François Audouze écrivait:

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> Vendre ce lot d'étiquettes est de la folie.
> Mais peut-être s'agit-il d'un collectionneur
> d'étiquettes assez naïf qui s'imagine vendre à un
> autre collectionneur.
>
> Il faudrait noter tous les numéros et les envoyer
> au domaine, pour que lors d'une vente, on ne voie
> pas réapparaître ces numéros sur des bouteilles
> pleines.

Ce serait étonnant que le domaine ne note pas cela en effet.... Proteger ses vins des contrefaçons c'est protéger leur image et les consommateurs amateurs....
S'il ne le font pas, je leur suggererait d'employer quelqu'un pour le faire, et pour une entreprise confortablement établie, ce serait tout de même mieux qu'avoir des informations de particuliers ( qui peut s'apparenter a de la delation si l’on exagere un peu.....) non?

Il faudrait noter tous les numéros et les envoyer au domaine, pour que lors d'une vente, on ne voie pas réapparaître ces numéros sur des bouteilles pleines.

Dans les ventes aux enchères, les numéros des bouteilles sont soigneusement floutés...

Le domaine se protège activement des contrefaçons car, notamment en Asie, les faux se promènent de plus en plus.

Un conseil à tous : se méfier des (trop) belles affaires et privilégier les circuits (re)connus.

Cordialement,

Hervé

Il n y a pas de numéro sur toute les étiquettes il me semble comme celle du domaine Leroy.
Le mieux, pour régler le risque de contrefaçon, ça serait que le DRC rachète ses étiquettes et les carbonisent !!

J'ai vécu une expérience insolite dans un restaurant réputé parisien dont je tairais le nom au vu de l'erreur commise.

En attendant ma côte de boeuf black angus, je commande un verre de Maucaillou. Le verre arrive avec un peu de retard. Spécificité de ce restaurant, les bouteilles des clients sont conservées relativement loin des tables...

Immédiatement je constate que ce n'est pas un bordeaux. Diantre ça pinote ! Juste le temps de percevoir un nez riche sur la griotte et le cuir et sans même goûter j'appelle le sommelier pour signaler qu'il s'est trompé. Il revient gêné... vraiment gêné et me demande de restituer mon précieux liquide. S'ensuit un curieux bal de serveurs, de sommeliers qui viennent s'excuser auprès de la table où avait été subtilisés les 12cl.

Le sommelier revient vers moi et me tend un verre (le même): "Voilà, comme vous l'avez sans doute compris, je me suis trompé de bouteille. Il s'agit d'un flacon assez prestigieux, je suis embêté mais le client qui est assis là bas insiste pour vous offrir ce verre". Mais quel est donc ce vin prestigieux qui nécessite tant d'agitation? "Un échezeaux 2008 du Domaine de la Romanée Conti Monsieur". Ah ! :

Je vais naturellement remercier ce généreux donateur et lui confie qu'il s'agit de la première fois que je buvais un vin du DRC. Il était ravi de m'offrir ce moment. Superbe échange avec cet amateur américain, grand connaisseur des vins du DRC. Il choisit fréquemment des 2008 au restaurant qu'il considère plaisants et abordables dès maintenant.

Bon et mon impression dans tout ça:

Echézeaux 2008
Sans doute influencé par l'étiquette et par le contexte, j'ai trouvé ce vin exceptionnel.
Le nez était complexe et riche sur la griotte, le cuir, des notes sauvages et poivrées.
Bouche d'une ampleur rare, très fruitée. C'est juteux, épicé. Quelle structure. De la vie et de la précision dans ce vin. Sûrement bu trop jeune mais il livre déjà beaucoup de plaisir.

Voilà ce que la passion du vin offre de meilleur, une rencontre improbable, un échange riche autour du vin, la générosité d'un amateur qui souhaite faire plaisir à un autre et un domaine fidèle au mythe.

J'aime ces moments, j'aime le vin !

Romain

Sympa comme histoire çà Romain -D

Il y a de la veine que pour les canailles ><
Génial cette histoire !!! Et merci pour ce retour :)o

Juste par curiosité, à quel tarif est cette bouteille sur la carte du resto ?

Belle histoire on en veut plus de ce genre de moments

Splendide anecdote !!

Il y a heureusement encore des gens qui ont du savoir-vivre dans ce bas monde.

Tu pouvez faire le coup du Yop: "trop tard, j'ai craché dedans"

Ced

Il revient gêné... vraiment gêné et me demande de restituer mon précieux liquide.

Ca ne choque que moi ? Reprendre du vin servi au verre pour le donner à quelqu'un d'autre, c'est du jamais vu dans l'histoire de la sommellerie, non ?

Romain dit que c'est lui qui a d'abord interpellé le sommelier pour lui dire qu'il s'était trompé et qu'en plus il n'avait pas encore trempé ses lèvres dans le verre...

Starbuck, je connais pas le prix de ce millésime en particulier, il me semble avoir vu d'autres millésimes d'échézeaux entre 1000 et 1500 euros.

mgtusi écrivait:

---

> Il revient gêné... vraiment gêné et me
> demande de restituer mon précieux liquide.
>
>
> Ca ne choque que moi ? Reprendre du vin servi au
> verre pour le donner à quelqu'un d'autre, c'est du
> jamais vu dans l'histoire de la sommellerie, non ?

