Vivement la suite, on en bave déjà ....

Jean-Loup

Après une bonne nuit réparatrice dans un de ces hôtels de province où le clocher de l'église du village ne manque jamais de sortir le dormeur récalcitrant du pageot à des heures que la morale vacancière réprouve, vous savez, ces maisons simples où les portes ne sont jamais closes et où le voyageur de passage est toujours accueilli avec les discussions simples et chaleureuses des gens qui savent encore savourer le temps qui passe, il est temps de filocher vers la Côte de Nuits pour un arrêt au stand des Grands Jours de Bourgogne.

Ben oui, on croit toujours que je fais du gras et que j'm'amuse en égoïste, moi !
Mais pour vous gauler de l'info de première fraicheur, c'est que j'en avale du kilomètre et m'en envoie de l'hectolitre !
Bon les copains diront sûrement que c'est surtout l'andouille que j'enfile au mètre mais je vous fais confiance pour ne pas écouter leurs élucubrations...

La traversée de la campagne bressane sous les brumes du petit matin déroule des paysages verdoyants où la vie s'ébroue gentiment.
Les cafés des villages servent les premiers petits noirs avant le départ au boulot, les boulangeries lilliputiennes sentent le pain chaud et les croissants croustillants.
Mince, j'aurais peut-être dû prendre un petit déj', moi......... ()

En avant pour une matinée de dégustation intensive consacrée aux vins de Marsannay, Fixin, Gevrey puis à ceux de Chambolle et Morey.

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Domaine Lucien Boillot
Des 2012 actuellement en masse.
Le Gevrey propose un joli nez au fruit croquant, sur la grenade et le pamplemousse et un bouche juteuse et facile, très agréable.
Les premiers crus La Perrière et les Corbeaux gagnent en densité, toujours construits autour de ce fruit pur et net, avec une pointe de fermeté pour le premier et un surcroit d'acidité pour le second. Les vins sont bien définis, sans déficit de chair et semblent bien nés.
Avantage au premier cru Les Cherbeaudes, au nez délicat, sur la fraise et le menthol et à la très jolie bouche charnue, aux beaux tanins gras et à la finale d'une impeccable fraicheur.
De jolis vins fins, plutôt sur la délicatesse et au fruit pur très agréable.

Domaine Bouchard Père & Fils
Des 2012.
Rien de marquant sur le Gevrey, vin bien fait, net, irréprochable.
Deux superbes bouteilles que le Chapelle Chambertin, statué, dense, d'une grande qualité de texture et de densité et le Clos de Bèze, plus réducteur mais doté d'une matière magnifique, à la fois veloutée et masculine, d'une puissance contenue par une acidité parfaite produisant un équilibre d'école et des tanins remarquables de qualité.
Un futur grand vin !

Domaine Philippe Charlopin
Des 2011.
Nez plein, concentré et tirant sur les fruits noirs. Matière juteuse et savoureuse, tanins veloutés pour un beau Marsannay En Montchenevoy.
Le Gevrey VV gagne en volume et surtout en longueur. Sa construction joue là encore sur le velouté, par des tanins superbes et un équilibre suave remarquablement tourné.
Le Charmes Chambertin est moins immédiat, marqué d'un net boisé pas pour autant envahissant. La bouche est toute en présence tactile, en impact, sur une puissance de corps qui en impose. Attente impérative pour le laisser se détendre.
Une pleine réussite sur ce millésime difficile.

Maison Lou Dumont
Des 2011. Vins 100% égrappés, élevage fûts neufs à 50% sur les villages, 70% sur les grands crus.
Le nez du Gevrey est élevé, sur le grillé. Grande tension en bouche marquée par une pointe végétale. Un vin qui manque un peu de matière.
Le Gevrey cuvée Nature m'a semblé plus que strict, avec de faux airs de 2004, sur un végétal peu avenant et une acidité plutôt stridente.
Le Charmes Chambertin reste construit sur une tension très haute, avec toujours ce nez bizarre, entre le caoutchouc et le géranium. Si l'attaque semble très tendue, la bouche gagne en cohérence pour s'ouvrir sur une fraicheur qui sait trouver une forme d'équilibre en finale. Mais cette sensation de fragilité supportera-t-elle les accords sur table sans s'effondrer ?

Domaine Jérôme Galleyrand
Des 2012.
Marsannay La Combe du Pré et Fixin Les Champs des Charmes : deux vins assez proches en structure, dotés de hautes maturités et présentant des équilibres confortables, plus viril sur le Fixin, plus rond sur le Marsannay
Le Gevrey La Justice gagne en assise et en tenue en bouche, d'un équilibre juteux avec un beau fruit franc. Les tanins sont bien intégrés, un peu plus que sur la cuvée En Billard qui semble un peu plus ferme.
Le Gevrey En Croisette issu d'une vendange 100% entière gagne en nervosité ce qu'il perd en immédiateté. Vin plus difficile à goûter dans des conditions pas si évidentes, moins lisible que ces prédécesseurs.
Bilan : de jolis vins bien structurés, avec des bouches fruitées et bien définies. Un domaine à suivre.

Domaine Dominique Gallois
Deux Gevrey 2012 et 2011 décevants, avec des matières un peu diluées, particulièrement sur le 2011 qui tirait sur le végétal et la cendre froide, des notes que je retrouverais assez régulièrement sur ce millésime.
Le Combe au Moine 2012 n'est pas beaucoup plus convaincant, très linéaire et manquant résolument de concentration.
Je passe.

Domaine Geantet Pansiot
Des 2012.
Le Marsannay Champs Perdrix est puissant, un peu excessif, sur un corps concentré et une acidité un peu dissociée. Le Gevrey VV est plus en place même si je lui trouve là encore un côté viril qui, derrière une pointe réduite au nez, chahute pas mal le palais (de fillette) par sa concentration et un côté assez anguleux. Le premier cru En Poissenot gagne en volume mais semble caractérisé par un côté solaire un peu lourd, sur la figue et des notes un peu confites qui goutaient un peu lourdes par les chaleurs difficiles de la Maison des Vins de Marsannay.
Changement de registre sur le Charmes Chambertin où le volume puissant et racé du vin semble beaucoup plus cohérent, aux tanins massifs mais sans sécheresse. Un beau vin d'un grand potentiel.
Des vins puissants qui semblaient exacerber un peu à l'excès la générosité du millésime.
A revoir dans de meilleures conditions de dégustation.





Domaine Jean Michel Guillon
Des 2012. Vins 100% égrappés, élevage 100% fûts neufs.
Joli vin fruité à la bouche simple et agréable, sur de petites notes surmuries très faciles que ce Côte de Nuit. Semble prêt à boire.
Le Marsannay Les Portes Monopole m'a semblé marqué d'une petite pointe animale (bretts ?) et qui séchait fort sur la finale.
Changement de registre sur le Gevrey Cuvée Père Galland, un vin langoureux, à la douceur certaine, plein de fruit, avec un côté confit un peu excessif de générosité à mon goût.
Beau Gevrey VV, vin rythmé, bien mûr, offrant une matière suave et une jolie présence, notamment par une finale sur des tanins encore à fondre.
Le premier cru La Perrière déroule un équilibre assez semblable, avec un beau nez croquant mais une acidité peut être un peu plus élevée.
Gain de volume et d'ampleur sur le Petite Chapelle, vin juteux à la fine sucrosité dont la finale se retend grâce à une fine amertume.
Le Mazis emporte les suffrages par son surcroit de fraicheur et d'équilibre, sur une matière dense bien élancée par une acidité nette et bien intégrée. Très belle longueur finale.
Une production de lecture plutôt moderne avec des vins charnus, aux sucrosités peut être un peu excessive à mon palais mais dont le style peut plaire à beaucoup.
A suivre !

Domaine Harmand Geoffroy
Des 2012 mis en janvier hors GC.
Le Gevrey est net et bien fait, sans déficit de corps et sur un fruit agréable. La finale n'est pas très longue.
Le Gevrey VV m'a semblé plus rustique, sur une matière un peu légère qui finit sèchement.
Beau nez de fruits noirs sur le premier cru La Bossière mais la bouche reste un peu statique, manquant de reliefs et d'allonge.
Bien plus convaincu par le Lavaut St Jacques, ses notes fumées et sa belle texture franche et pleine.
La Perrière et le Mazis ne m'ont en revanche pas marqué.

