C'était samedi dernier 12 juillet, et je n'aurais jamais ouvert un Rayas dans un été normal, mais la parenthèse de fraicheur automnale m'a incité à le faire...

Je souhaitais remercier un ami qui a embauché mon fils en alternance, le bac pro étant maintenant acquis. Mais son épouse étant sortie de l’hôpital dans la semaine, notre diner pouvait être reporté et je n'ai donc ouvert et épaulé cette bouteille qu'en début d'après-midi pour le soir. A l'ouverture le vin est fluide et léger, il va prendre de l'envergure au fur et à mesure de son aération, et vraiment il faut les ouvrir avant ce qui complique par exemple au restaurant. Comme d'habitude je n'ai pas pris de notes, ce n'est pas le plus beau des Rayas mais pour un petit millésime c'est quand même grand ! Sur la fin de la bouteille on identifie mieux le Châteauneuf sur une petite pointe de fraise et d'herbes de Provence, le soyeux de texture apparaît fugitivement car la bouteille s'évapore vite... L'accord fonctionne très bien sur une épaule d'agneau longuement confite avec des pommes de terre de Noirmoutier, sauce à la crème et aux herbes.

J'avais envie de l'ouvrir mais je ne toucherai pas aux autres avant plusieurs années, et soit je serai certain de la servir et l'ouvrirai suffisamment à l'avance, soit je changerai de vin !

Bonjour à tous,

Bu mercredi soir à Marseille dans une série et à l'aveugle un Château Rayas, Châteauneuf du Pape Rouge, 2005, ouvert 30 heures.

Un nez juste monstrueux d'intensité, d'expressivité, de complexité, de précision...le nez jaillit du verre et présente un kaléidoscope d’arômes presque infini. Ça attaque sur un fruit très pur, cassis, mure, orange sanguine avec des notes d'encens, de figue sèche, de datte typiques de Rayas puis çà se "noircit" sur le thé noir, le cacao...puis la fraise, le poivron grillé...puis ...puis...c'est interminable tout simplement.

La bouche est d'un volume gigantesque, sphérique, ultra mure, ultra pleine mais derrière ce sentiment de volume vraiment hors norme, la matière semble légère, très aérienne, sans agressivité...un paradoxe que ce volume et cette matière caressante...le toucher de bouche est incroyable, les tannins..le mot "poudré" est insuffisant, sont pulvérisés, inexistant...l'alcool est quant à lui présent on le devine, élevé (on sent bien qu'on est au sud) mais à aucun moment il ne pose problème et il participe même au volume et à la longueur de la bouche sans chauffer une seconde... On se demande d'ailleurs où l'équilibre se trouve, car il est bien là, parfait, irréprochable malgré la température élevée qu'il faisait à Marseille ce soir là, car l'acidité est basse et seuls quelques beaux amers (ceux qui évoquent l'écorce de l'orange ressenti au nez) amène la structure nécessaire pour tenir le vin jusqu'au bout de la nuit qui finit magnifiquement sur la fraise et le cacao...

Un vin phénoménal donc, baroque au possible...abyssal aromatiquement parlant, une bouche paradoxale entre ce volume et cette légèreté, cette chaleur et cet "équilibre" sans faille.... Le vin du sud ultime ? 20 /20

Merci pour ce CR salivant !!!

Julien

Je n'en ai qu'une, je vais l'attendre .. Mais merci Nico !!

Merci surtout à celui qui nous l'a ouvert -D

Superbe CR qui fait saliver, Nico...Bravo!!!

Nico, l'as tu trouvé évolué car au début d'année je lui aurai donné plus que son âge. peut être aussi du au caractère assez mûr des arômes.

Salut Quentin,

Pas un poil évolué MAIS il y a quelques semaine le contributeur l'avait bu plus évolué, plus fin, plus "2002"..en a parlé à Reynaud qui lui a dit que c'est parce que c'était pas assez aéré (il avait fait 12H). Pour Reynaud sur 2005, l'aération prolongé (il avait conseillé 48H) lui permet de gagner en largeur en plénitude là où le coté fin, presque évolué tu l'as au début de l'aération.

Je me contente de citer ce que j'ai entendu, j'ai pas dit que je cautionne mais sur le coup il faut bien avouer qu'on l'a pris avec une plénitude incroyable...

Bonsoir

ouvert ce soir à la volée un Pignan 2001 au fin fond de l'Andalousie avec donc une température de service un poil élevé.

Oeil : début d'acajou, le vin fait évoluer tout en étant brillant.
Nez : au premier abord, des notes tertiaires sont relevées. Ensuite, le marqueur de la fraise est superbement ressenti. Après, ce sont des fruits noirs ou rouges à noyau (type noyau de cerise).
Bouche : souple sur la fraise et le poivre. Frais même si on ressent un peu l'alcool mais tout en étant pas du tout gênant. Aérien tout en étant ample. Finale plus que correct.

ma femme a bien apprécié également.

à suivre sur une autre bouteille mais prometteur. Il me semble tout de même qu'il ne faut pas tant tarder à boire.

