J'ai eu la chance d'avoir des devoirs à la maison pendant le confinement, qui m'ont bien plus réjoui que ceux de millions d'élèves : la dégustation des échantillons primeurs 2019 des châteaux Montus et Bouscassé.
J'ai goûté les échantillons 2 fois, à 2 jours d'intervalle, avec le même ressenti.
Comme d'habitude, l'exercice primeur étant périlleux, ces notes sont à prendre avec précaution.

Bouscassé 2019
Robe violacée, profonde.
Nez ouvert, floral et épicé : pivoine, fruits rouges, léger poivron, léger fumé. (Fond de verre bonbon à la myrtille).
Attaque souple et fraiche. Belle bouche, ample et fraiche, puissante, avec des tanins corrects et tardifs. On note un aspect crémeux. La retro confirme le nez.
Finale de belle longueur sur les épices et un côté sanguin.
Conclusion : très bon ; déjà équilibré et gourmand. Le plus prêt à boire et le plus croquant du lot.
Note : 4-/5

Montus 2019
Robe violacée, presque noire, profonde.
Nez assez ouvert, d’abord sur le boisé, vanille, puis fruits noirs murs, fumé, cerise kirshée, pointe alcooleuse. (Fond de verre fût neuf).
L’attaque est ample et fraiche. Les tanins sont précoces et accrocheurs. C’est puissant et viril mais avec une fraicheur adéquate. La structure et les tanins rendent difficile la perception des arômes mais on trouve quand même un peu de fruits noirs, de la vanille et du moka.
Finale très tannique avec une petite amertume et une note terreuse (ainsi qu’une petite relance florale pour éclairer un peu le tableau).
Conclusion : viril, peu expressif, avec une bouche difficile en l’état. Le plus austère du lot. Difficile de se projeter mais la fraicheur est là.
Note : 3/5

Bouscassé Vieilles Vignes 2019
Robe violacée, profonde.
Nez ouvert, d’abord empyreumatique sur le fumé, le cendré, puis les fruits rouges et noirs écrasés et une touche épicée. (Fond de verre fraise et mûre vanillées).
Attaque ample et fraiche. La bouche est ample, puissante, avec une bonne fraicheur et des tanins assez fins et tardifs qui donnent une certaine rondeur. Côté arômes, c’est cohérent avec le nez (cerise mûre, myrtille, fumé), avec aussi du graphite et un peu plus de fruits rouges.
Finale légèrement asséchante, avec une sensation poudrée et une petite amertume. Très belle longueur.
Conclusion : c’est jeune, mais bien puissant, structuré, équilibré, pas agressif, avec même une certaine gourmandise. Plus sur les fruits, plus « croquant » que les suivants (Montus Prestige et La Tyre). Prometteur.
Note : 3.5+/5

Montus Prestige 2019
Robe violacée presque noire, profonde.
Nez ouvert, d’abord sur un boisé noble (bois chauffé, vanille, grillé) puis sur la cerise, la cranberry, et une touche épicée. (Fond de verre : fût neuf)
Attaque ample et fraiche. La matière est puissante, tannique, avec des tanins abondants mais pas grossiers, assez tardifs. C’est assez gourmand. Retro sur les fruits rouges et noirs un peu confiturés, la vanille, le fumé, le graphite, la pivoine et un fond épicé.
Finale un peu asséchante, aromatique, avec une touche de cuir,. Très belle longueur.
Conclusion : c’est très bon, déjà équilibré, presque gourmand. Moins rond que le Bouscassé VV mais aussi agréable. Vin à fort potentiel.
Note : 4/5

Montus La Tyre 2019
Robe noire à disque violacé.
Nez assez ouvert, complexe et évolutif, sur le boisé (pain frais, léger grillé, vanille, léger caramel), les épices douces (cannelle), les fruits noirs, et la violette, puis une franche note d’orange et un peu d’anis. (Fond de verre sur le bois noble).
L’attaque est ample et fraiche. La bouche est ample et soyeuse, puissante et fraiche avec un très bel équilibre. Les tanins sont tardifs et fins. Ensemble fondu et élégant. Les arômes sont gourmands : fruits rouges un peu confiturés, mûre, vanille, poivre, cannelle, cardamone, violette. Un peu de graphite vient compléter le tableau dans la finale de longueur superlative.
Conclusion : c’est puissant, frais et fondu. Texture et équilibre déjà superbes. Grand vin en perspective.
Note : 4,5/5 (potentiel 5)


