Les amis, c'est la vie !
Épisodes cévenols
Dans cette rubrique qui commence à prendre des proportions dignes d'une série où la vie est plus que belle, vous connaissez déjà les marronniers que sont, par exemple, l'étang, la récolte des olives ou encore l'anniversaire des punks à chiens...
N'ayant pu assister à ce dernier épisode renommé dans le monde des festivals estivaux, les vacances étaient néanmoins prévues dans le triangle magique sudiste des adeptes du bien vivre et de l'amitié, celui situé entre le Vaucluse, Nîmes et Corconne ! Manquait que Genève, on se rattrapera.
Certaines langues fourchues laisseront entendre que l'idée d'étirer grassement mon double mètre dans le sommiérois, une région qui m'a de suite semblé prédestinée à mes estivales, horizontales et glandouillères capacités sur chaise longue, constituait plus que tout une saine motivation !
Faut avouer que c'est pas faux !
Tous les éléments d'un nouveau moment d'exception s'annonçait.
Sauf que dans le feuilleton, l'épisode, cette fois, il fut cévenol !! La pluie en guest star, c'était pas prévu !
Ah di djiou, ça tombe pas souvent dans l'coin mais quand ça déboule, j'peux vous dire qu'il vaut mieux pas trainer dehors.
Tu gares ta bagnole sur le parking de Sommières en te demandant ce que fout là ce panneau Zone Inondable alors que le pissou qui coule au fond du lit du Vidourle semble à l'autre bout du village et deux heures plus tard, t'as vite fait de ressembler à un sous-marinier sans périscope ! :
La violence des éléments à ce niveau de virulence, ça vous ramène à la modestie de la condition humaine face à la nature, moi, je vous le dis.
Enfin, bref, vous l'aurez compris, c'est pas vraiment cette année que j'ai risqué les coups de soleil sur la caboche ni de devoir me tartiner les entournures de Biafine.
Bon, c'est pas qu'on soit foncièrement hydrophobe dans l'âme mais heureusement, pour s'hydrater l'intérieur, les copains avaient prévu autre chose. ()
Allez, trêve de bavardage, en piste pour deux semaines d'agape !
Fritz Haag, Brauneberger Juffer Sonnenuhr Riesling Spätlese, 2007
Robe sur un doré très clair.
Nez typique, parfait compromis entre senteurs minérales, très finement terpéniques et un bel enrobage fruité, sur la passion et les fleurs blanches.
La bouche attaque sur une sucrosité assez ample immédiatement prise en main par une splendide acidité qui provoque un équilibre irrésistible tout en dentelle.
Finale toute en délicatesse mais qui doit pouvoir encore gagner en complexité.
La buvabilité de ce vin est diabolique, en particulier sur la tarte au citron qui l'accompagnait.
Délicieux, et avec du potentiel.
Merci Lolo pour ce clin d'oeil en forme de ravissement de patronne !
On file chez Al' ?
Domaine Jean François Coche Dury, Meursault 1er Cru, Perrières, 2007
Robe sur un doré léger.
Nez magnifique d'ampleur maitrisée, sur des notes de fleurs blanches, de noisette fraiche avec une pointé fumée très agréable. Superbe !
L'attaque en bouche est puissante, sur une acidité haut perchée qui lance impeccablement le vin !
L'aromatique est délicate et précise, d'un équilibre à la fois classe et gourmand. Le milieu de bouche se joue assez serré, un peu contrit, plus en droiture et verticalité qu'en présence et largeur, déroulant une matière ciselée, salivante et pointue, d'un volume assez discret pour un Perrières.
La finale est fraiche et d'une grande franchise, très facile et appelant à se resservir.
Un vin d'une gourmandise indéniable qui peut déjà apporter du plaisir pour peu qu'on cherche un vin tonique.
Pour les fans de vin plus en largeur et en complexité, je pense qu'il faut attendre que la patine de l'âge apporte un côté plus détendu et des notes d'évolution.
