Les amis, c'est la vie !
Quand le réveillon rime avec tradition, toujours ça a du Bon !
Comme les deux précédentes éditions
s'étaient sacrément bien passées, laissant à chacun de grands souvenirs de convivialité vraie et de beaux moments de table, on s'était promis de se tenter le feu d'artifices de la descente à la cave, le coup du chapeau des bouteilles culbutées, le hâte trique de la partie de verres en l'air !
Et comme à Corconne, les traditions ont toujours du Bon, la mise en bière de 2013 s'est comme prévu déroulée en vins et en belles compagnies !
En piste pour le superbe menu concocté par Fiona et Sylvie...
L'Ermitage du Pic St Loup, Languedoc blanc, Sainte Agnès, 2012
Oliv
Robe assez claire.
Joli nez totalement sur des notes fruitées de poire juteuse, de fruits jaunes avec un net côté floral. L'ensemble est net et sur un côté solaire et mûr ma foi bien maitrisé.
La bouche est en revanche un peu pataude à mon goût, sur une matière agréable mais que le manque d'acidité perçu affadit, comme si le vin manquait de colonne vertébrale. L'aromatique reste toutefois très agréable, sur un fruit pur en cohérence avec le nez.
La finale est assez courte et un peu déséquilibrée par une pointe d'amertume.
Un vin simple, un peu mou pour moi.
Enzo
Nez ouvert de pomme, de poire, un peu floral puis d’agrumes, de fruits jaunes.
La bouche est grasse, assez riche, très jeune avec des notes pâtissières. Ça reste équilibré, pas très énergique, mais ça ne chauffe pas et sans lourdeur. La finale est de longueur correcte avec des amers sensibles. Un vin qui a besoin de temps, il ne me semble pas des plus plaisants en ce moment.
Bien +.
Saint Jacques nacrées, oignons confits, roquette
Domaine Michel Bouzereau, Meursault Perrières 1er Cru, 2004
Oliv
Bouchon très nettement imbibé.
Robe sur un doré assez évolué.
Nez assez puissant, classique des vins en réduction, sur le sésame grillé, l'arachide, des notes plus florales avec un peu de présence dans le verre.
L'attaque est ample, sur une belle matière grasse qui tapisse le palais avant qu'une acidité structurelle impeccable vienne prendre le relais.
Le point d'équilibre est bien atteint, sur un beau volume énergique très agréable en bouche qui répond bien à la chair de la Saint Jacques.
L'aromatique déroule de puissantes notes fumées qui se prolongeront jusque sur une finale un peu monolothique, sur la cendre froide.
Le vin reste toutefois salivant et frais, avec une ampleur bien contenue.
Jolie bouteille, qui m'a semblé prête à boire.
Le tiers restant consommé le lendemain midi avait toutefois un peu perdu de son charme.
Enzo
Nez grillé, de cacahuète avec un élevage réduit marqué. Par contre, l’aération lui fait du bien et des notes de menthe, de noisette apparaissent.
La bouche est énergique, salivante avec un gras suffisant et de fins amers sur des notes d’agrumes. C’est assez long sur des notes fumées et de cacahuète. Ça m’a plu dans son évolution dans le verre.
Très Bien.
Domaine Jean François Ganevat, Côtes du Jura, Les Chalasses Marnes Bleues, 2011
Oliv
Robe très claire.
Le nez est très, trop sur le fruit, avec des notes florales, de fruits blancs et de guimauve très puissantes qui m'évoquent très vite des vins sudistes issus de roussanne. J'avoue qu'elle provoque assez vite un certain écœurement.
Diagnostic sudiste infirmé dès le premier coup de langue, le vin est d'évidence construit sur une acidité tranchante impossible sur ce cépage !
L'ensemble est terriblement brouillon, oscillant entre une tension extrême qui confine à l'agressivité par des amers et un côté citrique totalement dissocié et toujours cette aromatique exubérante, sur le lys et la citronnelle.
Le vin fait le grand écart et bouge dans le verre à en devenir illisible.
La finale stricte et mordante manque de cohérence et de chair, laissant le palais sec.
Un vin à revoir car absolument pas en place.