A part le Montus qui se montre austère à ce stade, les autres vins sont déjà agréables et dotés d’une structure et d’un équilibre qui laissent penser qu’ils voyageront loin tout en étant abordables jeunes. Mention spéciale à La Tyre.
Les vins du château Bouscassé se montrent plus rond que leurs homologues de Montus.
2019 semble être un beau millésime chez Brumont.

Bibi

Madiran Montus 2005 Brumont
Pour une fois je ne vais pas faire description trop analytique.
J'ai retrouvé un CR fait il y a 4 ans sur ce vin, qui est très proche, avec surtout cette phrase qui sonne encore plus juste à mes oreilles: "le temps ne semble pas avoir d'emprise sur ce vin".

bibi64 écrit: Robe montrant assez peu d'évolution. Nez agréable sur le chocolat et la fraise, avec un léger fumé. La bouche est élégante et présente un bel equilibre. Les tanins sont la mais très civilises, la bouche est bien pleine, une note métallique apparait en milieu de bouche mais elle disparait pour laisser en finale le chocolat, la fraise et le cuir. Très belle longueur. Le temps ne semble pas avoir d'emprise sur ce vin. Cela fait plusieurs années que je le trouve à maturité et qu'il évolue peu; pas de notes tertiaires en vue. Très bon, beaucoup de plaisir en l'état.

Cette fois ci, il y a eu le petit truc en plus qui a déclenché le "tilt - grand vin" dans mon cerveau. Est-ce ce côté parfaitement fondu des tanins qui fait passer la grosse structure pour une main de fer dans un gant de velours? Est-ce cette touche de cuir et d'épices qui vient agrémenter la finale fraiche? Je ne sais pas...
En tous cas, quand on le boit, l'appel du verre suivant sonne comme une évidence. Les amis de passage qui découvraient le madiran ont trouvé ca "vachement bon", sur un accord facile avec des magrets marinés au piment d'espelette.
Grand vin. Je le trouvais magnifique depuis plusieurs années, mais cette bouteille est un cran au dessus. Je ne sais pas jusqu'où ce vin ira, mais il est à l'apogée avec à peine un peu de tertiaire qui pointe le bout de son nez.

Bibi

Bibi qui lache un « grand vin » ?!

Les cavistes vont se gaver

Madiran Montus 2003 Cuvée Prestige Brumont

Robe très soutenue impénétrable.
Nez résolument sudiste, épicé avec des notes de fruits noirs un peu confites et de l'élevage un peu sensible.
En bouche, c'est ouvert et ça semble à point, les tanins sont intégrés, il y a une certaine matière et de l'élevage relativement bien intégré. Même si l'aromatique est bien mure on ne tombe pas dans le coté lourdeau (malgré les 15°) et c'est bien fait dans un style assez moderne.
Ce n'est pas mon style préféré, mais j'ai apprécié déguster 2 verres.

Madiran Montus 1990 Cuvée Prestige

Niveau bas goulot,
Bouchon d'apparence nette, mais qui s'effrite entièrement à l'ouverture, forçant un carafage.
Robe sombre, presque noire, avec un discret disque clair marquant un début d'évolution.
Nez sur la viande fumée, la boite à cigare et le poivre.
Bouche puissante, équilibrée et à la texture agréable, viandée, fumée, poivrée avec encore quelques restes de fruits noirs.
Petit bémol la finale, assez chaude, est légèrement fluette et en deça du reste.
B+

Domaine Bouscassé Vieilles Vignes 1996 - madiran

La robe est sombre , presque noire avec quelques légères notes brunes.
Le nez est intense sur les fruits noirs, le pruneau avec un peu de tabac.
La bouche est dense sur les fruits noirs avec un peu de notes de sous-bois, de terre.
Petit défaut, les tanins sont asséchants.
La bouche reste fraiche.
Bon vin encore étonnamment jeune.