Domaine Maume
Deux série de vins présentés : les 2011 produits par Bertrand Maume et les 2012 basculés en biodynamie depuis le rachat du domaine par Moray Tawse et Pascal Marchand.
Les 2011 :
Des vins très fins, marqués d'acidité élevées et d'un beau fruit croquant, sur la groseille et la framboise sur le Gevrey En Pallud comme sur le Lavaut St Jacques auquel on peut toutefois reprocher une finale un peu courte et une forme de fluidité que j'attribue aux faiblesses du millésime.
Changement total de registre avec les 2012 !
Le Gevrey En Pallud propose un joli nez fruité, sur la fraise mais la bouche est un peu chahuté par des notes de pâte à papier.
Très beau Champeaux, vin soyeux, juteux déroulant une matière moelleuse sans lourdeur.
Beaucoup moins convaincu par le Lavaut St Jacques qui m'a semblé un peu surmûri, avec des notes confites de fruits noirs qui tirent sur la figue et une forme de sucrosité qui lui donnait un côté massif et lourd.
Superbe Mazis en revanche où le beau nez de fruits noirs répond à une bouche énergique et puissante aux tanins de grande classe.
A suivre de près pour mieux comprendre l'influence des choix de la nouvelle équipe par delà les millésimes dans ce grand écart perçu !

Domaine Denis Mortet
Des 2011.
Le Fixin rouge Vieilles Vignes est un vin agréable doté d'une matière veloutée et rythmée de parfaite extraction marquée toutefois d'une pointe de végétal.
Derrière une petite réduction au nez, le Gevrey Vieilles Vignes déroule un équilibre d'école entre une maturité parfaite qui pose un corps juteux et plein et une acidité qui lui apporte rythme et fraicheur. L'élevage est encore bien perceptible mais sait éviter tout côté caricatural. Un beau vin en phase avec mes souvenirs .
Le Lavaut St Jacques offre un style très proche avec un surcroit de puissance et de volume, sur matière magnifiquement équilibrée et aux tanins brillants.
A attendre impérativement pour que l'élevage un peu dominant se fonde.
Rien à dire, de la très belle ouvrage !

Domaine Philippe Naddef
Le Gevrey En Songe 2011 est strict, sur une acidité un peu stridente et marqué d'un assez fort végétal. Le 2012 gagne en volume mais reste d'une austérité qui confine à la sévérité.
Le Champeaux 2011 est marqué de l'aromatique "greeny" comme disent les anglo saxons comme on a pu en rencontrer sur les 2004.
Son homologue en 2012 est en revanche nettement plus sérieux, sur un nez grillé et une matière concentrée, un peu brutale mais qui semble dotée du fond nécessaire pour bien évoluer.
Une série de vins au style un peu austère et qui détonent peut être dans un exercice aussi compliqué que la dégustation en série.

Domaine Rossignol Trapet
Des 2012
Le Gevrey VV est un peu lacté et assez fermé, sur un bouche un peu stricte à l'aromatique épicée. Beaucoup plus de densité et d'ampleur sur le premier cru Aux Combottes au nez précis et sérieux, sur de belles senteurs de fruits noirs et à la bouche dense et pleine.
Très beau premier cru Clos Prieur, au nez grillé et de fruits rouges et à la bouche salivante, nerveuse, d'une grande fraicheur et d'un très bel équilibre.
Curieux équilibre sur le Latricières, assez fermé, qui goutait curieusement, sur un côté doux acide compliqué à appréhender. Le Chapelle Chambertin est plus lisible, sur un nez serré et une très belle matière encore ferme. Fond de verre superbe.
Malgré une petite réduction au nez, le Chambertin emporte les suffrages par sa concentration sans excès, tout en velouté et ses tanins classieux. Superbe vin !
Très belle gamme.

Domaine Trapet
Des 2012.
Le nez du Marsannay est un peu réduit mais la bouche est agréable, croquante, sur une petite sucrosité confortable bien balancée par l'acidité. Joli vin franc.
Le Gevrey est plus pointu, sur une acidité assez haute mais qui donne une bonne énergie au vin qui joue sur une finesse agréable, sans grande puissance toutefois.
Le Chambertin est plus compliqué à appréhender, la marche du Grand Cru n'est pas immédiatement perceptible, le vin jouant dans un équilibre assez similaire à celui du Gevrey.

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Clos de Tart
Le 2012 propose une robe profonde et un nez luxueusement élevé, sur des notes fumées qui masquent en l'état de belles senteurs de fruits noirs.
La bouche offre une matière superbe, sur un velouté remarquable et une maturité haute qui sait éviter toute lourdeur.
L'ensemble est très concentré et appelle sûrement une longue garde pour se détendre et s'exprimer plus en fraicheur, en longueur et en naturel, quand les rouages un peu visibles de la belle mécanique se seront fondus.
Au vu de la matière première superbe, on doit pouvoir être serein !

Domaine Digioia Royer
Des 2012.
Le Chambolle est sur les fruits noirs mais sa texture est ferme, avec une assez forte amertume.
Le Vieilles Vignes semble très extrait, ce qui lui fait perdre en charme et en équilibre.
Même lecture sur le premier cru Gruenchers, là encore marqué par une pointe amère.

Clos des Lambrays
Le 2011 possède une robe légère, sur le rubis. Son nez est marqué par des notes de cendre froide et un végétal assez fort. La bouche est légère, construite autour d'une acidité élevée, sur une matière précise mais de demi corps. Finale salivante mais manquant un peu de fond.
Pas de 2012 présenté mais un 2013 que je me sens bien incompétent à décrire.

Domaine Lignier Michelot
Des 2012.
Joli Chambolle VV d'une impeccable extraction, sur une matière veloutée et un joli fruit croquant. En La Rue de Vergy est tout aussi agréable à goûter, là encore marqué par cet équilibre délicat. Le Morey Vieilles Vignes gagne en puissance sans sacrifier au charme et à sa pureté de fruit.
Le premier cru Les Faconnières est plus viril, sur une tension plus importante et un côté un peu plus strict.
Très beau vin, plein, droit et d'une belle puissance sans excès que le Clos de la Roche avec toujours ces délicates notes de petits fruits rouges retrouvés sur chacun des vins.
Un gamme superbe, aux vins bien définis, lisibles, délicats et d'un naturel remarquable.
Bravo au domaine !

Entre la distance entre les lieux de dégustation, la nécessité de trouver une place où déposer la voiture et la foule des Grands Jours qui n'a jamais aussi bien porté son nom, nul besoin de vous dire que les heures défilent plus vite que les verres ne se remplissent et le carnet ne se noircit.

Alors que j'aperçois au loin en pleine dégustation mon président Galinsky, un connaisseur qui ne raterait l'évènement pour rien au monde et que je retrouverai ce soir pour une jolie soirée étape, au moment où j'aperçois mon vieux Gui promènant sa casquette en peau de fesses et, j'espère son micro pour attraper de l'info de première main, on me tape sur l'épaule !
J'ai le plaisir de retrouver un amoureux du vin que je ne croise que trop rarement, une pointure d'une gentillesse à hauteur de son savoir, un Monsieur, l'ami David Rayer !
Si l'homme a dédié son temps et son œuvre aux vins d'outre Rhin, réduire ses compétences à cette seule région serait confondant de naïveté et comme oublier que doubler la distance à un Usain Bolt, c'est multiplier ses chances de médailles olympique et de records du monde !
Nous nous séparons bien trop vite en espérant se revoir bientôt.

Avec toutes les réserves inhérentes à l'exercice compliqué qu'est la dégustation en batterie, l'évènement permet toutefois de tirer des enseignements transversaux sur le niveau du ou des millésimes présentés comme sur les styles différents, parfois divergents de vinification ou d'élevage entre les domaines.

Je tire de cette manifestation, comme des dégustations qui suivront dans ce fil, un bilan personnel que je vous livre et qui confirme mes impressions sur fût de cet automne :

Le millésime 2012 en Côte de Nuits semble remarquablement bien né, avec des matières d'une évidence de concentration naturelle assez remarquable, tout en chair et en volume contenu par de belles acidités, sur un fruit souvent d'une grande pureté et qui permet de soutenir des élevages même ambitieux.
On retrouve une densité de bouche confortable et pleine sans les excès solaires des 2009, avec une densité et une présence tactile qui m'évoque des 2010 plus immédiatement accessibles.

Dégusté en parallèle, 2011 peine à cacher une parenté avec le millésime 2004 et de nombreuses faiblesses de fond, des acidités souvent très, trop hautes, et un manque de matière patent allié à de régulières notes végétales qui pourraient bien constituer un marqueur lors des dégustations à l'aveugle.

Si les rendements en 2012 ont été moins catastrophiques en Côte de Nuits qu'en Côte de Beaune, l'année n'a pas été faste et la demande mondiale croissante dont témoigne la diversité des nationalités croisées lors de ces Grands Jours rend les disponibilités réduites et les prix en hausse constante.
Des arbitrages seront à faire pour l'acheteur et nul doute pour ma part que 2012 mérite louanges et donc peut être quelques efforts lors de la décision finale.

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Ouh, mazette, déjà 13h à l'horloge ! :

Al étant d'une ponctualité à rendre jaloux un horloger de la Confédération, j'attrape au buffet deux cubes de fromage et un morceau de persillé pour essayer de calmer la faim qui pointe et remonte dans mon tacot tout cabossé.

M'est avis qu'avec le sourire en version bleuet que je dois afficher en ce moment, va quand même pas falloir tenter la maréchaussée qui rode...

