C'est la question que je me suis posée en lisant cet article :

avis-vin.lefigaro.fr...

Soyons très clair, ce n'est pas Burtschy que je mets en cause : c'est un vrai passionné et un homme intègre. Néanmoins, ce papier dans le Figaro magazine, sous cette forme, ne peut pas ne pas avoir d'impact commercial.
Cependant, l'amateur de Champagne que je suis cherche en vain le commentaire sur ce vin et je ne sais trop à quoi il ressemble à la lecture de cette page.

En même temps, François Mauss écrit sur son Blog :

Les temps changent : quelques lignes de Bettane du temps où il était à la RVF se concrétisaient par une réelle affluence de lettres chez le producteur alors que maintenant, même une demie page dans Le Monde ne génère que quelques missives qu'on compte sur une seule main. Bref, le papier, en matière "vins & gastronomie" a sérieusement perdu de son pouvoir, au moins en France. UN trop plein d'infos qui tue l'info ? Va savoir, Charles !

gje.mabulle.com/inde...

Je ne connais pas vraiment Burtschy, mis à part son rôle d'animateur (voire plus ?) chez Grains nobles.

Mais s'il est homme intègre, je pense qu'il a commis une bourde en acceptant d'écrire pour ce qui est également support publicitaire qui vend aussi des bouteilles à l'aide de ventealapropriete.com. Il joue le rôle d'une caution morale pour un site qui pratique le mélange des genres.

On en avait déjà parlé : l'exemple le plus flagrant était un article exalté sur la vente d'Aland's par la maison Artcurial (propriété et Dassault comme l'est le figaro...) alors que la vente avait été considérée comme décevante par le mandant...
Il n'y a plus qu'à surveiller les articles sur le château Dassault... (jamais goûté, donc je me garderai bien d'émettre un avis là-dessus).

Il me semble que tout journaliste qui écrit un article sur une société commerciale (ou un indépendant) lui fait,à partir du moment où il en parle (et donc qu'il informe) une part de publicité.
Dans le terme publicité,il y a d'ailleurs les notions d'info,de rendre public.
La marge entre info simple et démarche commerciale est forcément variable et difficile à cerner.
D'autre part,ceux qui doivent vendre du papier,à l'heure actuelle,n'ont plus beaucoup de solutions face aux monstres modernes de la communication et de l'information.

jlj

Quand un château change de chais, il convoque la presse.
Là, l’information est fondée sur le changement de l'utilisation de vins de réserve et par le délai beaucoup plus long du mûrissement du champagne. Pour le faire savoir, la maison de champagne a convoqué la presse.

Jérôme Pérez lit désormais le Figaro . Où va le monde ?!

je n'ai fait que suivre les liens Twitter.

Pour aller un peu plus loin :
comment augmenter sa lisibilité dans la Gault et Millau

Comment refuser à un vigneron qui a déjà payé d'être sélectionné ?

Je vous avoue que l'interrogation formulée par Jérôme me taraude régulièrement lorsque je dois choisir de poster ou non certains articles dans la Revue de Presse.
J'ai fait le choix d'essayer de ne pas relayer ceux qui me semblent trop proches du publireportage, jugement forcément assez subjectif.

Depuis cette intervention de Damien , j'ai toutefois regardé certains articles du Figaro d'un autre oeil...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...
lapassionduvin.com/p...

Oliv

Alors là, je tombe des nues. Y'en a ici qui se permettent de ces allégations !
Comme quoi l'intégrité de certains journalistes serait douteuse ? Qu'il y aurait collusion entre des propriétaires de journaux et des intérêts économiques pas très avouables ?
Non, là vous allez trop loin.
Si on vous laisse dire, bientôt vous allez prétendre que des journaux ont des intérêts communs avec des marchands d'armes ! Faut quand même pas pousser !

En regardant les liens que cite oliv, je me demande si "avis-vin" n'est pas, tout simplement, un support commercial.
Car c'est comme si on donnait une tribune à des gens qui vantent ce qu'ils font.
Sur le vu de ce que j'ai lu, la réponse à la question de Jérôme est : oui, c'est de la publicité.

C'est toujours une part d'info/une part de pub.
Le balancier va juste de 0-100 % pour l'un et de 100-0 % pour l'autre paramètre.

Dans l'exemple dont on parle ici,on est plus près de 0 info et 100% pub mais celui qui publie met le curseur où il veut en fonction de ses intérêts.
Aux lecteurs ensuite d'en être conscients,pour autant qu'ils soient bien informés de tous les paramètres,ce qui n'est pas évident.

jlj

Je me méfie de plus en plus de la presse. En voyant ça:



Je me dit que les magazines manquent d'impartialité. Cela dit, il m'est arrivé d'être d'accord avec de nombreuses notations.

