Frisette écrit:

RSV 2020: 996 TTC
RSV 2016: 877,20 TTC
 

Finalement, en pourcentage, ça augmente moins vite que le reste de la Bourgogne, au DRC !

Merci Marc de "remettre l'Eglise au milieu du village", sans aucun esprit polémique, je suis toujours étonné que des (probablement) jeunes amateurs souhaitent connaitre les arcanes de la distribution de vins aussi chers et prestigieux. Quand j'ai sérieusement commencé à m'intéresser au vin, il n'était franchement pas très compliqué d'acheter du vin au DRC (ce qui a toujours été très difficile mais pas impossible c'est d'y aller déguster), il était bien plus ardu d'entrer au hasard chez les Raveneau, chez JF Coche ou chez Chave ou au Clos Rougeard. En revanche les prix étaient déjà soutenus, ils sont devenus suffocants. Je pense, encore une fois sans aucun esprit polémique que bien des amateurs se disent qu'il est plus "pertinent" d'avoir une caisse de vins achetée 10.000 euro et que l'on peut revendre en faisant une très belle plus value  que la même somme sur un livret A!!! Il y a évidemment aussi des gens qui boivent ces bouteilles, heureusement et tant mieux pour eux!!

"Sans esprit polémique", qu'est ce qu'il y a d'étonnant à souhaiter connaître la manière dont le domaine le plus prestigieux au monde commercialise ses vins ? C'est marrant d'ailleurs de faire l'amalgame entre cette question et la volonté d'acheter. De la même manière, c'est fascinant de se renseigner sur la manière dont Rolls Royce commercialise ses modèle ou bien sur celle dont Steinway vend ses pianos. Non ?

Mais je suis étonné ne veut pas dire que l'on ait aucun droit de fantasmer sur ces objets de luxe! Personnellement ce n'est pas dans mes habitudes, je ne fantasme que sur le talent artistique, le reste m'indiffère vraiment!! Bonne soirée Arthur 

Marc C écrit:

Sans vouloir minimiser les hausses de ces dernières années, le salaire D1 (limite premier décile) en 1971 est de 7900 F/an , donc cette commande représente plus d'1 an de salaire pour cette catégorie ou plus d'une demi-année pour la moitié de la population de l'époque (D5 à 14500F).
En prenant qu'une seule bouteille de chaque on est déjà à 930F (3/4 d'1 mois de salaire D5). Bon après il fallait en vouloir des 65, 58, 67, 63, 54, grands millésimes de vigneron s'il en est !

Bref, ça n'a jamais été bon marché le DRC, il fallait juste s'amputer un plus petit morceau du bras.

Marc
 

Sauf erreur de ma part, Marc, c'est quand même une commande de120 bouteilles, soit 69 francs en moyenne la bouteille et 100 pour une RC assez récente à la date de la commande.
Donc grosso modo, tu as une caisse de 12 RC pour un mois de salaire D5. On était donc plutôt dans l'amputation de phalange, ce qui reste néanmoins un vrai sacrifice.

Mon expérience vécue est qu'au début des années 90, on pouvait avoir une Romanée Conti autour de 3000 francs (sans être allocataire), soit à peine un tiers d'un salaire mensuel de cadre à peine sup (Dn ça ne me cause pas), ce qui fait malgré tout réfléchir. 

@michel et JP, je suis d'accord c'était plus abordable mais c'était juste pour rappeler que cela ne s'est jamais vendu au prix du bib !  Le domaine JFCD à sans doute été beaucoup beaucoup plus accessible tarifairement parlant comme le rappelait Rachid !

Bon allez les 100 RP sont en ligne de mire pour les bleus !

Marc

Pour tout dire, HERBEY, je trouve la teneur du message assez condescendante ainsi que la réponse qui suit également.

Du fantasme, non. La volonté d'enrichir un peu ses connaissances c'est tout.
De supposés jeunes amateurs, non plus me concernant.
Le "placement" plus rentable que le Livret A: je laisse ce commentaire sans y répondre, là aussi me concernant.

Comme il est tout de même précisé, il n'est pas si difficile d'acquérir quelque chose du DRC. Il se peut même que cela soit le cas de personnes qui cherchent quand même à mieux comprendre les choses, sans manœuvres mercantiles ni financières.

merci à ceux qui ont apporté en transparence des éléments, bonne soirée à tous.
 

Marc C écrit:

@michel et JP, je suis d'accord c'était plus abordable mais c'était juste pour rappeler que cela ne s'est jamais vendu au prix du bib !  Le domaine JFCD à sans doute été beaucoup beaucoup plus accessible tarifairement parlant comme le rappelait Rachid !

Bon allez les 100 RP sont en ligne de mire pour les bleus !

