Un vrai régal lire!

Bravo à L'oliv, vrai dompteur de Barolo!
Je peux partir en paix, ma mission est maintenant terminée :D:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D:D

On en a fait du chemin depuis ça

Enjoy,

Alfonso

C'est toujours un bon moment de lecture; félicitations!

Les Vieilles Vignes 2002 de la Chablisienne, j'adorais aussi mais malheureusement, j'ai tout bu depuis longtemps (trop vite! hein, Rachid? ).
Même les 2008 sont épuisées depuis belle lurette, hélas...

Pour revenir au CR's d'Oliv en général, outre les superbes commentaires, les illustrations amènent toujours un plus, tant sur le fond que sur la forme!
Chapeau bas, l'artiste.
Et encore merci.

jlj

Jean-Luc
on boit tous nos vins trop vite mais si on se fait plaisir, il y a prescription!!

R

Gros travail de Bénédictin!!! Superbe et merci!!!

Du grand Oliv !

"Euh, depuis dimanche et mon omelette, j'ai une tronche de schtroumpf, c'est normal ? "

Euhh Oliv, t'en as déjà vu des schtroumpfs qui ont la tête qui dépasse dans une deuche, même pas décapoté ???

Bien content que Lolo se soit cassé le nez en prenant une Mondeuse pour une Syrah, une petite vengeance personnelle mais qui je pense en réjouira plus d'un ( souvenir pas si lointain )

Merci Oliv pour l'immense buvabilité de cette prose.

Alex

Je me demande toujours comment l'estomac sort d'une telle fête ... indemne ?

Comment ?
Ben, prêt pour la suite ! Le secret des grands sportifs, c'est l'entrainement...

Respect pour un athlète de haut niveau !-

Olivier

Quand l'Enzo avait lancé son invitation automnale en proposant de l'assister dans le difficile exercice du régulier mais inéluctable passage des ans comme celui nettement plus attirant de profiter de ses talents de mycologue et de ceux de chef hors classe de sa douce moitié, nul besoin de vous dire que la compagnie des Alamis ne s'est pas fait prier pour se mettre en ordre de marche, grands gousiers ouverts prêts à servir et zygomatiques étirés pour résister aux grands moments de rigolades toujours à l’œuvre en ces lieux !

Ce qu'on n'avait toutefois pas prévu, c'est qu'on allait ramener dans nos pénates à l'insu de notre plein gré une tunique digne du Richard Virenque des grandes heures, c'est à dire blancs à pois rouges mais sans l'maillot !
Ceux qui auront lu l'épisode précédent auront constaté combien l'été indien sur le secteur fut mouvementé à en noyer les tipis !
Et ben nul doute que si le millésime 2014 fut propice à l'émergence d'insectes aux consonances aussi motardes que japonisantes, je peux témoigner qu'il n'y avait pas que d'la mouche drosophile qui zizillait sur le secteur mais que les nuées de pique-miche enzophiles étaient sacrément plus voraces, à ne pas nous lâcher la grappe !

On se réconfortera en se grattouillant les entournures comme si on avait chopé la varicelle en se disant qu'on est toujours appétissant, même si c'est que pour des escadrilles de mosquitos !
Mais l'an prochain, di djiou, je préviens, je viens en armure tartiné de citronnelle !

Allez, on passe à table pour faire honneur à la cuisine toujours aussi remarquable de Fiona !

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Domaine Gérard Boulay, Sancerre, 2013

Robe sur un jaune grisé très clair.
Nez assez délicat, sur les fleurs blanches (oranger, aubépine), la peau d'agrume et une petite pointe réduite, sur le praliné.
L'attaque en bouche est marquée d'un Co2 envahissant (malgré le fait que cette bouteille ait été ouverte et attaquée la veille) et d'une acidité très haute.
Si l'aromatique pure, sur le pamplemousse et le floral est agréable, le toucher de bouche est très strict, manquant un peu de volume, sur une tension sèche à la limite de la morsure.
La finale marquée par des amers imposants prolonge cette impression d'austérité.
A attendre un peu ?







Domaine Pattes Loup, Chablis, 2011

Robe sur un jaune doré léger.
Joli nez ouvert et profond, sur la pomme verte, de puissantes notes de jasmin et de citron vert.
La bouche est très agréable, sur un sympathique équilibre réussi entre une jolie matière tendre et une belle acidité.
Si l'ensemble n'est pas d'une grande complexité, jouant sur un registre franc et à la finale énergique mais courte, son évidence gourmande d'une grande buvabilité fait qu'on se plait à boire et à y revenir avec une aisance déconcertante.
A noter que le vin regoûté le lendemain m'avait semblé avoir perdu un peu de son charme, semblant plus acéré et terne aromatiquement.
Joli vin apéritif !







Domaine Guillaume Gilles, Côtes du Rhône, Les Peyrouses, 2012

Robe dense, sur un violet impénétrable et qui tache le verre.
Nez ultra puissant et qui mettra du temps pour perdre ses atours entêtants de syrah primaire, sur le coulis de fruits noirs, la fumée et des notes un peu lactées.
L'attaque en bouche est souple, confortable, sur un volume glycériné sans aspérité et à l'équilibre réussi, notamment par l'apport d'une belle acidité mûre mais surtout des tanins de grande qualité qui donnent beaucoup de présence tactile.
L'aromatique réglissée ultra puissante, sur l'olive et la cendre froide parasite un peu mon appréciation de la finale, très persistante mais un peu écoeurante par ce côté primaire monolithique.
Un beau vin très bien né mais qu'à mon goût, il faut attendre pour qu'il se mette en place.
A suivre avec grand intérêt.







Clos de la Roilette, Fleurie, 2009

Robe pourpre assez dense.
Nez sérieux, concentré, au bel équilibre solaire et ample entre fruits noirs (myrtille), figue et des notes d'épices douces enrobé d'un très léger végétal, sur le foin.
Bouche à l'attaque corsée, au beau volume plein et juteux bien mobilisé par une haute acidité.
Les goûts sont noirs, sur les notes fruitées épicées perçues au nez.
La finale concentrée, aux tanins encore bien présents et assez marqués est encore un peu brutale à mon palais... de fillette.
Un vin sérieux, plein de promesses !

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Domaine François Chidaine, Montlouis sur Loire, Les Choisilles, 2008

Robe jaune paille.
Nez ouvert, franc et pur, très agréable, sur la rhubarbe et des senteurs exotiques fraiches sans excès.
La bouche est ultra gourmande, dotée d'une amplitude certaine amenée par une petite douceur et pourtant parfaitement rafraichie par une grande acidité.
L'équilibre salivant et la pureté aromatique sont remarquables de maitrise et ouvrent une longue finale délicieusement évidente.
Un très beau vin, un vrai pousse au crime !







