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Domaine de la Romanée Conti

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Réponse de Psylo sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

RaymondM écrivait:



> Quant aux Echézeaux DRC à 1000 ou 1500€ ::o ,
> il vaut mieux les boire ailleurs


Ou boire autre chose

Samuel
17 Oct 2014 19:59 #1591

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Réponse de voixdor sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Psylo écrivait:
>

RaymondM écrivait:
>


>
>
> > Quant aux Echézeaux DRC à 1000 ou 1500 ::o
> ,

> > il vaut mieux les boire
ailleurs


>

> Ou boire autre chose

En effet... il reste un restaurant en rp qui propose de l'echezeaux drc pour 300 euros sur table.... c'

Il n'y a qu'avec le vin que la muse hic...
17 Oct 2014 20:23 #1592

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Réponse de Jean-Marie Cade sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

[size=small]C'est une jolie histoire qui montre que parfois, l'Homme peut etre bon.[/size]

:S

[size=small]...il m'est arrivé , des dizaines de fois , de faire gouter un vin à une table voisine ou même de lui laisser la moitié restante d'une belle bouteille . Pas de quoi se prendre pour un héros pour ça .[/size]

(tu)
17 Oct 2014 23:24 #1593

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Réponse de claudius sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Ce n'est pas si rare d’échanger et de faire goûter un vin entre tables ici aux USA écrit:


en effet cela m'est arrivé à N-Y où l'on m'a offert du Ch.Latour 1966 ...
mais il s'agissait de 2 Français :)
17 Oct 2014 23:42 #1594

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Romain,
J'ai une histoire de partage de même nature mais dans un contexte différent.
Lors d'un dîner au Lucas Carton lorsqu'il avait trois étoiles, je suis en train de dîner et c'est le moment où est servie Romanée Conti 1956.
Alain Senderens vient me voir et me dit qu'un américain dîne seul et observe notre table.
Il dîne seul et il a commandé Hermitage La Chapelle 1961.
Alain me dit que l'américain me propose d'échanger un verre de Romanée Conti contre un verre d'Hermitage.
Je verse un verre et je vais trinquer avec l'américain. Nous avons bavardé quelques minutes, promettant de nous revoir, mais ce fut sans suite.
Très sympa, c'était un amateur de vin qui, selon ce que m'a dit Alain Senderens, a asséché son stock de plusieurs bouteilles mythiques.

En ce qui concerne les partages impromptus, je dînais avec Richard Juhlin, l'expert suédois des champagnes, et j'avais apporté un vin qui l'a subjugué : un Latricières Chambertin Labourée Roi 1955. Et j'avais pris une bouteille sans étiquette qui pour moi était un sauternes du 19ème siècle.
J'ouvre la bouteille et qu'est-ce que je sens : un très vieux rhum. J'ai rigolé de mon erreur, et comme nous étions au bistrot du sommelier, j'en ai distribué à presque toutes les tables car c'était assez marrant d'avoir fait une telle méprise et je ne me voyais pas repartir avec.

Une autre fois, chez Bobosse, ayant apporté un sauternes des années 20, et Bobosse, voyant la couleur caramel, m'a dit que le vin était forcément mort. Pour lui montrer qu'il avait tort, j'en ai servi aux tables autour de moi pour que mes voisins lui disent qu'il avait tort.
Quand l'atmosphère s'y prête, c'est amusant de surprendre l'entourage.

Une fois encore, puisque je suis lancé, un couple d'amoureux dîne à côté de moi, et lorgne ma bouteille avec insistance. C'était un Mouton 1955. Je leur en ai donné un verre. Ils ne savaient pas comment me remercier. C'était au restaurant de la rue Daru qui s'appelait, je crois, la Marée.


Cordialement,
François Audouze
17 Oct 2014 23:44 #1595

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Réponse de aquablue sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Je me demandais quand tu allais intervenir, François .. C'est chose faite... Cela m'aurait déçu ..
17 Oct 2014 23:54 #1596

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Réponse de hyllos sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Je me demande quand même comment il est possible de trouver quasi systématiquement ces vins moins cher à l'étranger qu'en France, et pourtant, la Finlande n'est pas particulièrement bon marché. Mais l'Echézeaux de le DRC tourne, en restaurant, plutôt autour de 500, 800€ maximum (il y a évidemment des exceptions de surpricing évident). Et j'ai même trouvé le 2004 à 250€... (le millésime explique le prix, partiellement). Mais c'est vrai qu'on a la culture du coef en France ;)

Site perso (non commercial) www.wineops.fi/?page...
18 Oct 2014 09:16 #1597

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Belle rencontre, Romain.
Merci de ce joli moment partagé ici.
Oui, avec quelques années de passion derrière soi et quelques bons restaurants, on en revient souvent avec la mémoire de beaux moments de partage, dans un sens comme dans l'autre.

Voilà l'un des sens et l'une des facettes de la Culture du vin.
Phil
18 Oct 2014 09:40 #1598

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Réponse de Gael sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Un jour dans les calanques, j'ai bu de l'eau dans la gourde de mon père. L'émotion était à son comble.

Un soir, saoul, au Mistral, je me suis sifflé cul sec la vodka pomme de mon pote Léo. Il m'a vu et l'a bien pris, pas de dispute. Là-aussi l'émotion était incroyable.

Merci de m'avoir lu.
18 Oct 2014 10:44 #1599

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Réponse de Martinez sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Dans ces moments là, je préfère de beaucoup le terme 'partage' comme l'emploie F Audouze que le terme 'générosité'. Ensuite, il y a suivant comment est amené le partage, le terme 'élégance' qui peut être employé.

Jmm
18 Oct 2014 11:17 #1600

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Réponse de mgtusi sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Je constate l'absence de savoir-vivre de Romain qui n'a pas daigné faire porter au gentleman américain (*) un verre de Maucaillou en remerciement de l'Echezeaux DRC :)

(*) Pour Thomas : un Anglais et un Américain font un concours de blagues ; l'Américain commence par "Il était une fois un gentleman américain..." et l'Anglais d'intervenir "Bien joué ! Vous avez gagné !"