Domaine Yves Cuilleron, Côte Rôtie, Bassenon, 2006
Robe profonde, sur un noir bleuté.
Nez franc, très pur, sur les fruits noirs, la gelée de mûre, une pointe fumée et épicée. Ensemble très ouvert et parlant.
Attaque est toute en tension, sur une matière agréable, assez délicate, juteuse et dotée d'une belle acidité.
Les goûts sont en phase avec les parfums perçus au nez, tout en précision et en fruité.
L'ensemble n'est pas très puissant mais d'une grande lisibilité, sur un équilibre réussi, des tanins bien intégrés et qui s'ouvre sur une finale simple mais très agréable.
Très bon.
Bécasses, trompettes et girolles (tu)
***
La Chablisienne, Chablis GC, Les Preuses, 2008
[size=x-small]37.5cl[/size]
Robe très pâle.
Nez terne, douteux, sur un côté métallique et cireux, sur le champignon pas jojo qui m'évoque presque l'eau croupie.
Confirmation du souci avec une bouche à la platitude absolue, à vous faire atterrir un A380 sans un soubresaut.
Imbuvable.
ED ?
Domaine des Comtes Lafon, Meursault 1er Cru, Perrières, 2004
Robe assez nettement dorée.
Nez pas très rassurant, sur des notes qui commencent à flirter avec le côté obscur de la pomme, sur le beurre rance, des senteurs presque de curry.
L'attaque en bouche est très puissante, sur une matière large mais déséquilibrée.
L'acidité presque mordante est en effet posée totalement à côté d'une douceur certaine qui provoque un effet pataud et sévère à la fois.
L'aromatique très sur les fruits secs confirme la présence d'oxydation jusque dans une finale longue mais d'un genre qui n'est pas celui que l'on voudrait !
Mince, il reste pas du Coche de midi ?
Domaine Jean François Coche Dury, Auxey Duresses, 2004
Robe rubis très claire commençant à tuiler légèrement.
Superbe nez toute en délicatesse, sur des notes de bouton de rose, de framboise, une petite pointe épicée. L'ensemble est hyper fin mais diabolique de précision.
Grande fraicheur sur une bouche construite autour d'une acidité haute mais sans réel déficit de structure, là encore toute en finesse et sur un joli fruit croquant et mentholé. On lui reprochera toutefois un petit manque de chair en milieu de bouche pour gagner en ampleur et en gourmandise.
Les tanins sont imperceptibles et seule la finale assez courte limite l'usage de plus amples superlatifs.
Un très joli vin de pdf, à placer sur des viandes blanches comme le veau !
Côte d'agneau, aubergine, courgette et poivron à la plancha
Nous quittons Monique & Al' avec le secret espoir de les revoir très bientôt pour leur livrer quelques petits machins cévenols.
C'est que je dois bien ça à celui qui m'a si souvent gâté de ses cueillettes... ()
***
La Chablisienne, Chablis, Vieilles Vignes, 2002
Oliv
Robe jaune paille.
Le nez ne cessera de gagner en précision et surtout en ampleur sur les deux jours de sa dégustation.
A l'ouverture, il est plutôt discret mais très pur, sur le lait d'amande, la verveine, des notes de fenouil. Regoûté le surlendemain, apparaitront de forts jolies senteurs de fruits blancs et d'anis vert.
Phénomène assez similaire en bouche où, à ma très grande surprise, le vin, qui goûtait assez large, presque opulent et semblant manquer un peu d'acidité à mon palais (d'amateur de vins dits pas mûrs par les langues fourbes) se retendra au réchauffement et plus encore lors de son partage avec Laurent.
L'ensemble devient alors remarquablement bien structuré, à la fois tendu et profond et sur un volume gras parfaitement contenu.
L'aromatique est restée délicate et précise tout en gagnant en expression et en puissance.
On se pourlèche les babines grâce à une finale élancée et classieuse du plus bel effet.
Une splendide bouteille !
Enzo
Bu à J+2
Nez très frais et jeune, floral, anisé, mentholé.