Gilles

Domaine Bouscassé Vieilles Vignes 2009 - madiran

Couleur noire encre de chine
Nez surprenant avec une touche vanillée amusante .
Tannins encore serré
Bouche en demi corps je m attendais a un poil plus de matière
Côté bourru qui a besoin de s assagir
De jolies notes épicées et élégantes viendront au bout de quelques heures.
Un vin qui doit patienter encore une dizaines d'années
J y regouterais dans 5 ans

Domaine Bouscassé - Madiran - 2014
_{Assemblage tannat/cabernet sauvignon/cabernet franc}

C'est jeune encore mais ça peut s'approcher, fruité mûre cassis, simple et séduisant. Le volume est généreux, les tannins, quoique bien perceptibles, sont du genre accueillant. Qu'est-ce que cela donnera au vieillissement ? Aucune idée, mais cela semble fait pour être abordé en jeunesse et c'est d'ores et déjà très satisfaisant.

Château Montus 1999 - Madiran

Robe dense et brune.
Le nez mêle fruits noirs et tabac.
La bouche est fondue; elle est équilibrée sur la confiture de fruits noirs, le tabac, une petite note épicée.

Un vin très agréable loin d'être mort; rien ne dépasse et c'est pour moi à point.

Gilles

Château Montus, Madiran 2009



Pour casser la loose de cette année particulièrement pénible, j’ouvre des caisses bois.
Je m’attaque alors à celle des Montus 2009 pour en extirper une bouteille vendredi matin pour le soir : bim la loose est bien là, quille complètement pétée, même pas daubable tant le bouchon est omniprésent. Evier.

Qu’à cela ne tienne, rebelotte samedi matin pour le soir: ça s’annonce mieux! Servie vers 15/16°.

Robe sombre mais pas noire du tout, reflets rubis sans traces d’évolution.
Nez gourmand sur les fruits noirs, le menthol, le cuir.
La bouche est puissante mais relativement classe, aucune lourdeur d’alcool (marquée à 15°) fruits noirs confiturés, poivre, réglisse, ça truffe un tout petit peu.
La longueur est surprenante et belle, les tanins sont assagis, ça descend bien trop vite...
Quelques années supplémentaires vont clairement lui apporter encore plus de complexité: mon plaisir sur cette quille fût aussi grand que ma déception sur celle qui était pétée! Excellent

Laurent

Château Bouscassé, Madiran Argile Rouge 2015
Robe pourpre, intense.
Nez ouvert, exubérant, "crémeux", sur les fruits noirs, les épices (paprika) et le boisé (vanille, café).
Bouche ample, puissante, bien équilibrée, avec des tanins déjà fondus. C'est très expressif, assez gourmand et complexe, avec des arômes de fruits noirs, de cuir, de poivre, de paprika, de menthol, de moka et de vanille.
Belle longueur, avec une petite chaleur en finale.
Très bon.

Bibi

Madiran Montus Prestige 2001
La robe est noire, avec un disque pourpre. Ca parait étonnamment jeune.
Le nez est ouvert, sur la cerise à l'eau de vie, les fruits cuits, le café et de belles notes épicées.
La bouche est ample, très puissante, pleine, avec un bel équilibre et une structure qui s'appuie sur d'abondants tanins au grain moyen. La puissance existe aussi au niveau aromatique, puisque c'est très expressif, sur les fruits noirs, les épices, le café, la noisette, une pointe de cerise à l'eau de vie et de cuir. Le tout étant d'une fort belle longueur.
Bilan: c'est très bon. Trop puissant pour être bu seul (pdf s'abstenir!), mais parfait sur un rôti de magrets.
Cette bouteille contenait un vin en pleine adolescence, avec de belles années devant lui. A l'aveugle, je lui aurait donnée 8-10 ans de moins. Sa soeur bue en 2016 m'avait paru déjà plus prête à boire.

