Bonjour Benji, Bonjour Loup
Un biais qui trahit l’acteur… Il faut que je fasse attention !
Nous avons passé une très agréable soirée en tout petit comité (Pat, Od’s et La fillette
), une soirée prévue l’après midi pour le soir, bref un peu d’imprévu ne fait jamais de mal.
Mon commentaire général est en phase avec celui de Loup, mais je précise un peu ma pensée :
Le Vega 96 n’a pas procuré le plaisir attendu. Le vin se trouve selon moi dans une phase un peu
ingrate de son évolution ; il ne développe pas en effet le croquant séducteur d’un vin plus jeune, mais n’a pas acquis non plus la sagesse, la finesse et l’élégance d’un vin plus évolué. Pour tout dire, je garde un meilleur souvenir du Valbuena 2002 dégusté il y a peu, d’un style très différent.
Parce que Vega S Unico n’est commercialisé, selon la tradition, qu’après une certaine attente en cave (d’environ 10 ans), le croquant ne le caractérisera pas. Aussi, pour cette raison, je crois sincèrement que l’orientation de l’amateur vers ce cru doit se faire dans une attente de finesse et de sagesse, sans occulter une grande concentration.
Je pense, suite à cette dégustation, que le service de Vega S Unico doit se faire après une bonne aération et que le vin demande un peu de patience pour d’assagir et déployer son potentiel.
Nous sommes actuellement face à un vin ferme, qui ne cherche pas à séduire, un vin d’un style classique (non moderne) mais qui présente une belle race (équilibre parfait, belle complexité aromatique, tannins policés) et surtout un grand potentiel.
La concentration du cru est ce qui m’a le plus impressionnée, une concentration aucunement agressive, et laissant persister
longuement le vin en bouche par une finale très soutenue.
Nous sommes indéniablement devant un grand vin, mais ce soir là, il a manqué la petite étincelle difficilement descriptible, qui aurait permis de conquérir la tablée. La faute revient à un manque de patience de ma part.
Bien à vous tous,