Domaine Vincent Dauvissat, Chablis 1er Cru, Vaillons, 2009

Robe jaune paille.
Nez assez puissant, compromis de notes beurrées qui s'affinent à l'aération pour s'ouvrir vers des senteurs de peau d'orange et d'anis.
La bouche en revanche est totalement bancale, attaquant sur un gras excessif et d’écœurants goûts beurrés qu'une acidité forte mais totalement dissociée ne parvient pas à rafraichir.
L'ampleur du vin et ce côté parallèlement strident, accentué par une amertume assez forte ne parviennent jamais à s'équilibrer et s'ouvrent sur une finale dure qui confine au rébarbatif.
Une bouteille absolument pas en place !
A revoir.





Maison Trimbach, Clos Sainte Hune, Riesling, 1997

Robe nettement dorée.
Nez puissant, très évolué, sur le beurre un peu rance, l'encaustique, des notes de tabac blond. Le verre au repos prend des senteurs de noix.
L'attaque est toute en ampleur, sur un volume gras et large qui tapisse le palais. L'acidité tranche cette masse dans un second temps pour produire un équilibre un peu serré et qui me semble manquer de la fraicheur aromatique qui lui permettrait de gagner en complexité.
La finale stricte et austère, à la limite de l'asséchant, me semble confirmer que cette bouteille n'était peut être plus de première jeunesse.
Assez peu de plaisir.







Domaine Robert Michel, Cornas, La Geynale, 1986

Robe grenat clair, assez jeune, translucide sur le disque.
Nez discret, sur les fruits noirs légers, le tabac brun et le cacao mais comme voilée d'un peu d'iode et de poussière. Rien de franc mais ce côté un peu contrit inquiète.
Confirmation en bouche où si rien de délibérément liégeux ne s'exprime d'évidence, le vin semble un peu bloqué, comme légèrement délavé.
Et c'est bien dommage car derrière ce côté voilé s'exprime un vin jeune, à la fois délicat et suave et construit autour d'un équilibre réussi.
Les tanins sont de belle qualité mais la finale reste un peu terne.
ED, sûrement.







Domaine Laurent Charvin, Châteauneuf du Pape, 1999

Robe sur un grenat plutôt clair, avec un tout début d'évolution roussie.
Beau nez précis et gourmand, sur les fruits rouges, avec beaucoup d'épices et des notes balsamiques et résinées.
L'attaque en bouche est juteuse, sur une délicieuse petite sucrosité et un côté nerveux qui crée un immédiat effet de gourmandise irrésistible d'évidence.
L'équilibre du vin est remarquablement réussi, sur des tanins doux parfaitement intégrés et des goûts francs avec beaucoup de fruit.
La finale est d'une grande facilité et jeunesse, pas forcément très complexe encore mais sans aucun excès et d'une buvabilité assez irrésistible.
Beaucoup de plaisir sur ce vin délicieux !







Domaine Michel Gahier, Arbois, Chardonnay, La Fauquette, 2007

Robe nettement dorée.
Joli nez très sur le jus de pomme bien mûre, avec une pointe de noix et quelque chose d'un peu chatouillant qui m'évoque le vinaigre blanc.
La bouche est agréable, sur un jus bien mûr presque doux mais bien équilibrée par à une acidité salivante.
L'équilibre est pleinement réussi et le vin se boit avec aisance, sur un côté facile malgré une petite pointe vernis qui chahute la finale.
Joli vin, un peu foufou.







Joh Jos Prüm, Wehlener Sonnenuhr, Spätlese, 2007

Robe sur un gris vert très clair.
Nez affreusement réduit, sur des notes soufrées, de lierre ou de roquette (pas le missile, l'herbe, même si ça pétarde furieusement ! ).
La bouche est très linéaire, sur un côté limonade par ses notes de citron vert, son Co2 et son équilibre fin entre une sucrosité délicate et une acidité légère.
Mais l'ensemble déroule une finesse un peu coupable, récitant son côté désaltérant mais refusant d'en dire plus par son manque de concentration et d'ampleur.
Facile à boire bien sûr mais plutôt décevant.
A attendre pour épurer le nez mais je ne vois pas comment le vin gagnerait du volume en bouteille ?

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Quel repas monumental, d'une précision dans la définition des goûts comme dans l'esthétique des plats qui en remontrerait à nombre de professionnels à la cuisine chichiteuse !
Ici, tout fait sens dans l'assiette, l'esthétique à l’œuvre est au service du produit et du respect de son goût d'origine.
Chaque champignon servi, trompettes, cèpes, pieds de mouton et même truffe, a donné lieu à un feu d'artifice de saveurs absolument remarquable !
Autant vous dire qu'il n'y a pas eu de rab' après mon passage ! ()
Bravo Fiona !

A chaque visite à la table de Fio, je me fais la même réflexion : il doit en user des calories sur LPV notre d'Aviolo pour conserver son allure d'athlète junior à la veille de la compét' !
A moins qu'il n'ait dressé les moustiques locaux pour ne lui pomper que les poignées d'amour... -

Un énorme merci à Fiona et Laurent pour ce merveilleux week-end gourmand et à Sylvie et Pélusse comme Monique et Alain pour m'avoir assisté comme garde manger à moustiques et ne pas m'avoir laissé seul face à mes démangeaisons !

A très très vite à tous pour de nouveaux moments de bonheur ensemble, pour ne jamais rien regretter.
Les amis, c'est la vie !

Oliv

Il est "dead" le moustique, saaaale bêêête !!!
Avec ce qu'il a dans le ventre il doit être goûteux le bougre, en plus ><

Magnifique récit qui fleure bon l'automne, merveilleuse saison gastronomique.
Et au passage, quelques idées de plat à base de ces superbes champignons.

Et comme le constate si bien l'ami Patrick, hostile la nature !

Olivier

Je n'ose imaginer ce que serait l'écriture de Enzo si en plus il mangeait mal ...
Mais ce n'est pas une cuisine un peu bourgeoise ?
en tout cas, chapeau ! pour des plats de champignon, ça me paraît le moindre des compliments. Et pour les amis, tu as raison, c'est le pied.

Encore un Cr excellent
pour le guillaume gilles et les cornas , j'ai parfois ressentis ce que tu exprimes
"L'aromatique réglissée ultra puissante, ...et la cendre froide"
comme c'etait à la "cabane" j'ai cru que je sentais le four à bois plutôt que le vin...
c’était donc surement bien le vin que je sentais, un accord d'ambiance réussi.

Pour le Cornas de Michel, je suis bien en accord aussi sur ce coté cacao et tabac.
Une cuisine avec de beaux produits et de beaux vins, magnifique, le charvin fait envie, même si j'ai bu ce 99
sur des airs moins agréable.