La bouche est très chablisienne, d'un beau volume soutenu par un gras conséquent à ce niveau d'appellation (j'ai dit 1er cru), elle est très confortable, d'une jeunesse épatante, gourmande avec une belle tension et sans signe d'évolution. Belle allonge mentholée et anisée. Super bon.
Décidément les 02 de la chablisienne, c'est quelque chose !
Très Bien(+).
Tenuta delle Terre Nerre, Etna Rosso, Guardiola, 2007
Robe profonde, sur un bordeaux légèrement roussi.
Le nez est ample, dense, sur les fruits noirs très épicés, solaire et m'évoque une belle syrah languedocienne.
L'attaque en bouche est d'une puissance évidente, par son équilibre généreux entre une acidité très nette et une mâche importante qui tapisse immédiatement le palais.
L'ensemble est sudiste à souhait mais s'il s'exprime encore de manière un peu tapageuse, le vin reste très cohérent dans son expression, sans excès de chaleur ni aucune mollesse.
L'aromatique sur les herbes de garrigue, les fruits noirs frais et toujours ce très beau côté épicé apporte beaucoup de gourmandise.
La finale volumineuse aux tanins presque fermes confirme que ce vin peut, doit à mon palais, encore être attendu.
Une belle bouteille d'avenir !
Domaine de la Taille aux Loups, Bourgueil, Mi Pente, 2002
Bouchon parfait.
Robe assez sombre avec d'évidentes notes d'évolution tuilées.
Le premier nez prend des accents sudistes chaleureux à souhait, s'exprimant sur une pointe de volatile. Après un petit passage au frigo pour calmer ses ardeurs, le vin s'exprime sur un registre large et généreux, avec une matière puissante, dense et glycérinée bien équilibrée par une jolie acidité.
L'aromatique sur les fruits noirs, le tabac lui donne des atours de vin sudiste, je pense que je l'aurai placé à Châteauneuf s'il n'avait été mon apport !
La finale conserve encore une belle réserve de puissance et laisse à croire que la garde apportera encore à ce vin très bien né.
Un beau vin. Et pour un premier millésime, chapeau !
***
Un grand merci à Sylvie et Pélusse pour ce repas délicieux !
A demain ! Même lieu mais les nîmois débarquent !
On rentre sous l'orage... on n'en mènera pas si large quand on voit ce qui est tombé la veille...............
***
Domaine Laurent Tribut, Chablis 1er Cru, Beauroy, 2012
Oliv
Robe cristalline, à peine grisée.
Nez très fin, sur de toutes petites senteurs délicates de fleurs blanches, d'anis et de pomme mûre. L'ensemble est très sympathique à l'aération dans le verre, tout en pureté et en concision.
La bouche est en revanche très serrée, comme comprimée et refusant de se détendre. L'ensemble en sort plutôt acéré, s'exprimant de manière assez peu avenante, tout en tranchant et sur une perception un peu étriquée.
L'aromatique reste toutefois toujours très pure, sur des expressions d'agrumes qui m'évoque la fleur d'oranger.
La finale est salivante et citrique, manquant un peu de gourmandise.
Il semble urgent d'attendre.
Enzo
Joli nez frais et pur de pomme verte, agrumes, pêche, très fruits primaires.
La bouche est assez large mais très serrée aussi avec pas mal de tension et une matière un peu renfrognée.
Le volume est correct, c'est très jeune, comprimé et a vraiment besoin de temps. Longueur finale correcte sur les agrumes.
Bien +(+).
Tenute Sella, Lessona, 2007
Oliv
Robe très claire et évoluée, sur un oeil de perdrix tuilé.
Superbe nez délicat et envoûtant, compromis de jolies senteurs de petits fruits rouges (framboise, groseille) enrobées de notes balsamiques (santal, tabac blond).
La bouche attaque sur une acidité franche qui lance bien le vin en bouche. Un petit manque de structure et de chair l'empêche de dérouler une forme d'ampleur mais dans son registre délicat et franc, sur une aromatique croquante parfaitement maitrisée, l'ensemble apporte un indéniable plaisir pour peu qu'on ne l'accorde pas sur des mets trop puissants ou qu'on ne soit pas amateur de vins très corpulents.