En route pour Puligny !

A suivre...

Oliv

Quel stakhanoviste cet Olive !

Merci encore pour ce temps à partager tes périples :)o

Surement l'un des beaux fils de lpv !
Bravo et merci

En route pour Puligny !
.

Merci, Olivier, pour ce compte-rendu, magnifique au niveau du fond et de la forme, comme toujours.

On attend la suite avec impatience

Bonne journée,
Thierry

Merci Oliv !

Que la Côte est belle sous ce soleil printanier !
Les tâcherons sont en plein travail de taille et les brouettes à feu parsèment le vignoble, le panache blanc de leurs fumées montant haut dans le ciel d'azur.

Je retrouve Al et Robert attablés autour d'un roboratif déjeuner dans un de ces routiers de bord de route comme seule la province en fait encore, ces établissements familiaux où les plats du jour ne prennent pas le Metro, où l'Entrée-Plat-Dessert ne vous coûte pas encore une demie journée de boulot et où trône sur la table... le pot d'un redoutable tombe jarretière à la maturité stridente à faire vibrer un pdf !

Le timing impeccable préparé par le chef est respecté à la lettre et nous nous présentons à Puligny à l'heure convenue.

En piste !

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Bourgogne 2012
Mise décembre
Nez assez serré, plutôt discret.
Bouche très facile, sur une attaque douce et glycérinée sans déficit d'acidité.
Finale nette et agréable.
Joli vin

Puligny-Montrachet 2012
Mise récente
Petite réduction au nez qui s'exprime assez peu.
La bouche est assez discrète aromatiquement, sur des notes fumées et une attaque toute en tension.
Le volume est bon mais le vin se livre peu.
Un vin qui laisse une impression de droiture.

Puligny-Montrachet 2011
Nez fin, assez léger, sur des notes florales.
Bouche tendue, assez citrique et marquée d'une pointe végétale (gentiane).
Finale stricte pour un vin qui semble un peu terne.





Puligny-Montrachet 1er Cru La Garenne 2012
Beau nez pur, très élégant, précis, sur les agrumes et de superbes arômes de fruit de la passion.
La bouche est délicate mais sans faiblesse de fond, d'un équilibre remarquable construit autour d'une belle acidité.
La finale est savoureuse, sur de fins amers qui l'étirent longuement.
Très beau vin !

Puligny-Montrachet 1er Cru La Garenne 2011
Nez aux allures de Chablis, sur la croûte de fromage, le poivre blanc, le miel.
Très jolie bouche d'une belle présence, sur un équilibre confortable, avec du gras et une fine acidité.
Finale salivante pour un vin qui semble prêt à boire.

Puligny-Montrachet 1er Cru Champ Canet 2012
12 pièces contre 27 habituellement !
Nez réduit.
La bouche est très stricte, sur une aromatique qui joue sur les notes minérales.
Sensation d'austérité, sur une matière serrée et une acidité un peu mordante.
A revoir car peu lisible en l'état.

Puligny-Montrachet 1er Cru Champ Canet 2011
Nez sur le citron et une pointe végétale.
Jolie bouche aérienne, élégante et rythmée, sur une matière délicate et emplie de fraicheur.
Finale cristalline, sur la mandarine.
Très bon !

Puligny-Montrachet 1er Cru Les Combettes 2012
Rendement 23/24hl/ha
Beau nez élégant, sur un élevage très bien maitrisé, avec un léger grillé et des notes florales très pures.
La bouche est brillante de présence et d'impact, sur une concentration parfaitement maitrisée et une acidité très intégrée qui crée un équilibre parfait.
La finale est puissante, marquée par de beaux amers salivants.
Superbe vin !





Bâtard-Montrachet 2010
Nez ample , sur les agrumes (mandarine), la menthe fraiche et un léger miel qui l'alourdit un peu.
L'aération lui fait du bien et révèle des notes florales plus à mon goût.
L'attaque en bouche est volumineuse mais sans lourdeur, à la fois dense et fraiche.
Le vin se lance puis tapisse toute la bouche pour s'ouvrir sur une finale longue d'un parfait équilibre.
Très bon.

Un grand merci à Gérard Boudot pour la gentillesse de son accueil toujours remarquable.
La retraite s'annonce active, avec l'envie de se consacrer au travail d'une vigne et l'avenir du domaine assuré par sa fille et son gendre.

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On file à Meursault ?

A suivre...

Oliv

[size=x-small]Crédit photos
lactuduvin.wordpress...[/size]

Nous voilà tout juste sortis en caravane de Puligny que je vois mon Al', habituellement aussi placide quand il s'agit d'appuyer sur le champignon qu'acharné quand il s'agit de les cueillir, démarrer sur les chapeaux de roue, se prendre pour Sébastien Loeb et tirer les virages au cordeau !
En langage d'Alami, ça, ça veut dire qu'on est en train de bouffer la montre et qu'on risque d'arriver en retard chez Lafon ou je m'y connais pas...

Bon, par décence pour mon inénarrable sens de l'orientation comme pour les capacités de repérage de Robert, un jeune débutant qui ne passe au 5 Rue Pierre Joigneaux que depuis quelques décennies, je n'en dirai pas plus sinon que j'ai failli me faire fouetter à coups de drapeau à damiers par le rallyman des chemins de vigne !
Mais tous ceux qui connaissent Meursault savent combien le microscopique domaine des Comtes Lafon est particulièrement difficile à trouver dans une commune particulièrement étendue qui ferait passer la circulation dans une mégalopole chinoise pour un parcours fléché ...

Bon, on se fouettera aux sarments et on fera deux avé l'accent et trois granges des pater à Notre Dame des Vignes une autre fois pour rattraper l'outrage...

Allez, on passe en cave ?

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Les 2012 sont goûtés sur cuve avant mise, sur des assemblages qui datent de 15 jours et dont le collage reste à faire.
La période des Grands Jours étant plus que chargée pour le domaine, nous n'aurons pas le temps de goûter les cuvées du Mâconnais.

Meursault
Robe nettement dorée.
Joli nez pur, sur des notes florales élégantes.
Bouche confortable, facile et gourmande, sur une maturité bien maitrisée.
Finale fraiche et franche.
Très joli vin.

Meursault Clos de la Barre
Nez sur les agrumes et les fleurs blanches.
Très belle bouche charnue et élégante, d'une belle acidité, au corps gras. Aromatique florale ouverte et pure.
Finale évidente de gourmandise.
Déjà très bon.

Meursault 1er Cru Bouchères
Vignes de 35 ans en fermage
Nez superbe de pureté, sur d'étonnantes notes de fleurs d'oranger.
Bouche nerveuse, toute en tension, sans faiblesse de constitution.
Finale élancée laissant comme une impression cristalline.
J'ai beaucoup aimé !

Meursault 1er Cru Gouttes d'Or
Nez fin, précis, sur des notes anisées.
Bouche puissante, lourde, d'un volume large qui tapisse le palais.
Finale langoureuse, un peu ample à mon goût.
Vin costaud.





Meursault 1er Cru Poruzots
Nez sur la crème au beurre et des notes florales.
Très belle attaque toute en nerf et en tonus avec une matière d'un beau volume concentré.
Vin droit, élégant, sapide, d'une grande fraicheur.
Délicieux !

Meursault 1er Cru Genevrières
Nez serré, peu ouvert.
Attaque marquée, dense qui même si elle reste assez fermée aromatiquement, laisse transparaitre un superbe équilibre entre volume et acidité.
Finale salivante et longue.
A attendre sereinement.

Meursault 1er Cru Charmes
Nez discret, sur le floral et un élevage très léger.
Bouche puissante, avec beaucoup de gras et néanmoins une très belle acidité.
L'ensemble semble bien né, avec beaucoup de fond mais doit être attendu pour gagner en cohérence.
Pas forcément de plaisir évident en l'état mais l'avenir semble ouvert.





Meursault 1er Cru Perrières
Nez très fin, compromis de notes florales et minérales. Grande élégance.
Bouche somptueuse d'équilibre et de densité, sur une attaque impactante emplie de tonus et une matière concentrée sans une once d'excès.
L'ensemble est magnifique de maitrise, déroulant une acidité générale autour d'un corps puissant.
Finale superbe conciliant plaisir et potentiel.
Sûrement un futur grand vin !

Volnay 1er Cru Santenots du Milieu 2012 (sur fût)
Robe concentrée.
Nez brillant de gourmandise et de fraicheur de fruit, un vrai jus de cerise, on a l'impression de croquer le fruit frais !
Bouche géniale d'évidence, sur une matière charnue et concentrée mais fraiche.
Finale sur des tanins de qualité superlative.
Superbe !

Volnay 1er Cru Santenots du Milieu 2011
Nez fin, ouvert et très agréable, sur les petits fruits rouges.
Bouche sans le fond du 2012 mais d'une grande élégance, sur une acidité assez haute qui lui donne beaucoup d'allant.
Finale fraiche et salivante, d'un fruit très pur.
Très bon !

