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CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

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La soirée vient de s'achever.

Au programme ce fut beaucoup de bonne humeur, de nouvelles rencontres tant avec les convives que les bouteilles et un superbe menu relativement abordable. En attendant les notes, voici la liste:

Vin n° 0: Mark Angéli. Cuvée Mathilde Bonnezeaux 1995 déclassé en moult de raisin partiellement fermenté et passerillé

L'amuse bouche: émulsion de champignon, jus de volaille, saucisson, polenta moelleuse et chorizo

Vin n°1: Abonné absent
Vin n°2: Le pirate de la soirée, Marestel Dupasquier 2005 qui étonne toujours autant

Première entrée: Crème de potiron aïllée, pignon et copeaux de comté
Vin n°3: Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp
Vin n°4: Jasnières Cuvée Tradition Bénédicte de Rycke 1999

Deuxième entrée: huître, ris de veau poêlé et roquette
Vin n°5: abonné absent
Vin n°6: Clos de la Coulée du serrant 1993, Nicolas Joly

Plat: Nage de Homard, chanterelle, haricot coco, chorizo et coriandre (délicieusement délicieux :D)
Vin n°7: Zind-Humbrecht Herrenweg de Turckheim 1998
Vin n°8: Clos de la Coulée du Serrant 1997, Nicolas Joly
Vin n°9: Anjou Coteau du Houet 2000 Mark Angéli

Fromage
Vin Bonus: Moulin à Vent 2007 Christophe Pacalet, offert par le chef et le vigneron présents dans le restaurant

Desserts Baba au Rhum et sa chantilly vanillé et quenelle de chocolat framboise et sa crème au safran
Vin n° 10: Riesling Kanzlerberg VT Domaine Spielmann 1989
Vin n° 11: les Rouannieres 1990, Pierre Bise

Un grand merci aux participants, à Christophe Pacalet, Thierry Faucher et tout le personnel du Barbezingue, établissement fraîchement ouvert. (14 Boulevard de la Liberté 92320 CHATILLON)

HD
04 Fév 2009 01:44 #1

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Très beau menu et jolis vins!

On attend les CR X(

Eric
Mon blog
04 Fév 2009 07:24 #2

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  • Thierry Debaisieux
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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

J'ai eu et j'ai beaucoup aimé la Cuvée Mathilde 1995...
J'ai bu souvent le Clos de la Coulée de Serrant 1993: avec 1998, c'est mon millésime préféré depuis la fin des années 1980.

Cordialement,
Thierry
04 Fév 2009 07:27 #3

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Merci à l'organisateur et aux participants pour cette soirée.
La comparaison Chenin / Riesling fut très intéressante et à l'aveugle, ce n'est pas si évident (surtout sur les secs) de savoir qui est qui.
Le temps de rédiger mon CR et je le poste.
04 Fév 2009 09:36 #4

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Tout d’abord un très grand merci à Super-Pingouin pour l’organisation parfaite de cette soirée. Merci également à tous les convives pour leur… convivialité. Oui, c’est drôle mais c’est important pour la réussite d’une soirée. Bonne ambiance, bons vins, que demander de plus ?

Mark Angéli. Cuvée Mathilde Bonnezeaux 1995 : la robe est ambrée, brillante. Un premier nez de chenin en surmaturité : miel/coing, expressif. Le second nez est plus pomme cuite et évolue vers les fleurs blanches. L’attaque est douce, la bouche riche et légère, bien soutenue, avec une finale crème et coing. C’est très agréable et, pour une mise en bouche, le sucre ne vient pas écraser le palais. Très digeste. Très Bien.

Marestel Dupasquier 2005 : Robe or clair. Une nez très expressif de pomme verte, poire pochée au vin blanc, bâton de cannelle. Il apparait plus fermé à l’aération. L’attaque est souple, la bouche est ronde, sur un équilibre gras/acide et une belle acidité en finale. Il est très puissant en bouche par rapport au plat. Comme il ne me fait penser ni au riesling, ni au chenin, je pense à un pirate, genre condrieu, mais ce n’est pas le bon. Bien/Très Bien.

Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp : La robe est or. Le nez est très nettement hydrocarbure. L’attaque est fraiche, la bouche a un équilibre acide/gras/alcool qui donne une finale assez longue. Sur le potiron, il prend plus de fruité en bouche, mais le plus bel accord se fait avec l’huitre. Bien/Très Bien.

Jasnières Cuvée Tradition Bénédicte de Rycke 1999 : Une robe or/ambrée. Un nez très minéral, morille, voire animal. L’attaque est franche/vive. La bouche est ample et très minérale. Le vin est très long avec une belle finale sur le citron. Un vin atypique, qui cause, comme je les aime. Bien/Très Bien.

Clos de la Coulée du serrant 1993, Nicolas Joly : Une robe or. Le nez est surmuri, sucre, barbe à papa. L’attaque est franche, la bouche est ample et vive, avec de la violette et une finale bonbon. Chose surprenante, le vin fait ressortir le coté iodé de l’huitre. Bien.

Les trois prochains vins nous offrent un beau dégradé de couleurs et d’expressions d’oxydation.

Zind-Humbrecht Herrenweg de Turckheim 1998 : Robe or. Un nez typé riesling, minéral, très expressif, presque résineux. Une attaque franche, sur l’hydrocarbure. Très belle acidité en bouche et de l’amertume en finale pour un ensemble très plaisant. Il se révèle très aromatique avec le plat. Bien/Très Bien.