De nouveau un superbe moment d'amitié, Oliv, merci.
J'essaie de cuisiner depuis trente ans, mais pour ce qui est de la présentation, on est nul... Superbes assiettes et bravo à Fiona!
Pour Les Peyrouses, cela ne m'étonne pas que ce soit encore difficile; j'avais les même sensations sur ma première bouteille de 2010 goûtées très tôt; le vin commence à se "calmer". Patience.
Les Chablis de Thomas Pico, à l'apéro, c'est toujours un succès. Enfin, moi, j'adore...
Les 2008 de Chidaine (Choisilles ou Bournais) sont magnifiques, riches mais d'une tension et acidité superbes.
Le Vaillons de Dauvissat 2009 c'est dommage car j'ai bu ce dernier vendredi un 2008 qui était très bien, gras mais équilibré (même si ce jour là j'ai de loin préféré le Butteaux 2002 de Raveneau...)

Les amis, c'est la vie!!!

jlj

Un vrai régal , dans tous les sens du terme .

Fiona , c'est vraiment un grand chef !

Didier

C'est toujours pareil !

Tu te fais chmire pendant 6 mois à trouver un petit créneau dans les agendas de ministres de toute la troupe, tu croises le fer et les dispos de chacun afin d'essayer de bloquer la date, tu vois arriver le jour tant attendu et entend déjà les filles frétiller du col en cave en espérant que tu les saisisses plutôt que la copine qui restera à dormir dans le noir encore dix ans...
Était annoncée une verticale aussi prometteuse que mûrement réfléchie par Maitre Pélusse, régional de l'étape qui maitrise son Languedoc avec une peu commune expertise.
Au programme : Grange des Pères et Guilhem Gaucelm de l'Ermitage du Pic St Loup !

En gros, le genre de petit moment sympa comme on n'en vit pas 50 par an et qui vaut la peine qu'on convie punks à chien et pdf, tronches en biais comme langues fourchues, le tout dans l'ambiance généreusement dantesque et calibrée au millimètre comme le souriant ténébreux de Corconne sait parfaitement les initier.
Chacun avait remué son fond de cave depuis des lustres pour proposer son écot, tout le monde était prêt, affuté, dans les starts...

Et là, c'est le drame !
Alors que le distributeur d'acronymes à gondoler la CNIL m'avait pourtant récupéré à la gare avec une ponctualité digne du petit drapeau helvète qui orne sa plaque arrière, voilà qu'on découvre notre Pélusse avec un air aussi fracassé que dépité !
Notre ami sent... qu'il sentira rien, une saleté de rhume ayant arraisonné ses sinus de son épaisseur morveuse !
Biiiiiim, c'est la cata mais pas celle de vinos prévue et il nous est vite évident que sacrifier autant de bouteilles pour que l'un d'entre nous goûte avec le palais en coton et le blase dans la farine serait passablement idiot.
C'est donc partie remise, les GDP et les GG repartent dormir en cave...

Mais bon, rassurez-vous, on allait quand même pas se mettre à la tisane... ()

En piste !

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Domaine Louis Sipp, Alsace GC Kirchberg de Ribeauvillé, Riesling, 2002

Robe sur un doré léger.
Très joli nez élégant et complexe, parfait compromis de senteurs de fruits exotiques, de fin pétrole et d'une note lactée puis légèrement évoluée sur l'encaustique.
L'attaque en bouche est ample, sur une matière presque moelleuse qui tapisse immédiatement le palais. Le vin s'étire en milieu de bouche grâce à la présence d'une jolie acidité mais surtout de fins amers qui lui donnent une belle présence.
La finale est agréable sans être interminable, sur une toute petite douceur.
Joli vin, à boire.




Domaine Bruno Clair, Morey Saint Denis, En la rue de Vergy, 2007

Robe grenat assez dense.
Très joli nez très pur, sur de délicates senteurs de petits fruits rouges et d'épices pinotantes à souhait !
Bouche à l'attaque souple, sur une matière de demi corps bien positionnée, à la fois délicate et fraiche grâce à une acidité assez haute mais sans faiblesse de constitution ni creux et aux tanins bien intégrés. L'aromatique est impeccable.
Finale franche sans grande persistance mais d'une parfaite buvabilité.
Un bien joli vin, simple et franc.







Château Jonc Blanc, Vin de France, Pure T

Robe profonde, violacée sans être noire.
Nez dense et concentré, très marqué par la pâte de fruits noirs (cassis, mûre) puis des notes de résine et de mine de crayon. L'ensemble est immédiatement parlant, peut être un peu monolithique mais d'une certaine gourmandise.
Très jolie attaque charnue, à la matière enrobée d'une grande suavité, d'un joli volume à la densité bien équilibrée par une vraie fraicheur.
Comme au nez, le vin est très marqué par la mûre mais sa texture douce, presque crémeuse et ses tanins gras le rendent très agréable.
La finale est assez simple mais d'un équilibre réussi.
Une bien jolie découverte !







Azienda Agricola Antoniolo, Gattinara, Osso San Grato, 2006

Robe assez claire, sur un très léger tuilé.
Nez élégant, très précis, sur la fraise, la groseille et de très jolies notes d'épices douces, de résine enrobées de senteurs fraiches qui m'évoquent la menthe poivrée.
La bouche est totalement à mon goût, à la fois suave et glycérinée mais parfaitement élancée par une très haute acidité qui fait saliver.
Derrière une apparente délicatesse, le vin déroule un équilibre remarquable à la fois nerveux et d'une grande présence.
Des tanins bien présents étirent une finale d'une totale fraicheur désaltérante.
Superbe accord avec le délicieux pot-au-feu de Sylvie !





Château Thivin, Côte de Brouilly, Cuvée La Chapelle, 2007

Robe grenat clair.
Nez légèrement lacté puis apparaissent de jolies senteurs d'orange sanguine, de gelée de groseilles et quelque chose qui m'évoque l'After Eight (chocolat noir, menthe).
L'attaque est marquée par une acidité assez ferme qui serait perçue comme stridente si le vin ne possédait une jolie petite matière tendre capable de peu ou prou l'encaisser pour présenter un équilibre sans beaucoup de fond mais à la délicatesse et légèreté somme toute assez réussies.
La finale pointue sait rester agréable dans sa simplicité franche.
Une bouteille simple mais rincée sans ciller !





Champagne Larmandier Bernier, Vieille Vigne de Cramant

Oliv
Robe sur un doré léger.
Joli nez précis et complexe, sur l'amande fraiche, la crème au beurre et de fines notes oxydatives et qui s'expriment sur les fruits secs.
Bouche souple, à l'attaque d'une grande ampleur, peut être un peu douce toutefois.
La bulle est superbe, à la fois présente et d'une extrême délicatesse.
L'ensemble est bien posé, très cohérent quoique manquant un peu de tension à mon goût.
C'est bon.

Enzo
Le nez oxydatif est délicat, mûr, sur la noisette, le fumé, le tabac à l'aération et des notes plus fruités aussi. Sympa.
La bouche est peu corsée, aux bulles abondantes mais fines, avec peu de réserve de puissance. On perçoit une touche grillée, de la douceur malgré le côté sec et donc pas mal de gourmandise.
On pourrait lui reprocher un léger manque de tension mais la longueur est bonne et comme entrée en matière c'est parfait. Bien ++/Très Bien.