La finale est assez courte mais conserve un charme aromatique indéniable.
Pas grand mais un bien joli vin.
Enzo
Nez évolué et délicat d'épices douces, de framboise, de cannelle, de bois exotique, de figue. C'est doux et très beau.
La bouche est fraiche, assez gourmande, sans réserve de puissance et évoluée. Elle est assez droite, manque un peu d'enrobage et de confort mais l'équilibre te le côté digeste est remarquable grâce à l'acidité haute, le tout dans un bon volume. Persistant sur les épices.
Bouche un peu en dessous du superbe nez, mais chapeau pour une entrée de gamme.
Très Bien.
Calamars & risotto alla Sydd (tu)
Domaine du Prieuré Saint Christophe, Mondeuse, Prestige, 1997
Oliv
Robe évoluée mais assez dense, sur un grenat roussi.
Nez absolument somptueux de grande syrah, ample, ouvert et complexe, sur les fruits noirs, l'encens, des senteurs mêlées de tabac et d'herbes sèches.
Di djiou, quelle classe folle, un vrai bonheur à vous stopper le temps le nez au dessus le verre !
La bouche est délicieuse, sur un équilibre fin et à la fois sans aucune faiblesse de constitution, déroulant une matière douce et suave, sur des goûts très agréables en pleine phase avec la complexité perçue au nez.
Le vin affiche une sérénité et une lisibilité parfaite qui provoquent un effet de gourmandise jouissif tout en conservant un côté noble et droit avec beaucoup de classe.
La finale aux tanins imperceptibles n'est pas très puissante mais sa délicatesse diaphane assumée fait qu'on y revient avec énormément de plaisir.
Superbe bouteille, bravo Michel !
Enzo
Nez très intense de syrah (bah oui j'en aurai mis ma main à couper, ouf!), fumé, ultra flatteur et délicat en même temps, complexe, profond sur l'encens, les épices douces, les feuilles mortes, le menthol, bref une caresse olfactive. Fabuleux nez.
La bouche ne déçoit vraiment pas, elle est suave et dense à la fois, c'est du velours. Très fraiche aux tannins fondus et d'une gourmandise diabolique, elle s'allonge jusqu'en finale épicée et sur le bois exotique sans jamais faiblir. Fond de verre fabuleux à l'image du nez. On est quand même pas loin du grand vin, peut-être un très léger manque de chair si on chipote, mais vraiment quel pied ce genre de vin. J'étais vraiment en côte rôtie.
Très Bien +/Excellent.
Langres, Tomme, Brillat Savarin, Chèvre aux olives
Domaine Jean Marc Burgaud, Morgon Côte du Py, La James, 2003
Oliv
Jolie robe aux reflets presque pourpre, profonde et jeune.
Nez gourmand, sur un équilibre entre la pâte de fruits rouges et l'abricot, la pêche blanche et qui m'évoque irrésistiblement le charme de la cuvée 2003 que j'avais adorée lors de
la verticale au domaine
.
L'attaque est charnue, juteuse, proposant un délicieux mano à mano entre une délicate sucrosité et une très belle acidité qui provoque un équilibre irrésistiblement gourmand.
Le vin goûte les fruits rouges confits, la figue fraiche et toujours ces étonnantes notes d'abricot.
La finale aux tanins encore présents ne présentent aucune sécheresse et se prolonge longuement, toujours sur ces goûts fruités.
Un vin délicieux, le genre de truc qu'on boit jusqu'à... ce qu'il n'y en ait plus. Car sur ce genre d'équilibre, il n'y a pas de 'plus soif' possible !
Enzo
Pas facile de passer après car le nez est moins intense et complexe même s'il est précis et solaire sur la figue les épices, le bois de santal.
La bouche est glycérinée, encore pleine de fruit sur la cerise, croquante, jeune et très bien équilibrée grâce à une belle acidité qui tient des tanins encore présents mais de qualité qui ne serrent pas. La finale est riche et persistante de style sudiste.
