Voici 2 belles soirées consécutives passées entre amis, amateurs, à l'occasion de la venue d'un visiteur parisien dans notre provence, avec de très jolies bouteilles.
Une panne informatique me permet de faire ce CR que maintenant, n'ayant pas pris de notes, je vais essayer de retranscrire quelques unes des impressions.
Nous nous retrouvons donc, autour d'une table avec Philippe, Mika (ledit parisien) et nos conjointes respectives.
La 1ere soirée commence avec un Malartic Lagravière Blanc de 93. Les doutes que j'avais sur cette bouteilles se sont avérés fondés car le vin est madérisé (coup de chaud?)...bref, ça commence bien...
On enchaine donc sur un magnifique champagne
Henriot, Cuvée des Enchanteleurs 1995: c'est ma 2eme rencontre avec ce champagne et c'est toujours aussi exceptionnel: une très grande finesse, une intense fraicheur avec ces touches mentholées, c'est vraiment un champagne de grande classe
(TRES BIEN +)
Le premier rouge fait son apparition avec le repas, c'est un
Haut Brion 1976. Le nez est très typé, un fumé caractérisé en bouche, les aromes sont évolués, mais un manque le longueur est évident. Les avis sont mitigés. Serait-il en bout de course?
(BIEN)
Derrière Haut Brion, arrive un
Chateau Margaux 1980 qui lui va faire l'unanimité. Le nez est plus complexe que le Haut Brion, plus fin mais à la fois carrement typé sudiste. Bizarre comme impression. En bouche c'est un vin très sérré, très droit, d'une finesse extreme avec une très belle longueur. Le vin nous parait même très jeune. Il nous laisse bouche bée, le millesime a faible réputation, cependant le vin nous fais voyager.
(TRES BIEN ++)
Passer derrière un Chateau Margaux semble loin d'être evident. Encore plus pour un second vin. Cependant, non seulement ces
Pensées de Lafleur 1995 se sont présentées sans prétentions mais en plus ont réussi à s'imposer pleinement. Le passage en carafe s'avérait obligatoire et il a mis du temps à s'ouvrir (le lendemain il était plus abordable). Là aussi on est sur des tanins serrés, un vin très droit et très seveux à la fois, avec également une jolie longueur.
La pari de passer derrier Margaux était osé, mais il l'a fait avec brio.
(TRES BIEN)
Pour finir sur une note sucrée,
La Tour Blanche 90 et
CLIMENS 86 (
) sont ouvertes. La soirée étant déjà avancée (et le vin enivrant un peu quand même), j'ai surtout le souvenir d'un Climens qui a dépassé la Tour Blanche par ses magnifiques aromes et sa finesse. Pas plus de précisions...
Le lendemain, le timing de la journée est serré. Une escapade rapide sur Chateauneuf afin de faire découvrir les lieux et l'environement, avant de faire decouvrir les vins à notre hote parisien, dont les goût sont orientés vers la Gironde.
Nous arrivons sur Chateauneuf un peu tard, sans RDV, un samedi après midi...rien ne semblait evident...détour rapide vers Rayas, histoire de s'inspirer de l'atmosphère particulier qu'il regne en ces lieux, puis direction
Bois de Boursan ou nous sommes, une fois n'est pas coutume, superbement accueillis.
Degustation sur fût du blanc 08
(TRES BIEN), des rouges 07 (Tradition et les Félix), qui déjà à ce stade, promettent de magnifiques sensations de degustation pour le futur: ces 2007 sont tout simplement parfaits
(TRES BIEN +), si bien que les 06 (tradition et Felix) se font souffler (
BIEN+).
Ensuite passage à la
Nerthe (accueil bien different...): seul le blanc 04 est dispo, et présente des notes d'évolution qui me dérangent (
MOYEN-). En rouge, les 05 sont completement fermés et inexpressifs, aussi bien sur la cuvée classique que sur les Cadettes. J'ai du mal à me prononcer sur ces vins.
De retour, arrive la soirée sudiste.
On demarre avec un
Beaucastel Blanc 01, avec ces notes de noisettes et son superbe gras. Malgrè le manque évident de longueur, ce vin est encore d'une belle fraicheur.
(BIEN +).
Attention, voici l'OVNI de la soirée (objet vinifié non identifié), le
Blanc du Casot des Mailloles. Le nez est difficilement identifiable. De l'alcool, de la térébantine, puis le charbon de bois...!on a beaucoup de mal, il évolue en permanence...en bouche, rien à voir, on est sur de la pomme verte. Cependant les degrès d'alcool se font beacuoup sentir. Très particulier et pour le moins original, mais j'ai beaucoup de mal à évaluer ce vin. Je dirai
BIEN
Rayas 96 pointe son nez, carafé la veille. Nez puissant, sudiste à volonté, en bouche, fidèle à son nez sudiste. C'est épicé et puissant.
Je m'attendais a beaucoup plus de finesse, j'ai donc été très étonné. Le vin, encore une fois, semblait très jeune.
(TRES BIEN)
Le Casot juste avant l'a certainement desservi.
Derriere Rayas, un
Clos des Papes 98 avait également été ouvert la veille. Je ne retrouve absolument pas dans ce que j'ai dégusté les avis présents sur le forum. L'alcool était trop présent, les aromes assez éteints. Je ne noterai donc pas cette bouteille, qui, a mon avis, est défaillante.
Le niveau imposé par les Bordeaux la vieille, la fatigue et l'escapade sur Chateauneuf n'ont pas aidé la degust du 2eme soir.
Le blanc du Casot des Mailloles a aussi beaucoup participé à la détérioration de notre sens olfactif et de nos papilles
Des bien belles bouteilles et de superbes moments de partage dont on gardera toujours le souvenir dans un coin de notre mémoire.
Merci à Philippe et Mika.
Manu