Cordialement

Sylvain

Bonsoir

j'avais gardé l'équivalent de 2 verres au frais en me disant qu'à l'apéritif cela allait être sympa. Ce soir le vin est une grosse déception car il est totalement oxydé.

Résultat : on a pris le reste de bière qui restait.

quel dommage!

Cordialement

sylvain

Bonjour Sylvain

Je ne suis pas certain que les vins peu protégés et la chaleur Andalouse fassent bon ménage....Lors du premier service, la bouteille as t' elle un peu trainé sur la table? ou est elle partie au frigo? J'ai le souvenir d'un été en Andalousie il y a 15 ans ou 1 bière glacée (limite frappée) s'était transformée en "pisse" après 10 minutes chrono. Je parle de température bien entendu (pas du devenir de la dite bière...). J'imagine l'effet d'un tel traitement sur le Pignan!!

Bien cordialement

Olivier

Avant hier, la bouteille a été mise au frigo une heure avant ouverture. Ensuite, après avoir bu le reste de la bouteille a été mise au frigo jusqu'au lendemain. Je l'ai sorti une petite heure avant le service.

Néanmoins, j'ai trouvé que la couleur était tout de même marquée par le temps avec cette note acajou.

En même temps les températures ici varient entre 26 et 38 la journée en fonction des jours.

A suivre sur une autre bouteille.

Je dis ça car habituellement l'aération (minimum 24 heures) sublime les vins d'Emmanuel Reynaud, maintenant je sais que d'une bouteille à l'autre...???

Les couleurs claires sont fréquentes sur ces vins sans que ce soit mauvais signe, par contre si ça vire sur l'acajou et que nous avons la même notin de cette pigmentation, ça n'est pas forcement bon signe.

Bien cordialement

Olivier

Olivier

J'etais aussi étonné. Je me suis dit que le lendemain, cela allait être extra.

Mais, le côté acajou doit cacher un vieillissement prématuré de cette bouteille.

Sylvain

sly14 écrivait:

---

> Mais, le côté acajou doit cacher un vieillissement
> prématuré de cette bouteille.

Je crois que de nombreux post parlent d'inégalités sur certaines bouteilles du domaine. Je pense que ta bouteille, Sylvain, en est un autre exemple.

Bien cordialement

Olivier

C'est vrai, je l'ai goûté tellement sublime en Finlande l'an dernier que j'ai du mal à comprendre certains autres CR, qui ne peuvent s'expliquer que par une variabilité importante.

Pour ma part tres peu de variabilite et au contraire, une grande homogeneite dans tout ce que j'ai pu boire. Jamais decu.

[size=small] Bu lors de cette soirée [/size]

Chateau Rayas 2000
Ouverte 6 heures avant.
La robe est claire comme tous les 2000 que j'ai bu du domaine, on dirait un bourgogne.
Le nez est typique sur la fraise, le litchi, la rose.
La bouche est souple et opulente mais reste d'une finesse incomparable. Un beau Rayas. Excellent

img11.hostingpics.ne...

Châteauneuf du pape (Reynaud) « Pignan » 2003

Belle robe peu soutenue ; couleur lie de vin claire légèrement orangée… marque d’un vin à dominante grenache.
En bouche, c’est suave, souple, intensément parfumé avec des notes « garrigue » ; un tantinet chaud et alcooleux pour mon palais néanmoins. On me reprend en me signalant que pour un 2003… Effectivement, un vin qui a su partiellement éviter les pièges de ce millésime difficile, y compris en vallée du Rhône sud.
Belle bouteille et belle expression du grenache 100% qui m’a rappelé le Barbe Rac. ****
AL

Château Rayas, Châteauneuf du Pape, 1995
Lorsque ce vin m'est présenté à l'aveugle, je me dis que là, on est en face d'un client sérieux. Dès le premier nez, je pars vers le Rhône Nord en raison de notes d'olives assez prononcées. Tout faux! Et pourtant, l'équilibre pourrait facilement être plus septentrional. Aucun excès de chaleur, de beaux arômes nets, frais, du fruit, des épices.
Au final, un grand vin tout simplement. Il lui a peut être manqué quelques heures d'aération (3 heures de carafe) pour bénéficier de plus d'amabilité mais indéniablement, tout est là pour l'avenir.
Excellent +

Denis

Bu fin juin RAYAS 1995

Même une ouverture 12 heures avant..... et ce n'était pas suffisant. J'aurais du écouter Emmanuel Reynaud qui m'avait bien dit 3 ou 4 jours avant! C'était ma seule bouteille donc je ne peux pas retenter.
Je me retrouve dans ton CR dans le sens où le nez n'était pas typique "Rayas". Superbe vin en effet!