Bibi

Merci Bibi, j'en ai rapporté une de la cave...
Amicalement, Matthieu

Château Montus - Madiran prestige 2002 : Couleur très noire avec beaucoup de dépôt, à peine évoluée. Le nez est très porté sur le café et le chocolat amer, mais aussi pruneau, pain grillé, sous-bois, truffe, encore pas mal d'élevage torréfié. La bouche est sèche, aux tannins astringents, sur le chocolat amer, le café, le champignon, très peu de fruit. Finale sèche, beaucoup d'amertume. Personne ne prend du plaisir autour de la table tant le vin manque de fruit. On pencherait presque pour un défaut de bouteille mais la même bue il y a un an goûtait à peu près pareil avec beaucoup d'extraction et de bois, peu de fruit, de l'astringence : une vinification restée scotchée dans les années 90 avec laquelle j'ai de plus en plus de mal personnellement. Moyen.

Bu ICI

Madiran la Tyre 2001

Sa robe est grenat très sombre, quasi opaque, avec quasiment aucun reflet d'évolution malgré les 19 ans de la bête.

Le nez est plutôt discret, sur les fruits noirs mûrs (avec cassis majoritaire), le cèdre, avec une touche de sous-bois et de fumée.

La bouche est à la fois (très) ample et longiligne, avec une matière d'une impressionnante densité qui vous envahit le moindre recoin de votre palais. Mais d'une façon étonnamment douce et civilisée : vous êtes happé et immergé dans celle-ci.

Si vous n'avez pas pris une fourchetée de confit, la finale vous balance du tanin à la tonne difficilement supportable pour mon palais de fillette. Par contre, il suffit de se prendre sa dose de bon gras, et hop, les tanins perdent leur dureté pour se faire soyeux, et prolongent alors superbement la bouche, sans le moindre à-coup.

Bref, il ne faut pas juger un Madiran hors contexte gastronomique.

Bonjour à tous,



Madiran, Château Montus Prestige 2001 (vidéo 4:50) : A 4H, un nez profond, de cassis mûr, note marqué mentholé, puis plus épice poivre, pointe cèdre, bois précieux, fond plutôt typé balsamique et au repos, du fumé, tabac. La bouche est robuste, droite, grosse structure enrobée de tanins fins, soyeux, mais un peu rigides, sur le cassis mûr, note poivre, menthol, pointe cèdre, fond plutôt balsamique. La finale est fraiche, puissante mais précise, et persistance très mentholée, de cassis mur, de poivre, note cèdre et fond balsamique. Excellent 92 (17) Parfait sur le confit, moins le truc de Sylvia cette robustesse.

Amicalement, Matthieu

Château Montus rouge 2017

Ayant le sens du sacrifice, j'ai décidé de servir la science LPvienne en ouvrant une bouteille acheté en primeur au château et livré il y a environ 3 semaines.

Ouverture à l'épaulé 2h avant le repas.
Robe sombre (on a connu bien plus sombre) et net.

Dès l'ouverture et à ma grande surprise le nez est assez expressif, en finesse, plus sur les fruits rouge que noir, avec une légère finale sur le pruneau.

La bouche est équilibré sur un fruit qui se livre assez facilement avec des tanins présent mais très civilisés sur une bonne longueur, tenue par une finale mentholé.
Au moment du repas les saveurs décrites ci-dessus se sont amplifiés tant au nez que en bouche et les tanins se sont fait plus discret.
Accompagnant sans problème le bœuf bourguignon , je suis satisfait par l'équilibre et la justesse de cette bouteille mais un peu déstabilisé car je pensais ouvrir un monstre de matière qui faudrait attendre 10 ans et en fait pas du tout. C'est un vin très accessible, qui procure déjà un plaisir certain.

Fin de la bouteille...
Au repas suivant (6h plus tard), le nez est passé plus sur les fruits noirs, le pruneau et avec une fine senteur de bois noble.
La bouche est toujours à l'équilibre et fini en une véritable gourmandise.

Bilan de l'opération...
A la base, année de naissance de mon deuxième enfant, j'aurais aimer garder ces bouteilles sur 20ans mais deux choses me viennent à l'esprit:
Est-ce que le vin en est capable?
Est-ce que je serai capable de résister à la tentation?

David

A la base, année de naissance de mon deuxième enfant, j'aurais aimer garder ces bouteilles sur 20ans mais deux choses me viennent à l'esprit:
Est-ce que le vin en est capable?
Est-ce que je serai capable de résister à la tentation?