Domaine Rietsch, Alsace GC Zotzenberg, Sylvaner, 2010

Oliv
Robe jaune grisé.
Nez assez baroque, sur le jasmin, la peau d'orange mais également des notes plus brouillonnes, sur le rhum et une volatile assez forte.
Bouche à l'attaque mure, sur une matière presque douce mais vraiment très marquée par l'acidité volatile et des allures de vinaigre blanc qui produisent un équilibre très curieux, à la limite de la brutalité.
La finale est longue, notamment par de beaux amers mais j'ai un peu de peine avec le côté ardent apporté par la volatile.
Curieux vin, trop foufou pour moi.

Enzo
Nez mentholé, d'agrumes, d'ananas, de fruits exotiques, une touche de muscat. Joli nez frais et plaisant.
La bouche possède une acidité haute dès l'attaque accentuée par un peu de gaz, ce qui rend le vin un peu brutal. C'est ferme, droit, ça manque un peu de confort même si c'est précis sur les agrumes. Le vin est surprenant car il débute avec une impression de maturité sucrée alors qu'il goute très sec sur la finale sur les agrumes (orange amère), un peu d'amertume et une touche de vinaigre blanc (volatile). Pas totalement en place je l'attendrais. Dommage car ce vin a du caractère et transcende le cépage. Le réchauffement dans le verre lui fait du bien. Bien + (+).







Domaine Jean François Ganevat, Côtes du Jura, Marguerite, 2008
Magnum

Oliv
Robe assez nettement dorée.
Joli nez qui évolue considérablement à l'aération, sur le citron confit, les fleurs blanches assez fortes, presque entêtantes et des notes d'élevages (crème au beurre) assez perceptibles. L'ensemble fait jeune et semble se chercher un peu.
La bouche est très agréable, sur un équilibre très réussi entre une belle matière à l'ampleur bien contenue par une acidité parfaitement bien intégrée.
Si le vin possède une certaine évidence et une grande buvabilité, la finale m'a semblé assez courte.
Un bon vin, très facile.

Enzo
Nez grillé de miel, de fruits confits, de pain d'épices avec un élevage perceptible mais intégré qui à l'aération partira pour laisser la place à de belles notes de fruits jaunes.
La bouche est fraiche et gourmande, tendue avec pas mal de gras dans un beau volume d'ensemble. Les agrumes en bouche sont présents et font saliver et l'équilibre du vin est idéal si on l'aère bien. Finale de persistance correcte. Très bon.
Très Bien.





Domaine du Prieuré Saint-Christophe, Vin de Savoie, Mondeuse 1988 ou 1989
Demi bouteille

Oliv
Robe grenat sombre, sans trace d'évolution certaine.
Nez sur le chocolat noir, un léger praliné et des notes plus tertiaires qui m'évoquent le jus de viande.
La bouche est marquée d'une très haute acidité qu'une matière un peu décharnée ne parvient pas à intégrer.
L'ensemble manque de volume mais surtout de tenue et ce malgré de très beaux goûts, sur l'After Eight.
La finale m'a semblé creuse et dévorée par son acidité.
Aucun plaisir possible pour moi.

Enzo
Nez mûr de cacao, mentholé, de cerise confite mais aussi de vieux foudre, de tabac. On sent un vieux vin mais ce n'est pas dénué de charme.
La bouche est encore riche et plus jeune que le nez le laissait penser. C'est bien équilibré en attaque avec une acidité haute et des tannins fermes. C'est en finale que l'acidité devient malheureusement trop prégnante et domine le reste. Sur ce demi-format, elle a surement passé son apogée, mais ça reste très honorable pour un vin d'un tel âge.
Bien +.





Comm. G. B. Burlotto, Barolo, Monvigliero, 2009

Oliv
Robe grenat assez claire.
Nez très complexe et curieux à la fois, compromis de très jolies notes de grenade, de petits fruits rouges, d'aiguilles de pin mais aussi de senteurs un peu sanguines et viandardes assez étonnantes, un peu gastriques.
L'attaque est nerveuse et rythmée sur une acidité haute et une certaine présence tannique. Mais la matière semble se poser en bouche en un second temps en donnant une grande présence à un ensemble qui s'avère alors frais et tonique, aux étonnants goûts de sang frais et de pamplemousse rose.
La finale est longue, sur un équilibre très intéressant entre volume, acidité et tanins et qui doit encore se fondre pour gagner en cohérence.
A suivre avec grand intérêt !

Enzo
Nez délicat et classique du domaine sur la fraise, la cerise, la boite à cigare, une touche animale et une note florale. Joli nez qui a besoin d'air.
La bouche est droite et ferme sur les fruits rouges, glycérinée aussi mais plus sur l'élégance que la puissance avec une acidité bien présente qui tend le vin et lui donne même un côté violent en resserrant ses tanins. Les notes d'agrumes et de cerise se mêlent pour, à l'aération et réchauffement dans le verre, apporter un ensemble suave et gourmand jusqu'en finale. C'est clairement trop jeune mais on a du plaisir avec ce joli vin. Très Bien (+).





Domaine du Pegau, Châteauneuf du Pape, Cuvée Laurence, 1995

Oliv
Robe marron rouille sur l'extérieur du disque.
Nez serré, sur le bois sec, la résine, des notes légèrement giboyeuses.
La bouche attaque sur une immédiate largeur, sur un volume dense et charnu qui prend l'intégralité du palais.
L'ensemble est remarquablement cohérent dans son volume et sa puissance, sur des goûts de fruits noirs épicés, de gibier sans excès, avec une présence tannique assez nette.
La finale est d'une très grande présence et sa puissance se love brillamment dans la texture fondante des joues de bœuf superbement cuisinées par Sylvie.
Les copains se marrent car j'ai le pdf dans le rouge mais même si j'ai mes vapeurs, rien à dire, ça, c'est du vin !
Très beau Châteauneuf, le parfait vin de gibier !

Enzo
Joli nez chateauneuvien traditionnel complexe sur les herbes aromatiques, le musc, sanguin, mentholé, de figue.
La bouche est riche et puissante, glycérinée dans un très beau volume. C'est très bien équilibré, sans lourdeur, gourmand aux tannins encore présents.
C'est long en finale sur les herbes aromatiques et les épices. Un vin en pleine forme sur son plateau de maturité pour longtemps.
Très Bien +.





