LPV no Raw, la dernière... avant la prochaine


Domaine Thibault Boudignon, Anjou blanc, 2020



Legui
Un nez assez vif, citronné, ça renifle aussi le ch'nin.
Mais la bouche paraît bien légère, fluette. Déception à la levée de la chaussette.
Moyen.

JL75
Pour moi impossible de trouver la provenance du vin. C'est citronné mais je ne retrouve pas les marqueurs.
En bouche grosse acidité, mais pas de structure, l'impression de boire un aligoté. Grosse déception sur ce producteur que j'ai beaucoup mieux goûté par le passé.

MConstant
Le nez est très fruité sur le citron acide, un peu de coquille d'huître. C'est simple mais agréable. À l'aveugle, on hésite entre le melon de Bourgogne et l'aligoté. 
La bouche confirme cette impression avec une attaque sur l'acidité, une matière extrêmement fine sur un mélange d'eau de roche citronnée. La finale présente une amertume tout à fait bienvenue même si la matière reste très fine. La longueur est moyenne mais on a envie de se resservir facilement. 
Un bon vin mais dont j'ai été surpris par cette absence de matière. Pour avoir goûté la même bouteille la semaine dernière, j'avais goûté avec des arômes de chenin et de boisé qui sont tout à fait absents sur cette bouteille. 

Domaine Thibault Boudignon - Anjou blanc 2017

A l'ouverture, une note de pomme pas fraîche et du gaz. Méfiance. Mise au frais, 2 heures d'aération.
Juste avant le repas, revisite du bestiau et ça n'a plus rien à voir.
Au revoir le gaz, ciao la pomme.
Ça respire le caillou, le fruit jaune est derrière, en filigrane et une pointe très éventuelle de fruit blanc montre son trognon. On se dit qu'on va prendre une grosse dose de tension dans les dents et ça se confirme dès le premier contact. On est littéralement harponné par l'énergie du vin, on se fait caillasser comme un bus de joueurs de foot et on en redemande. La tension est démentielle dans une matière aussi moyenne que la gourmandise. Ce n'est pas un vin aguicheur. Le fruit n'est qu'au second plan mais peu importe. La fraîcheur et le tonus emportent tout sur leur passage et l'interminable finale continue très longtemps à nettoyer la bouche de toutes ses scories.
Nom de Zeus, quel vin formidable !

Quel superbe commentaire !
Marc qui nous revient en force et qui nous ravit !

Jean-Loup

 Domaine Thibault Boudignon, Anjou blanc, 2020
nez très citronné et caillouteux à souhaits, grande fraicheur et même trop pour certains...
bouche ample, crayeuse (l'impression de croquer la craie) juteuse à souhaits, fine impression citronnée, grosse longueur tenue par acides et amers
impressionnant pour amateur du style que je suis
très bien++

Domaine Thibault Boudignon - Anjou blanc 2021

Robe de couleur jaune clair.
Premier nez sur le caillou et le jus de citron jaune, avec une fine note toastée qui va disparaitre avec l'aération.

En bouche, le vin s'étale sur un profil longiligne mais semble bien creux en milieu de bouche, et se prolonge sur une acidité marquée qui l'étire en longueur.
Je ne retrouve pas cette tension évoquée dans plusieurs compte rendu, ce vin m'évoque plus une sous maturité évidente qui lui confère une acidité que je trouve trop prononcée (et pourtant j'aime les Chenins vifs et tendus), et qui aura eu du mal à s'accorder avec plusieurs types de fromages....

 

 

Merci Julien.
Quelle différence fais-tu entre tension, absente dans ce vin, et acidité, très forte dans ce vin ?
Cela me permettra d'affiner mes commentaires. 
Amitiés œnophiles. 

Jean-Loup 
 

Bonsoir Jean Loup, cette question amène forcément une réponse subjective. J’associe la tension dans un vin à une sensation autant gustative que tactile. De mon ressenti, la tension sous entend forcément une acidité certaine mais qui doit être équilibrée de mon point de vue par des sels minéraux. C’est cette résultante qui aboutie à un certain équilibre pour créer cette sensation de verticalité qui prolonge le vin.

La perte de cet équilibre fait pencher la balance vers d’autres sensations. Par exemple, dans le cas de cet Anjou, l’acidité citrique trop prononcée que j’associe a une sous maturité déséquilibre totalement le vin. De la même façon, certains champagnes du Mesnil-sur-Oger comme ceux de Pierre Peters présentent une telle sensation crayeuse qu’ils en deviennent amers en jeunesse. Dans un cas comme dans l’autre, l’absence d’équilibre entre acidité et mineralité pourtant présentes empêche de créer cette sensation de tension. A l’inverse, j’ai bu récemment une jeune GC de chez Krug qui présentait justement cette tension notable qui prolongeait la finale sur de fines notes citronnés. 

J’espère avoir été le plus clair possible, mais j’avoue également que dans le cas de cet Anjou, j’aurai très bien plus parler d’une tension exagérée et non maîtrisée car dominée par une acidité citrique. Le débat reste ouvert ! 
 

Les No-Raw chez Legui


Domaine Thibaud Boudignon, Anjou blanc, A Françoise, 2014



Oliv
Robe jaune paille
Nez discret, mince, sur de légères notes florales et un tout petit côté pommadé.
Bouche stricte, très peu aromatique, citrique et avec trop d'amertume pour livrer du plaisir.
Finale un peu muette et énigmatique, avec une acidité virulente qui confine à la raideur.
Pas de plaisir.