Clos de la Coulée du Serrant 1997, Nicolas Joly : Robe or/ambrée. Un nez d’alcool (cognac), légèrement oxydé (vin jaune ou nature) qui finalement me fait penser à un marc du Jura. La bouche est ronde et conserve ce coté alcool oxydé ou cognac dilué. L’accord avec le homard est cependant intéressant. Moyen/Bien.

Anjou Coteau du Houet 2000 Mark Angéli : Robe ambrée. Un nez d’orange confite/Grand Marnier. La bouche est aromatique mais sans grand relief. Le caramel domine en finale. Il apparaît plus âgé qu’il n’est en réalité (problème de bouteille ?). Moyen.

Moulin à Vent : pas noté.... mais bon !!

Riesling Kanzlerberg VT Domaine Spielmann 1989 : Robe or prononcé. Un nez de pétrole et meringue à l’italienne. La bouche est sur l’acidité et l’amertume avec un équilibre de vin sec, au sens champenois du terme. Pour son âge, c’est un vin qui a de la tenue, qui est très plaisant et qui accompagne très bien la quenelle de chocolat. Bien/Très Bien.

Coteaux du Layon Les Rouannieres 1990, Pierre Bise : Robe or. Un nez complexe de dragée et chantilly. La bouche est vive, avec un équilibre acidité/sucre. Ca claque ! Encore un beau vin, qui permet de sortir de table avec la bouche non empâtée par le sucre. Très Bien.

En résumé, une soirée parfaite, tant du point de vue des vins que de la table. Sans chercher l’exhaustivité des terroirs et des origines, la comparaison était néanmoins intéressante et j’y ai pris (comme apparemment tout le monde) beaucoup de plaisir.

A la prochaine !!!
04 Fév 2009 11:28 #5

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Pour faire venir les convives manquants, nous dégustons la Cuvée Mathilde 1995 de Mark Angéli (Bonnezeaux déclassé en moult de raisin partiellement fermenté et passerillé)
Une légère oxydation fait penser à un vin qui commence à avoir de la bouteille. Au second nez, se développent des notes d’abricot sec et de sucre cuit. En bouche, l’attaque est assez vive et minéral puis vient le sucre avec des notes de peau d’abricot et de pâte de coing. Il garde un bel équilibre sucre / acidité sur la longueur et laisse une bouche fraîche. Très Bien

Amuse bouche: émulsion de champignon, jus de volaille, saucisson, polenta moelleuse et chorizo.
L’amuse-bouche est un délice. A la fois fine, racée et gouteuse sans alourdir les papilles pour la suite. Elle est accompagnée d’un pirate, Roussette de Savoie, Marestel Altesse 2005 de Dupasquier.
Pas étonnant que je ne trouvais pas le cépage. Le nez n’est pas très expressif. Néanmoins, je perçois des notes de pomme Granny Smith, de framboise blanche et de macis. En bouche, il fait penser à une poire poché au vin blanc avec des épices douces comme la cannelle ou le macis. Puis viennent des notes de fleurs blanches sur la longueur. Ce vin est très complexe et d’une grande finesse aromatique. Très Bien.

La première entrée arrive : Crème de potiron, crème aïllée, pignon et copeaux de comté.
La crème d’ail fait peur à tout le monde. Quel vin peut être à la hauteur d’une telle puissance dévastatrice. En fait, l’ail est cuit et rehausse le potiron sans le dénaturer. Pour accompagner ce plat, deux vins vont s’opposer : Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999 de Louis Sipp et Jasnières Cuvée Tradition 1999 de Bénédicte de Rycke.
Le nez du Riesling révèle quelques notes d’hydrocarbures, ce sont des notes de fruits du vergers et de fleurs blanches qui dominent. En bouche, il est assez vif, mais son gras lui donne une finale assez ronde. Très Bien
Le Jasnières a des arômes de morilles et de sous-bois (feuille morte). L’attaque est vive. Il est très puissant avec des notes de citron, de morilles et de la minéralité. C’est un vin atypique mais agréable. Bien

La deuxième entrée nous étonne encore plus : huître « Marennes d’Oléron », ris de veau, poireaux, roquette et jus d’herbes. Jeu de textures, de températures et de saveurs qui se révèle délicieux.
Un seul vin pour l’accompagner, Savennières « Clos de la Coulée du serrant » 1993 de Nicolas Joly (bouteille ouverte la veille et carafage de 2 heures)
Nez gourmand de chamallows, de mûre sauvage et de sucre cuit. En bouche, l’attaque est franche avec des notes de pamplemousse. Il prend ensuite de l’ampleur avec des notes de bonbon anglais et du gras. Seul, il manque un peu de peps, mais avec l’huître il prend de la vigueur et fait ressortir les notes iodées de l’huitre. Très Bien.

Les plats se suivent, la qualité est toujours au rendez-vous et les saveurs sont toujours aussi surprenantes : Nage de Homard, haricots coco, chorizo, chanterelles et coriandre.
Tout y est ! La cuisson du homard est juste, le chorizo relève le plat et la petite crème rehaussée de zestes de citron vert donne de la pêche au plat.
Pour un tel plat, il nous a fallu trois vins pour en venir à bout : Riesling Herrenweg de Turckheim 1998 de Zind-Humbrecht, Savennières « Clos de la Coulée du serrant » 1997 de Nicolas Joly et Anjou Coteau du Houet 2000 de Mark Angéli
Le Riesling a des notes de fruits exotiques (papaye et mangue), de citrus (cédrat) de sève de pin et de bonbon anglais. Il est vif, complexe, minéral, long et sur la tension … un vrai bonheur. Excellent.
La Coulée de Serrant est typé vin jaune (noix, curry), limite alcool à brûler. Moyen
Quant à l’Anjou, il a une robe caramel et des notes d’orange confite qui fait penser à un très vieux vin. Moyen

Nous ne dérogeons pas à la tradition qui veut que le fromage (saint Nectaire et chèvre affiné) soit accompagné d’un vin rouge : Moulin à Vent 2007 de Christophe Pacalet qui a été offert par le vigneron (himself) qui était présent au restaurant.
Un panier de fruits rouges (groseille, framboise …) et de fleurs de sureau explose dans le verre. Il a une belle fraîcheur et du gras qui permet de bien s’accorder avec le saint Nectaire (parfaitement affiné). C’est un vin gourmand, de plaisir et de bonne facture.

