Une remarque souvent entendu en ce qui concerne les vins du sud :
Ce vin est fabuleux , c'est de la confiture !

D'où l'évidente question :

Qui , parmi vous, boit du vin au petit-déjeuner ?

Depuis quelques temps, je commence à  ouvrir pas mal de Languedoc 98 :

Château de Cazeneuve le sang du calvaire : excellent et qui porte bien son nom, très beau velouté, grande bouteille, extrêmement arômatique, très long.
Aurel ‘grande cuvée' : excellent aussi, très arômatique, long.
Mas Julien : fabuleux.
Etang des colombes cuvée bicentenaire vv : un bon vin qui n'a jamais été aussi bon.Excellent raport qualité/prix.
La liquière cistus : d'une grande finesse, très beau.
Borie de Maurel cuvée sylla : excellent aussi.

Bref que des beaux vins, qui vont tous vers leur septième année .

Une chose m'interpelle :

Aucun de ces vins n'est lourd, aucun ne manque de fraîcheur. Et tous peuvent encore voir venir. Partant de ce constat qui pour moi ne fait aucun doute, je me souviens de certains commentaires il y a quelques années :
‘le millésime manque d'acidité, les vins risquent de s'effondrer, 99 est plus équilibré'. Et ceci de la part de professionnel ou d'amateurs de grandes expériences. N'est ce pas là  un hybride d'intellectualisme et de sensation personnelle dont on peut dire, aujourd'hui, que ce n'est pas souvent justifié.

Pour moi, ils se sont trompés.

Ensuite , je me rappelle de ce millésime bordelais : 82, même remarque.

Combien de temps va tenir le présupposé suivant :

Sur des vins jeunes, si l'on ne sent pas à  la dégustation une acidité suffisante, une fraîcheur évidente alors l'équilibre des vins ne tiendra pas dans le temps.

N'est ce pas beaucoup plus compliqué que ça ?

Ne faut-il pas faire plus confiance à  la grande maturité des raisins et à  la sensation de chaleur qu'elle entraîne sur les vins jeunes ?

Jmm

Une remarque souvent entendu en ce qui concerne les vins du sud :
Ce vin est fabuleux , c'est de la confiture !

D'où l'évidente question :
Qui , parmi vous, boit du vin au petit-déjeuner ?

Aujourd'hui : le boisé.

J'ai la sensation qu'aujourd'hui , on légitime un boisé appuyé par la formule magique : ‘ c'est boisé mais il y a le fruit derrière'.

Cette formule n'empêche-t-elle pas un plus de précision.

La bonne question ne serait-elle pas d'appréhender au plus près la chose, de mettre en balance le boisé d'un côté et le fruit de l'autre avec plus de justesse.

Ce qui me conduit à  cette remarque : j'ai vraiment l'impression qu'il suffit d'associer faible rendement à  une mise en fût de quelques mois multiple de 6 pour attirer une certaine clientèle.

N'est-il pas temps pour nous d'essayer dans nos commentaires d'estimer parfois l'équilibre entre concentration et boisé avec plus de sensibilité.

Quand on voit Peyre Rose sans aucun boisé et les cuvée très concentrées et très boisé qui fleurissent partout, les amateurs ne doivent-ils pas se prononcer davantage sur cet équilibre-là  ?

Jmm