Domaine Clusel Roch, Côte Rôtie, 2001

Oliv
Robe grenat sombre.
Nez réduit au service qu'il faut généreusement aérer pour libérer des notes d'olive noire, de sang frais, une petite pointe épicée poivrée.
L'ensemble reste toutefois assez sérieux, presque sévère.
L'attaque en bouche est brutale, marquée d'une acidité stridente qui me cisaille la bouche, sans charme aromatique et un gros manque d'enrobage.
L'Enzo en face sirote ça comme Gilbert Selzmann sa liqueur d'échalote.
Ah bon, c'est goutu, ça a du retour ?
Mince, mon pdf a pas dû se remettre du passage par Châteauneuf...

Enzo
Nez mentholé, de cerise bien marquée avec un peu d'élevage aussi.
La bouche est jeune, encore pleine de fruit, riche et gourmande, super bien équilibrée et suave. Les tannins sont imperceptibles, c'est mûr et de persistance très correcte toujours pleine de fruit et fraicheur. Super bon et pour longtemps encore.
Très Bien (+).







Emrys, Hocus, Vin de France, 2013

Oliv
Robe noire bleutée.
Nez marqué par des notes noires, sur la gelée de cassis, la réglisse mais aussi par des vapeurs d'alcool et de vernis qui me chatouillent les narines.
L'attaque en bouche est vraiment sucrée, sur des goûts fruités qui donnent vraiment l'impression de croquer dans une pâte de mûre.
Mais une affreuse sensation difficile à décrire, entre le doux et l'amer et qui me rappelle l'Aspegic de mon enfance m'englue le palais et empêche de poursuivre l'expérience.
ED.

Enzo
Carafé 4h00.
Nez de cassis, frais, floral, de zan avec un peu d'acetate d'éthyle aussi.
Difficile de décrire la bouche tant un goût de souris insupportable en retro ne donne absolument pas envie d'y revenir. Le carafage ne lui a surement pas fait du bien mais il y a tout de même un gros souci sur cette bouteille. ED





L'Ermitage du Pic Saint Loup, Languedoc Pic Saint Loup, Guilhem Gaucelm, 2011

Oliv
Robe sombre mais pas totalement noire.
Superbe nez immédiat, sur le cassis, le bonbon Florent (réglisse violette), de très jolies notes florales. Ensemble ouvert et sacrément appétissant !
Bouche absolument redoutable réussissant l'exploit d'être déjà ultra gourmande tout en laissant le sentiment que l'avenir lui est grand ouvert.
L'attaque est juteuse, sur un équilibre d'école entre une matière parfaitement mûre et une splendide acidité qui donne au vin à la fois assise et tonus.
Les saveurs sont d'une grande évidence mais sans jamais verser dans l'excès de caractère primaire qui créerait un effet d’écœurement.
La finale est longue, suave et d'une grande fraicheur apportée notamment par des tanins de grande qualité.
Superbe vin, remarquablement bien né.
Le genre de bouteille qui pourrait bien apporter un grand plaisir à tout âge !
Vivement la verticale !

Enzo
Heureusement on va se rattraper avec le petit bijou qui suit, ouvert au débotté mais qui pourtant possède déjà un nez éclatant, ultra ouvert et charmeur sur le cassis, les épices douces, une note florale, puis la mûre, la myrtille, une note réglissée et de carbone (papier). Nez complexe et superbe malgré sa jeunesse.
La bouche n'est pas en reste, dense, fraîche, elle invite à la consommation rapide tant l'équilibre est aérien et la texture soyeuse. C'est séveux, très suave pour un vin aussi dense et on salive grâce à cette superbe acidité qui tient la matière du vin. La finale fait très syrah sur les agrumes, elle est longue et très énergique bien qu'un poil plus ferme. Quel vin!
Excellent.





Mas Amiel, Maury, Vintage, 2011

Oliv
Robe très sombre.
Nez de crème de cassis, de résine enrobée d'une pointe boisée qui lui fait un peu perdre en précision.
Bouche agréable, sur la cerise à l'eau de vie, le cassis, le cacao, une sucrosité pondérée et bien étirée par le côté salivant de petites tanins légèrement râpeux.
Finale agréable quoique assez simple, sur les fruits noirs.
Un bon vin, peut être un peu simple en l'état.
A attendre, je pense.

Enzo
Nez frais de forêt noire, de bois vert, de résineux.
La bouche est bien équilibrée, suave avec un sucre qui n'est pas lourd sur la cerise confite et beaucoup de gourmandise. Aucune saturation grâce à l'équilibre, pas très complexe mais très bon.
Bien ++/Très Bien.



Domaine du Prieuré Saint Christophe, Roussette de Savoie, 1997

Oliv
Robe dorée.
Nez puissant, sur la crème au beurre, des notes lactées puis de fruits jaunes, de praliné et presque de pétrole.
Jolie bouche d'une certaine ampleur qui tomberait dans la mollesse si n'était présente une très belle acidité pour trancher dans cette masse et lui apporter un côté salivant et une agréable suavité finale .
Le boisé en revanche est un peu insistant et s'exprime jusque dans la finale d'une jolie persistance.
C'est plutôt très bon, sur un équilibre qui m'évoquerait presque un chablis très mûr si n'était cet élevage un peu trop prégnant.
Un vin loin d'avoir tout dit !

Enzo
Le nez est élevé sur la vanille, le caramel, mais aussi les fruits jaunes, une note fumée et une touche de miel dans un ensemble mûr.
La bouche est assez ample, grasse, encore jeune et bien équilibrée par une belle acidité. On salive surtout en finale persistante sur des notes pralinées très chablisiennes. Une certaine opulence n'est pas dérangeante car le vin se relance bien dès le milieu de bouche. Sans cet élevage encore trop présent, ce serait une superbe bouteille.
Bien ++/Très Bien.





Terre Inconnue, Los Abuelos, 2004

Oliv
Robe sur un rosé tuilé totalement trouble.
Nez baroque, sur le jus de viande, la fraise, la rose, la figue mais aussi une intense volatile qui perturbe considérablement ces jolis atours.
Confirmation en bouche où je suis totalement incapable de dépasser cette volatile ardente qui m'évoque plus le vinaigre que le vin.
Je suis totalement inapte à porter un jugement sur un tel vin.
Pour moi, c'est ED mais les sudistes autour de la table sont prêts à me balancer dans la piscine !

Enzo
Nez de confiture de figue, d'épices douces, mentholé, séveux soutenu par un peu de volatile et d'acétate qui ne me gênent pas et apportent de la fraicheur.
La bouche est suave à l'attaque, énergique mais une acidité volatile un peu haute qui durcit un peu trop le vin en finale le comprime. Le vin fait toujours plus vieux que son âge au nez mais cette bouteille parait jeune en bouche même si moins équilibrée que les précédentes bues. Dommage.
Bien +(+).




Domaine des Tours, Vin de Pays du Vaucluse, 2010

Oliv
Robe rubis.
Très beau nez croquant, sur le coulis de fraise, le loukoum, des notes florales et épicées, entre la pivoine et la rose.
La bouche est immédiatement irrésistible, sur une gourmandise délicieuse par son jus tendre et facile, à la fois rond, délicat et suave.
A compter du milieu de bouche, le vin ne prolonge pas plus loin son charme aromatique mais on s'en fout totalement puisqu'on est déjà en train de se resservir.
C'est quand même sacrément bon à boire, un vin pas prétentieux !

