Ce sera pour moi un exercice plus difficile de faire ce CR car j’ai perdu mon carnet de notes et la dégustation date d’il y a une petite semaine…
Mais l’avantage est que vous éviterez le superflu et que vous aurez droit à l’essentiel !

Etant l'organisateur, je n'ai pas dégusté les vins à l'aveugle.

Domaine Chavet – Menetou-Salon – Clos de Coquin – 2020

 

C’est un vin intéressant par sa rondeur, son aromatique avenante de fruits blancs, voire tirant sur les fruits jaunes.
Mes partenaires de dégustation l’ont beaucoup apprécié mais je lui reprocherai un déficit d’acidité se traduisant par un manque de typicité et surtout d’allonge.
Bien ++


Domaines Minchin – La Tour Saint-Martin – Menetou-Salon – Fumet – 2018

 

Le vin bénéficie grandement de son terroir frais, ce qui permet d’obtenir un très beau compromis avec la richesse du millésime.
Des arômes fins d’agrumes et de fruits blancs se mêlent à des notes minérales pierreuses, ces dernières se retrouvant en majorité en bouche, pas seulement en rétro-olfaction mais également en participant à la texture crayeuse.
Très Bien


Le Pré Sémelé – Sancerre – Le Cotelin – 2018

 

Le millésime et l'exposition sud-est s’expriment par des arômes de fruits jaunes bien mûrs, plutôt que des fruits blancs, et par un volume et une densité importants. Mais les frères Raimbault ont su rechercher de la vivacité pour maintenir l’ensemble sur de bons rails.
Très Bien


Domaine Delaporte – Sancerre – Les Monts Damnés – 2019

 

Matthieu ne s’est pas laissé surprendre comme en 2018, où l’opulence l’avait emporté au détriment de la fraîcheur.
Certes la diversité aromatique très intéressante, avec des senteurs classiques d’agrumes et de craie, est complétée par quelques notes exotiques ; mais la bouche conserve une belle vivacité qui la structure, la façonne et lui apporte une belle longueur.
Très Bien +


Domaine Gérard Boulay – Sancerre – La Côte – 2015

 

Cette belle bouteille approche de son niveau d’apogée en exprimant les capacités de son grand terroir.
Des arômes de mousseron voire de truffe et d’autres plus marins comme la coquille d’huitre viennent complexifier remarquablement la base fruitée de la matière parfaitement mûre.
Le profil de la bouche révèle un beau volume et une certaine puissance, tout en bénéficiant d’une grande tension. Elle se prolonge savoureusement avec persistance et nul doute que ce vin ira également loin dans le temps.
Excellent

Gérard Boulay confirme encore une fois sa maîtrise de tous les millésimes (voir ICI ), y compris les plus chauds et a priori défavorables au sauvignon. Chapeau bas !


En conclusion, si tant est que l’on puisse tirer une conclusion sur un échantillon assez faible, je dirais, sans surprise, que seuls les terroirs et le savoir-faire du vigneron peuvent permettre aux vins d’éviter les pièges des millésimes peu favorables.

Jean-Loup