Michel, ça peut paraitre choquant mais lui ayant expliqué que je ne l'avais pas bu, je pense qu'il n'a pas souhaité arriver les mains vides devant la table où il allait devoir expliquer sa bourde...

Michel, ça peut paraitre choquant mais lui ayant expliqué que je ne l'avais pas bu, je pense qu'il n'a pas souhaité arriver les mains vides devant la table où il allait devoir expliquer sa bourde...

Certes mais il apporte un autre verre plein au client qui avait demandé ce vin non ?

En tout cas, c'est une attitude exemplaire et saluable de la part du client américain. Bravo a lui, et tant mieux pour toi, Romain. C'est une jolie histoire qui montre que parfois, l'Homme peut etre bon.

Oui, c'est vrai ! Belle attitude..
Sur le reste, je suis de l'avis de Michel, cela aurait pu ou du être au sommelier d'offrir le vin.. puisqu'il était déjà servi et qu'il n'allait pas le remettre en bouteille ni déontologiquement le proposer à un autre client...

Slts Cédric

Vive les americains ( au moins pour cette fois la!)

Bon en même temps, pour prendre les choses cyniquement, c'est pas forcément de la générosité de la part du ricain, peut-être juste de la prudence....

Vous feriez quoi vous si le sommelier vous rapporte de la table à côté un verre de votre bouteile en disant qu'il l'a servi par erreur à une table voisine ?

La vraie bonne attitude serait de la part du sommelier, d'assumer son erreur, de laisser le verre là ou il l'a servi si le client l'accepte et d'ouvrir une deuxième bouteille au premier client qui a été lésé d'un verre.

Mais sinon , belle histoire quand même

Voixdor " Vive les americains ( au moins pour cette fois la!) "

Pas uniquement cette fois-là ...

upload.wikimedia.org...

Chris, on s'éloigne du DRC et je ne voudrais pas polluer le fil mais les choses ne doivent pas être prises cyniquement.

Nous avons discuté une bonne demi-heure, il aurait pu s'énerver contre le serveur, le sommelier que sais je encore. Il a préféré en rire et était ravi de faire plaisir et ce d'autant plus que son fils n'aime pas le vin, que j'avais à peu près son âge ...etc . Bref un superbe moment. Et je pense que peu de personnes réagirait comme ça !

Ce n'est pas si rare d’échanger et de faire goûter un vin entre tables ici aux USA, mais contrairement à ce cas unique ce n'est pas une erreur et souvent le sommelier y est pour beaucoup. Mon dernier cas chez Corton NYC depuis fermé, le sommelier m’amène un verre de Grand-Echezeaux DRC 83, en retour j'envoie un verre de Batard Montrachet Pierre Morey 99. Je ne suis donc pas surpris de l'attitude de ce Monsieur bien sympa apparemment.

Didier

Désolé de poursuivre la digression...
Mais moi je connais un LPVien qui sans erreur du serveur et par pure générosité et sympathie, à fait goûter son premier rayas à une table voisine de la sienne.-D
Comme pour l'américain , ce sont des MONSIEUR !!
L'important derrière ça c'est l'échange humain qui en découle...

Laurent

Bart,
Le peuple américain peut être éminemment sympathique, la preuve en est ce généreux touriste mais l'histoire, en particulier celle de de la seconde guerre mondiale est un tantinet plus complexe que l'image, certes émouvante, de jeunes GI's débarquant d'un chaland...

Bravo Romain pour cette expérience incroyable... Quelle chance ! ><

Prochaine fois dans ce restaurant, demande si le dit sommelier est de service et s'il y a des américains qui ont réservé.
Si c'est le cas, on veux bien venir

Camille

Henry (Gelato)

Je sais que l'histoire de WWII est complexe... (Je me passionne pour le sujet depuis de longues années)
J'assume parfaitement ma naivité quant à l'idée qu'on doit une certaine gratitude et un certain respect aux citoyens-soldats US pour leur rôle dans 14-18 et 39-45.

Désolé du HS.
Modérateurs, n'hésitez pas à supprimer mes propos s'ils sont contraires à la charte.
Merci de votre compréhension.

Bien cordialement.

Bart

Si les Ricains n'étaient pas là
Romain n'aurait pas bu de Conti
Et serait encore là bas
A siroter je ne sais quoi

A siroter je ne sais quoi

un verre de mouton cadet offert par un chinois...

[size=x-small]désolé, je sors, je suis déjà plus là....[/size]

Mon épouse ne buvant pas ou très peu de vin , depuis toujours il m'est arrivé , des dizaines de fois , de faire gouter un vin à une table voisine ou même de lui laisser la moitié restante d'une belle bouteille .
Pas de quoi se prendre pour un héros pour ça .

J'avoue que depuis quelques années seulement , depuis que la possibilité d'emporter le reste des bouteilles est entrée dans les moeurs , je me contente de faire gouter un verre quand ça se présente

Quant aux Echézeaux DRC à 1000 ou 1500€ : , il vaut mieux les boire ailleurs