Enzo
Nez jeune et avenant de ronce, fraise, d'épices douces.
La bouche est la tuerie habituelle sur ce millésime, suave et gourmande, sans tannins perceptibles, ronde, souple et très facile à boire. Un vrai vin de plaisir et de soif dans le bon sens du terme qui ne manque ni de complexité ni surtout de fraicheur. Un vrai glou glou super bon.
Très Bien.

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Ben vous savez quoi ?
La bonne nouvelle du rhume de notre Pélusse, c'est qu'on va être obligé de se revoir pour la monter cette verticale !
Y'a des actes manqués qui ouvrent comme des horizons sympas, non ?

Un grand merci à Sylvie et Nico pour leur accueil toujours adorable et à tous les copains pour les bons moments passés ensemble.
A demain les amis... ()

Oliv

Quelle santé ce Oliv !
Mes Pegau 95 n'ont pas la meme étiquette. Étrange, non ?

Denis

elle sont comment les etiquettes de tes "cuvée laurence" Denis?

Denis ne mentionne pas cuvée laurence, c'est peut être ça la différence ? Bravo une nouvelle fois oliv pour ce CR, et encore une fois une très belle sélection !! Content d'avoir enfin rentré un Guilhem Gaucem, mais je sens déja que je vais avoir du mal à ne pas l'ouvrir . Le Los abuelos me parait quand même avoir eu un pet car tu n'aurais pu être autant géné par la volatile.. Tu décris bien le domaine des Tours 2010, notamment sur le "A compter du milieu de bouche, le vin ne prolonge pas plus loin son charme aromatique mais on s'en fout totalement puisqu'on est déjà en train de se resservir. "

C'est cela le problème avec ce type de bouteilles, extrémement dangereuses car très (trop) faciles à boire ..

Arnaud

L'Enzo en face sirote ça comme Gilbert Selzmann sa liqueur d'échalote.
Ah bon, c'est goutu, ça a du retour ?

Oh le coup bas !

Le Vieille Vigne de Cramant vous avez noté le millésime ?
Quant au nouveau CR sur Guilhem Gaucelm 2011 ça va effectivement rendre les choses compliquées pour ne pas ouvrir une des deux bouteilles que je viens tout juste d'encaver.

Pour le VV de Cramant, je pense que c'était un vin à base 2002.

Pour Guilhem Gaucelm 2011, si vous souhaitez en garder, surtout, ne les ouvrez pas.
Car c'est tout de même pas loin d'être irrésistible cette petite affaire...

Alors que les Alamis ont pris la très saine habitude de se réunir à cette période de l'année afin d'aider notre Alain à récolter les fruits de son champ d'oliviers, cette année, les travailleurs vont devoir se trouver une autre activité pour justifier leur pitance auprès du généreux patron.

Les drosophiles comme le mistral ont eu raison du millésime, pas une seule olive n'est restée accrochée aux branches !
Ça en fait peine au cœur que de parcourir l'oliveraie et de ne pas voir un seul fruit sur les arbres.
Décidément, ce millésime dans le sud n'aura pas créé de soucis qu'aux seuls vignerons...

Mais on le sait tous, notre Raboliot a de la source ! Pas une année à fruits, c'est donc année à champi ! ()
Nous aurons ainsi le droit à une petite leçon de mycologie in situ par le maître.
Les copains, je l'annonce, va falloir tenir l'Enzo ! Il m'a l'air aussi excité qu'un sanglier sous les chênes ou qu'un gamin à qui on annoncerait qu'il part visiter une chocolaterie !

Moi, je rigole un peu moins...
Malgré un pif réputé d'une longueur et aptitude à chercher des truffes, il semble que la nature m'ait quand même attribué plus de dispositions aux cueillettes en altitude qu'à la détection en rase mousse de la girolle dans les sous-bois.
Mais bon, dans l'état actuel de mes rotondités, on peut pas se permettre de cracher sur un peu d'exercice... ()

Le chef appelle ses convives à passer à table !

En piste !

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Domaine Louis Magnin, Chignin Bergeron, Grand Orgue, 2009

Oliv
Robe jaune paille.
Joli nez parlant et ouvert, sur le citron confit, la pêche blanche, des notes de poivre blanc et une toute petite pointe boisée.
La bouche en revanche est massive et lourde, sur une matière large à la légère sucrosité et une texture glycérinée qui englue un peu les sensations.
La finale est marquée de cette ampleur ainsi que d'un côté solaire certain.
Un vin à l'aromatique agréable mais à mon goût trop marqué par les chaleurs du millésime.

Enzo
Le nez est ouvert, assez frais avec une touche d'élevage vanillée et sur des notes d'agrumes, citron, amande, de bonbon.
La bouche est grasse, sudiste, toujours un peu élevée et quelque peu pesante. Ça manque de peps, c'est très gras avec un alcool sensible jusque dans la finale de longueur moyenne. Pas mal fait mais pas mon truc.
Bien (+).




Bénédicte & Stéphane Tissot, Arbois, Chardonnay/Savagnin, 2010
70% chardonnay 30% savagnin. Élevé un an sous voile

Oliv
Robe jaune paille.
Beau nez à la fois complexe et doté d'une certaine gourmandise, sur un compromis entre d’appétissantes notes de pomme reinette et de fleurs blanches et une oxydation très légère, sur les fruits secs qui lui donne de l'ampleur.
La bouche est déliée et d'une impeccable fraicheur, sur un jus à la fois suave et doux et d'un grand tonus apporté par une acidité pointue très agréable.
Dans sa simplicité et franchise, la finale salivante confirme le plaisir pris sur cette jolie bouteille.
Très bon vin !

Enzo
Nez de noix, d'épices, de morille. C'est plutôt fin à l'aération bien qu'un peu toujours sur le même registre oxydatif.
La bouche est douce et gourmande et possède une belle tension qui lui donne un côté énergique enrobé du gras suffisant pour être agréable au palais.
On est aromatiquement clairement sur l'oxydatif et pas sur le fruit mais cette douceur est agréable, sans alcool perceptible et assez persistante en finale. C'est bon.
Bien ++/Très Bien.







Domaine Jean Grivot, Echezeaux, 2000

Oliv
Robe grenat assez dense.
Nez sérieux, un peu mat, sur des notes de cacao et d'épices douces, une pointe fruitée plus noire que rouge et un très fin racinaire qui apporte une certaine complexité.
La bouche est d'un volume assez intéressant, juteuse et dense, sur un équilibre réussi entre une matière concentrée et assez ferme et une jolie acidité.
L'ensemble reste toutefois un peu sévère à mon goût, sur des goûts un peu fuyant et s'ouvrant sur une finale encore serrée et des tanins un peu amers.
Joli vin, un peu austère toutefois.