A la première question, la réponse est oui, sans problème.
Les vins sont travaillés pour être accessibles en jeunesse mais ont gardé leur potentiel de vieillissement.
A la deuxième, ca serait vilain pour ton enfant de ne pas résister à la tentation

Château Montus 2000

Ouverte sans préparation. Le bouchon est comme neuf, le disque, parfait est noir de chez noir comme rarement constaté. La robe laisse entrevoir de jolis reflets rubis, très loin de mes souvenirs d'encre impénétrable.
Le premier nez évoque les fruits murs, sans être compotés, comme le cassis ou la cerise burlat, puis le balsamique, de la réglisse, un pointe de café, très flatteur. Au fil de la dégustation apparaîtront, ou prendront le relais des notes de sève de pin, de sous bois pour des notes plus tertiaires sans toutefois être à l'écurie ! La matière est fraîche dynamique avec néanmoins un milieu de bouche asséchant limitant la finale. On notera quelques amers "nobles". L'ensemble se présente comme dans une forme assagie, les tanins "arrondis" par le temps.
Le vin, toujours à moins de 15/16° aura accompagné des confits de canard bien grillés avec des pommes de terres sarladaises ; très bon moment de table.
Très bien

Château Montus - Madiran - 2016



La robe est sombre, a perdu ses atours de jeunesse, mais on n'y décèle pas encore d'évolution par d'éventuels reflets tuilés.
Le nez se montre assez ouvert, sans plus, sur des fruits noirs, surtout de la mûre, et des notes balsamiques, de mine de crayon et de fourrure. C'est comme si le cabernet sauvignon (30 %) avait pris le pas à ce stade sur le tannat...
Corsée et d'une structure dense, avec de la mâche, la bouche a également choisi le camp de l'austérité pour l'aromatique, mais l'ensemble ne manque pas de noblesse. Les tannins sont déjà bien fondus (on n'est plus au temps où il fallait attendre au moins 15 ans les madiran pour commencer à les aborder), la fraîcheur est très appréciable, et une belle persistance se déploie, adoptant un profil plus effilé.
Très Bien, sauf si on est un adepte du fruit à tout prix.

Jean-Loup

Domaine Bouscassé - Madiran - 2009

Robe très sombre, pas de trace notable d'évolution.

Le nez est très intéressant, profond, avec des notes de fruits noirs, de cerise burlat mûre, de café, de sous-bois.

La bouche est très belle, soyeuse et superbement construite. L'attaque est plutôt typée Bordeaux, le cabernet s'exprime, puis le vin se resserre, porté par des tannins bien mûrs, et développe alors toute sa personnalité, avec une finale poivrée, réglissée, de grand caractère sur la ronce et des épices.

Je n'attendais pas grand chose de cette bouteille (pourquoi d'ailleurs, je ne sais pas, peut-être parce que j'avais acquis la bouteille il y a près de 10 ans "à l'aveugle"), et ce fut un régal. Le vin me semble à son apogée, mais rien ne doit presser étant donnée la tenue de la bouteille au fil des jours : bu sur 5 jours, les qualités du vin se sont avérées constantes.

TB/TB+

Antoine

Château Montus - Madiran - 2001

Bouteille planquée dans ma cave dégustée hier soir une superbe canette rôtie.

La robe n'est pas très évoluée, d'un beau rouge brique profond.
Le nez est superbe sur la prune rouge avec quelques notes de sous-bois.

Le vin fait plus évolué en bouche avec des tannins fondus (trop à mon goût), encore du fruit mais l'ensemble est tout de même un peu ennuyeux, ça manque de relief.

Finalement, je les préfère un poil plus jeune.

le Bouscassé VV du même millésime t'aurait sans doute moins ennuyé.

Domaine Bouscassé Vielles Vignes - Madiran - 2002

Magnum acheté récemment au château.
Bouteille mise à la verticale la veille, débouché 4h avant le service.

Première dégustation 2h avant le service...
Robe sombre opaque, tirant sur le brun au bord du disque.

Le nez n'est pas très expressif, laissant apparaître tout de même un brin de menthol.
L'agitation amène le moka puis le menthol.
La bouche d'un velours exemplaire dans un premier temps est marqué par le moka, le cuire et une finale finement mentholé accompagné de quelques tannins bien intégrés sur une longueur correct.