Une pleine réussite que ces 2012 au domaine, avec des vins d'un parfait équilibre entre des maturités nettes et de très belles acidités.
Aucun trace d'élevage perceptible sur aucun vin, des matières charnues, denses qui ne sacrifient rien à la fraicheur et à leur rectitude.
De la très belle ouvrage !

Un grand merci à Stéphane Thibodeaux pour son accueil précis et d'une grande simplicité.

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Bon, c'est pas tout ça mais si vous avez bien suivi le planning des opérations, hormis un rapace passage au buffet ce midi à même de rassasier un mannequin au sortir d'un défilé Rue Montaigne mais en aucun cas un Gunthard en vadrouille, c'est que je commence à avoir sérieusement les crocs, moi !

Heureusement, le chef d'escadrille a prévu un judicieux appontage façon ravitaillement en vol à Beaune !
Le Général **** Galinsky et l'opérateur radio Legui ont le sourire violacé et fourbu des soldats après la primeur campagne.
M'est avis que c'est pas encore ce soir qu'on devrait s'ennuyer ! ()

A table !



Domaine Roulot, Meursault, Les Tessons Clos de mon Plaisir, 2010
Terrine de Jarret de Porc au Foie Gras de Canard, Mesclun à l’Huile de Noisette
La robe est très claire, sur un jaune grisonnant.
Le nez est fin, compromis entre des notes de fleurs blanches et de peau d'agrumes et un grillé léger ma foi très élégant.
L'attaque en bouche est immédiatement nerveuse, lancée par une acidité superbe qu'une belle matière souple et pourtant dense permet d'équilibrer.
La concentration et l'impact du vin sont évidents et l'ensemble encore un peu brutal gagnera sûrement en délicatesse et en complexité aromatique à la garde.
Mais force est de constater à sa finale fraiche et pure au redoutable goût de reviens-y que c'est déjà très bon !
Très beau vin !




Domaine Hubert Lignier, Morey St Denis 1er Cru, Les Chaffots, 2009
Noisettes d’Agneau, Jus Réduit au Thym et Gratin de Pommes de Terre au Comté
Robe profonde, sur un grenat sombre.
Le nez est assez austère, marqué d'un boisé épicé un peu dominant et insistant, des fruits noirs et quelques notes chaleureuses.
La bouche semble assez fermée aromatiquement, sur un volume assez large et un équilibre un peu chaud à mon goût.
La finale est chahutée par des tanins encore bien strictes qui doivent se polir.
A revoir car j'ai trouvé le vin assez sévère ce soir là.

Très joli repas entre amis au Caveau des Arches avec une cuisine agréable et fraiche.
Carte des vins intéressante, aux tarifs assez conséquents mais qui mériteraient vraiment plus de profondeur dans les millésimes.

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Ouuuch, la journée a été bien remplie !
Personne pour partir faire une petite virée en boîte ? Mince, les gars, on vieillit !

Allez, au dodo...
Car c'est pas tout ça mais demain, on remet ça !

A suivre...
Oliv

He ben, enfin on se languissait ... 2 jours pour faire Puligny a Meursault, bigre alors il faut mettre LA MARCHE AVANT !!
ça arrive au compte goûte, mais ça valait la peine d attendre !!

Hummmm, que deux flacons au diner ??!!! Pas de fromages ??!!! Pas de sucraille ??!! ..........:)o

Qui veut aller loin ménage sa monture (et accessoirement, son porte feuille ) !
Mais Époisses et desserts il y eut.
Non mais !

De mémoire au Caveau des Arches, les tarifs culinaires sont plutôt dans la moyenne et de très bonne qualité !
par contre les marges sur les vins grimpent vite, une moyenne de 3 à 4 ?!

La période des Grands Jours voit la Côte assaillie d'une population vinopratiquante qui, telle les pèlerins en route vers Compostelle (une histoire de St Jacques, sûrement ), est en perpétuelle transhumance entre les sites de dégustations et que l'on reconnait à son collier GJB !
Le vin est dans toutes les bouches et bien souvent sur toutes les langues, les taxis sont partout, la région sans aucun doute est à la mode !

Privilégiant l'amitié des rires et des mots à la quantité potentielle de liquides ingérés, j'ai pris les chemins de traverse de l'évènement pour retrouver les copains et déambule ce matin dans Beaune sous un soleil merveilleux, enrichi des discussions et d'anecdotes dont Robert a le secret alors qu'Al' est parti rétablir un oubli et éviter que son grand cric ne le croque sur la route du retour.

Après un déjeuner frugal histoire de ne pas trop tirer sur la machine et garder de la place pour les beaux moments qui s'annoncent, il est temps de monter à Gevrey.

En route !

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Les rendements du millésime 2012 sont en baisse de 15% par rapport à 2011, avec des chutes de 22% sur le Chambertin, 30% sur le Clos de la Roche et jusque à 34% sur le Clos de Bèze.
Les vins sont soutirés depuis 10 jours. La mise est prévue début avril.

Gevrey Chambertin
Nez ouvert, très élégant, sur la myrtille et le poivre.
La bouche est facile, sur un corps fin et peu extrait, d'un fruit net et d'une gourmandise indéniable.
Finale croquante et délicate.
Miam !

Gevrey Chambertin 1er Cru Lavaut St Jacques
Nez plus construit mais très ouvert, sur les fruits noirs. Impression d'élégance.
La bouche est succulente, sur un fruit très pur irrésistible et une structure délicate et élancée brillante de maitrise.
La finale révèle une petite présence tannique qui ajoute à sa tenue en bouche.
Un vrai délice en l'état !





Charmes Chambertin
Nez plein de fruit, sur la fraise et la framboise.
La bouche est évidente de suavité, sur une matière douce à l'acidité et aux tanins parfaitement intégrés.
La finale est précise et longue et d'une délicatesse aussi évidente que gourmande.
Irrésistible !

Clos de la Roche
[size=x-small]Un vin qui sera dorénavant élevé avec 10% de fût neuf[/size]
Superbe nez plus dense, plus froid aussi, sur la gelée de fruits noirs et une pointe épicée.
La bouche est toute en droiture, en tension, sur un volume certain et, encore une fois, une grande pureté de fruit.
La finale est salivante et encore serrée.
Très beau vin !





Ruchottes Chambertin
[size=x-small](20% de fûts neufs)[/size]
Robe plus profonde que les vins précédents.
Nez plus dense, moins charnu et immédiatement sexy, sur les fruits qui tirent sur le noir.
La bouche est concentrée, plus puissante, sur des tanins plus présents et une pointe d'amertume qui chahute la finale.
Fond de verre sur la gelée de myrtille et un léger boisé.
Belle matière première mais peu avenant ce jour là. Un vin qui goutait mieux en février.

Gevrey Chambertin 1er Cru Clos St Jacques
Robe grenat clair, plus légère que le Ruchottes.
Le nez est assez fermé, sur de légères notes de fruits des bois.
Si l'aromatique en bouche s'exprime assez peu, la matière est brillante de douceur et de finesse.
Le point d'équilibre proposé est impressionnant de douceur et de maitrise, semblant léger en impact mais déroulant une suavité fraiche très longtemps en bouche.
Très beau.





Chambertin Clos de Bèze
[size=x-small]100% fûts neufs[/size]
Nez fantastique de précision et d'ampleur sans excès, sur la cerise noire, la mûre, les épices. Quel bijou de gourmandise !
La bouche est géniale de densité et de puissance contenue, sur une matière bien présente qui emplie la bouche mais sans jamais l'agresser.
La prise de bois est perceptible mais d'une totale cohérence, ne masquant jamais un fruit et une acidité superbement intégrées à un volume parfait pour un vin à la structure incroyablement bien née.
La finale d'une grande précision est juteuse et longue, d'une précision superlative.
Grand vin !

Chambertin
[size=x-small]100% fûts neufs[/size]
Nez doux et épicé, sur le cacao et les fruits noirs.
Attaque juteuse et charnue, sur une matière puissante et concentrée qui déroule un corps large sans aspérité ni excès d'extraction.
Les tanins sont incroyablement gras et participent à donner une sensation de volume ferme et doux à la fois.
La finale est d'une grande présence, sur une puissance sans dureté mais qui demande quand même à se détendre pour gagner en équilibre.
Moins immédiat que le Clos de Bèze mais superbe potentiel !

Réussite remarquable que ces 2012 au domaine, avec des vins d'un équilibre parfait, aux matières denses et charnues sans jamais aucun excès d'extraction ni tanins secs.
Les entrées de gamme étaient irrésistibles de gourmandises, avec des fruits de pinot comme on souhaiterait en rencontrer plus souvent, pour ne pas dire toujours.
La montée en gamme est celle d'une montée en potentiel de garde, me laissant l'impression d'un resserrement qualitatif ces derniers millésimes où le Clos de la Roche et le Ruchottes tutoient la qualité des 3 merveilles qui ont fait la réputation du domaine.