Pour finir, Baba au Rhum, chantilly, quenelle de chocolat Guajana, sauce safran et deux petites douceurs : Riesling Kanzlerberg VT 1989 du Domaine Spielmann et Coteaux du Layon Beaulieu « les Rouannières » 1990 du Château Pierre Bises
Le riesling est encore très fruité avec des notes de poire pochée, d’abricot, de pêche, d’agrumes, et se termine une fraîcheur légèrement mentholée. Très complexe, il a encore beaucoup de tenue pour son age. Il manque cependant de sucre pour répondre au baba. Très Bien.
Le Layon part sur des notes jasminées, de dragée, de chantilly et de sucre cuit avec un équilibre sucre / acidité. C’est un beau vin qui s’accorde mieux avec le baba et qui laisse une bouche assez fraîche.

Conclusion du match :
Sur les vins jeunes et secs, il est assez difficile de déterminer qui est qui. Il me semble que c’est plus les terroirs qui parlent que les cépages.
Par contre avec un peu d’âge ou des sucres résiduels les caractéristiques des cépages ressortent plus.
04 Fév 2009 18:00 #6

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Conclusion du match :
Sur les vins jeunes et secs, il est assez difficile de déterminer qui est qui. Il me semble que c’est plus les terroirs qui parlent que les cépages.
Par contre avec un peu d’âge ou des sucres résiduels les caractéristiques des cépages ressortent plus.


Voilà une conclusion qui renverse tout ce qu'on peut lire habituellement sur les adéquations cépages/terroirs.
Merci pour vos CRs qui m'ont mis l'eau à la bouche.
04 Fév 2009 18:32 #7

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Une Coulée de Serrant oxydée ? Mince, vous n'avez pas eu de chance...B)

Luc
04 Fév 2009 20:20 #8

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

Luc,

il faut être objectif ;) :
ils ont goûté également un des deux meilleurs millésimes de la Coulée de Serrant depuis 1990, à mon avis: le 1993.
J'en ai bu avec plaisir 12 bouteilles !!! En quelques années ;)
L'autre très bon millésime me semble être le 1998 que tu as bu à la maison en le trouvant bon ;)

Amitiés,
Thierry
04 Fév 2009 20:47 #9

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

Bruno,

En relisant, j'ai bien eu l'impression que Gwenola n'avait aimé que la Coulée de Serrant 1993 ;)

En ce qui concerne mes messages antérieurs, plutôt que de dire que 1993 et 1998 me semblent être les deux meilleurs millésimes depuis 1990, je devrais plutôt indiquer "entre 1990 et 2001", dernier millésime que j'ai mis en cave ;)

Cordialement,
Thierry
04 Fév 2009 21:00 #10

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Thierry,

En ce qui concerne la Coulée, je pense davantage qu'il existe de bonnes bouteilles que de bons millésimes, et j'en ai effectivement déjà goûté d'excellentes, dont une chez toi.

Amitiés,

Luc
04 Fév 2009 21:39 #11

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Belle soirée et beaux cr. Merci.

Thierry, 1998 un beau millésime à la CdS ? je n'ai malheureusement pas eu la chance de goûter les mêmes bouteilles que toi (origine GD et caviste). Le 93 était pas mal, bien meilleur en tout cas que les 92 et les 94. Je n'ai pas eu de chance. Pas vraiment oxydés, plutôt courts, monotones, ternes.
J'avoue que, pour mon goût et jusqu'à maintenant, les meilleures bouteilles de ce domaine furent les 1996 goûtées à plusieurs reprises, seules dignes de la renommée du cru pour mon goût, vins complets, riches, racés. Un coup de coeur à chaque rencontre.
Mais il ne me reste que quelques bouteilles de CdS 2002 en cave, pour voir...

Amicalement
Phil:)
04 Fév 2009 21:49 #12

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

C'est intéressant ton point de vue, Luc, mais en prenant l'exemple du 1995, j'ai bu chez Daniel des bouteilles venant directement du Domaine, chez moi, d'autres achetées chez un caviste sérieux.
Et à chaque fois la déception, même sur le moelleux;)

Amitiés,
Thierry
04 Fév 2009 21:50 #13

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

Phil,

Heureusement que j'ai Luc qui peut attester de la qualité du 1998 bu chez moi ;)

Amitiés à vous deux,
Thierry
04 Fév 2009 22:04 #14

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Luc Javaux écrivait:
> En ce qui concerne la Coulée, je pense davantage
> qu'il existe de bonnes bouteilles que de bons
> millésimes

J'ai bien goûté la Coulée 97 il y a quelques mois, une bouteille (pourtant acheté autrefois en GD) qui n'était en rien oxydée et qui ne ressemblait absolument pas à la description de FRGO et Gweno1, ce qui appuie (s'il en était encore besoin) ce qu'écrit Luc. Ce n'est donc pas un problème de millésime, dans ce cas précis.
Benoît
05 Fév 2009 09:21 #15

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Pour faire suite à la remarque de Bruno, effectivement c'est bien la première fois que j'ai apprécié une Coulée de Serrant.
Quant au 97, comme je n'aime pas le vin jaune et qu'il était typé vin jaune, je n'ai pas vraiment aimé. Maintenant j'attends avec impatience les CR des autres aprticipants sur ce vin qui fait toujours autant parler de lui.
05 Fév 2009 09:43 #16

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C'est quoi typé Vin Jaune?