Au moment du service, le vin n'a gagné ni en complexité ni en ampleur et semble être au maximum de son aromatique.
Les dernières traces tanniques ont disparu et laissent place au velours.

L'ensemble est plaisant mais je suis un peu déçu car j'aurais espéré avoir un vin plus complexe. Il a tenu sa place à table mais sans être spectaculaire.

David

Château Montus, Madiran 2009

Très belle robe sombre.

Nez très expressif, un beau mélange entre fruits noirs et des notes de cuir, quelques notes empyreumatiques. Une pointe de menthol est apparue à un moment, je ne l'ai pas retrouvée ensuite. C'est très attrayant.

En bouche, pas de ressenti d'alcool malgré les 15° annoncés. La bouche est ronde, pleine, et finit sur des tannins poudrés qui à mesure de l'aération deviennent presque imperceptibles.

Superbe vin, rien ne presse compte tenu de la structure et de l'aromatique.

Excellent !

Château Bouscassé - Pacherenc du Vic-Bilh sec - Les Jardins Philosophiques 2016

Bouteille bu sur 2 jours.

Robe dorée claire, limpide, aux larmes fluides sur le bord du verre.

A l'ouverture, sorti du réfrigérateur et sans préparation particulière le nez est expressif mais pas explosif, sur l’acacia, le miel voir le miel d'acacia.
La bouche est au juste équilibre entre tension et gras et heureusement car je ne crois pas que l'aromatique en bouche aurait pas permis un excès dans un sens ou dans l'autre.
On retrouve l’acacia, le miel, avec une fine amertume sur une finale courte.
Le vin est absent sur le plat ( tartare de poisson à l'aneth et chantilly de wasabi) et plus à son avantage sur un Cheddar fermier.

Le lendemain servi un peu plus chaud (vers 12°c) c'est pas mieux.
L'ensemble n'est pas désagréable mais c'est un peu sans intérêt et décevant pour cette maison que j’apprécie sur les rouges et les liquoreux.
Je n'ai pas retrouvé l'explosion olfactive et gustative que procure généralement les Pacherenc (tout comme leurs cousins de Jurançon).
Je mettrai ça sur le dos de l'encépagement (il faut bien un coupable) qui est apparemment 100% Petit Courbu et non associé aux petit et gros Manseng  et j'en viens à me dire que le Petit Courbu c'est comme les auvergnats...c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.

David

David,

si cette cuvée est peu intéressante (je partage ton avis), en montant en gamme sur Montus blanc (qui est à dominance de petit courbu également), on a quand même autre chose dans le verre . Assez boisé en jeunesse, mais ça vaut la peine de goûter.

Laurent,
Pour l'avoir gouté lors d'un repas au château pour les portes ouvertes (que je recommande car la prestation est à la hauteur de l'évènement), effectivement le Montus blanc est plus intéressent, mais à bien y réfléchir j'aime l'assemblage avec les petit et gros Manseng et l'aromatique associée.

David

Salut,
effectivement les jardins Philosophiques se présentent souvent comme tu l'as décrit, pas très complexe et avec un peu d'amertume.
Le Montus blanc est beaucoup plus concentré, et avec un élevage marqué qui nécessite plusieurs années pour être bien intégré, et un style parfois murisaltien.
Un autre bel exemple de petit courbu est la cuvée Talion du domaine Laougué, qui est un vin plein d'énergie et souvent "différent", cette différence variant avec le millésime (CR à lire sur le  fil dédié  ).
A l'autre bout du spectre, il y a le pacherenc sec du domaine Hourcadet, qui n'a pas du tout été à mon goût quand je l'ai croisé (2015 et 2016, il fallait aimer la pomme et les équilibres un peu mous).
Bibi

Je mettrai ça sur le dos de l'encépagement (il faut bien un coupable) qui est apparemment 100% Petit Courbu et non associé aux petit et gros Manseng  et j'en viens à me dire que le Petit Courbu c'est comme les auvergnats...c'est quand il y en a beaucoup qu'il y a des problèmes.

David

j avoue ne pas comprendre la reference avec les auvergnats...