Michel
18 Oct 2014 12:00 #1601

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Réponse de François Audouze sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti rapport de vendanges 2014

Je ne sais pas si ce rapport est destiné à être public.
J'espère ne pas commettre d'impair :

Comme chaque année, les vendanges finies, il nous paraît important d’essayer de dégager
quelques-uns des traits marquants autour desquels s’est construit le millésime.
Mais comment ne pas évoquer d’abord la splendeur de la mosaïque des climats qui,
devenue oeuvre d’art, se déploie aujourd’hui devant nous sous un soleil d’Automne ! Court
et magique moment où la vigne, soulagée de la récolte qu’elle a portée, comme si elle
voulait reconnaître l’attention et les soins dont elle a fait l’objet pendant toute l’année,
nous jette au visage la somptueuse beauté de son feuillage tourné en quelques jours couleur
de cuivre et d’or…
Les villages de la Côte bourdonnent d’activité. Dans les cuveries les vignerons s’affairent
autour des cuves en fermentation. Partout, dans les rues et les maisons, s’insinuent ces
odeurs miellées et opulentes qui annoncent la naissance d’un beau millésime.
Et pourtant ça n’est pas une tâche facile que nous ont réservée en 2014 les dieux
turbulents, farceurs et souvent en colère qui nous gouvernent… On peut diviser en 3 actes
le scénario à rebondissements qu’ils nous ont fait vivre cette année :
Après un hiver humide et exceptionnellement doux, qui a rendu difficile le premier travail
des sols, le printemps fut l’un des plus beaux et des plus secs que nous ayons connus
depuis longtemps. La vigne a profité de ces conditions météorologiques exceptionnelles
pour se développer dans le bonheur. Bien rarement nous avons vu un feuillage aussi sain et
une croissance aussi équilibrée des éléments végétatifs de la vigne. Les maladies l’ont
quasi complètement épargnée et on a pu réduire au minimum les traitements
phytosanitaires.
La floraison fut extrêmement précoce, assez échelonnée à cause de nuits froides, mais
complète : on a vu du millerandage, dans les vieilles vignes notamment, mais très peu de
coulure cette année.
Ce premier acte lumineux vit sa terminaison avec les très violents orages qui éclatèrent le
28 Juin sur toute la Côte avec pour résultat des grêles sur une grande partie du territoire,
dévastatrices dans certains finages comme Beaune, Pommard et Volnay, plus mineures
dans d’autres comme Vosne-Romanée ou le secteur de Chassagne et Puligny.
SOCIÉTÉ CIVILE
DU
DOMAINE DE LA ROMANÉE-CONTI
2
Immédiatement après ces orages, un épisode caniculaire, mais court, causa des
phénomènes d’« échaudage » dans les vignes : les baies les plus exposées à un soleil
brûlant « rôtissent » et sèchent, beaucoup tombent d’elles-mêmes, mais il est bien sûr
nécessaire d’intervenir à la vendange pour éliminer celles qui restent. Ce léger
éclaircissage naturel ne fut finalement pas malvenu en cette année de récolte abondante.
Le deuxième acte de cette pièce à rebondissements que fut 2014, nous a apporté à partir de
juillet tout ce dont le vigneron ne veut pas : froid hors saison, fort déficit d’ensoleillement,
pluies importantes (plus de 100 mm en Juillet), humidité et apparition du botrytis dès le
début du mois d’août. De plus, tout travail du sol ayant été arrêté à partir du 1er août quand
débuta la véraison, l’herbe a profité de ces conditions favorables pour se développer dans
les vignes et devenir difficile à maîtriser.
Heureusement, l’avance qui avait été prise par la vigne au printemps, quoique bien ralentie
en juillet et août, a permis au raisin d’arriver fin août dans un état de maturité raisonnable,
même s’il fallut tout le mois d’août pour que la véraison s’accomplisse complètement, d’où
une accentuation des différences de maturité entre les baies que l’on avait déjà constatées à
la floraison.
Tout est alors en place pour le troisième acte qui, à partir de fin août, va complètement
renverser la direction imposée par les deux mois précédents.
A partir de début septembre le vigneron vit arriver tout ce qu’il peut souhaiter de mieux
pour ses vignes : vent du Nord, temps sec et ensoleillé, chaleur tempérée… La maturation
s’accéléra et se mit à quasiment exploser, la vigne profitant à fond des réserves d’eau
accumulées en juillet et août. Les Chardonnays notamment ont progressé très rapidement.
Les Pinots, eux, un peu moins vite et c’est pourquoi il nous est apparu nécessaire dans nos
décisions de dates de vendanges de tenir compte des mois de juillet/août anormalement
froids et d’attendre. C’est en effet bien au-delà de la fameuse moyenne de 100 jours après
floraison que l’on a commencé à trouver dans les raisins ces goûts et ces arômes fins et
concentrés qui témoignent de la pleine maturité.
Dernière colère des dieux : un orage qui a éclaté sur toute la Bourgogne le 19 septembre,
heureusement sans grêle et sans grosses pluies. Ce fut l’occasion d’assister à un
phénomène rare que l’on ne voit qu’en quelques millésimes par siècle : la résistance
extraordinaire que la vigne a communiquée au raisin… et ceci, on a pu le voir comme
jamais après cet épisode orageux. Au lieu de ce qu’on aurait pu découvrir et dont nous
étions quasiment certains compte tenu des conditions de chaleur et d’humidité produites
par l’orage, c’est-à-dire une explosion du botrytis sur le raisin dès le lendemain matin, en
réalité on n’a pas constaté la moindre attaque de pourriture ni dans les Chardonnays ni
dans les Pinots ! grâce sûrement aux peaux épaisses des baies sorties renforcées des
difficultés climatiques auxquelles la vigne avait dû faire face, ainsi bien sûr qu’à d’autres
facteurs plus mystérieux et difficiles à analyser. Nos « climats » ont leur logique et leurs
secrets…!
SOCIÉTÉ CIVILE
DU
DOMAINE DE LA ROMANÉE-CONTI
3
La vigne a pu ainsi profiter pleinement de la magnifique semaine ventée, sèche et
ensoleillée qui a suivi, permettant au raisin de se concentrer et de mûrir complètement.
C’est là que l’on comprend que le dénouement de l’aventure que l’on a vécue pendant les
six à sept mois de végétation de la vigne n’est jamais prévisible, qu’il soit heureux ou
malheureux, en aucun millésime.
Tel épisode pluvieux qui angoisse le vigneron quand il se produit peut en réalité faire les
délices de la vigne qui va utiliser la réserve d’eau ainsi apportée pour accélérer les
phénomènes de photosynthèse et le mûrissement complet du raisin.
Telle attaque de botrytis dont on pouvait craindre le pire, c’est-à-dire une explosion du
champignon qui peut être très rapide en conditions favorables, va finalement, par la
diminution de la quantité de récolte qui en résulte, aider la vigne à mûrir plus facilement et
plus complètement le raisin intact et par conséquent à lui faire atteindre une plus haute
qualité…
De même, cette année, le développement exagéré de l’herbe qu’on a connu suite aux
conditions pluvieuses et que l’on a craint de ne pas pouvoir maîtriser, a eu un effet tampon
qui a régulé l’apport d’humidité à la vigne et a certainement eu un rôle dans sa résistance
au botrytis.
Il en va de même bien sûr pour les épisodes favorables. La vigne n’oublie jamais rien.
Ainsi il est évident que le printemps exceptionnel a eu une influence essentielle sur la santé
de la vigne tout au long de la saison, sur sa résistance et sur la qualité de maturité en fin de
saison.
Nous avons commencé nos vendanges le 16 septembre par beau temps chaud, les avons
arrêtées l’après-midi du 19 à cause de l’orage et les avons reprises le 20 accompagnés
jusqu’au bout par un parfait « temps de vendange », lumineux, sec et tempéré.
Voici l’ordre dans lequel nous avons vendangé et la date de la cueillette de chaque cru :
Les Corton : 16 septembre
La Tâche : 17, 18 et 20 septembre
Richebourg : 20 et 21 septembre
Romanée-Conti : 19 septembre matin
Romanée-St-Vivant : 21, 22 et 23 septembre
Grands-Echezeaux : 23 et 24 septembre
Echezeaux : 24, 25 et 26 septembre
Montrachet : 22 septembre
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DOMAINE DE LA ROMANÉE-CONTI
4
Comme toujours notre équipe d’environ 80 vendangeurs, tous aguerris par de nombreuses
années de vendanges au Domaine et manoeuvrés de main de maître par Nicolas Jacob,
notre chef de culture, a vendangé attentivement, veillant à éliminer le botrytis séché d’août,
les baies touchées par la grêle de fin juin ou « échaudées », sèches elles aussi, et à laisser
de côté les grosses grappes moins mûres qui seront vendangées lors d’un deuxième
passage, comme nous en avons maintenant l’habitude.
Le raisin reçu sur la table de tri était magnifique de constitution, de couleur et de goût. Et
nous retrouvons en plus ce que nous n’avions pas vu depuis 2009 : une belle quantité ! de
celles qui provoquent le sourire du vigneron…et de l’amateur-consommateur !
En Montrachet le secteur avait été aussi légèrement grêlé fin juin. Aux vendanges, les baies
touchées avaient séché et la plupart étaient tombées. Le 15 septembre le raisin pouvait
passer pour mûr, mais il était si sain qu’il pouvait attendre. Nous avons attendu et cueilli le
22 septembre une vendange dorée, en parfait état sanitaire et mûre, richesse en sucre et
acidité en parfait équilibre. Ce fut un moment de grande intensité, nous étions seuls, il n’y
avait autour de nous que les corbeaux et nous…! La quantité est là aussi de bon niveau.
2014, l’avis est général, devrait produire de grands vins blancs de Bourgogne.
Les vinifications sont en cours sous la houlette sereine et attentive de Bernard Noblet et de
son équipe. Elles se déroulent tranquillement, même si les cuves à surveiller sont plus
nombreuses cette année qu’elles ne l’ont jamais été depuis 5 ans. Les montées en
température sont harmonieuses et la couleur des vins rouges se détache bien. Les premiers
décuvages montrent ces « robes » rouge sombre qui sont toujours le signe d’une haute
maturité du raisin. Les équilibres, notamment vis-à-vis de l’acidité, sont excellents.
Il est bien sûr trop tôt pour donner un avis définitif, il faut notamment, comme chaque
année, attendre la fin des fermentations malo-lactiques, mais nous sommes très optimistes
quant à la qualité qui sortira de cette année 2014.
Une fois encore, nous pouvons conclure de cette nouvelle aventure que fut ce millésime
2014 que c’est à travers ces saisons difficiles, en « montagnes russes », que nos cépages
bourguignons, Pinot Noir et Chardonnay, vont produire des vins de la plus haute qualité.
Au vigneron de s’accommoder de l’anxiété et même de l’angoisse qui souvent les
accompagnent… Jamais plus qu’en ce millésime 2014 ne se sont vérifiées les deux grandes
règles du jeu qui chaque année s’imposent à lui : la prise de risque, obligatoire, et ce qu’on
peut appeler la chance, mais qui est peut-être tout simplement le sourire de la vigne au
vigneron qui a su la respecter… et l’aimer !