Le fond de bouteille plus avenant terminé le lendemain confirme qu'il est urgent d'attendre !
Enzo
Nez exubérant de poire, d’abricot dans une impression de richesse. A l’aération des notes d’anis, d’agrumes et exotiques s’expriment.
La bouche est large, de gros volume, puissante, salivante mais possède aussi une acidité haute dissociée de la matière dont la perception en finale apporte un aspect très citrique qui assèche quelque peu le palais. Ce n’est vraiment pas encore en place même si l’on sent que toutes les composantes sont là. Le lendemain la bouche sera bien plus équilibrée. A attendre.
Bien ++/Très Bien.
Mini tournedos de canard, navets confits, cèpes de Lozère, purée de pomme de terre
Bouchard Père & Fils, Volnay Caillerets 1er Cru, Ancienne Cuvée Carnot, 2003
Oliv
Bouchon d'une absolue perfection !
Robe profonde et très jeune.
Le nez est beau, bien ouvert et précis, avec un côté juteux et mûr bien maitrisé, sur la cerise noire, les fruits rouges compotés et une pointe d'élevage.
Le réchauffement et l'aération dans le verre verront apparaitre de fortes notes beurrées qui lui feront perdre en élégance.
L'attaque en bouche est superbe, d'une grande suavité et douceur dont le jus ne cède rien à une certaine délicatesse. Les tanins sont de soie et l'acidité bien présente crée un point d'équilibre du plus bel effet.
Le vin est d'une jeunesse insolente, sur de délicieuses notes croquantes de cerises bien mûres mais qui reste encore marqué par un élevage insistant.
L'ensemble est superbement né mais est si peu évolué qu'il reste perfectible en l'état.
L'avenir lui semble grand ouvert, sans oser y poser de limites.
Très beau vin, peut être grand un jour.
Enzo
Nez assez profond et élégant sur la cerise, le carbone, un côté sanguin, d’épices douces. A l’aération, des fines notes d’élevage beurré s’immiscent entre celles bien mûres d’encens, réglissée et amyliques.
La bouche est suave, très portée sur la cerise, dans un beau volume d’ensemble. C’est frais, rond, soyeux, aérien, encore jeune et très élégant aux tannins imperceptibles. La finale est persistante. Attention à ne pas le boire trop chaud, des notes moins élégantes d’élevage beurré ressortant.
Très Bien.
Château Beaucastel, Châteauneuf du Pape, 1994
Oliv
Nez curieux, que j'ai beaucoup de mal à juger complètement car il oscille entre de belles notes évoluées de feuilles mortes, de cuir fin, un côté animal et sanguin bien maitrisé avec encore du fruit et des senteurs de tripailles qui tirent sur le chloré et qui m'évoque peut être quelque chose de liégeux.
L'équilibre en bouche est brillant, en particulier sur le plat à la sauce d'une grande douceur qui répond parfaitement à ce vin charnu au volume confortable mais parfaitement équilibré, notamment grâce à une belle acidité et à des tanins parfaitement fondus.
L'ensemble est à la fois juteux, concentré et totalement apaisé, sur une structure très agréable.
Me reste toutefois cette petite aromatique bizarre, un peu liégeuse qui perturbe l'aromatique sur la finale lorsque l'on goûte le vin seul.
Presque parfait, presque...
Enzo
Nez assez réduit (ou touché par les bretts?) de viande, de fourrure, de biscuit, d’épices, iodé également. A l’aération dans le verre, la fraise fait son apparition avec quelques notes de champignon. Ce n’est pas très pur mais l’aération lui fait du bien.
La bouche est assez austère au début mais devient plus gourmande, fraîche, glycérinée, sans alcool perceptible à l’aération. Le vin est encore en forme même si la bouteille manque de précision. C’est enrobé, et persistant sur les épices et l’accord est idéal avec des tournedos de canard aux navets confits et raisins blancs accompagnés de cèpes. Clairement à boire.
Très Bien.
Château Rayas, Châteauneuf du Pape, 2004
Oliv
Robe claire et orangée.