Marc

Les domaines renommés de Bourgogne ont toujours été chers (Clos des Ducs 86 d'Angerville 160 francs), les GCC de Bordeaux aussi et Rayas itou contrairement aux autres chateauneuf (35 francs pour Beaucastel ou Vieux Télégraphe, 150 pour Rayas)

herve2 écrit:

Mon Oliv,

l'utilisation du passé composé me semble ici assez judicieuse. M'est avis que l'on n'en est plus à ces chiffres...

La bise

Hervé
 

Nous ne sommes plus a ces chiffres bien évidemment mais l'augmentation n'a pas été aussi forte que dans bien d'autres domaines bourguignons, de l'ordre de 50 a 70% entre 2011 et 2019 suivant les cuvées. Bien des domaines ont fait du 100 voire 200 et parfois 300% durant la periode....300% ca fait du x4....

HERBEY 99 écrit:

 En revanche les prix étaient déjà soutenus, ils sont devenus suffocants. Je pense, encore une fois sans aucun esprit polémique que bien des amateurs se disent qu'il est plus "pertinent" d'avoir une caisse de vins achetée 10.000 euro et que l'on peut revendre en faisant une très belle plus value  que la même somme sur un livret A!!! Il y a évidemment aussi des gens qui boivent ces bouteilles, heureusement et tant mieux pour eux!!

Oui je continue a boire des vins chers de temps en temps mais je constate que de plus en plus d'amateurs ne trouvent plus la clé de la cave pour sortir les pépites placées bloquées comme sur un livret A.... et cela ca m'horripile vraiment! Le plaisir de partager devrait être primordial dans la relation au vin, il s'avère que c'est de moins en moins le cas.
Certes il y a des vins a petits prix extrêmement bons mais le prestige de l'étiquette, la rareté, la renommée du domaine font aussi partie de mon plaisir (comme FA par exemple). 

Je me pose bien sur quelques questions avant de sortir un vin a 900E direct domaine telles que le moment, avec qui, le vin est-il prêt, etc 

La Tâche GC Domaine de la Romanée Conti 1975

Bouteille achetée en direct au domaine en 2020. Elle a été reconditionnée en 2008 comme l'indique le bouchon. Aubert de Villaine m'avait indiqué que c'etait l'un des millésimes les plus difficiles que le domaine ait connu. Ce millésime parce que c'est l'année de naissance de mon épouse.  
Apportée au restaurant pour un déjeuner avec une de mes filles, un ami et mon épouse. 

La robe est relativement claire, pas tuilée. 
Très beau nez sur des aromes subtils de fruits noirs, quelques épices indéfinissables, ca pinote sur des aromes tertiaires subtils. 
Servi sur de l'agneau pour moi. 
En bouche, grande finesse, je garde longtemps le vin en bouche, c'est du bonheur. Une pointe de truffe. 
Mes convives ont adoré. Moi j'ai trouvé le vin excellent mais néanmoins certainement sur le déclin [pour les nouveaux arrivés durant ma longue absence de LPV, je suis un amateur de très vieux vins donc j'ai eu l'occasion de pratiquer un peu]. 

Produire un si beau vin sur un millésime comme 1975 montre le haut niveau du domaine en matière de vinification. 



 

He’s Back   !!!! 

Et oui Alex! C'est avec plaisir que je relis LPV. J'avais d'autres priorités, travaux, déménagement vers la France, voitures, plus le temps de consulter au boulot malgré de longues journées....

Chez Corinne et Doudou


Domaine de la Romanée Conti, Grands-Echezeaux, 1996
Magnum



Robe grenat clair bien brillante, éclaircie sur l'extérieur du disque.
Nez exceptionnel de précision et d’ampleur contenue qui exprime avec brio le génie des vins en vendange entière, sur des parfums incroyablement précis et généreux à la fois. S'expriment des senteurs poivrés et épicées (poivre vert, cardamome), florale (rose, pivoine) et un fruit rouge irrésistible, entre la fraise des bois et les fruits bleus. Quelle magie !! Difficile de décoller le nez du verre !
Alors que les attentes du nez laissent espérer un jus délicate et doux, la bouche se révèle plus austère, sur une fermeté acide qui prend le pas sur la chair du vin.
Le réchauffement enrobe un peu l'ensemble mais le vin souffre de ce décalage entre le nez génial de douceur et la bouche pointue et légèrement anguleuse.
Les goûts sont un peu plus comprimés que le nez mais restent très agréable.
Mais c'est vraiment cette fermeté acide qui perturbe le plaisir jusque dans la finale saillante qui domine la texture du vin.
Frustrant !
 

Un 96 très 96 somme toute !

Marc