Un grand merci à Stéphane Robert pour la qualité de son accueil toujours précis, ouvert et d'une infinie sympathie.

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On file à Chambolle !

A suivre...

Oliv

Je pensais que c'était fini et voilà à nouveau un superbe récit d'une grande dégustation au Domaine Rousseau.
Et il va y avoir une suite... Du bonheur en perspective !

Amitiés,
Thierry

J espère que Olivier a pu repartir avec une paire de bouteille de chaque domaine! -

Bon, ce coup-ci, pas de blague ni de sarcasme à craindre sur la ligne d'arrivée, la caravane des Alamis colle au pare choc du boss afin de ne pas se faire semer en chemin et ce, d'autant plus, qu'on a pris qu'une voiture !
Dommage, pour une fois que je me souvenais de la route...

Il fait une chaleur quasiment estivale et la Côte arbore des couleurs chamarrées du plus bel effet.
Mais la cave du domaine étant particulièrement fraiche, le GO rappelle aux étourdis de ne pas se départir de leur petite laine sous peine de goutte au nez à la sortie !

Allez, on descend ?

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Vins sur fûts. La mise est prévue début avril.

Chambolle Musigny
Nez pur, fin, sur la gelée de fruits rouges.
La bouche est un peu stridente, sur une acidité haute qui crisse un peu (les vins sont goûtés à température de cave très fraiche).
L'aromatique sur la framboise est élégante mais la morsure acide est un peu excessive.
Finale très serrée mais laissant de jolis goûts de fruits rouges.
A revoir en bouteille.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Beaux Bruns
Beau nez ouvert et gourmand, sur les fruits rouges, le pamplemousse.
Bouche généreuse, d'un beau volume rythmé par une jolie acidité.
La finale suave est très agréable, sur de beaux tanins fins.
Un bien joli vin.





Chambolle Musigny 1er Cru Les Charmes
Superbe nez précis et élégant, sur les petits fruits rouges croquants.
La bouche est d'une grande droiture, construite autour d'une acidité haute mais sans déficit de matière.
L'ensemble est salivant et frais, sur une finale aux tanins imperceptibles.
Beau vin.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Fuées
Nez pur, ouvert, sur des notes de fraise et de pèche de vigne.
Bouche très élégante, sur un équilibre pointu similaire au Charmes mais avec un petit surcroit de chair.
La tension répond à un joli volume pour créer un point d'équilibre friand et d'une certaine facilité.
Très bon.

Chambolle Musigny 1er Cru Les Véroilles
Robe plus profonde que les vins précédents.
Nez superbe, plus dense, sur les fruits noirs, la menthe, le poivre.
La bouche est plus large et impactante, sur une évidente densité de matière et une concentration bien maitrisée.
L'ensemble produit est équilibré, d'une grande présence tactile, sur une finale aux tanins gras parfaitement intégrés.
Très beau !

Chambolle Musigny 1er Cru Les Cras
Nez assez serré, sur les fruits noirs, un côté froid, sur la menthe fraiche.
La bouche attaque sur une texture soyeuse très élégante à l'aromatique plus stricte et fermée que le Véroilles.
Le vin se resserre à compter du milieu de bouche pour proposer un ensemble assez tendu mais d'un équilibre intéressant.
La finale est salivante, avec un petit côté acidulé très agréable.
Très bon.




Un grand merci à Ghislaine Barthod pour sa gentillesse et son accueil simple et franc.

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On nous attend à Meursault. On file !

A suivre...

Oliv

Super CR !
J ai toujours eu un petit faible pour les Fuées (climat qui jouxte le Bonne Mare)!
De quel ordre se situe les tarifs du domaine ??
merci

J'avoue un faible pour le Domaine malheureusement n’étant pas allocataire les prix ici sont sur une stratosphère qui les rendent virtuels! Dommage.

Merci Olivier pour tous ces contre-rendus si instructifs.

Didier

Euh, là, pas la peine de vous chanter Ramona, de vous faire un dessin ni une carte routière !
Les GPS resteront bien au fond de la boîte à gants, même les yeux fermés et une main dans le dos, la ouature comme ses occupants connaissent le chemin par coeur...

Allez, en cave !

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Les 2012 sont encore sur fûts. La mise est prévue dans 3 semaines.

Meursault Narvaux 2010
Nez fin, sur un léger grillé et des notes de fleurs blanches. Ensemble assez serré.
Bouche savoureuse, droite, salivante, très agréable.
Confirmation des notes florales du nez.
Finale fraiche très élancée.
Très bon.

Meursault Les Rougeots 2011
Nez assez discret, très fin, sur des notes anisées.
Bouche toute en tension, avec moins de matière que le Narvaux mais plus ouverte aromatiquement.
Sensations cristallines de légèreté et de finesse très agréables avec une matière de demi corps.
Jolie finale facile mais encore en dedans niveau allonge.

Corton Charlemagne 2011
Nez sur les fleurs blanches, une très fine note de miel.
L'attaque en bouche se joue sur une impression de puissance, de verticalité, avec une acidité haute qui fait immédiatement saliver et une matière dense qui marque le palais. L'aromatique est assez discrète mais d'une grande netteté, sur les fleurs et le zeste d'agrumes.
La finale est appuyée, toujours sur cette sensation de densité.
Beau vin à attendre.

Corton Charlemagne 2010
Nez génial de précision et de finesse, sur de superbes notes d'orange et de fleurs d'une grande délicatesse et pureté !
Aucun grillé ni notes d'élevage à l'horizon (ceci dit pour la bande des cochophobes ).
La bouche confirme la grandeur du millésime, avec une mâche à la limite du tannique qui, comparé au 2011, laisserait presque une impression de brutalité.
La concentration maitrisée comme la sensation de matière qui travaille le palais signe le grand vin d'avenir.
Une fois en place, on devrait avoir à faire à un très grand vin !

Bourgogne rouge 2012
Robe assez profonde.
Nez bien mûr, sur les fruits rouges compotés.
La bouche est charnue, assez tendre, sur des goûts de figue fraiche.
La finale est toutefois un peu déséquilibrée, cassée par des tanins fermes.
A revoir car un peu foufou et dur en l'état.

Monthélie 2011
Nez plutôt discret, sur de minces notes de mûres.
Très jolie bouche tonique, sur un équilibre avenant et facile, avec un fruit croquant quoiqu'assez discret.
Finale légère et primesautière, sans réserve de puissance.
Un joli vin, très agréable.

Volnay 1er cru 1999
Jolie robe rubis, orangée sur le disque.
Le premier nez est un peu réduit, avec une pointe de chou qui va s'épurer gentiment dans le verre pour révéler des senteurs complexes, sur le pot pourri, le tabac blond et de jolies senteurs de cèpes séchés.
Très jolie bouche soyeuse, sur une jolie matière élégante et fraiche et de beaux goûts de grenade qui apportent rythme et tonus à cet ensemble fin.
La finale est délicate et savoureuse, sachant conserver du fruit.
Très joli vin !

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Domaine Larue, St Aubin, 2011
Pâté en croûte tradition (Pigeon & volaille, foie gras, ris de veau, mignon de porc, gelée Porto & Madère)
Chutney de carottes gingembre & vinaigre Xérès
La robe est sur un jaune paille assez claire.
Le nez est assez agréable, sur de fines notes florales et de tilleul.
L'attaque en bouche est en revanche très bizarre, avec une affreuse sensation métallique qui provoque un "effet artichaut" ou "pile électrique", anesthésiant la langue d'une perception désagréable. Le vin est terne et creux.
La finale décharnée et sèche n'apporte aucun plaisir.
Nous n'avons pas perçu de problème particulier de bouchon. Un convive qui connait un peu bien le sujet avance la possibilité d'une filtration et d'un sulfitage un peu appuyés.




Domaine Françoise & Denis Clair, Santenay, Clos Genet, 2011
Joue de boeuf confite, endive caramélisée,
Gnocchi à la parisienne & jus à la sauge
La robe est sur un grenat qui tire sur le pourpre.
Le nez reste plutôt discret, sur les fruits noirs et une fine note de cacao.
La bouche est facile mais manque un peu de fond, sur une matière de demi corps qui peine à se relancer, un peu mangée par l'acidité.
La finale s'effondre très vite.
Honnête, sans plus.



Très joli repas entre amis chez Pierre & Jean , le bistrot ouvert par l'équipe de Jacques Lameloise en hommage aux glorieux anciens, avec une cuisine classique parfaitement bien exécutée, d'une grande précision et fraicheur de goût.
En revanche, petit coup de gueule contre une carte des vins étique et où l'amateur a bien de la peine à trouver une solution pour s'hydrater honorablement le gosier...
Dommage car la table en sortirait grandie !