N'était il pas tout simplement oxydé...

Laurent L
05 Fév 2009 10:16 #17

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Ce que je n'aime pas dans le vin jaune c'est un arôme qui me rappelle l'alcool à brûler
05 Fév 2009 10:41 #18

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chinbourg écrivait:
> C'est quoi typé Vin Jaune?
>
> N'était il pas tout simplement oxydé...

Techniquement, si, sans doute, mais il est vrai que ce qu'il dégageait ressemblait diablement à un vin ayant subi un élevage de type oxydatif, et pas juste un vin vulgairement oxydé. Il avait pour moi un nez de Xérès (fino, s'entend), avec des arômes relativement noble de noix fraîche (et pas les arômes pas nobles du tout d'oignon pourri). Ensuite, ce n'était évidemment pas l'équilibre d'un vin sous voile, et la bouche était un peu perturbée, mais je suis d'accord avec Gweno, il y avait de ça au plan aromatique (au nez en tout cas).

Mathieu

PS mon CR arrive...
05 Fév 2009 10:52 #19

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Gweno, peut on réduire le Vin Jaune à cette arôme....
Je ne crois pas, je ne suis pas un grand fan, mais lors de nos différentes dégustations nous avions découvert plusieurs styles...

Laurent L
05 Fév 2009 10:53 #20

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denaire écrit: Techniquement, si, sans doute, mais il est vrai que ce qu'il dégageait ressemblait diablement à un vin ayant subi un élevage de type oxydatif, et pas juste un vin vulgairement oxydé. Il avait pour moi un nez de Xérès (fino, s'entend), avec des arômes relativement noble de noix fraîche (et pas les arômes pas nobles du tout d'oignon pourri).


Des notes d'oignon, ce ne serait pas plutôt un signe de réduction ?
Et depuis quand c'est "noble" la noix fraîche dans une Coulée de Serrant ?

Luc
05 Fév 2009 15:43 #21

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Oh, mais c'est de la noix bio-dynamique, mon bon monsieur !
05 Fév 2009 16:43 #22

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Désolé, ça m'a échappé...
Plus sérieusement, il n'est pas rare d'entendre parler d'oxydation concernant la Coulée alors que ce peut être de la réduction. Me souviens encore de ma première Coulée, un 90 dégusté au restaurant avec l'ami Xavier. Décevante découverte, premier nez paraissant confus, spectre oxydatif à première vue, sauf que ça évoluait pas trop mal au fil des minutes et du réchauffement du vin (servi glacé par une apprentie sommelière maladroite, faut bien apprendre sur le tas !).
Je pars d'un principe que si le vin évolue positivement (encore qu'il faille lui laisser le temps, qui nous manque souvent en dégustation), c'est que ce n'est pas de l'oxydation.

Phil:)
05 Fév 2009 16:49 #23

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> Des notes d'oignon, ce ne serait pas plutôt un signe de réduction ?
> Et depuis quand c'est "noble" la noix fraîche dans une Coulée de Serrant ?
> Luc


Luc,
"Noble" est peut-être mal choisi, mais disons un arôme qui peut être agréable. Bref, ça ne puait pas. Le nez, à ce moment là, me semblait proche de celui d'un xérès, ce que je considère comme agréable. Effectivement, on peut se demander ce que ce type d'arôme foutait là. Mais faut-il considérer que certains arômes sont être nobles dans un vin et pas dans un autre? (Je le conçois si on se rapporte à l'intention du vigneron : la Coulée n'étant à ma connaissance mas élevée sous voile, effectivement on peut se demander si tout cela est voulu. Sinon, je ne comprends pas.)

> Plus sérieusement, il n'est pas rare d'entendre parler d'oxydation concernant la Coulée alors que ce peut être de la réduction. Me souviens encore de ma
> première Coulée, un 90 dégusté au restaurant avec l'ami Xavier. Décevante découverte, premier nez paraissant confus, spectre oxydatif à première vue, sauf que
> ça évoluait pas trop mal au fil des minutes et du réchauffement du vin (servi glacé par une apprentie sommelière maladroite, faut bien apprendre sur le tas !).
> Je pars d'un principe que si le vin évolue positivement (encore qu'il faille lui laisser le temps, qui nous manque souvent en dégustation), c'est que ce n'est pas de
> l'oxydation.
> Phil


Possible, je n'ai pas vu évoluer le vin sur une période suffisamment longue pour te répondre, sans compter que je n'ai sans doute pas suffisamment d'expérience de ce genre de phénomènes pour te décrire avec une précision chirurgicale les arômes rencontrés (pour répondre à Luc, j'ai trouvé que le dernier vin irrémédiablement oxydé puait l'oignon, mais c'est peut-être une approximation).
Sans doute que d'autres personnes présentes avant-hier pourront mieux te répondre.