C'est très bon malgré l'effet de séquence mais j'avoue une préférence à ce stade pour l'immense cote du py de ce millésime (vraiment dur d'y voir un gamay).
Très Bien(+).
***
Bravo Sylvie pour ce repas superbe. Et chapeau Pélusse qui avait claironné avant qu'on allait en prendre plein le cornet !
Il n'avait pas menti... Si même les sudistes plastronnent judicieux maintenant, où va le monde ?
Encore un coup du changement climatique, ça...
Après un jour de flotte, le soleil repointe le bout de son nez.
Je fonce inaugurer la chaise longue et concurrencer le beau lézard que je vois ronfler sur le mur en face de la maison.
Mais les amis sont sans pitié...
L'Enzo et Pélusse, fortement soutenus à distance par mon Raboliot (qui, lui, connait mes faiblesses et a donc toujours la gentillesse de me fournir les bonheurs sur un plateau ), les deux zèbres disais-je tiennent absolument à me mettre le dos en vrac la veille de ma remontée sur Paris en m'emmenant aux champignons, activité pour laquelle je semble moins favorisé par la nature que pour la récolte de noix de coco ou les échanges d'ampoule sans escabeau !
A se demander s'ils n'auraient pas l'intention de me perdre dans les bois, ces deux là...
Après un réveil plus que matinal à des heures que la morale vacancière réprouve et un rallye magnifique à vous baigner les dents du fond pour rejoindre les terres rudes, sauvages et isolées des Cévennes si bien retranscrites par Jean Pierre Chabrol, on sort les paniers et c'est parti pour la chasse !
En naïve créature sylvestre de la capitale à qui sa maman a toujours répété de pas trop trainer dans les bois sous peine de ramener des champi d'un genre qui brûlent quand on fait pipi, tel le petit chaperon du gros rouge, c'est tout guilleret que je commence ma cueillette muni de mon petit panier !
Ben quoi, elle est pas belle, ma trouvaille ?
"Naaaaan Oliv, tu mets pas n'importe quoi dans ta besace !" me hurle d'Aviolo, parti en quête tel un sanglier fouissant les mousses et aussi à l'aise sous les pins qu'un retourneur de merguez à la Fête de l'Huma !
"C'est un Fanlanus Terrificus ton truc, tu bouffes ça et tu passes la soirée sur le trône à méditer sur l'influence du Destop sur ta flore intestinale" me dit-il d'une voix ferme et assurée digne d'un professeur de géographie !
A peine le temps de me débarrasser de cette supposée arme de destruction massive et de justifier de mon atavisme parisien en glissant sur une bouse de sanglier que je me refais déjà engueuler :
"Ah bordel mais c'est fini les délires, l'Oliv ? T'as chargé un Phalloidus Glandulus Purulent, abruti !! Là, une bouchée et c'est fini les Coche, les orgies de fromages et les sauteries de luxe, tu prends un rendez-vous direct pour trinquer tes vins pas mûrs avec Saint Pierre ! "
Planqué derrière un arbre, je vois Pélusse qui se bidonne derrière sa face de Sphinx...
Eh oh, c'est une rando de cons, votre truc ou quoi ? C'est pas parce qu'on est sous les pins qu'il y a marqué Pignon !
J'ai pas un doctorat en mycologie validé par une jeunesse braconnière comme Al', moi, les gars ! Je débute, soyez tolérants, mince ?!
Non ?
Aux champi, mieux vaut prudence que tolérance ?
Ah bon d'accord... :)o
Sinon z'êtes sûrs, c'est votre dernier mot, z'avez pas une chaise longue que je vous encombre pas plus longtemps ?
Mais rassurez-vous, je vous aiderai à les manger ce soir, hein, no problemo !
Pffff, intraitables, les sudistes, il a fallu mériter sa pitance....
Orgasme prévu sur les vins de voile...
