pour le lecteur de percevoir en un coup d'oeil la hiérarchie qu'a voulu établir son rédacteur.

D'accord avec toi, Eric.
Un avantage certain.
Et une meilleurs traçabilité dans le temps.
A condition de connaître un minimum le noteur, bien entendu (et d'avoir un barème explicite).
23 Mai 2008 12:13 #15

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Merci Loup d’avoir pris la porale via la plume, chose qui m’a titillé hier soir, et dont je me suis « auto modéré ». Je pense avoir bien fait car mes propos auraient été certainement plus incisifs envers les extrémistes du jugement d’autrui n’hésitant pas à écrire que leur point de vue est évident, le notre « une aberration totale ». (je ne pouvais pas moins écrire...)

Ceci étant, je comprends, apprécie et respecte le point de vue d’Eric, et il serait bien prétentieux de placer le notre en haut d’un piédestal, comme toisant le monde des idées que l’on ne parvient pas même à palper.

Je propose ici un début de débat, en tout cas, je présente mon point de vue, divergeant de celui d’Eric, parce que je souhaite et pense juste, de présenter ici l’antithèse. Je remercie Eric d'avoir expliquer/présenté le pourquoi de sa non notation.

Eric, s’il est certain que Aquilon, Rayas et Secastilla sont trois vins très différents, ne penses-tu pas que leur niveau qualitatif puisse être évalué ?

Je pense intimement que le commentaire apporte (toutes) les informations permettant au lecteur de cerner le caractère et le style du vin, mais il ne lui indique que très indirectement son niveau qualitatif.
J’ai du mal à penser, sans douter de tes talents de dégustateur puis de rédacteur, que tu puisses distinguer deux vins de style identique mais de niveau hétérogène uniquement à l’aide des mots... Sans parler des petites choses indéfinissables qui nous font apprécier un vin plus qu’un autre...

Ensuite, ça n’est pas parce que les vin sont dégustés lors d’une même dégustation qu’ils doivent nécessairement être soumis à la comparaison, aussi les identifier de façon indépendante m’apparaît certes un exercice difficile mais bel et bien conforme et juste. Ainsi, Aquilon et Rayas ne peuvent-ils pas avoir la même note !(?)
Il est évident pour moi, que noter des vins d’une même AOC est plus facile à faire, et peut-être plus compréhensible, que de noter des vins au cours d’une soirée éclectique... En effet, noter un nebbiolo puis un carignan et enfin un muscat, n’a nul vocation à comparer ces vins, mais juste à leur attribuer un certain niveau qualitatif sur leur propre échelle loin d’être commune. Ainsi, et le muscat sec sera évalué sur une échelle différente de celle du muscat sucré...

Qu’en penses-tu Eric ?
De toute manière, je compte bien aborder ce petit débat avec toi, mais je vive voix, ce sera mieux, ;)
à très bientôt...

Cordialement,
JUlien A
23 Mai 2008 12:36 #16

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Les notes ayant comme avantage pour le lecteur de percevoir en un coup d'oeil la hiérarchie qu'a voulu établir son rédacteur.

Je suis plutôt d'accord avec Eric. J'aurais ajouter seul avantage. Je considère la note, au-delà du raccourci, comme une forme de vulgarisation de l'évaluation du vin souvent produite par des dégustateurs compétents qui répondent ainsi à la massification inéluctable du lectorat.

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
23 Mai 2008 12:52 #17

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

J'assume ce que j'écris car contrairement à d'autres apparement, j'estime que les notes à tout va sont à la fois un symptome et une cause.

Elles sont à la base de toute la folie qui s'est emparée du monde du vin.

A travers ces notes, je ne critique pas l'individu qui les pose, bien évidement.

Je me prends parfois à rêver d'un monde sans note, sans classement ( sauf les domaines ) en ce qui concerne le vin. Je suis intimement persuadé que ça changerai beaucoup de chose, à un point que vous ne pouvez pas imaginer.

Alors je le dis.

Jmm
23 Mai 2008 12:58 #18

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Je m'adonnerais plus facilement à la notation sur une série de Bordeaux Rive Droite 2005 car la plupart des vins ont un encépagement relativement proche, des conditions climatiques assez similaires, et des méthodes de vinif pas trop éloignées. Dans ces cas-là, la notation peut avoir son utilité car on risque sinon de s'emmêler rapidement les pinceaux...

Pour le reste, plus je vieillis, plus j'ai tendance à plus "noter" le moment vécu avec un vin que le vin lui-même. Une symbiose s'opère ou pas entre le dégustateur et le vin, et quelque part, je ne cherche même plus vraiment à savoir le pourquoi de la chose. Je vais pouvoir passer à côté d'un grand vin, comme je vais tomber en amour pour un soi-disant "petit". Ce n'est pas pour autant que je vais dire que le premier vaut 13/20 et le second 18. Peut-être que le lendemain, avec un contexte différent, l'inverse se serait produit... Je m'en étais déjà expliqué dans une autre rubrique: rien n'est figé dans le domaine. Les vins sont changeants, les individus encore plus, et la note me paraît quelque chose de beaucoup trop définitif pour quelque chose de si variable (sans parler de la température de service qui modifie profondément la perception d'un vin...).