Bon, pour finir de justifier cette remarque je suis également très perplexe sur la présence de ce type d'arômes dans ce vin, en tout cas aussi nette. C'est pour cela que je répondais à chinbourg pour confirmer la remarque de Gweno sur le côté "vin jaune", à ce moment là, sur un verre (ça va, j'ai pris assez de précautions?), ce cette Coulée de Serrant 1997. Que ce soit noble ou pas, que son origine soit biodynamique ou chimicoapathique, je m'en fous un peu, je voulais juste dire que j'avais aussi trouvé cet arôme dans ce vin.

Mathieu
05 Fév 2009 18:52 #24

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CR:Un grand merci à Super-Pingouin pour l'organisation, impeccable (tu), de cette soirée, et aux participants, qui l'ont rendue bien agréable.
Un mot pour le chef, aussi, une très belle cuisine (je retiens particulièrement l'huître et ris de veau, et le plat principal, surprenant, superbe de fraîcheur et de précision dans les saveurs).

Les vins :

L'entrée en matière se fait avec le N°0

La robe est ambrée, brillante.
Nez particulièrement complexe, puissant, sur les fruits confits, l'abricot sec, le caramel.
Bouche volumineuse mais pas pesante, relativement longue.
Très bien.
Pas vraiment d'hésitation sur le cépage, c'est du chenin... aucune idée de l'appellation, par contre...
C'était la cuvée Mathilde, vrai/faux Bonnezeaux de Mark Angéli, 1995.

Sur l'amuse-bouche, arrive le N°2.

Robe or clair, reflets verts, brillante.
Nez sur les fleurs séchées, la pomme verte, le miel.
La bouche est vive, mais quelques sucres résiduels arrondissent le discours.
Bien.
Chenin ou riesling, mon coeur balance... Et il balance bien à côté de la plaque, c'est de la roussette, Marestel Dupasquier 2005. Pas reconnu - shame on me, j'ai dû boire ce vin une bonne demi-douzaine de fois ces six derniers mois...

Sur l'entrée, le N°3...

Robe or, brillante.
Nez épicé, poire, quelques notes d'agrumes.
Bouche assez ronde, que j'ai de la peine à décrire (côté fruit sec), relativement longue, acidité assez basse.
Aucun défaut, mais ce n'est pas vraiment mon style.
Assez bien.
Comme on parle beaucoup, je suis un peu influencé, mais sinon je crois que j'aurais beaucoup hésité sur le cépage.
C'est un riesling, GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp.

...en parrallèle avec leN°4 :

La robe est cuivrée, brillante, profonde.
Le nez est particulièrement puissant au départ (à l'ouverture de la bouteille, non carafée), pétrole diablement, notes de vernis à ongle, entêtant. Il se dompte peu à peu dans le verre et se fait beaucoup plus aimable et fruité.
En bouche, l'attaque est franche du collier, l'acidité tranchante, un peu brutale. On est dans un registre tout à fait différent des vins précédents. Je suis nettement plus sensible à ce style de vin, sans concession mais avec beaucoup de personnalité.
Bien/Très bien.
C'est du chenin, mais ça ne m'a pas semblé si évident que ça (heureusement qu'il reste la couleur, qui ne trompe pas, enfin moins).
C'était un Jasnières, Cuvée Tradition, Bénédicte de Rycke, 1999.

Sur la seconde entrée, un seul vin ,le N°6 :

Robe or soutenue.
Nez particulièrement mûr, sur le coing, la cire, l'amande grillée, un petit côté poivré.
Bouche sphérique, ample, grasse, l'acidité est plutôt basse, mais l'équilibre est là.
Finale iodée, agréable.
Bien / Très bien.
C'était la Coulée de Serrant 1993.
Bel accord avec l'huître et les ris de veau (en déstructurant clandestinement le plat, avec le ris de veau seul, l'accord est franchement formidable).

Avec l'arrivée du plat principal, c'est le moment de faire place à un trio qui offre un dégradé de robes particulièrement agréable à l'œil :

N°7

Robe or, brillante.
Nez complexe, puissant, particulièrement agréable. A noter, aucune note pétrolée, on reste sur un registre floral / fruits blancs, avec peut-être une légère note beurrée.
La bouche est riche, mais c'est l'équilibre même : gras, acidité, tout est fondu, rien ne dépasse. Grande classe, pas d'ostentation, mais pas non plus de retenue excessive.
Sans doute mon préféré de la soirée.
C'est clairement du riesling, et c'est bon. L'accord avec le côté citronné/épicé du plat est particulièrement réussi.
Très bien +
Une fois retirée la robe d'alu, se révèle un riesling Herrenweg de Turckheim de Zind-Humbrecht, 1998.

N°8

Robe "pelure d'oignon", assez trouble.
Au premier nez, c'est un Jerez : noix, amande, pomme verte en fond, pas mal d'alcool.
La bouche est cependant plus douce que ce à quoi on s'attend, ronde, l'acidité un peu en retrait.
On jurerait que ce vin a été vinifié dans un style oxydatif.
Assez Bien.
Difficile de reconnaître le chenin, mais comme personne n'aurait mis en pirate un vin de voile, et comme il est encore plus difficile d'imagnier que ce soit du riesling, ce doit en être...
Surprise, c'est le retour de la revanche de la Coulée de Serrant, dans le millésime 1997 cette fois, et elle n'a rien, mais alors strictement rien à voir avec son aînée.

N°9

Robe franchement ambrée, foncée.
Le nez est assez baroque, et un peu comme la robe, évoque un vieux liquoreux, les fruits secs, la cire, quelques notes de noix un peu rance, pas tout à fait nettes.
Bouche un peu perturbée, assez "plate" par manque d'acidité, il paraît particulièrement âgé.
Assez bien seulement, mais on ne peut exclure un problème de bouteille.
C'est un chenin, et c'est un Anjou, Coteau du Houet 2000, Mark Angéli.