Enzo
Nez très fin et complexe sur les épices, un trait vert, l'encens, les sous-bois.
La bouche est assez dense et riche mais aussi ultra fraiche avec une touche végétale perceptible qui ne nuit pas et des tannins de qualité.
Le gras est suffisant pour soutenir un beau volume en bouche, avec une belle impression de pureté jusque dans la longue finale. Fond de verre sur les agrumes. J'ai beaucoup aimé ce vin.
Très Bien +.





Domaine Prieuré Roch, Nuits St Georges 1er cru, Clos des Corvées, 1996

Oliv
Robe rubis tuilé, claire et totalement trouble.
Superbe nez ultra complexe et évolutif dans le verre, proposant des notes qui oscillent entre les fruits rouges (groseille, framboise), la cendre froide, la peau de poulet ou d'orange grillé et un très beau végétal qui s'exprime tantôt sur le paprika, tantôt sur l'encens.
La bouche est superbe, sur une attaque tendre et croquante au jus délicat assez vite mobilisé par une acidité pointue qui donne beaucoup de tonus au vin.
L'aromatique est aussi complexe que celle perçue au nez, sur un ensemble fruité et végétal absolument brillant.
La seule réserve sur ce vin délicieux réside dans la domination de l'acidité qui grignote un peu la finale de sa fermeté en créant un léger point de déséquilibre.
Superbe vin (pour pdf) !

Enzo
Nez plus évolué et un peu foufou mais sanguin, d'épices douces, de peau d'orange grillée. Joli nez.
La bouche est fraiche, droite à l'acidité haute qui lui confère une certaine austérité. Pour moi cela manque d'enrobage et de gourmandise mais le vin se tient bien sur les notes d'agrumes avec une bonne persistance finale.
Joli fond de verre floral avec une note de biscuit. Pour amateur de vins rouges tranchants.
Bien ++.







Domaine Henri Bonneau, Châteauneuf du Pape, 2007

Oliv
Robe pourpre.
Nez perclus de défauts, notamment une volatile en excès qui irrite les narines et des notes de jambon blanc qui masquent celles de fruits noirs.
Confirmation du problème en bouche où une acidité ardente empêche tout plaisir possible.
Moi qui ai goûté tous les vins en cave en aveugle pour valider les choix du chef, je ne comprends pas ce qui a pu se passer.
Car j'avais trouvé le vin superbe et avais pronostiqué un Enzo accroché au lustre !
ED.

Enzo
Nez terne et pas net sur la charcuterie, la souris, les épices et qui se dégrade à l'aération.
La bouche est fraiche et droite aux tannins encore sensibles, très poivrée, assez primaire, ferme à l'acidité trop haute (volatile).
Finale ferme et jeune. Peu de plaisir.
Assez Bien +.





Domaine Santa Duc, Gigondas, Prestiges des Hautes Garrigues, 1999

Oliv
Robe plus évoluée, tirant sur le marron roussi.
Nez sur le bouillon Kub, le vieux bois sec, des notes très nettement tertiaires.
La bouche m'a semblé un peu rustique, sur un toucher ferme à la mâche un peu rapeuse et à l'alcool prégnant.
Les goûts très évolués sur le tabac brun, le jus de viande manquent de fraicheur.
La finale est solaire et marquée d'une certaine rudesse.
Aucun plaisir pour moi.

Enzo
Nez de champignon (cèpes), de jus de viande, de bouillon de poule, d'épices douces avec une touche animale.
La bouche est glycérinée aux tannins fondus bien qu'une légère astringence et sécheresse reste. L'alcool est perceptible et la finale de longueur correcte.
Joli fond de verre sur les feuilles mortes et rose ancienne. Il est à boire.
Bien +.







Clos de la Roilette, Fleurie, 2006

Oliv
Robe grenat clair bien brillante.
Nez très agréable, sur les fruits rouges, des notes florales et une petite pointe balsamique, sur le tabac blond.
La bouche est un petit délice de simplicité gourmande, sur une matière à la fois fine et non dénuée d'une certaine profondeur, toute en légèreté tonique.
L'ensemble est d'une totale évidence et s'ouvre sur une finale délicate très agréable et franche de goûts frais.
Très joli vin !

Enzo
Nez d'ardoise, de cerise, réglissé avec des notes bien mûres de tabac, de pêche. Joli nez précis.
La bouche est riche mais droite, aussi mûre qu'au nez, juteuse, fraiche au fruit croquant.
C'est encore jeune, suave, gourmand et persistant sur la cerise en finale. C'est juste très bon et je ne l'attendais pas à ce niveau.
Très Bien (+).

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Le week end démarre sur les chapeaux de roue !

Allez au dodo tout le monde, c'est que demain, on remet ça.
Oliv

Mais c'est que tu ne t'arrêtes jamais : ! Quelle vie X(.

Denis

Oliv disait:
Domaine Prieuré Roch, Nuits St Georges 1er cru, Clos des Corvées, 1996

Hé, Ho, il est ou celui la sur la carte ?
Le Clos des Corvées, voila un monopole que je connais pas !!
J imagine qu il est situé sur la parcelle "Aux Corvée" ??

Beau plateau de fromage, mais j imagine que "votre chuisse" savait a qui il avait a faire pour servir une tel oeuvre ..

Les vins, c'est évident, les CR encore plus, mais les plateaux de fromages aussi sont toujours extraordinaires !
Le problème se pose pour les accords ...
Comment cela se passe-t-il ? Le Fleurie et, dans le CR précédent, l'Ermitage du PSL sont envoyés au casse-pipe ou ils s'en sortent sur certains fromages ?

Jean-Loup

humour, mise en page, illustration, description, plume... toujours de si beaux CR sortent due ton clavier Oliv !

Rassurez-vous, on sait parfaitement gérer les moments de fromages.
Par ex, le Guilhem Gaucelm fut bu pour lui même et le Clos de la Roilette s'est très bien comporté sur le Brillat Savarin.

Ne pas toujours chercher l'accord parfait est parfois le meilleur moyen de profiter des vins comme des plats.
Par exemple, les cusié d'Occelli sont des œuvres d'art à part entière.
Je vous avoue que je prendrais pas le risque de les abîmer avec un accord vin raté.

Oliv, abimer les vins, il s'en fout, mais pas touche aux fromages par contre ><

Personnellement avec un plateau aussi varié, je ne bois pas de vin (sauf jaune), la roilette je l'ai bue avant.

Le vin, c'est sérieux mais le fromage, c'est sacré !

Sinon, même méthode que Laurent en profitant des deux mais plutôt isolément.