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Après un petit aller-retour en pleine nuit pour vérifier que l'appareil photo que je pensais avoir laissé sur la table du restaurant était... dans ma poche, je file sous la couette !

Car fin des vacances rassurantes entre gens de bon goût !
Demain, on prend la route vers Chablis pour retrouver la marmaille turbulente, notre adoré trio d'affreux punks à chien !
Ambiance et décibels garantis !

A suivre...

Oliv

Impression similaire sur un St Aubin de chez Larue servi en apero, en janvier dernier au Cellier Volnaysien, creux et sans vie !!

Merci pour le temps passé à la rédaction de ces notes...
Des plus intéressantes...

Et ben même en Bourgogne il existe des restaurants avec une carte des vins si faible...

Réveil à la fraiche ce matin, tout le monde semble en pleine forme.
Ça tombe bien car le planning de la journée compte quelques kilomètres à gérer, quelques verres à culbuter et, vraisemblablement si l'on tient compte de la présence au bout du voyage de nos adorables tronches en biais, quelques réflexions perfides à encaisser !

Le ciel est au bleu ce matin et une lumière superbe irradie les coteaux de Saint Aubin alors que nous arrivons avec 14 secondes et 12 millièmes de retard sous le regard noir d'un Raboliot parti faire ses courses en anticipé...
Ben oui, on sait, mais deux bavards comme Robert et moi qui avons toujours des trucs à nous raconter, c'est jamais bon pour les orthodoxes de la ponctualité à l'Al'...

On passe en cave ?

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Les aléas climatiques ont durement frappé le domaine en 2012 : 3ha gelés en mai, deux passages de grêle en juillet et en août provoquant de gros dégâts, sur Puligny en particulier.
Bilan : une récolte amputée de moitié (seulement 300 bouteilles de Montrachet produites).

Santenay Champs-Claude Vieilles-Vignes 2012
[size=x-small]Vignes centenaires[/size]
Joli nez croquant, sur de belles notes de fruits des bois très avenantes.
La bouche est en revanche très revêche, sur un volume puissant mais mangé par une acidité mordante et des tanins fermes.
A attendre.

Saint-Aubin En Rémilly 2012
[size=x-small]Mise septemnre[/size]
Nez sympathique, pur et franc, sur les fleurs des champs.
Bouche tonique et parfumée, sur un joli corps plein de vivacité. Notes florales.
Impression de maturité bien maitrisée et une belle finale gourmande.
Très bon !

Saint-Aubin 1er Cru La Chatenière 2012
Nez totalement ouvert, fin et précis, sur les fleurs blanches, l'anis.
La bouche est suave, très facile mais me semble avoir toutefois moins de fond que le En Rémilly.
L'équilibre est là mais sans la concentration de son prédécesseur, avec une finale plus fuyante.
Joli vin.

Saint-Aubin 1er Cru En Montceau 2012
Nez plus serré, avec la présence de notes minérales et toujours ces belles senteurs de fleurs blanches.
Bouche nerveuse, sur une très belle acidité. Volume agréable, avec beaucoup de tonus.
Finale salivante, sur une belle fraicheur désaltérante.
Très bon.





Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Vide Bourses 2012
[size=x-small]Mise janvier [/size]
Nez finement anisé enrobé d'un boisé fin.
Attaque glycérinée, sur un volume large qui tapisse le palais.
L'acidité arrive dans un second temps pour rafraichir cet ensemble peut être un peu replet.
Sensation d'un vin peu en place en l'état.
A revoir.

Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Caillerets 2012
Nez très classe compromis de notes florales et grillées d'une grande élégance.
La bouche est plus fermée, sur une aromatique serrée et un corps concentré mais d'une certaine austérité.
L'acidité élevée participe de cette impression mais l'ensemble possède une droiture et une trame qui me conviennent finalement bien.
Finale d'une grande présence quoiqu'à l'aromatique peu en place.
A attendre.

Chassagne-Montrachet 1er Cru Les Chenevottes 2009
Nez sur les agrumes (peau d'orange) et une petite réduction sur la croûte de fromage.
La bouche est riche, agréable, sur une matière confortable sans excès de largeur.
Si l'ensemble n'est pas très complexe, son volume bien maitrisé lui donne beaucoup de gourmandise.
Un bon vin.



Bilan personnel :
Alors que les 2011 m'avait laissé sceptique par leur apparent manque de matière, les 2012 présentent de beaux équilibres, avec de très beaux nez parfumés et des vins à la structure très agréable, sur des maturités bien maitrisées.
Des vins d'une évidente gourmandise.

Un grand merci à Damien Colin pour la qualité de son accueil !

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Oh mais le temps file ?!

C'est que c'est pas tout ça mais s'agirait de pas trop s'attarder, Chablis et le trio d'affreux nous attend.
Une bise à Robert qui doit reprendre la route du sud et avec qui nous aurons passé de nouveaux superbes moments d'amitiés.
Allez, en route.......

A suivre...
Oliv

Salut Oliv,

J'ai goûté pas plus tard que hier à Chassagne, En Remilly 2012 en Saint Aubin et Cailleret 2012 sur Chassagne et je partage pleinement tes avis. Ce sont vraiment deux beaux vins promis à un bel avenir et qui donnent beaucoup de plaisir.

La route a été d'autant plus belle et facile que le ciel est d'un incroyable bleu d'azur aujourd'hui.
Si n'était une petite froidure matinale, on pourrait presque rouler le bras à la fenêtre en sillonnant paisiblement la campagne.

C'est sur le parking de la sortie de l'autoroute que la caravane des Alamis se retrouvent.
Alors que l'père Herbin débarque avec un teint de bidet à se faire embaucher sans entretien préalable chez Delafon et des valises sous les yeux dignes des plus belles Samsonite avion, v'la t'y pas qu'apparait au loin la silhouette de notre paire de sudistes adorés déguisés comme des touaregs sans chameau ! :

Nos deux lascars de retour du ski affichent de telles tronches de ratons laveurs basanés qu'on a eu peine à les reconnaître !
D'Aviolo du Cheshire arbore son habituel sourire flamboyant d'autant plus accentué que son bronzage est fort ! Quant à son accolyte, on le sent heureux de retrouver la troupe, son Châdoré en tête mais pas la peine de vous faire un dessin, le dernier qui a vu les dents de Pélusse, à moins d'être un sandwich, il est sûrement pas tout jeune !

Après avoir pris des nouvelles des familles et s'être vite fait enfilé un petit cale disette, on filoche sur Chablis !

En route !

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Chablis 2012
[size=x-small]Mise janvier[/size]
Nez citronné assez serré.
Belle attaque traçante, grande tension perçue. Aromatique assez fermée.
Vin salivant, très sur l'acidité et sa concentration et d'une lecture pas si facile.
A suivre.

Chablis Caractère Vieilles Vignes 2011
[size=x-small]Vignes de 55 ans, 22 mois d'élevage 100% cuve, mise mi juillet[/size]
Nez très chablisien, sur le zeste de citron et la croute de fromage.
Belle attaque souple, sur un joli volume perçu. L'acidité arrive en milieu de bouche et grignote un peu le vin en l'état, notamment à cause d'une aromatique très fermée.
Finale très tendue et serrée, à la limite de l'austérité.
A attendre pour qu'il se complexifie.

Chablis 1er Cru Vaillons 2011
1/3 fûts de 600 litres la première année, moitié cuve, moitié pièce bourguignonne la seconde
Nez fin, délicat, sur les fleurs blanches et le zeste de citron vert.
Bouche à l'ampleur bien maitrisée, sur une acidité haute qui lance bien le vin.
L'aromatique reste toutefois très discrète ce qui limite un peu le plaisir en l'état.
A suivre car la matière est belle.





Chablis 1er Cru Montmains 2011
Nez sympathique, fin, sur les agrumes et les fleurs blanches.
Belle attaque nerveuse et d'une grande présence. Grande tension perçue sans creux ni verdeur.
Aromatique discrète mais élégante.
Finale cristalline et fraiche.
Très joli.

Chablis 1er Cru Forêts 2011
[size=x-small]2ha 10 [/size]
Nez délicat, sur une note étonnante qui m'évoque un très léger parfum d'Eau de Cologne.
L'attaque semble lente à démarrer puis l'acidité lance le vin qui prend son envol.
La bouche déroule alors une belle densité et la finale se prolonge longuement grâce à de beaux amers.
Beau vin.

Chablis Grand Cru Valmur 2011
Nez très fermé, une petite pointe minérale type silex ou pierre humide, du citron mais rien d'évident.
Attaque ample, puissante, sur une sensation glycérinée très nette qui détonne par rapport aux eaux de roche précédemment goûtées.
Grande présence tactile même si l'aromatique est quasi muette.
Très belle matière première mais à attendre.





Chablis Caractère 2010
Nez sur les agrumes, en particulier et très nettement le pamplemousse.
L'attaque est belle, là encore glycérinée mais l'acidité à compter du milieu de bouche est assez mordante.
Est-ce le GC précédemment goûté ou le changement de millésime mais le vin serre sur la finale qui finit un peu brutalement.
A revoir sur table.