JL75
Robe jaune 
Nez sur les fleurs blanches, un peu de poire et un peu de beurre. 
Bouche très citronnée et un impression de maigreur. Amertume qui me gêne moins qu'Oliv mais qui déséquilibre le vin. 
Très moyen.

Denaire
Le nez est très discret et ce qui en émane est curieux (un chouïa de florales et des notes qui m’évoquent la barbe à papa…).
La bouche est douloureuse, acerbe, l’acidité est mordante, l’amertume finale vient donner le coup de grâce.
Aïe aïe aïe.

Pop
Le nez est assez discret et un peu synthétique. En bouche le vin est sec, d’alcool moyen, d’acidité haute et de corps moyen +, c’est complexe et plus intéressant qu’au nez mais on a une légère amertume. C’est assez long mais le vin ne m’émeut pas. Bien

  Domaine Thibault Boudignon, Anjou blanc, 2020

JL75
Pour moi impossible de trouver la provenance du vin. C'est citronné mais je ne retrouve pas les marqueurs.
En bouche grosse acidité, mais pas de structure, l'impression de boire un aligoté. Grosse déception sur ce producteur que j'ai beaucoup mieux goûté par le passé.

Même bouteille ouverte la semaine dernière et ressenti strictement équivalent. Aucun plaisir et je n'en ai bu qu'un verre et l'air n'a absolument rien changé. 

Domaine Thibaud Boudignon, Anjou blanc, A François(e), 2017

Teinte jaune claire, ne laissant pas deviner d'évolution. 
Beau nez de poire et de fruits blancs. 
En bouche, très beau chenin qui s'étire longuement avec de l'acidité, contrebalancée en milieu et fin de bouche par un fruit élevé, délicat, qui apporte gourmandise et densité. 
L'équilibre est superbe. C'est un très beau vin que nous avons trouvé remarquable. 
Excellent. A boire dès maintenant et tiendra encore dans le temps.  

Domaine Thibaud Boudignon, Anjou blanc, A François(e), 2017



Belle robe dorée, claire, sans trace d’évolution.
Nez discret sur la pomme granny, notes d’agrumes. C’est discret, mais agréable.
L’attaque en bouche est vive, très vive ! Trop vive.
Ça grimace autour de la table et moi aussi.
Acidité exacerbée, finale amère type mésocarpe d’agrume.
Difficile d’intercepter l’éventuel qualité du jus, tellement le combo acide/amer vous embarque.
Aucun plaisir possible, je remise la bouteille au frigo ; Les 2 jours suivants mêmes constats.
A la lecture du CR de Tétio, je pense à un problème de bouteille.
Mais pour la sauvegarde de ma plaque dentaire, la dernière attendra quelques années. 
Prudence...

Pascal

Salut Pascal,

Ta description ne fait pas trop penser à un défaut de bouteille je trouve...
Ca me rappelle d'ailleurs furieusement un simple Anjou (2013) que j'avais chroniqué en son temps.
Depuis, j'ai bu un joli Savennières (2015 je crois), mais je tremble puisque les 2 bouteilles qu'il me reste en cave de ce vigneron sont ce A Françoise 2017 

Salut,
Tu as certainement raison ;  Je ne pense pas non plus à un problème de bouteille. 
Mais le CR de Tetio m’à donné envi d’être optimiste.
Dans l’état, c’est vraiment raide et elle n’a pas bougé durant les 3 jours.
Ton retour serait bien sûr intéressant, mais il y a prise de risque 

Comme j'ai le sens du sacrifice et que j'ai envie de faire avancer la science  , j'essaie d'en déboucher une sans trop tarder...

Admirable ! 

Je contribue modestement ayant bu cette bouteille au restaurant il y a deux ans. Dans mon souvenir c'est un katana au citron. Le genre de vin qui pourrait tuer un amateur de viognier d'année chaude. C'est vertigineux, on est suspendu sur la crête d'un punk entre deux buildings. D'aucuns diront que cela manque de confort et franchement, difficile de leur donner tort. Ce vin est un vrai siège baquet de voiture de rallye. 
​​​​​​Jess'ca des "anges de la téléréalité" aurait dit au parloir "Boudignon il est pas mature". Ouais Jess' t'as trop raison, mais moi c'est mon crush.
 

Ces retours m'interpellent 

Les jus de T Boudignon sont souvent tendus comme des arcs mais je suis étonné que n'ayez pas trouvé ni matière ni gourmandise comme dans ma bouteille... et c'est bien malheureux. 

Sympa de voir qu'un CR en appelle un autre. 

De ma petite expérience du domaine c'est la première bouteille qui me fait cet effet. l'Anjou classique a toujours été tendu ET gourmand, exception faite du 2021. 
Je n'ai pas encore goûter les Savennières Fremine, clos de la hutte etc donc mon commentaire s'arrête là. Mais personnellement de ce que j'ai goûté je suis assez fan de ce style, même pour cette bouteille "clivante".
​​​​​On pourrait certainement avoir ce type de conversation sur le domaine des menhirs, je serais curieux d'avoir l'avis des lecteurs de ce fil...

A Françoise est la cuvée la plus tendue. Les Savennières ont un petit peu plus de fruit et de chair en général. 
L'Anjou de base est vraiment à part, en théorie travaillé pour être facilement accessible en jeunesse.