Là je comprends mieux :
- Guilhem Gaucelm fut bu pour lui même
- Clos de la Roilette s'est très bien comporté sur le Brillat Savarin
- Personnellement avec un plateau aussi varié, je ne bois pas de vin (sauf jaune)

C'est ce que je fais aussi, avec en plus des accords corrects sur le comté (vins rouges ou blancs, et bien sûr jaunes), avec encore ce soir une confirmation (Cahors Le Cèdre prestige 2004).
Mais je ne veux pas lancer un débat sur les accords avec fromages, sujet qui a certainement sa discussion, voire plusieurs.

Concentrons-nous sur les superbes CR d'Oliv ...

Jean-Loup

De djiou, la nuit a été rude !
Je sais pas vous mais moi, après quelques généreuses libations et autres microscopiques consommations fromagères, du genre de celles qui se jouent plus au kilo qu'au gramme, il semble que le gentil Morphée se transforme en une saleté de Freddy Kruger qui me vaut des rêveries pas croyables à faire fantasmer un psychanaliste !

C'est donc tout tremblant et à moitié traumatisé par ce réveil brutal que je retrouve les copains au petit déjeuner.
Al' affiche son air bonhomme et souriant et Pélusse son habituelle tronche en biais d'avant son café, l'Enzo et le Matou ont déjà le moulin à paroles embrayé en mode sans fin...
Tout va bien, les Alamis sont dans leur forme habituelle, la classique Comedia del Arte en version chacun dans son rôle peut se poursuivre !

La matinée originellement prévue pour la récolte des olives sera consacrée à une petite leçon de mycologie par notre expert local qui connait ses terres à la motte de terre prêt.
Rigolo de constater combien, sur ce sujet là aussi, le principe de précaution s'est mis en œuvre au fil du temps.
A en croire les bouquins et au vu de ce qu'Alain a consommé depuis plusieurs dizaines d'années, la toxicité déclarée de certains champignons ne semble pas universellement partagée !
Je l'ai toujours dit que mon homme des bois avait les capacités digestives d'un ours brun !



Après deux heures le nez par terre, la bande de pieds nickelés glaneurs rentre le panier correctement rempli !
Ouf l'honneur est sauf, on devrait avoir l'autorisation du patron de passer à table !
Ben oui, faut pas croire mais la cuisine à l'Al, c'est pas du tout cuit, ça s'mérite.

A table !

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Domaine Buisson Charles, Meursault 1er Cru Les Charmes, 2005

Oliv
Robe sur un doré léger.
Joli nez précis et fin, citronné et au boisé intelligent et bien intégré.
Attaque tonique et rythmée, sur une acidité salivante qui lance impeccablement le vin en bouche.
Le volume est bon, plein et très bien structuré, sur une matière enrobée très bien équilibrée, sans excès ni faiblesse.
Seul manque un peu de complexité aromatique en l'état pour gagner en ampleur et en profondeur.
Belle finale franche, assez longue et d'une parfaite fraicheur.
Très joli vin !

Enzo
Nez ouvert d'agrumes, de fruits jaunes avec un peu d'élevage vanillé et un côté plus écœurant à l'aération.
La bouche est très bien équilibrée, suave, gourmande, à la fois salivante et énergique. On sent une belle maturité, sans mollesse avec une finale de longueur correcte à ce stade. C'est très bon.
Très Bien (+).







Domaine des Comtes Lafon, Meursault 1er Cru Les Charmes, 2005

Oliv
Robe évoluée, presque vieil or.
Nez lourd et opulent, sur le caramel au lait, des notes de rhum arrangé qui confinent presque à l’écœurement.
La bouche est très puissante, sur une concentration et un volume dense, presque carré et à l'impact impressionnant.
Si l'équilibre est réussi, sur une belle acidité et semble d'une grande jeunesse, l'aromatique très marquée par l'élevage, caricaturale à ce stade, empêche tout plaisir possible.
A revoir.

Enzo
Nez de rhum/raisin, malt, caramel entêtant, vanillé, je ne sens que des arômes issus du bois.
La bouche est grillée avec des notes de cacahuète, de prune, dense et très grasse, riche aussi. Malgré cet élevage pesant, le vin sait rester équilibré car l'acidité est suffisante et il y a beaucoup de vin.
Pour autant, cette finale sur le caramel est vraiment pesante et ce n'est vraiment pas mon style. On n'a pas envie de resservir.
Bien.







Les Fils de Charles Trosset, Arbin Mondeuse, Confidentiel, 2009

Oliv
Robe pourpre et brillante.
Nez à l'aromatique sexy et ultra présente, sur la myrtille, la violette, des notes poivrées très fortes. L'ensemble est à la limite du rococo et de l'entêtant.
L'attaque est charnue, sur un jus d'une grande suavité aux goûts poivrés et réglissés un peu primaires.
Si l'aromatique est sympathique, le vin manque de structure et de colonne vertébrale pour se développer plus avant et s'effondre un peu à compter du milieu de bouche.
La finale est déséquilibrée par une assez forte amertume qui lui fait perdre en volume.
C'est bon mais un peu frustrant.
Un vin de parfum plus que de bouche.

Enzo
Nez juteux, poivré, de poivre vert, de carbone, de framboise avec un trait vert. Assez pur et primaire.
La bouche ressemble à une syrah poivrée simple de bas de côte, bien faite sur quelques notes florales et de fruits rouges, c'est gourmand mais très simple et primaire bien que salivant et frais. Bonne finale. On a du plaisir mais pas au niveau d'un Grisard sur ce millésime.
Bien ++.





Domaine Tempier, Bandol, 2011

Oliv
Robe très jeune, violacée.
Nez brouillon, sur les fruits noirs épicés, une petite réduction mais surtout une très forte volatile qui chatouille le nez.
Confirmation en bouche où une acidité ardente masque le volume du vin en lui donnant des allures à la fois excessivement tranchante et chaleureuse.
Finale dure qui n'apporte aucun plaisir.
Un vin que j'avais déjà assez mal goûté .

Enzo
Nez avec de la volatile sur le balsamique, les épices douces, un côté floral et une touche animale.
La bouche est assez riche à la volatile haute mais aux tannins suaves. C'est frais, soutenu par un joli gras mais aussi une pointe d'alcool et une finale sur la framboise et une volatile trop marquée qui agresse la gorge. A revoir sur une autre bouteille mais pas convaincu. Bien (+).

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L'après midi sera courte car le repas du soir, moment de prestige de ces moments d'anthologie, exige une longue préparation pour nos amis.
Pendant qu'Alain et Monique s'affairent en cuisine, je regarde d'un œil amusé mon quatuor de copains bruyamment rejouer la Partie de Cartes.

Après la déculottée que le duo Fio/Pélusse leur a infligé, j'en connais deux qui feraient bien de remonter leurs pantalons avant le dîner.
Deux culs-nuls à table et même si on n'est pas bégueules, ça fait mauvais genre ! C'est qu'on est pas au Cap d'Agde, ici, messieurs ! ><

A suivre...

Oliv