DOMAINE PASCAL & ANNICK QUENARD
Domaine Pascal & Annick Quenard
Le Villard «Les Tours»
73800 Chignin
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Fax : +33 (0)4 79 28 13 53
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Vendredi 7 Avril 2006
Pierre Arnaud et moi rendons visite à Pascal suite à son invitation pour redéguster l'ensemble de la récolte 2005 encore en élevage. Deux camarades ont fait le trajet depuis la Suisse et se sont joints à nous. Annick Quenard et la sœur de Pascal, qui sont toutes les deux membres du " club féminin de dégustation de Chignin " sont également de la partie. Et comme vous pouvez le voir sur les deux photos qui suivent : Depuis février dernier, le sourire est toujours au bout des lèvres de Pascal et seul le beau temps avait décidé cette fois-ci d'être de notre côté.
Horizontale du Chignin 2005 :
Chignin, C1, Pascal, Chevrons, 2005. Couleur jaune pâle mais dépourvue de reflets verts. Nez pas très expressif au départ puis qui développe des notes de foin, de levain, de grillé et de pierre chaude. L'attaque est vive et soutenue par des traces de CO2. La bouche grasse et beurrée nous indique que les " malos " sont faîtes. Elle présente également de la minéralité et finit avec une bonne persistance sur des amers.
Très Bien
Chignin, C2, Pascal, Assemblage, 2005. La couleur est identique avec un nez plutôt fermentaire dans le registre levain, mie de pain. Bonne attaque et la bouche qui suit est équilibrée et complexe avec toutefois une matière un rien moins riche que dans l'échantillon précédent.
Bien
Chignin, C3, Pascal, Chamoux, 2005. Même s'il est moins complexe, le nez est plus intense que sur les précédents : Fleur de vigne, amande et fruit à noyau. Attaque vive et très tendue pour une matière qui a un peu moins d'épaule. Bonne finale nette et fraîche.
Bien
Chignin, C4, Pascal, Bugnons, 2005. Retour sur une bouche très fermentaire (levain, pain, amande aussi). Moins d'acidité et une bouche équilibrée et mûre même si l'alcool se désolidarise un peu en final.
Assez Bien
Chignin, C5, Raymond, 2005. Robe plus claire qui tranche un peu par rapport à la moyenne et unique échantillon qui ne présente aucune trace de CO2. Profil très différent dans un style très mûr avec des notes de poire et de fleurs blanches. Se goûte moins frais, avec une tension moins affirmée.
Assez Bien -
Chignin, C6, Pascal, Les Châteaux, 2005. On retrouve ici le profil et la couleur habituels. Attaque marquée par le gaz et derrière une dominante fermentaire, on retrouve une belle matière dense et un équilibre vif qui se cherche encore, pas tout à fait en place. Une cuve longue et minérale qui demande du temps.
Bien +
A l'aveugle, les vignes centenaires de la parcelle Chevrons se sont admirablement goûtées suivies de près par la race des Châteaux (les plus jeunes vignes de Jacquère de Pascal, plantée tout de même en 1976 par son père Raymond). Chamoux et son sol de moraine m'a séduit par son intensité aromatique tandis que les vieilles vignes de Bugnons s'en sortent un rien moins que lors de notre précédente rencontre.
Après ce tour d'horizon du millésime 2005, Pascal nous propose une remontée dans le temps, toujours à l'aveugle.
Le temps de la Jacquère :
Chignin, Pascal, 2003. La robe encore jeune contraste avec un nez un plus évolué sur la térébenthine, les agrumes confits, des touches d'hydrocarbures et de minéral. L'acidité n'est pas très marquée, la bouche est légèrement fumée et le jus gras et mûr manque seulement de tension pour être mieux noté.
Bien +
Chignin, Pascal, 2000. Robe plus claire et nez beaucoup plus classique sur les fleurs et en particulier la violette. Davantage d'acidité et bel équilibre avec de l'alcool et de la puissance même si la matière n'est pas énorme. Evolution aromatique sur le champignon de Paris.
Bien
Chignin, Pascal, 1997. Robe plus évoluée, dorée. Après un premier nez légèrement poussiéreux, des notes d'encens, de cendre et de fumée puis évolution sur des arômes de roquefort et de cave humide. La bouche présente un caractère métallique mais le vin reste ferme, racé et minéral. Un vin qui divise les dégustateurs par son caractère austère.