Cordialement,
François Audouze
20 Oct 2014 11:57 #1602

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vous divulguez des infos confidentielles, vous allez perdre vos allocations François, Aubert va sanctionner !
20 Oct 2014 12:51 #1603

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Réponse de oliv sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Ces infos n'ont rien de confidentielles !

www.lepoint.fr/vin/v...
22 Oct 2014 22:32 #1604

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Réponse de herve2 sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Ce compte rendu me paraît ressembler fortement à ceux que l'on trouve sur le site du domaine jusqu'aux vendanges 2013.

François devrait pouvoir s'en tirer pour cette fois. ;)

Hervé
23 Oct 2014 08:43 #1605

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Réponse de Popovic sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

J'ai souvent entendu dire que le DRC était en bio et/ou biodynamie. A lire ce compte-rendu, cela ne semble pas être le cas. Qu'en est-il exactement ?

Cordialement,

Thibault.
24 Oct 2014 00:29 #1606

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CR:Les bouteilles sont faites pour être ouvertes. Le seul risque se résume finalement à une seule et principale inconnue... est-ce le bon moment, n'est-il pas trop tôt..... Mais comme je fais parti des personnes qui pensent que vaut mieux trop tôt que trop tard (et pas uniquement en résumant "le trop tard" à la seule inconnue du vin, mais à une multitudes d'impondérables nous entourant) - je remonte (un peu intimidé, tout de même, car ce n'est pas une bouteille de tous les jours... l'étiquette intimidant avant le vin !) un Grand Echezeaux - Domaine de la Romanée Conti 2009.... (Oui, je sais, c'est trop jeune,cela se prépare, il faut y penser avant, etc... M'en fous, j'avais envie et une envie ne se contrôle pas, ou peu !)
Bouteille ouverte trois heures avant le dîner mise dans un endroit frais (pas de grivoiseries, s'il vous plait !) - La robe est d'un rouge profond avec un cœur sombre - Est-ce que la suite va être objective, je ne sais pas.... Mais cela fait partie du jeu dés que l'on déguste une bouteille d'une telle renommée en parfaite connaissance de son pédigrée !

Le nez est superbe de pureté, un panier de fruits rouges, des notes de roses fraîches envahissent le verre et nous ravissent - La bouche est assez puissante et solaire (effet millésime !?) mais rapidement un sensation de finesse, d'harmonie de plénitude s'installe. La finale s'étire toute en longueur. Il me manque juste se coté évanescent que j'adore pour me faire pleinement adorer cette bouteille (peut-être après de longues années de vieillissement, d'ailleurs). Mais, j'aime assez bien ce proverbe : "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras"

Comment noter en toute objectivité ce vin... Allez lançons-nous - TRES BIEN+

Eric
02 Nov 2014 17:13 #1607

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J'aime cette philosophie (tu) (:P)
02 Nov 2014 17:17 #1608

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Réponse de thibsana1985 sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

M'en fous, j'avais envie et une envie ne se contrôle pas, ou peu !