Bu ce Chateauneuf du Pape Pignan 2003 en Juin avec Sylvain (Omar Buzet) entre un Volnay Santenots 2005 de Sylvie Esmonin (excellent) et un Gevrey Chambertin VV 2002 de Sylvie Esmonin (moins bon que le Volnay) dans le jardin sous le soleil.
Comme toi Al, je l'ai trouvé trop chaleureux par contre j'ai trouvé la robe étonnamment foncée pour un vin de Reynaud mais claire pour un Chateauneuf.....
L'impression de chaleur a été accentuée par le passage après le Bourgogne et la température extérieure élevée. Bien que sortant de cave, le vin devait être à une température un peu élevée dans le verre et l'alcool se faisait sentir plus.
C’était néanmoins très bon! Les tannins sont faits, en bouche c'est du velours.
On en redemande! TB

Edit: [size=x-small]Sylvain me faisait remarquer que j'avais un peu mixé les Esmonins entre eux.....[/size]

Moi j'ai de la chance Raphaël, il m'en reste encore quelques unes -D. Du coup, pour la prochaine, je ferai attention à l'aérer convenablement. Mais cette bouteille n'avait pas été amenée par moi, j'ignorais de quoi il s'agissait.

Denis

Rayas rouge 1997
dernière bouteille d'une série de sept, qui m'a offert beaucoup de plaisir.
Vin dégusté hier soir
lapassionduvin.com/p...
et goûté à nouveau ce midi.

Premier constat: le vin n'a pas "bougé", à la différence de la Réserve des Célestins 2001 qui a perdu un peu de son faste.
Il reste le même volume dans chaque bouteille: la moitié.

Ensuite,
le nez est sur les fruits rouges (fraises des bois) et jaunes (pêche abricot) avec des nuances d'épices délicats, de réglisse et de menthe poivrée. Il est frais.
La bouche est délicieuse, faite de tannins fins et soyeux. L'alcool souligne le côté soyeux, mais le vin ne chauffe pas, il reste frais. L'acidité est bien présente du milieu de bouche à la finale aux beaux amers réglissées. Le vin est ample, "rond" et plus ou moins long: la bouche est tellement bonne qu'on s'attend à une finale interminable, comme dans la Réserve des célestins 2001 et... Elle n'est que longue, donc relativement courte par rapport à mes attentes.

Le Rayas blanc 1995 est le Châteauneuf du Pape qui m'a le plus impressionné.
J'ai ouvert ma dernière bouteille hier soir
lapassionduvin.com/p...
Je goûte à nouveau le vin ce midi.

Aujourd'hui,
le nez est frais, sur les fruits jaunes, quelques touches d'épices et de miel.
La bouche est superbe d'équilibre et de longueur. On découvre une matière concentrée et savoureuse, une grande ampleur, une remarquable fraîcheur et une finale d'une longueur incroyable et qui possède de délicieux amers.
Le vin fait très, très jeune et il a 19 ans.
Sa magnifique finale l'aide à dominer un pourtant superbe Hermitage blanc 2001 de J.L. Chave.
De mémoire, c'est le dernier millésime vinifié par "l'oncle".

Moi j'ai de la chance Raphaël, il m'en reste encore quelques unes

Moi aussi 3 ou 4.....

Dégusté lors d'une belle soirée relatée ici :

Château Rayas - Chateauneuf-du-Pape 2004

imageshack.com/a/img...

Une bouteille pas vraiment prévue au départ, mais la présence d'un invité jusqu'ici pas encore conquis par les vins du domaine et d'une petite soif chez quelques autres m'a convaincu de tenter ce 2004. Robe de faible intensité aux reflets grenats. Nez sur la fraise écrasée, la rafle, l'écorce d'orange, une pointe de cuir, voilà tout ce que je suis capable de noter à ce stade de la soirée. La bouche est celle d'un vin qui semble à maturité, ronde, fraîche, soyeuse et longue, palais des mille et un plaisirs. Il semble qu'il y ait désormais un convaincu de plus. Excellent

Luc

Tiens, juste pour info, je suis passé au Château des Tours, fin juillet, un samedi après-midi, avec deux couples d'amis à qui je voulais faire découvrir le domaine (et qui avaient plus d'une fois dégusté les vins de MR Reynaud chez moi, Rayas ou autres)...
Eh bien, surprise ! C'est le patron lui-même qui nous a reçus, et je dois dire qu'il a été d'une très grande amabilité et d'une fort belle disponibilité...
Je pense que cet homme reste simple, qu'il ne se la joue pas, et n'aime pas trop ceux qui viennent avec beaucoup de certitudes, de connaissances, et dans une attitude de "m'as-tu-vu" (dans mon souvenir je crois qu'il les nomme "les parfumeurs" !).
Voilà, c'était la minute "le vigneron, un homme comme les autres"...

Bonsoir Luc,

Qu'avez vous dégusté lors de cette rencontre ? Etes vous reparti avec quelques bouteilles ?

Vineusement.

Ben comme on n'était pas au château Rayas mais au domaine des Tours on a, comme d'habitude, dégusté les vins du chai (qu'il agrandit d'ailleurs fort opportunément, les travaux sont quasi terminés, histoire d'avoir un lieu de stockage plus important et mieux climatisé..), c'est-à-dire Vacqueyras, domaine et château des Tours en rouge et blanc... (millésime 2010, vraiment excellent). Et, en fin de visite, il m'a convié, si je le voulais (?!), de passer à Rayas... Ce qui n'est point tombé dans l'oreille d'un sourd, on pense bien...