Bien
Chignin, Pascal, Bugnons, 1995. Robe équivalente et nez plutôt explosif. Belle complexité aromatique : Fleur de cassis, bourgeon, fruits jaunes, puis évolution sur la cire et l'encaustique. Après le nez sensuel, la bouche est en retrait, plutôt sèche avec de l'amertume et m'évoque un léger manque de structure.
Assez Bien
Chignin, Pascal, 1993. Belle couleur dorée/jaune or. Le nez se caractérise par le cédrat, les fruits confits, l'écorce d'orange. La bouche est très cire d'abeille mais garde de la fraîcheur. La matière est plus que correcte dans le contexte difficile du millésime.
Assez Bien
Horizontale du Chignin 2005 :
Chez Pascal, la vendange a été effectuée en deux passages sauf dans les VV de Chevrons et sur les très jeunes vignes (5ème feuille cette année) qui constitue la cuve " Noé ".
Chignin Bergeron, Pascal, Assemblage de toute la cave, 2005. Belle robe dorée, premier nez fermentaire, de lies puis qui s'ouvre sur l'abricot. Superbe bouche dense, bien constituée, onctueuse et grasse mais équilibrée et même fraîche. Un ensemble complexe.
Très Bien
Chignin Bergeron, Pascal, Assemblage Noé/Chevrons/2nd passage (2/1/1), 2005. Un peu moins fermentaire et un nez très ouvert sur la fleur de cassis et la poire bien mûre, l'abricot et la pêche. L'équilibre en bouche est très proche, avec de la puissance et des légers amers nobles en final.
Très bien encore
Chignin Bergeron, Pascal, Assemblage Noé/1er passage (1/3), 2005. Le nez est ici moins explosif et fruité. Il se définit par le levain, la poire, le vernis et un côté acétate. L'attaque est plus vive, soulignée par du CO2 et le vin finit sur une bonne longueur.
Assez Bien +
Chignin Bergeron, Pascal, Noé, 2005. A nouveau, une cuve très riche et profonde. La puissance et l'alcool (j'apprendrais à la fin de la dégustation : 15,2 acquis, pas de SR) sont complètement intégrées dans un ensemble complexe avec des dominantes florales et d'abricot. Cependant, cette cuve me semble un peu fermée, retenue mais avec un immense potentiel en son centre.
Bien +
Chignin Bergeron, Raymond 1, 2005. La robe est plus pâle que les quatre précédentes. Au départ, le nez est moins expressif et la cuve semble plus neutre. Les arômes se développent doucement et montrent finalement une belle complexité : des fleurs et des épices (cumin, menthol, fenouil). L'ensemble est fin et élégant mais la matière manque de coffre et le jus n'est pas très " typé " Bergeron.
Assez Bien tout de même
Chignin Bergeron, Pascal, Assemblage 2nd passage/Chevrons (2/1), 2005. Ici, le nez se présente par contre sous un jour beaucoup plus classique, très abricot puis des notes de lies et de pain de mie. L'attaque est très fraîche et plutôt vive mais équilibrée par un gras constitutif. Pas l'échantillon le plus riche mais équilibré et frais.
Bien
Chignin Bergeron, Pascal, Chevron, 2005. La robe est légèrement plus claire. Le nez n'est pas très expressif et demande du temps pour s'ouvrir sur des notes d'abricot, des épices douces (cumin et paprika), du minéral, de la pierre mouillée et un léger fumé. Après une bonne attaque très franche, la bouche est grasse, avec de la tension minérale et des amers en final. Un jus racé et austère qui ne se livre pas immédiatement et qu'on doit aller chercher.
Bien + pour l'instant mais très prometteur
Chignin Bergeron, Pascal, Assemblage Noé/Chevrons/2nd passage (1/1/1), 2005. Robe plus soutenue, très proches de celle des premiers échantillons. Le nez est exubérant, très noyaux, abricot et amande. Bonne attaque sans être la plus vive et une matière avec beaucoup de gras et de l'ampleur.
Bien
Chignin Bergeron, Raymond 2, SR 15 g/L, 2005. Robe un peu plus soutenue. Un nez plus austère mais avec une grande liqueur et de l'alcool, le nez s'ouvre sur un équilibre plus floral que fruité et la bouche très concentrée, épaisse, trahit une quantité non négligeable de SR (j'apprendrais ensuite qu'il en reste environ 15 g/L). Toutefois, même si l'équilibre atypique évoque un demi sec, ce jus m'a semble relativement convainquant.