Tu as bien raison!! (tu) (tu) (tu)
Belle narration également! ;)

Bien cordialement,

Thibault

"Le vin Anglais, c'est un peu comme le rock Français..." (John Lennon)
02 Nov 2014 17:27 #1609

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Réponse de jean-luc javaux sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

"Un tien vaut mieux que deux tu l'auras"

100% d'accord; surtout qu'à force d'attendre, cela peut finalement se transformer en " "Un tien vaut mieux que deux tu l'auras pas" ... :(

jlj
02 Nov 2014 17:33 #1610

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Réponse de Clément Charignon sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

je fais parti des personnes qui pensent que vaut mieux trop tôt que trop tard

Tout à fait d'accord, même si j'ai déjà eu de très belles émotions avec des vieux vins.
En plus c'est trop dur d'attendre quand on a d'aussi belles bouteilles en cave.
Moi j'essaie mais je sens que je vais bientôt craqué.;)

Amicalement,

Clément
02 Nov 2014 17:45 #1611

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Réponse de herve2 sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Merci Eric. Cela m'évite d'ouvrir celle qui me fait de l'oeil dans ma cave depuis un moment. ;)

Cordialement,

Hervé
02 Nov 2014 18:17 #1612

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Réponse de PtitPhilou sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Eric serait-il à la DRC ce que notre Oliv est pour Rousseau et Coche ? Humm... ?
C'est jamais trop jeune quand on en prend une caisse chaque année X(

Plus sérieusement, quelle belle philosophie que voilà : vive Eric, le premier des Gunthards, notre maître à tous !
Marie a bien de la chance. (tu)

Bises
Phil
02 Nov 2014 21:47 #1613

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Réponse de Ernest02 sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Bonjour,

Je fais quelques traductions et j'ai une question très bête (les anglophones n'ont évidement pas le pb):

DRC = La DRC (sous-entendu société civile...) ou Le DRC (sous-entendu le domaine) ?

Merci pour vos avis
06 Nov 2014 16:19 #1614

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Réponse de guillaumeflesch sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti

Ce n'est pas qu'un "sous-entendu le domaine", c'est le Domaine Romanée Conti, donc Le DRC. Mais rien d'officiel.
06 Nov 2014 17:02 #1615

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Bu lors du VDEWS 2014

CR: Domaine de la Romanée Conti, La Tâche, 1999



Belle robe grenat pourpre assez profonde.
Nez très complexe et évolutif, gagnant considérablement en précision à la présence dans le verre, pour osciller d'un fruit totalement pinot tirant une limite de maturité parfaite entre fruits rouges et noirs et d'un enrobé de végétal poivré et de foin assez irrésistible des vins en vendange entière réussis.
L'ensemble est noble et beau mais reste néanmoins assez dense et encore comprimé. Le fond de verre sur la fraise des bois épicée se révèlera irrésistible.
L'attaque en bouche est monumentale de maitrise, d'une présence impressionnante de densité et pourtant d'une grande douceur. Si la puissance est totalement maitrisée, d'un naturel confondant d'expressivité, elle n'en reste pas moins comprimée, d'une énergie comme tellurique !
Les goûts sont encore très jeunes, croquants et complexes, sur la grenade fraiche, la menthe poivrée et un élevage très délicatement fumé assez génial de noblesse.
Sensations contradictoires et pourtant remarquablement cohérentes sur ce vin oxymore à la densité digne d'un bloc de granit mais à la suavité qui m'évoque une écharpe de soie. Rien ne brutalise le palais, si la présence est énorme, la texture ne présente aucune sécheresse ni déséquilibre.
Qu'il est difficile d'exprimer en mots une telle myriades de perceptions !
Mais derrière l'incroyable opportunité de boire ce morceau de patrimoine, force est de constater que ce qui me frappe (et me deviendra d'une totale évidence rétrospective dans deux jours...), c'est que ce vin ne semble livrer que les prémices de sa grandeur à venir, comme si le plaisir immédiat pris ce soir et qu'on rêverait de croiser plus souvent dans nos verres n'était pas suffisant par rapport au message d'avenir que ce vin porte dans ses gênes.
Un vin gigantesque et qui semble avoir en lui tous les éléments pour, un jour, devenir légendaire. (tu)(tu)
25 Nov 2014 21:10 #1616
Pièces jointes :

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Réponse de winemike sur le sujet Re: Domaine de la Romanée Conti, La Tâche, 1999

oliv écrivait:
> génial de noblesse.

... La Tâche!

Merci pour le magnifique CR. La "noblesse" est une caractère que La Tâche m'évoque souvent (bon, j'en bois pas tous les jours non plus :) ). Ce vin est un seigneur.
26 Nov 2014 19:50 #1617

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Bu lors du VDEWS2014

CR: Domaine de la Romanée Conti, Échézeaux, 2005
Dégusté sur salon



Robe pourpre profonde à cœur mais s’éclaircissant sur le disque.
Nez suave et doux, d’une grande délicatesse, sur la figue fraiche, quelque chose de moins noir que la myrtille ou le cassis mais un peu plus que la fraise et une pointe fumée très élégante.
La bouche est absolument délicieuse, attaquant sur une petite douceur charnue assez irrésistible par la présence d’une superbe acidité qui étire ce volume remarquable en tapissant le palais sans jamais le saturer.
Le vin gagne en puissance à compter du milieu de bouche et exprime alors sa relative jeunesse et son potentiel, se resserrant sur son côté tactile jusque dans une finale aux tanins bien présents mais pleine de classe.
A attendre encore quelques années bien sûr mais une ouverture aussi prématurée que généreuse n’aura rien d’un scandale.
26 Nov 2014 23:15 #1618
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CR: Domaine de la Romanée Conti, Romanée Saint Vivant, 2005
Bu à table