Pause rouge : Moulin à Vent, Pacalet, 2007. Avalanche de fruits rouges au nez, framboise en tête, les autres suivent.
Bouche aimable, tannins fondus, caractère épicé en bouche que ne laissait pas deviner le nez. Difficile de noter le seul rouge au milieu de tous ces blancs, mais c'est bon.

Mes notes commencent à se faire un peu lapidaires sur les deux derniers vins, qui arrivent sur le dessert.

N°10

Robe or/cuivrée.
Nez sur la pêche, la tarte au citron, épicé.
Bouche grasse, équilibrée, sans excès, équilibre de demi-sec.
Bien -.
C'est un riesling, Kanzlerberg Vendanges Tardives, Domaine Spielmann, 1989. Il ne fait pas son âge...

N°11

Robe cuivrée, plus prononcée que la précédente.
Le nez est plus floral et possède un côté "pâtissier", plus expressif que le précédent.
La bouche est plus liquoreuse, sur la pomme cuite, quelqes notes de sous-bois, acidité moyenne, belle longueur.
Bien.
C'est un Côteaux du Layon Beaulieu, Les Rouannières, Château Pierre-Bise, 1990.

Pour résumer, très belle dégustation, très belle cuisine, très bonne compagnie, bref une réussite que cette escapade dans les Hauts de Seine!

Quant aux vins, quelques conclusions rapides :

- les profils aromatiques étaient particulièrement variés, y compris pour les vins issus du même cépage, et peuvent largement se croiser. Pas toujours facile de s'y retrouver en ce qui me concerne. Les robes trompent moins que le reste.

- tout comme les arômes, le niveau d'acidité perçu varie très fortement, donne une grande diversité d'équilibres, et contribue à rendre difficile la reconnaissance des cépages. De manière générale, ce sont les vins les plus vifs qui ont eu ma préférence.

Mathieu
06 Fév 2009 03:46 #25

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Réponse de Claude chibani sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

Belle soirée, agréable sans prise de tête, belles rencontres et decouverte de LPViens .Une cuisine légère et agréable.

Vin n° 0: Mark Angéli. Cuvée Mathilde Bonnezeaux 1995 déclassé en moult de raisin partiellement fermenté et passerillé
Belle robe ambrée, vive - brillante. Un premier nez de chenin en surmaturité : coing, pas loin de l’abricot. Le second nez est plus sur de l’abricot confit , mais sans excès. L’attaque en bouche est superbe, la bouche riche et légère, bien soutenue ; belle finale sur fruits confits . En ore beaucoup d’acidité, un vin très très digeste ; Un modèle pour moi. Grand chenin. Très Bien.
Connaissant bien cette cuvée, je trouve qu’aujourd’hui le sucrosité tend à prendre un peu le dessus à l’ouverture de la bouteille, cela s’estompe au bout de quelques minutes.
Ayant le plaisir d’avoir encore quelques bouteilles de ce vin, je testerai un pasage en carafe, qui je le pense atténuera l’excès de sucrosité à l’ouverture

L'amuse bouche: émulsion de champignon, jus de volaille, saucisson, polenta moelleuse et chorizo

Vin n°1: Abonné absent
Vin n°2: Le pirate de la soirée, Marestel Dupasquier 2005 . Robe or clair. Une nez très expressif de pomme verte, vanille , de cannelle. Assez fermé au premier nez. . Attaque fine, souple, belle acidité en bouche , assez rond en bouche. Je ne pensais pas à un chenin, un jeune Riesling ? Non un surprenant vin savoyard, qui mérite d’être attendue . Bien/Très Bien.

Première entrée: Crème de potiron aïllée, pignon et copeaux de comté
Deuxième entrée: huître, ris de veau poêlé et roquette
Vin n°3: Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp
Vin n°4: Jasnières Cuvée Tradition Bénédicte de Rycke 1999
Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp : Robe est or. Le nez typiquement sur les hydrocarbures et méthane. L’attaque est vive , bon équilibre en bouche , beau rapport entre l'acidité / alcool. Ce vin s’accorde superbement avec le plat – potiron. Bel accord avec les huitres . Bien .

Jasnières Cuvée Tradition Bénédicte de Rycke 1999 : Une robe or/ambrée. Un nez très minéral, champignons, odeur de sous bois humide, animal poil mouillé . L’attaque est franche/vive. La bouche atypique, plutot minérale. Finale citronnée. J’ai du mal avec ce vin, peu de plaisir gustatif.
Deuxième entrée: huître, ris de veau poêlé et roquette
Vin n°5: abonné absent
Vin n°6: Clos de la Coulée du serrant 1993, Nicolas Joly : Une robe or. Le nez un peu surmuri (1993 année froide, été pourri), fruits sauvages . L’attaque est franche, la bouche est ample et vive, gout d’agrume, avec une finale riche, fruitée. Un beau chenin sec, sans fioriture. Ce chenin s’accorde très bien avec les huitres . Bien / Très bien

Plat: Nage de Homard, chanterelle, haricot coco, chorizo et coriandre (Très beau plat )
Vin n°7: Zind-Humbrecht Herrenweg de Turckheim 1998
Vin n°8: Clos de la Coulée du Serrant 1997, Nicolas Joly
Vin n°9: Anjou Coteau du Houet 2000 Mark Angéli
Zind-Humbrecht Herrenweg de Turckheim 1998 : Robe or. Un nez très riesling, minéral, très expressif, odeur de sous bois. Une attaque franche, très pétrolifère . Belle acidité en bouche, gout de fruits exotiques . Très Belle finale. Je n’ai pas recraché !! Très bel équilibre avec le plat Très Bien.