Bon, autodérision et blagounette mise à part, de djiou ce que ça fait du bien ces moments en pleine nature !
Un peu comme à l'étang avec mon Al', loin des affres de la civilisation, des portables qui sonnent, des klaxons qui gueulent, des pots d'échappements qui vous emboucanent de leurs fumées nauséabondes, laisser la nature, ses odeurs vraies, ses rythmes lents et ses bruits complexes vous envahir a un effet apaisant, et pour le moins requinquant pour le citadin vacancier.
C'est donc les paniers chargés de chanterelles et de pieds de mouton, de sparassis crépus et de quelques rares bouchons que nous repartons vers Nîmes.
La tristesse du retour sur Paris en sera apaisée d'autant et j'espère pouvoir faire plaisir à mon Al' en faisant un petit crochet.
Euh, depuis dimanche et mon omelette, j'ai une tronche de schtroumpf, c'est normal ?
Ah oui, au fait, on a bu un coup quand même, hein ? -D
Les vins du jour avant de rentrer...
Stéphane Tissot, Arbois, La Mailloche, 2007
Bouchon sans défaut.
Robe vieil or assez évoluée.
Nez peu avenant et qui mériterait d'être aéré, sur des notes de pommes à cidre, un peu d'étable mais qui se détend doucement pour révéler des senteurs plus minérales et un peu de fruit à noyau.
L'attaque est très tendue, sur une grande acidité qu'une matière de demi corps peine un peu à contrebalancer.
Le vin est honorable mais se présente de manière assez austère, notamment sur une finale serrée et toujours cette aromatique bizarre qui manquait de gourmandise pour satisfaire à sa fonction de partenaire du casse croûte de midi.
A revoir mieux préparé.
Domaine des Gandines, Viré Clessé, Terroirs de Clessé, 2012
Robe jaune paille très claire.
Le nez est délicat et appétissant, d'une grande pureté, sur des notes gourmandes et élégantes à la fois d'orange et citron vert, de fleurs blanches, presque de bonbon arlequin.
La bouche est tendue à souhait, sur un tranchant sans aucune agressivité, une acidité mûre absolument délicieuse qui place idéalement le vin en bouche en proposant une structure cristalline et facile, à la tension salivante parfaitement en phase avec des saveurs légères. C'est assez irrésistible, on croirait boire un riesling de chardonnay non boisé !
Et pas le temps de se demander si la finale est longue car on est déjà en train de se resservir un verre.
Un grand petit vin ! Bravo Laurent pour cette découverte.
Comm G B Burlotto, Barolo, Monvigliero, 2008
Robe jeune et peu extraite, sur un grenat léger.
Nez complexe, pointu et qui me fera voyager entre gamay et syrah par ses notes de fruits noirs légères (myrtille), un enrobage végétal élégant qui évoque la rafle et une pointe épicée.
L'attaque en bouche est très tendue, sur une matière assez serrée et qui gagne en volume au fur et à mesure de son réchauffement dans le verre.
Le vin propose alors un équilibre agréable, assez comprimé toutefois, sur des tanins encore saillants mais dont la complexité aromatique parvient à préserver une gourmandise certaine.
La finale un peu rude me laisse à penser que ce vin doit dorénavant être attendu ou généreusement carafé.
Comment était le fond de bouteille le lendemain, Laurent ?
Non mais dîtes moi pas qu'c'est pas vrai ?!!
15 jours de vacances dans le Sud et la plus belle journée annoncée, c'est... celle du retour. Vous le croyez, ça ?!
Et l'pire, c'est qu'il parait que la capitale n'aura pas vu l'ombre d'un nuage pendant toute la période...
Enfin, bref, on va pas refaire l'histoire.
Et puis ça m'aura permis de confirmer qu'au sud aussi, les gens ont dans le cœur le soleil quand il ne brille pas à l'extérieur.
Mais ça, j'le savais avant !
Les copains, comme à chaque épisode, un énorme merci à tous.
A très très vite pour un nouvel épisode, avec ou sans K-Way mais toujours le sourire.
Oliv