Robe assez semblable à l’Échézeaux, peut être un petit peu plus dense.
Le nez est en revanche beaucoup moins expressif, sur un côté comprimé qu’il faut aller chercher avec un peu d’aération dans le verre mais surtout de repos.
C’est en effet en revenant peu à peu dessus qu’on voit apparaitre de délicates notes de fraise des bois, de menthe et de cendre froide qui jaillissent alors du verre. L’ensemble disparait pourtant au premier tour de poignet.
La bouche construite autour d’une acidité qui semble plus haut perchée que sur l’Échézeaux ne se livre pas d’évidence, sur une aromatique assez fermée qui donne à ce vin des airs plus austères et qui confineraient presque à la fermeture si n’était cette superbe matière douce au soyeux remarquable.
Le fait de grumer longuement le vin révèle des notes de petits fruits rouges croquants, de bouton de rose très agréables.
La finale tout en toucher et sans aucune dureté est très agréable par sa douceur et sa fraicheur mais refuse de développer son aromatique.
Le fond de verre sur la fraise des bois et la ronce est en revanche absolument génial et me convainc que ce vin doit être impérativement attendu pour gagner en immédiateté et en gourmandise.
A attendre sereinement.
26 Nov 2014 23:15 #1619
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Villa d'Este Wine Symposium 2014



Depuis ce matin et alors que le ciel est au beau fixe, donnant au cadre merveilleux de la Villa d'Este une beauté simple et authentique à couper le souffle, il règne dans l'atmosphère comme une certaine excitation.
L'assistance s'est enrichie de nouveaux arrivants venus spécialement pour l'évènement ! C'est qu'une verticale de vins du domaine de la Romanée Conti en provenance du domaine, qui plus est quand il s'agit des grands crus mythiques que sont la Romanée Conti et le Montrachet, forcément, ça impressionne.

Je vous confierai en toute transparence que derrière l'opportunité exceptionnelle et le bonheur de découvrir ces vins, je n'en menais pas si large à l'idée d'être confronté à de tels monuments que jamais je ne pensais pouvoir croiser dans toute mon existence.
C'est qu'on a vite fait d'introspecter et de se poser d'idiotes questions métaphysiques sur le niveau à avoir pour comprendre et apprécier de tels monuments historiques, en gros de se mettre une pression terrible !

M'enfin, après une bonne respiration, un peu d'autodérision et un petit moment de recadrage alla gunthard afin de ne pas oublier que le vin est une chose sérieuse à ne pas prendre trop au sérieux, il est temps de rejoindre la salle de dégustation...
Aussi rare que soient ces crus, aussi monumentales que soient les sensations à venir, aussi cruelles que pourraient être les déceptions toujours possibles, ce n'est que du vin, hein ?

On y va ? :)


CR:


Domaine de la Romanée Conti

La verticale Romanée Conti & Montrachet


Une présentation du domaine et des millésimes écrite par Michel Bettane pour l'évènement

Le domaine de la Romanée-Conti, de l'avis unanime le plus prestigieux de la Bourgogne, a la chance d'exploiter en propriété ou en fermage plus de 23 hectares de vignes dont onze grands crus. Seuls huit de ces grands crus donnent lieu à une mise en bouteille du domaine, car le Bâtard-Montrachet n'est jamais commercialisé et les trois parcelles de Corton (Bressandes, Renardes et clos du Roi) sont réunies en une seule cuvée comme la loi l'autorise parfaitement.

Cet ensemble est ce qui reste de l'énorme domaine constitué à la fin du XIXème siècle par Jacques Duvault-Blochet à Santenay qui avait attendu l'extrême fin de sa vie pour acquérir en 1869 la Romanée-Conti, couronnement de son œuvre, après sa mise en vente par les héritiers du banquier Ouvrard. Dans les deux générations qui ont suivi les vignes de Volnay, Pommard et Santenay ont été vendues et forment aujourd'hui l'essentiel du célèbre domaine de la Pousse d'Or. En 1911 le grand père d'Aubert de Villaine, un des deux administrateurs actuels du domaine, transfère l'exploitation et la vinification à Vosne-Romanée, en toute logique, car toutes les vignes se trouvaient désormais sur ce village. Le domaine s'agrandit par l'achat de la Tâche, dans sa délimitation d'origine, à la famille Liger-Belair, qu'il agrandit par l'addition de la vigne voisine des Gaudichots qu'il possédait déjà. Au milieu des années 1960 s'ajoutent trois parcelles de Montrachet, et une toute petite de Bâtard-Montrachet, situées sur la commune de Chassagne-Montrachet, puis dans les années 1980 la totalité des parcelles de Romanée-Saint-Vivant appartenant à la famille Marey-Monge que le domaine avait en fermage. Il ne reste donc en fermage qu'une petite partie des Grands Echezeaux, tous les Echezeaux, et les trois parcelles de Corton appartenant à la famille De Mérode.

Le style des vins du domaine

Les vins du domaine possèdent une inimitable signature aromatique née d'une très longue tradition continue, contrairement à la majorité des bourgognes d'aujourd'hui, liés aux vicissitudes de l'histoire avec de nombreux changements de propriété. Le domaine a gardé le sens des valeurs de viticulture fondées sur la notion de petit rendement, de conservation des vieilles vignes et du patrimoine génétique qu'elles représentent, du respect du sol, de la plante et de l'environnement, d'une vendange rentrée à maturité aussi accomplie que possible. Le domaine égrappe le moins possible sa vendange, bénéficie d'une qualité naturelle dans ses ferments qui fait l'admiration de bien de ses confrères car elle donne à tous ses vins une distinction et une pureté de parfum inoubliables. Pour contrôler pleinement la qualité de ses barriques le domaine achète ses propres bois, les fait sécher autant qu'il est nécessaire, et reste particulièrement attentif à la proportion de bois neuf utilisée et à la longueur des élevages. La mise en bouteille se fait en petits lots pour chahuter le moins possible le vin et le cahier des charges imposé aux fournisseurs de bouchon est un modèle du genre, ce qui hélas n'évite pas quelques accidents, même s'ils se font vraiment très rares depuis cinq ans.

Le Montrachet

Cette toute petite cuvée (à peine 2000 bouteilles !) provient de 3 parcelles (deux principales et une toute petite) situées sur Chassagne, voisines de celles des comtes Lafon et du domaine Jacques Prieur, touchant dans la partie haute le secteur dit des « dents de chien », avec une exposition un peu plus purement sud que dans les parcelles de Puligny. La vigne y est vieille et peu vigoureuse avec des petites grappes qui contrastent hélas avec les grosses grappes de certains clones plantés dans le voisinage. Le domaine aime cueillir ses raisins blancs très mûrs, profitant pleinement de la perfection de l'exposition, et vendange parmi les derniers, au risque totalement assumé de rentrer quelques raisins botrytisés qui contribuent dans certains millésimes à l'onctuosité et au parfum merveilleux de la cuvée.