Il est dit que

Mais il fallait, comme toujours, un catalyseur. L’arrivée à la direction de Cécile Bonnefond qui avait fait des merveilles chez Veuve Clicquot, a engendré un petit miracle d’équilibre écrit:

Alors que Veuve Cliquot je l'ai gouté à 3 reprises et à chaque fois c'était absolument pas agréable avec une persistance presque nulle en bouche.
www.rts.ch/video/emi...

Une émission de consommateur pensent la même chose que moi. Voilà mon avis: Le figaro comme tant d'autres journaux ne vont pas cracher sur un peu de sponsoring en contrepartie d'un article publicitaire déguisé. D'autres magazines spécialisés en vin risquent d'avoir plus de problème si on met en cause leur impartialité que le Figaro.

mise à jour de la photographie précédente

Le journaliste va manger le morceau… Pour avoir couvert le Proche-Orient pendant l'essentiel de ma carrière, j'envisageais de démystifier (ou de démythifier) le traitement de l'information (télévisée surtout) par les "grands reporters". Tombé dans le vin par amour de la chose, j'y ai découvert d'autres pratiques où, cette fois, le commercial plongeait ses racines dans le rédactionnel. Je connais Bernard auquel je reconnais des qualités professionnelles incontestables et, je pense, incontestées. Cependant, je crois savoir (que de précautions oratoires!) que le titre pour lequel il écrit use (ou a usé)de pratiques qui le sont moins. Il est un temps (révolu?) où le pubard de la maison négociait avec les domaines des pages de pub selon un barème très élaboré directement lié au rédactionnel. Par ailleurs, que penser des "Spécial Vins" désormais vendus "clé en main" (pub+rédactionnel) par Bettane&Dessauve ou la RVF aux hebdos ou mensuels? Longtemps, au Nouvel Obs, nous déterminions nos choix au terme de dégustations syndicales à l'aveugle, en ne retenant pas parfois des vedettes "incontestées" et en sortant du lot des inconnus ou des "surprises": je me souviens avoir été brocardé ici pour avoir choisi un bourgogne générique d'Albert Bichot … Eh oui! En soulevant la chaussette j'avais été à ce point surpris que j'avais sollicité deux autres dégustateurs.
Ceci posé, que les pubards des journaux passent après les dégustations ils sont (presque) dans leur rôle. En revanche ce qui peut être plus gênant, c'est l'endogamie existant entre la pub et la rédaction, plus sensible dans les revues spécialisées qui seraient infiniment plus crédibles si elles allaient chercher leurs annonceurs ailleurs que dans le milieu du vin en "vendant" une certaine typologie d'audience. N'a-t-il paru suspect à personne que tout titre se lançant avec plus ou moins de bonheur consacre systématiquement un portrait ou un papier à Bernard Magrez, plus grand annonceur potentiel?
PS: Le vigneron que je suis devenu accessoirement a décroché deux papiers dithyrambiques dans la presse (à mon corps défendant et à mon insu)... Qui ne m'ont pas valu ni un appel ni donc la vente d'une bouteille... Relativisons donc!

Votre témoignage est d'autant plus appréciable quand on lit le P.S.
Bravo pour cette objectivité.

J'ai une anecdote strictement dans le même sens. Un jour, paraît un entrefilet à mon sujet dans le Figaro. Et la journaliste met dans son article mon n° de portable.
Je lis le Figaro et je me dis : "je vais être submergé d'appels".
Je n'ai eu qu'un seul appel.
C'était l'appel de Jean Philippe Durand, qui a conduit à une grande amitié, donc je ne me plains pas, au contraire.
Mais un seul appel quand un N° de téléphone est donné, ça montre la portée des effets d'annonce !!!

peut-etre tout simplement que ta personne n'a interessé qu'une seule personne

Tu n'as pas pu t'empêcher! La perche était belle.

si ça amuse enzo, laissons-le faire joujou !
Personne n'est dupe.

Personne n'est dupe, en effet, de la belle occasion de certain de montrer au badaud de LPV qu'on parle de lui dans les journaux...

Personne n'est dupe.

...de ta vanité c'est certain...

Si un journaliste avait mis mon portable sur son torchon je lui aurais collé un procès. Je me demande bien ce qui a pu justifier sa démarche ?

pfffiuuu pourquoi tant vouloir être sur un journal. On est au moins 2x dans le journal.

Quand on nait et quand on meurt.