Chablis 1er Cru Vaillons 2010
Nez étonnant dans le contexte, très exotique, sur l'ananas et des notes miellées.
La bouche est presque douce, sur une suavité étonnante et un peu déstabilisante dans l'effet de séquence.
Impression de maturité élevée sans déficit d'acidité.
Finale miellée un peu massive à mon goût.
Étonnante bouteille.

Chablis 1er Cru Forêts 2010
Joli nez compromis de senteur d'agrumes et de praliné.
Bouche remarquable de maitrise et d'équilibre, énergique et dense, sur une impression de maturité sans aucune lourdeur.
Grande finale élancée, d'une présence remarquable.
Superbe !

Chablis 1er Cru Vaillons 2009
Nez sur la croute de fromage, l'orange, les fleurs des champs.
Attaque ample, presque douce manquant un peu de nerf sans verser pour autant dans la lourdeur.
L'aromatique fermée limite le plaisir en l'état mais joli vin.

Chablis 1er Cru Forêts 2006
Nez chaleureux qui m'évoque le Cointreau.
Bouche massive et lourde, manquant de relief.
Vin difficile à lire en séquence, sur une perception trop solaire à mon goût face à ses partenaires.

Chablis 1er Cru Vaillons 2004
[size=x-small]Élevage 18 mois en cuves et fûts[/size]
Nez complexe, plein et droit, sur le praliné et la coquille d'huitre. Les senteurs minérales dominent.
La bouche est d'un équilibre impeccable, traçante et froide, sur une belle structure au volume élancé, presque acéré et qui fait saliver.
La finale est longue et désaltérante, sur des goûts francs et agréables de pierre humide.
Très beau vin.




Un grand merci à Stéphane Moreau pour son accueil et sa simplicité et le superbe moment passé ensemble, en cave comme dans les vignes !

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Euh les copains, c'est pas tout ça mais le temps passe vite en belle compagnie.
Parait qu'on nous attend chez Raveneau !

A suivre...
Oliv

Aaaaaah, chouette, ce coup-ci, pas besoin de repartir dans un angoissant safari voiture avec chronomètre sur le tableau d'bord afin de pas manger l'heure du rendez-vous si durement acquise aux prix de 280 mails, 45 coups de fil et deux pigeons voyageurs qu'on n'a jamais revus !

Non, là, c'est à l'aise Blaise, peinard Bernard, même à cloche pieds ou sur une main, impossible de risquer la panne de démarreur ou le pneu qui s'dégonfle et vous fout tout votre beau planning en l'air.
C'est donc pile poil décontractés que toute la troupe se présente pile à l'heure sous la discrète enseigne du domaine Raveneau.

On passe en cave ?

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Comme partout en Bourgogne, les millésimes se suivent et se ressemblent dans la réduction de leurs rendements...
-35% en 2012, -40% en 2013.

Chablis 1er Cru Forêt 2012
Nez ultra précis, droit, sur la poire et l'anis.
Bouche géniale de densité et de tension, sur un point d'équilibre cristallin qui, tel une danseuse étoile sur pointe, parait fragile mais ne faiblit jamais.
L'acidité est fantastiquement bien intégrée et porte le vin dans une finale aérienne et pourtant d'une très grande présence.
Absolument somptueux !

Chablis 1er Cru Montmains 2012
Nez très serré, sur le minéral, des notes de pierre à fusil.
La bouche est toute en droiture, sur une belle acidité mais à l'aromatique assez discrète.
Finale de beau volume, un peu austère.
A attendre.

Chablis 1er Cru Vaillons 2012
Nez sur la pomme verte et une note boisée et de fruits secs.
Le vin goûte assez mal, sur une acidité stricte et un corps un peu fuyant à l'aromatique évoluée qui manque de définition en l'état.
Un petit coup de So2 sur ce fût servant aux dégustations devrait recadrer tout ça selon Jean Marie Raveneau.





Chablis 1er Cru Butteaux 2012
Nez réduit, sur le gaz de ville.
Très jolie bouche, élancée et tonique, sur une acidité très bien intégrée à une matière savoureuse.
Finale sapide, sur des beaux goûts de poire.
Très bon.

Chablis 1er Cru Montée de Tonnerre 2012
Nez fatigué, notes oxydatives de pomme blette et de fruits secs.
Bouche fuyante, illisible en l'état.
A revoir.





Chablis Grand Cru Blanchots 2012
Nez brouillon, très changeant et qui passe de notes boisées à des jolies senteurs de poire.
La bouche attaque sur une ampleur bien maitrisée grâce à une acidité remarquable.
La puissance s'exprime en allonge plus qu'en largeur, sur un toucher cristallin.
Grande finale salivante d'une infinie fraicheur.
Très beau.

Chablis Grand Cru Valmur 2012
Très joli nez frais, sur l'anis et la noisette.
Bouche d'une grande maturité mais sans une once d'excès. Acidité très bien intégrée à un corps plein, puissant, tout en impact.
Un vin d'une grande présence tactile avec une finale qui pousse.
Très beau potentiel.

Chablis Grand Cru Les Clos 2012
Nez évolué, sur les fruits secs.
Bouche puissante avec une matière concentrée mais à l'aromatique encore une fois un peu évoluée.
Corps large, belle acidité mais difficile à lire en l'état.
A revoir.




Un grand merci à Jean Marie Raveneau pour son accueil et ce moment passionnant partagé en cave !

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Après une journée pareille faite de retrouvailles et d'un grand petit tour dans les vignes, pas besoin de vous dire que tout le monde a l'estomac dans les talons.
Notre Gentil et Compétent Organid'Aviolosateur a prévu une judicieuse soirée étape dans une auberge de jeunesse cossue située au cœur de Chablis, anticipant ainsi avec brio les nécessités connues de tous les amateurs modérés : pouvoir rouler jusqu'à son pageot salvateur sans risquer de devoir compter bleuette à une pervenche de bord de route toujours prompte à vous transformer en Éole du ballon et à vous y mener avec zèle.

Allez, à table !




Domaine Raveneau, Chablis 1er Cru, Butteaux, 1999
Cœur d'artichaut farci au foie gras
Enzo
Nez ouvert d’encaustique, de cire, de miel.
La bouche est grasse, très marquée par le miel d’acacia, aromatique que j’aime beaucoup mais qui il faut le reconnaître est un poil monolithique sur ce vin. Dans sa phase actuelle, l’énergie n’est pas son fort mais par contre sa douceur et rondeur le rendent particulièrement gourmand et sans lourdeur car la finale se relance grâce à l’acidité suffisante des beaux chablis. Il mérite d’être attendu pour passer cette phase mielleuse et se complexifier mais on ne s’est pas forcé à le boire.
Très Bien.

Oliv
La robe est sur un jaune paille très claire.
Le nez est avenant et fin dans sa relative discrétion, sur un léger praliné, du miel d'acacia et des notes minérales et anisées.
La bouche est d'une grande délicatesse, sur une structure franche et pleine, d'une grande droiture, avec un impact immédiat sur le palais.
La finale est salivante, d'une grande facilité quoique pas forcément très longue.
Très agréable.




Château Tertre Roteboeuf, Saint Emilion Grand Cru, 1997
Persillé de boeuf Angus à la plancha, jus de viande au soja
Enzo
Bue à l’aveugle.
Le nez est classe, épicé, résineux, envoûtant et plein.
La bouche de caractère sudiste et très mûre est superbement équilibrée, pleine de saveurs, délicate et sans lourdeur. J’ai beaucoup de mal à en faire un Saint-émilion tant sa maturité haute est atypique à mon sens, surtout dans un tel millésime et cet exploit force le respect. Aucun creux, une bouche pleine comme le nez, des tannins fondus et suave, un élevage qui porte le vin et une finale très longue en font un grand vin à maturité. Superbe.
Excellent.

Oliv
La robe est belle, sur un grenat orangé plutôt clair.
Le nez est absolument somptueux, sur des notes de fruits noirs frais avec un enrobage épicé (tabac blond) et balsamique brillant de classe et de précision !
La bouche est d'une suavité redoutable, sans une once de début d'austérité, déroulant un corps charnu et équilibré, avec des tanins de soie.
Seule réserve pour ma part mais dont je pesterai toujours de ne savoir s'il n'est pas imputable à la température de service un peu élevée, une pointe de chaleur qui chatouille la finale.
Très beau vin !




Domaine de Bois d’Yver, Chablis 1er Cru, Montmain, 2012
Une "petite" assiette de fromages (pourquoi quand je dis "un de chaque", les maîtres d'hôtel me croient jamais ?! )
Enzo
Le nez est très primaire, sur les fruits blancs.
La bouche est aussi simple et primaire que le nez, comme si elle manquait d’élevage et qu’elle avait été mise trop tôt. Le vin est bien équilibré mais un peu ferme et apporte un plaisir mesuré avec une finale courte. A revoir. Bien (+).