La Romanée Conti

Cette vigne mythique se situe au cœur de la côte des grands crus de Vosne-Romanée, au milieu de la pente et bénéficiant de l'exposition la plus parfaite. 1,8 hectares seulement, produisant en moyenne 4 à 5 mille bouteilles. La vigne a été arrachée après la récolte 1945, et n'a redonné de vins qu'à partir de 1952. Un programme très précis de replantation à partir de matériel végétal issu du même cru préservera pour au moins deux générations une moyenne d'âge de 60 ans pour les vignes et donc la continuité de la texture et du parfum sublimes du vin. Dès sa naissance le vin de la Romanée-Conti frappe par une touche florale et épicée donnée par un raisin encore plus parfaitement mûr que dans les autres grands crus du domaine. Dans certains millésimes ce parfum rappelle de façon surprenante et paradoxale des notes de poivron très fin qui iront après 25 ans, comme pour les 1978 ou 1985 aujourd'hui vers l'essence de rose ancienne. Quant à la texture et à la présence en bouche elles captivent par leur côté faussement aérien qui en fait cache une densité de corps permettant les plus longs vieillissements.


François appelle au silence...
C'est parti ! (:P)

***

2006 : Vendanges 23, 25 et 27 septembre. Année curieuse mais passionnante en côte de Nuits avec un mois de juillet caniculaire, et un mois d'août frais et pluvieux, suivi de très beau temps en septembre. Un peu de stress hydrique donc et inversement une tendance au botrytis ce qui a demandé un tri de vendange précis. Mais en fin de parcours un beau raisin mûr, certes aux peaux moins parfaites que 2005 mais le cœur a ses raisons... Les vins du domaine sont très « artistes » avec des parfums merveilleux et une texture de soie sur un tannin ferme et un boisé de fort soutien dans un équilibre qui n'appartient qu'à lui.


Domaine de la Romanée Conti, Échézaux, 2006


Robe brillante, grenat clair.
Nez immédiat et absolument splendide, sur la pivoine, la fraise des bois enrobées de délicates notes végétales entre la menthe et la verveine. C’est absolument irrésistible de délicatesse et de gourmandise !
L’attaque en bouche se joue sur un jus pulpeux immédiatement tranché par une très belle acidité parfaitement intégrée et qui, là aussi, donne au toucher un côté confortable et droit immédiatement lisible. L’ensemble est remarquablement bien tramé et équilibré, sur une sensation profonde et pourtant dotée d’un rythme incroyable.
Les goûts sont incroyablement gourmands, sur la fraise des bois, la myrtille fraiche et des notes florales de toute grande classe.
Le vin possède beaucoup de chair, sur une matière à la fois douce et à la concentration parfaitement maitrisée, sans aucune aspérité ni accroc d’excès.
Sa finale est longuement soutenue par une trame tannique remarquablement équilibrée et qui porte le vin sans jamais s’imposer.
Magnifique vin, à l’immédiateté de plaisir et lisibilité irrésistible en l’état ! (tu)(tu)

Domaine de la Romanée Conti, Romanée Saint Vivant, 2006


Robe plus sombre que l’Échézeaux aux légers accents violacés.
Nez très fermé et mat au service, sur une pointe très légère de cacao puis, à l’aération dans le verre, de minces senteurs de fruits noirs apparaissent. L’ensemble reste assez serré, refusant de se livrer totalement.
L’attaque en bouche est charnue, sur une matière profonde et veloutée mais d’une grande densité, sur une immédiate impression d’impact, de profondeur et de verticalité apportée par une acidité fraiche et salivante.
Fort curieusement et dans les constructions mentales que l’on peut se faire à partir de souvenirs de lectures ou parfois de (chanceuses) dégustations, c’est exactement le lancement que j’attendrais d’un Richebourg ou peut-être de la Tâche.
Car le vin a des épaules, un côté masculin assez serré, comme comprimé et qui exige de la présence en bouche pour se détendre un peu, révélant alors de jolis goûts de fruits des bois et presque de violette et de réglisse.
La finale sans dureté tannique ni sévérité reste toutefois d’une grande densité, comme resserrée et sur une forme de refus de se livrer aromatiquement, qui, face à l’immédiateté géniale de l’Échézeaux, provoque une forme de frustration.
A suivre.
***

2001 : Vendanges du 24 au 30 septembre. Année un peu chaotique avec une floraison froide, une humidité assez constante pendant le cycle végétatif qui a encouragé la pression du mildiou mais tout compte fait un ensoleillement plus que convenable. Il fallait simplement trier des raisins hétérogènes dans leur maturité et ne savoir garder que les baies bien mûres, ce que le domaine a fait en passant dans les rangs à deux reprises. A la naissance les vins avaient beaucoup de charme et de raffinement aromatique et devraient en principe faire des bouteilles de grande élégance en côte de Nuits. La côte de Beaune a eu droit à des orages de grêle en août et a moins profité du mois de septembre.


Domaine de la Romanée Conti, Romanée Conti, 2001


Robe pourpre très claire tirant presque sur le rubis.
Superbe nez de vin en vendange entière, sur de géniales notes de ronce, de fraises des bois et toujours cette délicate pointe de menthe poivrée parfaitement cohérente au fruit.
Des notes légèrement fumées apportent une touche de noblesse et d’ampleur à ce bouquet splendide de complexité.
L’attaque est souple, sur une matière fine à la texture moelleuse et à la fois très nerveuse car vite mobilisée et tranchée par une acidité assez ferme. L’ensemble immédiatement salivant propose beaucoup de rythme.
L’équilibre est assez délicat, sur la finesse et la droiture plus que sur le volume et ampleur. Il trouve sa cohérence par son aromatique grâce à de délicieux goûts de grenade fraiche, de bouton de rose et une belle pointe florale (pivoine) d’une grande élégance.
Si l’acidité s’exprime assez nettement après avoir goûté les trois autres millésimes, les tanins sont remarquables de constitution, doux et portant le vin en donnant une vraie structure de bouche sans jamais l’assécher.
La finale très harmonieuse s’étire toute en délicatesse, sur une légèreté apparente, comme une modestie discrète mais qui refuse de s’éteindre.
Très beau ! (tu)
***

1991: Vendanges début octobre perturbées par des pluies à partir du 5 mais pratiquement tous les raisins étaient rentrés. L'année a connu le gel en avril mais sans grand dommage, deux grêles en juin et août plus violentes au nord sur Gevrey, Morey et Chambolle que sur Vosne, réduisant un peu le volume de la récolte mais bien moins qu'en bordelais par exemple. Ce type de millésime qui ne stresse pas trop et ne connait pas l'échaudage des raisins est souvent favorable au pinot noir : il développe mieux qu'en année chaude sa finesse de parfum et les nuances du terroir. Dans de nombreux domaines de la région les 1991 ont mieux évolué que les très célèbres 1990. Ce n'est pas trop le cas au DRC qui a produit des 1990 monumentaux mais ses 1991 ont plus de charme immédiat à l'ouverture de la bouteille sans manquer de corps et de longueur, et atteignent désormais leur apogée alors que les 1990 vieilliront un demi-siècle ou plus.


