Compte-rendu en retard d'une fort belle soirée bourguignonne, un peu éclipsée par une orgie bordelaise, mais franchement, il eût été dommage que j'égare mes notes, ce que j'avais crû avoir fait à un moment donné.
Bourgogne aligoté 2002, Denis Mortet
La Rolls de l'aligoté! Une vivacité typique du cépage en attaque, mais une charpente réellement étonnante. Un gros calibre qui redonne ses lettres de noblesse au cépage. Un aligoté dans lequel on n'a guère envie de mettre du cassis!
Corton 1997, Bonneau du Martray
Un rouge, pas la plus grande spécialité de la maison, mais pourtant, c'est bon! Elégant et racé, très fruité (framboise, cerise), long, rétro encore tout fruit. Très beau, presque gourmand!
Gevrey-Chambertin Coeur de Roy 1998, B. Dugat-Py
Robe sombre, grenat plus que rubis. Une petite touche de grillé par ci, une petite touche de fruit par là , une grande densité mais en même temps une grande amabilité. C'est gourmand et complexe à la fois, de quoi satisfaire l'hédoniste et l'amateur le plus exigeant, probablement grâce au côté charmeur du millésime 1998, qui se goûte admirablement bien en ce moment.
Gevrey-Chambertin Coeur de Roy 1997, B. Dugat-Py
Robe très dense. Le nez, très ouvert, se fond agréablement au fur et à mesure et évolue vers des notes légèrement empyreumatiques, presques chocolatées, ce qui n'est pas sans me surprendre (agréablement) venant d'un Bourgogne. Bouche ample et harmonieuse, peut-être un peu anguleuse en finale, avec une acidité plus prononcée qu'en 1998, mais l'impression d'ensemble reste largement positive.
Pour clore cette série bourguignonne, avec le dessert, A propos d'à¯les 2000, de Ch. Abbet, égal à lui-même, déjà commenté ailleurs, et un Nectar de Samos 2000, apporté par le Seb, ouvert depuis une semaine, et d'une fraîcheur et d'une aromatique exceptionnelles.
Elle est pas belle, la Bourgogne?
Olif
Message edité (30-04-2004 21:07)