Clos de la Coulée du Serrant 1997, Nicolas Joly : Robe or très ambrée. Un nez d’alcool (cognac), légèrement oxydé ( gout de noix ) , odeur un peu désagréable d’alcool à bruler ? déséquilibré . Moyen

Anjou Coteau du Houet 2000 Mark Angéli : Robe ambrée. Un nez d’orange confite/ vieille mandarine . La bouche aromatique mais sans ampleur. Finale peu agréable .
Probablement un problème de bouteille . Décevant / pas de note

Fromage
Vin Bonus: Moulin à Vent 2007 Christophe Pacalet, offert par le chef et le vigneron présents dans le restaurant .
Vin un peu frais. Un ensemble de beaux fruits rouges , en bouche. S’accorde bien avec le St Nectaire . beau vin de plaisir.

Desserts Baba au Rhum et sa chantilly vanillé et quenelle de chocolat framboise et sa crème au safran
Vin n° 10: Riesling Kanzlerberg VT Domaine Spielmann 1989
Vin n° 11: les Rouannieres 1990, Pierre Bise
Riesling Kanzlerberg VT Domaine Spielmann 1989 : Robe viel or prononcé. Beau nez hydrocarbures et fruits (pêche, abricot,pamplemousse) La bouche possède un bel équilibre ; . Vin paraissant plus jeune qu’un 1989 . Un peu trop sec pour le dessert. Bien/Très Bien.

Coteaux du Layon Les Rouannieres 1990, Pierre Bise : Robe or. Un beau nez complexe, fleurs blanches, bonbons légèrement acidulés. Belle bouche vive ; très belle équilibre acidité/sucre (1990, très belle vendange) . Très beau vin, non dégusté depuis 5/6 ans ; Un plaisir, pas de lourdeur. Très Bien.

Au finale, une belle soirée, des beaux vins, une belle cuisine. Et le plus, un réveil sans maux de tête !!!
Merci à tous les convives

Claude
"La musique commence là ou s'arrête le pouvoir des mots" R. Wagner
06 Fév 2009 12:42 #26

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Réponse de Super-Pingouin sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

A mon tour, mes notes furent plus brèves

Mark Angéli. Cuvée Mathilde Bonnezeaux 1995 déclassé en moult de raisin partiellement fermenté et passerillé
La robe est d'une couleur dorée tirant vers l'ambre. Le nez est sur le fruit confit, l'abricot sec que l'on retrouve en bouche. Une légère acidité rehausse l'équilibre. Le sucre et le moelleux prennent ensuite place en 2ème partie de parcours. Bien + .

Le pirate de la soirée, Marestel Dupasquier 2005 est fidèle aux précédentes dégustations. Il est très clair dans le verre, légèrement mat. Le nez minéral est très faible. Un soupçon de pomme verte. En bouche en revanche, quel volume, quelle complexité, du fruit à chair blanche, du floral, de la longueur, de la finesse. Bien +

Crème de potiron aïllée, pignon et copeaux de comté
Riesling GC Kirchberg de Ribeauvillé 1999, Louis Sipp Très bien -
Jasnières Cuvée Tradition Bénédicte de Rycke 1999 Bien +
Les deux possèdent une robe jaune clair transparente, pastel avec plus de nuance sur le second. Au premier nez, il semble évident de distinguer qui des deux est le chenin (plus puissant, plus végétal) et l'autre le Riesling (avec ses notes d’hydrocarbures et son citronné). En y revenant après quelques minutes d'aération l'exercice s'avère plus difficile tant l'évolution des deux paraît avoir convergé vers les notes d’hydrocarbures et acidulées.
En bouche, l’acidité et l’agrume jaune dominent. Seule la relative finesse du premier face à l’ampleur du second les distinguent encore. Jasnières est difficile de prime abord et beaucoup plus aimable après quelque temps en contact avec l’air.

Deuxième entrée: huître, ris de veau poêlé et roquette
Clos de la Coulée du serrant 1993, Nicolas Joly
Le liquide est très clair. Son nez est très moelleux contraste avec la bouche plus minérale. Les effluves de marshmallow et de sucre cuit s’opposent au goût acide, calcaire iodé. Très surprenant et très beau mariage avec l’huître. Bien+
Le Riesling goûté à nouveau accompagne à merveille dans un style plus citronné le même plat.

Plat: Nage de Homard, chanterelle, haricot coco, chorizo et coriandre (délicieusement délicieux )
Zind-Humbrecht Herrenweg de Turckheim 1998 Très bien +
Clos de la Coulée du Serrant 1997, Nicolas Joly Assez Bien +
Anjou Coteau du Houet 2000 Mark Angéli Assez bien

Quel tryptique, tant dans le feu d’artifices de nuances dorée, que sur les papilles ! Du plus clair au plus ambré, du plus équilibré au plus marqué.
Le premier sur la langue se tient sur un long fil tendu par une merveilleuse recette de fruits frais et ronds, de fleurs blanches et relevé par une pincée d’acidité. Très grand.
Il est difficile à l’aveugle d’affirmer une filiation du second avec son cousin de 1993 tant leur caractère est différent. La robe est jaune mat. Le nez se fait de saveurs édulcorées de noix, caramel amer, pomme rouge. Le goût est légèrement âpre et épicé. Je n’adhère que très moyennement. 20 minutes plus tard, mon voisin Arnaud me suggère d’y revenir car il préfère ce cousin-là. Il est vrai qu’il se fait plus apprécié qu’auparavant mais ne devient pas le favori de la famille pour autant.