En tout cas, dans la mesure où l'on respecte l'autre, le sujet me paraît essentiel sur un site où l'on parle de vin.

Eric
Mon blog
23 Mai 2008 13:01 #19

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Merci pour vos réponses.

Je tiens à rappeler que les notes par exemple de Robert Parker ont permis une très importante évolution et avancée qualitative des vins de Bordeaux. Si les prix suivent ensuite, ça n’est pas à la note qu’il faut s’en prendre, mais à vous-même qui recherchez les vins bien notés !

Ensuite, je ne pense pas qu’il y ait une différence importante entre un dégustateur écrivant :
« bon vin » ou « très grand vin » ou « pas terrible » ou même « j’ai beaucoup aimé »
et un dégustateur écrivant :
« noté 15,5/20 » ou « noté 18 » ou « noté 13/20 » ou « 10/20 »

les deux systèmes hiérarchisent, c’est indéniable, seule la terminologie change, la seconde étant bien plus intelligible à mes yeux. Voilà pourquoi messieurs je trouve parfois ce raisonnement de « non notation » un peu farfelu...

La note tends certes à prendre un parti figé et strict, mais comme le rappelle Laurent G le profil de l’évaluateur est à prendre en considération. Encore une fois, R Parker peut écrire deux commentaires semblables que seul la note va distinguer, et elle apparaît donc fondamentale.

Cordialement,
JUlien A
23 Mai 2008 13:15 #20

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Je tiens à rappeler que les notes par exemple de Robert Parker ont permis une très importante évolution et avancée qualitative des vins de Bordeaux. Si les prix suivent ensuite, ça n’est pas à la note qu’il faut s’en prendre, mais à vous-même qui recherchez les vins bien notés.

Julien,

Vous devriez réorganiser vos propositions pour la bonne compréhension de l'ensemble...

Vous prenez ensuite un exemple caricatural de commentaire quasi tautologique avec une note.

Quant à la prise en compte du profil de l'évaluateur, elle suppose un public averti et parfois fin psychologue. 8-)

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
23 Mai 2008 13:48 #21

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Réponse de Luc Javaux sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Encore une fois, R Parker peut écrire deux commentaires semblables que seul la note va distinguer, et elle apparaît donc fondamentale.

Tout comme il peut donner deux notes identiques à deux vins que seuls les commentaires permettront de distinguer...
Je ne dis pas que la note est inutile, mais il me semble évident qu'elle est accessoire. Le commentaire prime, du moins il devrait primer.
Car ce qu'on observe en pratique, quand une note est accolée à un commentaire, c'est qu'il n'y a que la note que le lecteur retient, c'est bien là toute sa perfidie.

Luc
23 Mai 2008 13:55 #22

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Car ce qu'on observe en pratique, quand une note est accolée à un commentaire, c'est qu'il n'y a que la note que le lecteur retient, c'est bien là toute sa perfidie.

Je suis tout à fait d'accord avec Luc.

Je me demande jusqu'à quel point ce travers n'affecte pas la plupart des lecteurs dits amateurs cultivés : paresse et simplicité font bon ménage !

Cela dit, difficile de ne pas succomber à la tentation...

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
23 Mai 2008 14:12 #23

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Je suis intimement persuadé que ça changerai beaucoup de chose, à un point que vous ne pouvez pas imaginer.

Lire une note.
comprendre un commentaire (je comprends par ex ceux de Charles à ma manière, en fct de la connaissance que j'ai de lui - parfois, une mimique, un soupir de satisfaction, un mouvement de bras voire une larme suffisent ...:)).

Soyons donc congruents, hors système de notation (lire mes questions, si possible, comme neutres) ...
Qu'est-ce que cela changerait ?
Jusqu'où ?
pourquoi un tel gap ?
pourquoi rester, dans notre société, dans un tel mode réducteur ?
Cela entraînerait vers quoi ?
D'où te vient cette intime conviction ?
Pourquoi accepter de classer les domaines ?

(j'étais hier au collège dans lequel ma fille entrera en 6ème l'année prochaine).
23 Mai 2008 14:40 #24

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CharlesV,

J’organise mes commentaires en réponses aux remarques qui me sont faites...

Aussi, puisque cela ne semble pas évident, je précise que mes mots :

les notes par exemple de Robert Parker ont permis une très importante évolution et avancée qualitative des vins de Bordeaux. Si les prix suivent ensuite, ça n’est pas à la note qu’il faut s’en prendre, mais à vous-même qui recherchez les vins bien notés !

furent donnés en réponses aux suivants :

Je me prends parfois à rêver d'un monde sans note, sans classement ( sauf les domaines ) en ce qui concerne le vin. Je suis intimement persuadé que ça changerai beaucoup de chose, à un point que vous ne pouvez pas imaginer.