Domaine de la Romanée Conti, Romanée Conti, 1991


Robe plus concentrée, sur un grenat légèrement roussi.
Le nez est d’évidence plus évolué, sur de jolies senteurs de thé fumé, d’épices orientales, de bois de santal mais aussi une note un peu moins avenante et qui m’évoque un léger caoutchouc.
L’attaque en bouche offre une matière charnue, au beau volume sphérique qui tapisse immédiatement le palais d’une forme de douceur soyeuse.
L’aromatique délicate et précise n’est pas entachée de la petite rayure perçue au nez, sur de magnifiques notes de fruits des bois, une pointe de mousse fraiche très agréable qui oscille entre le végétal et un début de senteurs plus tertiaires.
Le toucher de bouche est superbe, à la fois tendre et moelleux et parfaitement élancé par une acidité très bien intégrée et de délicats tanins d'une grande finesse. Le vin offre alors un déroulé génial, à la fois confortable et tonique et qui donne une irrésistible envie de passer à table !
La finale est très très longue, fuselée, franche, toute en maitrise et en ampleur parfaitement tenue, sur des goûts de rose ancienne avec un irrésistible trait végétal.
Splendide vin ! (tu)(tu)
***

1971 : Toute petite récolte (22hl/ha) car la grêle a durement touché toute la côte de Nuits un peu après le 15 août. On a vu quelques domaines enlever les raisins les plus abîmés à la pince à épiler ! Mais ce qui restait sur les pieds a profité de conditions climatiques superbes pendant la vendange avec une forte montée finale des richesses en sucre, parfois au dessus de 14° pour le pinot noir ce qui en fait le millésime le moins chaptalisé depuis 1964 ! Les vins réussis ont de la puissance, beaucoup de volume de bouche, un caractère chaleureux dû à leur niveau d'alcool. Les vins issus de raisins non égrappés montrent plus de fraîcheur en fin de bouche que les autres. J'ai des souvenirs émerveillés de la Tâche, la Romanée-Conti divisant les dégustateurs les anglais lui trouvent un petit goût de grêle (mais je crois que c'est « intellectuel » !), d'autres un caractère de surmaturité moins élégant qu'ils ne le souhaitent, mais pour ma part la seule fois où je l'ai dégustée son caractère spécial d'année chaude m'a enchanté. Je n'y ai senti aucun caractère de grêle, contrairement à 1983. On aura sans doute les mêmes débats avec les 2003 !


Domaine de la Romanée Conti, Romanée Conti, 1971


Robe très claire, sur un rubis œil de perdrix assez nettement tuilé.
Nez génial d’évidence et de gourmandise, sur la fraise, la figue fraiche, des notes de confitures de fruit rouge et un très léger côté torréfié. L’aération ramène de petites vapeurs mentholées qui apportent une fraicheur absolument irrésistible à ce panier de fruits bien mûrs !
La bouche est absolument exceptionnelle de jeunesse, pulpeuse, sur une petite sucrosité tendre et pourtant parfaitement fraiche en attaque qui pose le vin en bouche pour dérouler alors une structure douce et sensuelle littéralement bouleversante, sur des goûts de fraise des bois, de bouton de rose, d’épices douces d’une complexité incroyable.
Derrière cette douceur à la suavité irrésistible qui n’est pas sans me rappeler les vins d’Emmanuel Reynaud, le végétal de la vendange entière apporte une trame aromatique complexe à la fois par son côté mentholé et ses notes de foin séché mais aussi par la présence de tanins de soie incroyables qui semblent comme porter le vin et ainsi compenser une acidité plus faible que sur les deux vins précédents.
La présence incroyable de facilité et de précision sur un volume suave sans aucune faiblesse de corps ni lourdeur de constitution ouvre une finale phénoménale de générosité et de fraicheur.
Un vin absolument fantastique, d’une incroyable volupté !
Grandiose ! (tu)(tu)
***

1961 : La célébrité des Bordeaux du millésime a beaucoup fait pour celle des Bourgognes mais dans les deux cas j'ai souvent préféré 1959 ! Pour la Romanée-Conti cela peut se discuter car ce fut une vendange relativement tardive (7 octobre) et peu abondante aussi en raison de la coulure des raisins au moment de la floraison. Année de millerandage donc contrairement à l'abondance du 1959, et vins corsés, tendus, colorés, vraiment superbes au domaine, mais avec moins de panache que les 1959. Cela se joue comme souvent dans les vieux vins d'une bouteille à l'autre selon les caprices du bouchon mais aussi ceux de la mise en bouteille qui s'est probablement faite barrique par barrique à cette époque là.


Domaine de la Romanée Conti, Romanée Conti, 1961


Robe sur un rosé tuilé très clair.
Le premier nez au repos est marqué de senteurs qui m'évoquent irrésistiblement la crème de moka ! L'aération libère de délicates et très précises notes florales (pivoine, léger pot pourri), de thé vert et de gelée de groseilles. L'ensemble est incroyablement frais et évident pour un vin d'une cinquantaine d'années, pas une once de tertiaire à l'horizon !
La bouche est un bijou de délicatesse, portée par une acidité élancée assez discrète et une douceur soyeuse très agréable qui s'étire paisiblement.
Le vin est incroyablement présent malgré son apparente légèreté, sur un rythme tranquille, sans aucun excès ni déséquilibre, incroyablement posé et précis, aux tanins imperceptibles et à la structure douce, fondue et d'une fraicheur irrésistible, complexifiée par de somptueux goûts de ronce et de notes florales (pivoine, bouton de rose) absolument géniaux.
Si la finale n'a pas la pulpe du 71, elle est toute aussi interminable, jouissive de persistance et de légèreté sans faiblesse !
Mais nom di djiou, comment un vin à la robe aussi diaphane et à la structure aussi délicate peut-il offrir autant de complexité, de délicatesse, de plaisir ?!!
Splendide ! (tu)
***

2002 : Vendanges du 24 septembre, les plus tardives du domaine comme souvent. Jolie récolte car la période un rien moins précoce de floraison du chardonnay a connu un temps plus chaud et un peu moins de coulure que les pinots noirs des secteurs les plus précoces. Le cycle végétatif heureux a bien équilibré et alterné soleil et pluies avec un temps parfait pendant toutes les vendanges. Le vin devrait être un classique du genre.