Nous avons longtemps hésité à servir le 3ème. Il était très difficile à l’ouverture, trop oxydé ? Son passage en carafe lui fera du bien puisque des arômes plus favorables se dégagent. Mais il a perdu sa fraîcheur, nous aurions du le laisser dans un sceau de glaçons. La couleur est remarquablement ambrée qui aurait pu laisser penser un âge bien plus avancé. La bouche et le nez font penser à un armagnac à qui on aurait ôter la force, l’alcool et sa longueur. Dommage, certainement un souci de bouteille.

Fromage.
Moulin à Vent 2007 Christophe Pacalet. Je crois avoir été le seul à ne pas apprécier ce vin. En premier lieu une bouteille trop fraîche réchauffée tant bien que mal, je lui reproche surtout son manque de volume, son faible fruit et sa trop grande fluidité. Il fuit dans le gosier et ne prend pas le temps d’exprimer son bouquet en bouche.

Baba au Rhum et sa chantilly vanillé et quenelle de chocolat framboise et sa crème au safran
Riesling Kanzlerberg VT Domaine Spielmann 1989 Très bien -
les Rouannieres 1990, Pierre Bise Bien

Deux gourmandises pour achever ce repas. Le premier montre une évolution à l’œil mais qui ne laisse pas penser à un vin aussi vieux que 2 décennies. Il odore la tarte au citron meringué, du zeste, un léger mentholé perceptible à l’ouverture. Le début en bouche est moelleux pour mieux se tendre ensuite rappelant son cépage.
Moins de note sur le second, un nez presque bouillon de légumes. Beaucoup de moelleux et au delà de ce sucre, de la noix de cajou.

La confusion entre Riesling et Chenin demeure donc parfois troublante. Un peu plus d'exercices du palais doit certainement permettre de limiter les erreurs mais il restera difficile d'arriver à une certitude sytématique. Au terme de cette belle soirée, du point de vue strictement personnel, je constate que ma propension penche tout de même en faveur des références alsaciennes. ;)

HD
06 Fév 2009 14:54 #27

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Matthieu, pour éviter toute ambiguïté dans mes propos, je ne remets aucunement en cause vos perceptions, cela va de soi, ni un quelconque manque d'expérience, étant bien trop mal placé pour faire la moindre leçon. Je voulais simplement témoigner, pour l'avoir vécu, d'une possible confusion entre réduction et oxydation. Mais je suis aussi tombé sur des bouteilles défectueuses. Par ailleurs, la qualité des bouchons employés constitue aussi un autre sujet d'interrogation en ce qui concerne les moyens mis en oeuvre par ce domaine pour produire de grands vins.

Quant à l'Anjou de Mark Angéli, son aspect oxydatif ne m'étonne pas vraiment. Un style résolument à part. La robe et le nez me rappellent le VV Blanderies 2002 ouvert la semaine dernière.

Bruno, je compte sur toi lors de la prochaine dégustation pour amener tout le matos de chimie : ça fait bien longtemps que je n'ai pas joué dans un labo :)

Phil

[size=x-small]Modif : juste quelques fautes d'orthographe qui m'ont échappé.[/size]
[size=x-small]PS : merci pour ta réponse, Matthieu.[/size]
06 Fév 2009 15:37 #28

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Réponse de Thierry Debaisieux sur le sujet Re: CR-LPV PARIS (Banlieue): Riesling / Chenin 2000 et avant

Une belle dégustation et surtout de nombreux commentaires complets des participants! :)

La lecture des avis des uns et des autres est une des occasions rares de se faire un avis fiable sur un vin... A mon avis, du moins... ;)

Bien cordialement,
Thierry
06 Fév 2009 22:02 #29

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P'titPhilou écrivait:
> Matthieu, pour éviter toute ambiguïté dans mes
> propos, je ne remets aucunement en cause vos
> perceptions, cela va de soi, ni un quelconque
> manque d'expérience, étant bien trop mal placé
> pour faire la leçon. Je voulais simplement
> témoigner, pour l'avoir vécu, d'une possible
> confusion entre réduction et oxydation. Mais je
> suis aussi tombé sur des bouteilles défectueuses.
> Par ailleurs, la qualité des bouchons employés
> constitue aussi un autre sujet d'interrogation en
> ce qui concerne les moyens mis en oeuvre par ce
> domaine pour produire de grands vins.

> Phil

Phil, il n'y a pas de problème. Ma réponse était un peu sur la défensive car le sujet Coulée de Serrant étant quelque peu "touchy", comme dirait l'autre, je n'avais pas envie de voir déraper cette simple remarque sur la présence d'un arôme de noix en débat sur la biodynamie, l'influence de la lune ou la couleur des chaussettes de Nicolas Joly.
Par ailleurs merci de ta précision sur la possible confusion entre oxydation et réduction : en toute sincérité, j'avoue que l'appréhension de ces phénomènes fait partie des choses qui me semblent particulièrement complexes dans la dégustation, et qui aident à mesurer le chemin qui me reste à parcourir pour vraiment savoir déguster un vin.

Pour ce qui est des bouchons, j'ai toujours en tête la photo de Luc mettant en parallèle celui de la Coulée et celui du Clos Rougeard, édifiante...

Mathieu
07 Fév 2009 02:22 #30

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Modérateurs: GildasPBAESMartinezCédric42120Vougeotjean-luc javauxstarbuck