Aussi, je pense que Luc a correctement cerné le sujet. Le commentaire prime, la note précise.

Cordialement,
JUlien
23 Mai 2008 14:57 #25

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JU,

J'ai goûté ceci récemment ...

Nez direct et sans fard profitant des vertus du grenache juste : cerise confite, marc, fleurs lourdes, réglisse, poivres.
Bouche de belle nature, relativement légère et simple mais qui semble savoir où elle va. Très « Côtes-du-Rhône » abouti. Un beau flacon, formidablement intentionné.

Nez très castelnovien semblant un peu fragile (peu protégé ? : grenadine, raisin de Corinthe) : cerise, épices, poivre, olive, laurier. Beaucoup de fraîcheur.
Une interprétation fruitée, déterminée, solide, retenue (alcool pour le coup mesuré).


Je n'ai pas fait l'exercice global de comparer mes commentaires aux vôtres (mais je trouve celui de Loup - que je salue au passage - sur le Côtes-du-Rhône, sévère).
Mais j'ai les mêmes notes que toi (groupe de 5 dégustateurs homogènes sur ces 2 cuvées du même domaine).
Nulle sensation d'amertume, contrairement à ce qu'ont éprouvé Vincent Ravenne et Thierry Debaisieux.

Loup,

Je ne comprends pas bien cette formulation :
Bouche puissante et bien pleine. Franchise et complexité sur les fruits cuits. Toucher agréable et même distingué. Note sévère (15):S
23 Mai 2008 15:10 #26

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Laurent,
Merci pour ton commentaire,

Je pense que tu parles du domaine Charvin dans le millésime 2005… ( ?)

Puisque tu précises que nos notes sont les mêmes, confrontons nos commentaires. Voici mes notes écrites au sujet de ces deux vins :

3) Domaine Charvin, Côte du Rhône, 2005
- La robe est assez soutenue
- Le nez est d’un bonne intensité, flatteur il est chocolaté, offre du pruneau et un fumé léger.
- En bouche, le vin est un peu simple, mais il offre un bel équilibre et pas mal de tenue. Le fruit est appréciable, tout comme les tannins, cependant, la finale est quelque peu maigre...
Noté 14,5/20

4) Domaine Charvin, Châteauneuf-du-pape, 2005
- La robe est assez claire
- Le nez est élégant, sans emphase, fin mais peu intense. Il appelle la chaire de prune et les fruits rouges
- En bouche, le vin présente beaucoup d’élégance, tant par le fruit qu’il offre que par la finesse de ses tannins. Long, le vin est complet et présente des éléments bien intégrés.
Noté 16/20

Si nos appréciations olfactives se distinguent quelque peu, il semble que nos sentiments gustatifs soient très comparables.

Bien à toi,
JUlien
23 Mai 2008 15:28 #27

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Réponse de charlesv sur le sujet Re: Le Quinté Sens Club déguste quelques Grenaches

Le commentaire prime...

Julien,

Je le souhaiterais !

J'ai bien peur que cela ne soit que très rarement le cas...

" Je n'écris pas pour une petite élite dont je n'ai cure, ni pour une entité platonique adulée qu'on surnomme la Masse. Je ne crois pas à ces deux abstractions, chères au démagogue. J'écris pour moi, pour mes amis et pour adoucir le cours du temps. " Jorge Luis Borges
23 Mai 2008 15:30 #28

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Une note seule ne signifie rien, car elle n’aborde pas même le style du vin. La dégustation de grenache que nous avons effectuée illustre bien les différences notables entre crus issus d’un même cépage !

Cependant, je pense que la note apporte une précision sur la qualité du cru ou du moins sur l’impression plaisante qu’il a laissé ou pas.

Je pense que nous sommes finalement assez d’accord.

Cordialement,
JUlien A
23 Mai 2008 15:41 #29

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Ju,

Oui.
L'après-midi, le vin avait été ainsi commenté (par Philippe Ricard) :
Châteauneuf-du-Pape - Domaine Charvin 2005
Grenache 82%/Syrah 8%/Mourvèdre 5% - 14,5°
L’après-midi : DS16,5+ - PR16,5 - CD16. Note moyenne AM : 16,3
• Robe assez claire, au rubis un peu terne.
• Senteurs éclatantes, pures, intenses : cerise, noyau, poivre, plantes aromatiques.
• Belle présentation sur l’équilibre, le vin privilégiant la fraîcheur, la tension, la franchise aromatique. Jeunesse encore un peu stricte qui devrait s’épanouir avec le temps, s’appuyant sur un socle sérieux. Un classique réconfortant.
Le soir : DS16 - LG15+ - MS15. Note moyenne SOIR : 15,5


Coup de bol, nos crs sont cohérents et la hiérarchie des crus est respectée ...;)
23 Mai 2008 15:52 #30

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