Le nez est absolument fantastique, d'une complexité inouïe, à la fois délicate et puissante, sur d'incroyables notes résinées et fumées qui me rappellent les éclades de mon enfance, la fraise des bois, le pot pourri, le poivre. Plus tout ce qui constitue le
et cætera et qui fait toute sa grandeur ! Un parfum totalement envoûtant et qui pourrait à lui seul justifier toute la mythologie du domaine !!
La bouche va se jouer en deux temps. Goûtée sur le plat sucré salé, elle semble belle mais trop jeune, marquée d'une pointe de sucrosité qui lui fait perdre en allant et en rythme. Alors que le Beaucastel, apaisé et structuré, s'en sort à merveille, c'est seul, en lenteur, que Rayas va révéler sa totale gourmandise, par un côté croquant et un équilibre délicat et juteux, sans déficit d'acidité ni perception chaleureuse comme je lui en trouve parfois et une aromatique extraordinaire, à s'en rouler des pelles !
La finale savoureuse est brillantissime d'élégance et de gourmandise, d'une totale évidence, sur des tanins parfaits et des goûts épicés et fruités, de fraise et d'encens d'une énoooorme persistance.
Somptueux !
Enzo
Note de truffe fugace sur le premier nez puis le kaléidoscope s’ouvre alors sur la fraise, les épices, l’encens, la rose ancienne, les herbes aromatiques. Grand nez évolué.
La bouche est riche, large, suave et fraîche en même temps. Elle est beaucoup plus jeune que le nez, ultra gourmande sur la fraise avec des tannins imperceptibles. C’est très mûr avec encore un peu de sucrosité. Finale longue et vraiment digeste. Fond de verre somptueux sur l’encens, le tabac, les épices douces, la rose. Un futur grand vin. Moins en accord avec le plat.
Très Bien +/Excellent.
Époisses, Tomme des Bauges, Gorgonzola, Saint Marcelin, Brie truffé
Daniel Bouju, Grande Champagne, Cognac X.O. Empereur
Robe profonde, entre le bronze et l'acajou.
Nez puissant, sur des notes de fruits secs, de chocolat blanc et un nez côté balsamique.
La bouche est dense, capiteuse, sur une douceur épicée charmeuse quoiqu'un peu large à mon palais.
Les goûts sont puissants, marqués par les épices, le caramel blond et le raisin sec.
La finale est dense, très longue mais assez saturante par un côté presque sucré.
Une belle eau de vie, puissante et à même de soutenir les desserts.
Cheese cake, fruit de la passion
Le casse croûte du midi
Domaine Léon Barral, Faugères, Jadis, 2005
Oliv
Robe sombre.
Nez désagréable, sur des notes de gouache, d'encre avec une forte volatile qui pique le nez.
La bouche est affreuse, sur un côté vinaigré et chaleureux, à l'amertume dévastatrice.
Imbuvable.
Domaine Bernard Baudry, Chinon, La Croix Boissée, 2004
Oliv
Robe très profonde, presque noire.
Le nez est dense, assez terne, marqué par des notes végétales et un peu animales qui ne feront que se renforcer.
La bouche est marquée par une acidité puissante et des tanins fermes qui créent un point d'équilibre un peu agressif à l'austérité certaine.
Le vin est droit mais manque de chair et de gourmandise pour se présenter de manière plus avenante.
La finale est stricte, sur des notes végétales et limite l'envie de se resservir.
Enzo
Nez de carbone, assez végétal, comme comprimé, sans fruit mais sans défaut aromatique.
La bouche est assez dense, fraîche, assez austère aussi même si les tannins sont de qualité. Rien à redire sur l’équilibre sur ce vin où la matière est là mais pas beaucoup de plaisir au regard de son expression à mon goût. Longueur correcte.
Bien +(+).
Encore des superbes moments d'amitiés auxquels il n'a manqué que Monique & Alain, Annick & Nico et Géraldine & Cyril pour être d'une totale perfection.
Les copains,
Que l'année 2014 vous soit douce, que les petits comme les grands bonheurs en rythment chaque jour qui passe et que la santé vous accompagne ainsi que ceux qui vous sont chers.
Les amis, c'est la vie.
Et des comme vous la rendent meilleure !
Oliv