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Château Pavie 1988 - Saint-Emilion Grand Cru[/size]
Le bouchon, imbibé sur 8 mm, se désagrège dans son axe central, ce qui complique l'extraction.
Robe grenat à tuilé, frange à peine plus tuilée. Cette couleur plus rouge que bordeaux me surprend, mais au vu du 12,5 % d'alcool et de l'acidité en bouche, il y a correspondance.
Premier nez avec de la réduction, très léger cuir, je carafe, au bout de 2 h le cuir s'en est allé, reste un goût métallique qui cède la place après 1 h suppl.
On sert : bouquet d'intensité moyenne, avec du fruit rouge, simple, un peu de suie.
Attaque d'une acidité surprenante, moelleux récessif. Milieu de bouche vraiment frais, avec des tanins, des fruits rouges framboise, cerise, un boisé bien fondu discret, et de façon très fugace, une fois, de la suie, du bois brûlé, sensations qui augmentent puis je ne les percevrai plus. Volume moyen. Après, l'élevage paraîtra tout à fait fondu.
Finale acide, tannique, sur la cerise, les fruits rouges compotés.
Le vin évoluera vers des notes de cerises, noyau, cerises au kirsch, et une note tertiaire de feuilles mortes. La complexité demande du temps pour apparaître.
Bien malin qui trouverait les cépages ! Je trouverais cultivé celui qui tenterait "Sangiovese, peut-être"
Un vin simple pour ce niveau. Dans ce sujet, j'ai relevé que les autres millésimes de cette époque recevaient une mention d'élégance. A mon sens, sur ce millésime, ce point est dépassé, et je sortirais les qualificatifs frais et ferme.
Je me suis dit : "N'a pas dû plaire à Parker". Effectivement, il n'a récolté que 86. Nous n'avons plus l'habitude, si nous avons bu beaucoup de vins de millésimes chauds, de vins rouges aussi frais.
J'ai oublié pour une fois le "Boire les 89 avant les 88". Il est proposé encore sur la toile à 140 €. Je ne me démènerai pas pour en obtenir.
[size=large]Ch. La Clusière 1990 Valette[/size]
Bien que je ne trouve pas un grand intérêt à commenter un vin d'un domaine qui produisait moins de 300 caisses et qui a été intégré dans Pavie, pour un millésime probablement plus trouvable, je mets un court CR.
Ceci pour me montrer soulagé de ce que je n'ai pas besoin à chaque bouteille ouverte de transvaser, de dégazer, ou de carafer, d'aérer longuement, et j'en passe.
Manque 1 cm, légère coulure, bouchon en bon état.
A l'ouverture, je trouve qu'il n'a besoin que d'être laissé ouvert 2 h, épaulé.
Nez typique de St-Emilion, un peu de cuir, du vin, peu de bois .
En bouche on sent de quoi il est fait, les cépages, un boisé noble à l'ancienne, bien intégré, discret. En cherchant bien, un peu de baies rouges, mais pas des dizaines d'arômes reconnaissables.
Très classique, bien fondu, en pleine forme après 21 ans de bouteille.