Le retour de notre ami Totolouga !
=large%Ça commençait à faire un moment que je ne l'avais pas revu, mon Toto !
L'animal est toujours en voyage à l'autre bout du monde, un coup au large de l'Afrique, un matin en Asie, la semaine suivante aux confins méridionaux de l'Amérique du Sud et parfois tout simplement planqué au fond de son antre bretonne en tournant à droite de la laitue dans le fond du jardin.
Trop souvent habitué à le croiser à la va vite sous le panneau Exit des arrivées d'un bruyant aéroport ou en salle des pas perdus d'une gare parisienne, quand mon Flying Cool Man m'annonce quelques jours de vacances à Paris, il n'était pas question de rater l'occasion de lui mettre le grappin dessus et le verre en main.
Alors, pour vous résumer l'ampleur des dégâts dont notre Raphaël est capable, le Toto en version touriste à Paris, il visite pas l'Arc de Triomphe en short, ni ne monte à la Tour Effeil ou ne s'incline devant Mona Lisa l'appareil photo en bandouillère, non, il fait... le tour des cavistes de la place, empile les rencontres LPViennes et enchaine les repas de prestige à un rythme effréné (
=x-small%et inversement proportionnel à la rédaction des comptes rendus des moments vécus ! :D ).
La Mairie de Paris entendrait ouvrir avant l'été un bureau dédié à l'oenotourisme dans la capitale qu'on aurait maintenant une petite idée du pourquoi !
Bon, c'est pas tout ça mais même si je suis ravi comme tout de le revoir, on va quand même pas faire que causer ni écouter la narration de ses exploits de la veille avec la fine équipe des fainéants de la plume...
C'est que j'ai faim, moi ! (
)
A taaaable !
Champagne Henriot, Cuvée des Enchanteleurs, 1995
Robe sur un doré assez net.
Nez séduisant, plutôt évolué, sur des notes de tarte tatin légèrement safranée.
L'attaque en bouche est jolie, proposant une belle acidité qui pose bien le vin en bouche. La bulle très délicate énergise une matière agréable et finement crémeuse.
L'aromatique n'est pas très complexe et le fin déroule sa jolie présence jusque dans une finale facile et nette, d'une franchise plaisante.
Pas un vin de mémoire mais ma foi, très bon !
La Saint Jacques dieppoise marbrée à la truffe Mélanosporum, cappelletti aux blettes
Domaine Leflaive, Puligny Montrachet 1er Cru, Les Pucelles, 2001
Robe jaune paille sans aucune trace d'évolution.
Nez superbe de grand chardonnay parfaitement élevé oscillant entre des senteurs finement minérales, des notes de peau d'orange et de fleurs blanches.
L'ensemble ne cesse d'évoluer dans le verre pour offrir un impressionnant ballet aromatique d'une grande complexité qui ne faiblit jamais.
La bouche est remarquable de présence et de fraicheur, sur une matière à la fois dense et déliée qui déroule son ampleur sans jamais fatiguer le palais.
Sa capacité de relance impressionnante ouvre une finale précise et longue, sur de magnifiques goûts floraux et d'agrumes du plus bel effet.
Superbe vin, parfaitement placé dans la hiérarchie par rapport aux Chevalier et Bâtard du même millésime absolument fabuleux !
Le cochon des Aldudes cuit sur un lit d’oignons au poivre de Tasmanie
Chicons gratinés au comté
Domaine Armand Rousseau, Gevrey Chambertin 1er Cru, Lavaux St Jacques, 2006
Robe jeune et assez profonde, sur un grenat bien brillant.
Le nez, un peu renfrogné à l'ouverture, sans grande expression va s'affiner au fur et à mesure du repas pour révéler un ensemble assez masculin où un enrobage finement boisé encadre de jolies notes de fruits rouges. L'ensemble reste toutefois assez sérieux.
Aromatiquement, la bouche va présenter à peu près le même parcours, un peu sévère au départ puis s'affinant en révélant petit à petit du fruit. Le vin servi un peu chaud parle surtout par sa qualité de texture et de tanins assez remarquable, sur un soyeux velouté sans aucune aspérité.
La finale sans être interminable sait rester très agréable.
Très bon et, je pense, à attendre encore.
Maison Chapoutier, Ermitage, Le Méal, 2004
Robe violacée assez sombre.
Nez mat, dense, sur un beau compromis entre des senteurs de coulis de fruits noirs, d'olive et une ampleur épicée qui tire presque sur la résine de pin.
La bouche est sérieuse, très jeune, sur une belle concentration bien maitrisée et sans excès, d'une matière ample et généreuse étirée par une acidité agréable.
L'ensemble reste toutefois peut-être un peu statique, comme comprimé, jouant sur une vraie qualité de texture mais semblant nécessiter encore de la garde pour se détendre, s'affiner et gagner en nervosité et surtout en allonge.
La finale manque un peu de générosité et de folie en l'état mais aucun doute au vu de la qualité de la matière première que l'avenir lui est grand ouvert.
A attendre avec sérénité.
Assiette de fromages ()
Domaine Bouchard Père & Fils, Beaune 1er Cru, Vigne de l'Enfant Jésus, 1943
Robe rouille d'une certaine profondeur.
Nez à mon sens sérieusement fatigué, sur des notes de bouillon de bœuf, de céleri avec un côté un peu chaud et vaporeux.
L'attaque en bouche est lourde, sur une perception de presque sucrosité un peu écœurante malgré la présence d'une acidité indéniable.
L'aromatique cuite et que je juge comme oxydée me déplait fortement et ne m'invite pas à boire ce vin avec plaisir.
Un vin pas du tout à mon goût.
Le crémeux chocolat manjari
Émulsion passion, sorbet exotique
=large%Quelle magnifique soirée entre amis et qui n'a eu qu'un défaut, devoir se lever pour bosser le lendemain !
J'avais un peu les cheveux qui poussaient en dedans lorsque le réveil a sonné 20 secondes ou approchant après que je me sois mis au pageot... Ben oui, c'est que y'en a qui bosse dans la France qui picole tard et qui se lève tôt !
Mais des moments pareils, ça vaut tous les sacrifices, non ?
Ah, mon Toto sinon, un message personnel : au lieu de jouer à l'homme de Trop Mignon sur la terrasse en caleçon, profite plutôt de la vue !
Car t'as vraiment aucun talent pour attraper les rats volants !
C'est pourtant pas difficile...
Fais bon voyage en Terre du Milieu,
Et pas d'abus, hein ?
Bises,
Oliv