Oliv
Nez assez terne et peu expressif, un peu de pomme et de fleurs.
La bouche est fluide, un peu trop, sur une acidité qui mord un peu et un manque de présence et de volume.
L'ensemble est simplet et n'apporte finalement que peu de plaisir.


Repas irréprochable que la cuisine proposée par l'Hostellerie des Clos, avec des goûts précis et des cuissons justes.
Le tout dans un cadre superbe, chambre incluses, et où la qualité du service est notable et peut expliquer les tarifs toutefois assez élevés.

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Quelle magnifique journée !
Mais au dodo car demain, on y retourne !

Et comme d'hab' Lolo, si tu ronfles, j'te préviens, je cogne !

A suivre...
Oliv

Repas irréprochable que la cuisine proposée par
> l'Hostellerie des Clos, avec des goûts précis et
> des cuissons justes.

Oliv[/size]

Pour y manger au moins une fois par an, j'apprécie particulièrement leur menu tout homard l'été, la première fois avec un Forest 2007 Dauvissat, la deuxième avec un Raveneau 1996 Mtée de Tonnerre et comme je rentre à pied je ne crains pas la maréchaussée environnante.

Vdsr

La nuit a été mouvementée !

De djiou, j'ai eu la frayeur de ma vie quand, en plein sommeil, mon partenaire de chambrée s'est mis à ricaner comme un bossu, nous rejouant le final de Thriller sans que ça ne semble le perturber le moins du monde ! La vache, ça le rend joyeux, le Chablis, cet affreux !

Morphée m'a confirmé plus tard dans l'oreillette que notre Enzo était alors en plein rêve oenorotique, pile au moment où lors de la grande dégustation annuelle de 2045 du Salon des Vins de Shanghai, une Geynale 1991 de Robert Michel venait d'être déclarée vin du siècle par le grand critique mondialement reconnu, Robert Shao Ping !
Ouf, heureusement qu'on partageait pas le même plumard, m'est avis que j'aurais pu craindre les pires outrages...

Laurent et moi devant passer récupérer des vins au domaine Laurent Tribut, nous anticipons d'une riquiqui demie heure le petit déjeuner par rapport aux copains.
Alors que nous avons presque fini le nôtre, j'entends au loin les éclats de rire et les quolibets fuser de la part de la bande de comiques ! Il parait qu'il y a comme un gros trou dans la meule de tomme...
Ben quoi, c'est vrai qu'il est top, le buffet du p'tit déj' à l'Hostellerie des Clos et comme pour une fois, y'a pas un maître d'hôtel à l'ordre pour me couper une tranche deux fois moins épaisse que le papier dont il se sert pour rouler ses cigarettes, je reconnais que j'ai un peu profité...

Allez, zou, il est temps de filer.
Les copains, profitez bien de vos chocolatines.
A toute à l'heure rue Zola.

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La récolte 2012 n'a, au domaine, pas subi les baisses remarquées ailleurs avec un rendement classique de 50hl / ha.
2013 sera plus modeste avec 40hl / ha.

Chablis 2012
[size=x-small]En masse, mise prévue en avril[/size]
Joli nez fin et droit, sur les fleurs blanches et l'anis.
Bouche aromatique, florale, avec un beau fruit, à la structure acide toutefois assez élevée.
Finale pointue qui manque peut être un peu d'ampleur.
A suivre.

Chablis 1er Cru Côte de Lechet 2012
Beau nez précis et gourmand, sur les agrumes et les fleurs blanches.
Bouche pleine de présence, sur une acidité tranchante qui lui donne un air cristallin.
Finale élancée et d'une grande fraicheur.
Très agréable.





Chablis 1er Cru Beauroy 2012
Nez plus serré, sur le citron et l'orange.
La bouche en revanche possède un beau volume et un parfait équilibre et manque juste un peu d'aromatique en l'état.
Finale d'une belle fraicheur mais qui doit pouvoir gagner en complexité.
A attendre.

Chablis 1er Cru Côte de Lechet 2000
[size=x-small]Bouteille ouverte depuis plusieurs jours[/size]
Nez évolué, sur la pierre chaude, le praliné, le miel.
La bouche est un peu linéaire, confortable mais peut être un peu fatiguée, sur des goûts de miel et de foin.
La finale est agréable mais assez peu persistante.




Un grand merci à Laurent Tribut de son accueil malgré les exigences des travaux à la vigne.
Un vigneron attachant, d'une grande modestie et gentillesse. Une belle rencontre, une de plus.

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Allez, on file rejoindre Al' et les deux Nico. Parait qu'on a rendez-vous chez le beau frère !

A suivre...
Oliv

Les copains tout frais reluis sortant de la douche semblent paisiblement remis de leur petit déjeuner.
L'histoire ne dit pas s'ils ont tapé dans le claquos mais si c'est pas l'cas, ils ont bien eu tort...

L'Herbin a déjà mis la cinquième niveau débit verbal qu'on l'entend couiner depuis le bas de la rue pendant que son acolyte commence à peine à décrisper ses cordes vocales de ses quelques borborygmes à l'accent roucoulant typique de l'ours du Pic en fin d'hibernation.
Mon Al' sifflote doucement de l'air songeur du gars qui sait attendre avec sérénité les choses sérieuses.
Que du normal, quoi, sont tous à fond !

Ding Dong !
Vincent Dauvissat nous emmène en cave.

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Petit Chablis 2012
Nez délicat et fin, sur des notes de citron confit très agréables.
Bouche tendue et savoureuse, tonique, sur une acidité pleine et sans aucun déséquilibre.
Finale franche et nette.
Vraiment très chouette !

Chablis 2012
Nez fermé, très sur le minéral, sans fruit en l'état.
Bouche très tendue, austère, sur une acidité haute qui prend un peu le pas sur un vin qui ne semble pourtant pas manquer de matière.
Finale acérée, limite mordante.
A revoir.

Chablis 1er Séchet 2012
Nez discret, peu ouvert, sur le citron et des notes minérales.
Superbe attaque élancée, rythmée, qui lance une belle matière grasse au volume certain.
Grande fraicheur sur une finale droite et salivante.
Très bon.





Chablis 1er Cru Vaillons 2012
Nez léger, aérien, sur l'anis vert.
Bouche ample, avec beaucoup de stature et de présence, sur une matière concentrée.
Finale dense et qui laisse une impression de puissance.
Beau vin, très sérieux.

Chablis 1er Cru La Forest 2012
Nez anisé et floral d'une grande délicatesse.
Attaque d'une précision chirurgicale, tout en précision et en tension.
Milieu de bouche plein, très classe, à la puissance très bien contenue.
Finale salivante et fraiche, sur de légers amers très structurants.
Superbe !

Chablis Grand Cru Les Preuses 2012
Nez réduit.
Si l'aromatique est assez fermée, la bouche gagne en concentration et en impact sur ses prédécesseurs, sur une matière puissante, d'une grande densité.
L'acidité est parfaitement bien intégrée et permet un équilibre parfait, tout en maitrise.
Vin puissant, à attendre afin qu'il se révèle car très belle matière première.





Chablis Grand Cru Les Clos 2012
Beau nez franc, sur la poire, de belles notes de tilleul.
L'équilibre proposé est absolument remarquable, tout en puissance maitrisée, sur une structure qui réussit à concilier ampleur et droiture dans un ensemble juteux et droit du plus bel effet.
La finale est somptueuse de présence et de persistance.
Magnifique !

Chablis Grand Cru Les Preuses 1999
Ouvert depuis 6 jours
Nez sur le miel et les agrumes, le citron confit.
Bouche dense et grasse, sur la coquille d'huitre et le miel, d'un bon équilibre.
Finale manquant un peu de persistance.

Chablis Grand Cru Les Preuses 1996
Nez évolué, sur le pain chaud, le café, le praliné et d'étonnantes notes mentholées.
La bouche est brillante de précision et de rythme, sur une matière puissante mais à l'acidité haute qui lui donne un tonus qui accélère continuellement.
L'aromatique est agréable, sur la pierre chaude, un très fin miellé et des notes d'agrumes et de noisette.
La finale désaltérante est géniale d'impact, tout en finesse cristalline.
Délicieux !

Gamme magnifique que ces 2012, aux définitions précises et aux équilibres absolument impeccables !
Un grand merci à Vincent Dauvissat pour la précision de ses explications et la simplicité de son accueil.

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Eh les copains, y'a personne qu'a la dent creuse qui crie famine ?

Après un déjeuner somme toute parfaitement digne de ne pas entrer dans les mémoires et avant de rejoindre Thomas Pico, les Alamis s'embarquent dans une petit promenade oenodigestive.

Portfolio !

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C'est pas tout ça mais on nous attend chez Thomas Pico.
On file !

A suivre...

Oliv

Première fois que je vois le Lolo sans son short

Didier