Domaine de la Romanée Conti, Montrachet, 2002


Robe vieil or.
Nez ultra riche et puissant, sur le pain toasté, l'amande grillée, le caramel au lait et des notes de fleur d'oranger.
La bouche attaque sur un volume énorme, à la texture presque huileuse qui tapisse immédiatement le palais et qui l'engluerait si n'était la présence d'une acidité très importante qui tranche dans cette masse à l'épaisseur certaine.
L'ensemble produit en est presque violent d'opulence et de volume, sur une aromatique très beurrée un peu monolithique.
La finale est d'une grande longueur et surtout d'un impact tactile assez impressionnant.
Un vin énorme à attendre afin qu'il s'affine. Car en l'état, tout est presque trop.
***

1997 : Année étrange où le cycle végétatif a été un des plus longs de l'histoire car dès la floraison on a pu constater des décalages de plus de 15 jours d'une vigne à l'autre, transformant les vendanges en vrai casse -tête pour ne pas se tromper dans le choix de la maturité idéale. Le Montrachet a été vendangé en dernier le 29 septembre, une récolte somptueuse car j'ai vu les derniers raisins du secteur absolument dorés, magnifiques, et sans botrytis. Les premières dégustations ont confirmé la splendeur des blancs même si la critique internationale n'y a vu que du feu......


Domaine de la Romanée Conti, Montrachet, 1997


Robe jaune paille plutôt claire.
Beau nez très complexe, sur le citron vert, la verveine et des notes d'élevage beurrées et grillées assez présentes. Malgré une certaine richesse, il y a de la fraicheur derrière ces senteurs assez marquées par un boisé épicé.
L'attaque en bouche est là encore marquée d'un volume certain, très glycériné à la maturité très haute, presque douce et qu'une acidité élevée vient une nouvelle fois trancher. L'équilibre produit est tout en largeur et profondeur, un peu massif à mon goût, sur de beaux goûts d'écorces d'orange et de beurre frais.
La finale est ultra puissante, sur une présence au toucher presque tannique et étirée par des très beaux amers qui font saliver et apportent une certaine fraicheur.
Un vin dont l'ampleur m'a toutefois déstabilisé.
***

1991 : Mêmes conditions que pour les rouges, mais vendange un peu plus abondante donnant pourtant des vins à forte teneur en extrait sec, idéalement équilibrés pour la garde, moins recherchés à leur naissance que les 1989 et moins estimés que les rouges. Dans le secteur sud je préfère quand même ces blancs aux rouges et les vignes les moins chargées ont donné de grands vins dont ce superbe Montrachet à l'ampleur inégalée.


Domaine de la Romanée Conti, Montrachet, 1991


Robe vieil or.
Très beau nez droit et complexe, bien en place, sur les fruits blancs à noyaux, la pêche blanche, des notes de cèpes séchés.
L'ensemble est très changeant, oscillant entre des senteurs fruitées très fraiches et des notes plus évoluées, sur le tabac blond, quelque chose de plus tertiaire.
L'attaque est très puissante mais plus tendue que sur les deux vins précédents, l'acidité salivante posant immédiatement le vin en bouche.
La matière charnue et grasse d'une grande concentration, sur de beaux goûts de zestes d'orange, emplit le palais dans un équilibre remarquable fait de largeur bien contenue et donc de profondeur.
La finale est longue, nerveuse et très puissante, sur un impact presque tannique qui laisse une impression de totale maitrise mais aussi de jeunesse et de vigueur.
Très beau vin, plein et sérieux. (tu)
***

1982 : Récolte invraisemblablement abondante en rouge, plus équilibrée en blanc. Les grands terroirs ont donné des vins blancs d'une finesse et d'un équilibre irréprochable et leur tenue au vieillissement a surpris tous les observateurs. Les rouges plus dilués étonnent parfois par leur fruité toujours intact, un peu comme les 1973.


Domaine de la Romanée Conti, Montrachet, 1982


Robe vieil or.
Nez sur le pain légèrement grillé, des notes minérales qui m'évoquent le silex frotté, le lait d'amande.
La bouche est pleine de rythme, sur un carénage complet et dense aiguisé par une très belle acidité et qui lance impeccablement le vin.
L'aromatique est assez difficile à décrire, sur le minéral, des notes de crème au beurre, de fleur d'oranger, l'ensemble restant assez serré.
Le vin possède beaucoup de présence tactile qui permet de compenser cette forme de légère austérité.
La finale énergique est d'une énorme persistance, sans pour autant que je parvienne à distinguer un goût d'évidence identifiable.
Très curieux vin, un peu frustrant par son aromatique comme contrite mais grand par sa puissance maitrisée et par sa jeunesse structurelle assez impressionnante.
En tout cas, clairement pas facile à décrire...




Quel moment d'exception ! :woohoo:

Avant de parler des vins, je tiens à signaler la remarquable précision et qualité d'organisation de la dégustation magistralement gérée par François Mauss et ses équipes, Alexandre, Thomas, Jean Luc, Ludovic et les sommeliers de la Villa d'Este ! (tu)
Il faut avoir vu la mise en place opérée avec précision de plus de 60 postes de dégustations, le service de 10 vins aux températures parfaitement respectées dans une verrerie idéale comme l'impératif de silence total imposé par le Président pour comprendre qu'un moment d'exception, ça se prépare et exige des conditions sans faille.

L'opulence et la richesse des Montrachet m'ont pour le moins déstabilisé et je dois dire en toute franchise et modestie que ce style de vins, très puissants, jouant sur des volumes incroyables, à la limite de l'épaisseur et du huileux parfois n'est peut être pas celui que j'affectionne le plus.
La dégustation des pinots restera en revanche un des grands moments de ma vie de dégustateur, attaquant sur un Échézeaux absolument irrésistible de plaisir et pour s'ouvrir vers un quatuor de Romanée Conti d'une fraicheur, jeunesse et complexité qu'il est extrêmement difficile de retranscrire en mots lisibles et honnêtes, sans abus ni multiplication de superlatifs épuisants !

Ces quatre vins, en particulier les trois plus vieux, illustrent à merveille l'incroyable capacité du pinot à trouver des points d'équilibre merveilleux de finesse et de persistance dans des volumes aux apparences pourtant si délicates !
Comment des vins qui semblent aussi diaphanes derrière leurs robes légères et leurs tanins de soie peuvent-ils procurer autant de sensualité, de complexité aromatique, d'infinie présence toute en légèreté, de tenue toute en persistance et en délicatesse parfaitement maitrisée ?!

Une certaine idée de la magie du pinot était indéniablement à l’œuvre ce soir et j'ai pleine conscience de la chance qui fut mienne de partager ce moment d'exception.
27 Nov 2014 21:49 #1620

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