Bien -
Chignin Bergeron, Pascal, 2nd passage, SR 4-5 g/L, 2005. Robe presque aussi soutenue que la précédente, joliment dorée. Le nez est légèrement levain puis apparaissent les fruits frais, la poire et le bergeron. La matière est riche et équilibrée par une certaine fraîcheur. Seule la longueur est un peu moins longue que sur les meilleures cuves.
Bien et en toute honnêteté, je n'ai pas décelé les SR dans cet échantillon, probablement parce qu'il a été dégusté juste après la cuve de Raymond qui elle se présentait plus moelleuse.
Chignin Bergeron, Pascal, 1er passage, 2005. Robe plutôt claire, et nez plutôt fermé qui se caractérise par des notes de fumée et de grillé. L'attaque est la plus vive de la série mais la bouche est un peu maigre et pêche par l'équilibre avec une amertume trop marquée à mon goût. L'ensemble n'est pas en place et cet échantillon ne m'a pas emballé.
Moyen
En conclusion sur cette série de 2005, le niveau est à la fois homogène et très qualitatif et l'on peut dors et déjà dire que chez Pascal en tout cas, 2005 surpasse 2004 pourtant déjà fort réussi dans le contexte du millésime. Toutes les cuves titrent au moins 13,5 degrés mais l'équilibre des vins préserve une certaine fraîcheur constitutive et de la minéralité. Une fois de plus, je ne peux que constater toute la difficulté inhérente à la préparation des assemblages. Typiquement, la cuve de Chevrons ou la cuve " Noé " qui se goûtent relativement austère toutes seules, s'avèrent indispensables lorsque l'on entreprend des assemblages…
Verticale du Bergeron :
Chignin Bergeron, Pascal, 2003. Belle robe soutenue. Nez exotique de manque, de fleurs blanches et de grillé mais relativement réticent dans son expression. Acidité basse mais le vin manque d'élan et de tension. Cherche un peu son équilibre.
Assez Bien sans plus
Chignin Bergeron, Pascal, 2000. Superbe nez très pur de bourgeon de cassis mais après cette expression très engageante et une belle attaque, la bouche ne suit pas derrière et reste en retrait avec un caractère amer et une matière plutôt moyenne. L'échantillon est toutefois non dénué de fraîcheur.
Assez Bien
Chignin Bergeron, Pascal, 1997. Robe soutenue avec des reflets dorés. Le nez est très complexe et se caractérise par le miel, l'encaustique, les abricots secs, le raisin de Corinthe et les fleurs blanches (côté chèvrefeuille, très frais). Belle matière en bouche et au final une belle évolution du Bergeron.
Bien +
Chignin Bergeron, Pascal, élevage fût, 1997. L'échantillon goûte beaucoup plus jeune avec une robe moins marquée et de superbes notes de fleurs odorantes (chèvrefeuille et acacia). Le boisé est absent et je suis surpris quand j'apprend qu'il s'agit du même millésime avec un élevage sous bois. Cette bouteille goûte indiscutablement plus jeune et encore plus fraîche que la précédente. Un superbe coup d'essai qui avait été réalisé avec un fût racheté à M.Grisard (tonnellerie Seguin-Moreau) et qui n'a jusqu'à aujourd'hui pas été renouvelé.
Excellent
Chignin Bergeron, Pascal, 1993. Robe plus évoluée avec cet échantillon. Nez très fumé mais marqué par une petite déviation aromatique qui hélas aura du mal à s'éclipser. Belle attaque et là encore une structure plutôt correcte pour le millésime et des notes d'évolution oxydatives sur la cire de bougie et l'encaustique.
Assez Bien
Une Mondeuse de Chignin pour finir :
Mondeuse, Pascal, 2005. Robe rubis foncé mais moins intense que chez L. Trosset. Nez très fruité sur les petites baies (framboise, groseille) mêlées d'une touche de bonbon anglais et de zan. La masse tannique est imposante et une note poivrée insistante s'installe sur l'ensemble. Cet jus né d'une vinification " semi-carbonique " est très frais et friand arômatiquement mais manque un peu de douceur à ce stade.
Assez Bien +
Pour finir, un grand merci à Pascal et Annick pour leur accueil et leur convivialité puisque un très sympathique casse-croûte délicieux (charcuterie, tarte aux poireaux et tarte au beaufort) a suivi cette belle dégustation.