A lire et à boire avec parcimonie :

www.laprovence.com/a...

Avec le tapage médiatique autour de ces fuites radioactives, je crains malheureusement que quelques analyses ne soient pas suffisantes pour rétablir la confiance autour des Coteaux de Tricastin...

Quand je voyais le "massacre", les exagerations et les amalgames fait autour de cette histoire de la centrale de Tricastin, je plaignais les vignerons...

Si les médias étaient honnêtes, ils devraient relayer les infos comme quoi les vignes n'ont pas été contaminées aussi largement qu'ils ont parlé des fuites.

Là il va falloir des années et des années pour rattrapper ce lynchage en règle.

Il y a 15 jours, j'ai encore bu un excellent Tricastin (Vieux Micocoulier), je suis vraiment blasé pour les producteurs de ce terroir.

"L'appellation d'origine contrôlée (AOC) des vins des Côteaux du Tricastin pourrait changer de nom avant la récolte 2009 afin d'améliorer son image, écornée par les incidents survenus sur le site nucléaire voisin du même nom, a indiqué à l'AFP son président.

"L'idée fait son chemin et je souhaite qu'elle soit réalisée avant la récolte 2009", a déclaré le président, Henri Bour. "C'est uniquement une question d'image car nucléaire et alimentaire ne font pas très bon ménage dans l'esprit des consommateurs", a-t-il expliqué.

Le site industriel du Tricastin a abondamment été médiatisé ces derniers jours en raison notamment d'une fuite d'effluents uranifères dans la nuit du 7 au 8 juillet.

"Ce n'est pas le risque de contamination qui nous inquiète, car en tant qu'AOC nous n'effectuons pas de pompage des nappes phréatiques et de plus, nous faisons totalement confiance aux exploitants pour respecter les consignes de sécurité", a souligné M. Bour.

Cela fait "une dizaine d'années" que l'AOC envisage de débaptiser son cru et les récents incidents pourraient accélérer les choses.
"Nous avions déjà pris contact il y a quelques années directement avec Areva et surtout Eurodif afin qu'ils réfléchissent à l'idée de changer le nom du site nucléaire", a expliqué M. Bour. "Mais ils n'avaient pas compris notre démarche, ne voulant sans doute pas reconnaître que l'image du nucléaire n'était peut-être pas aussi parfaite que cela", a regretté le président de l'AOC.

"Nous allons réunir le conseil d'administration de l'AOC le 5 août et débattre de cette question, mais il me semble qu'il existe désormais une large adhésion pour que nous prenions les devants, par précaution pour l'image", a indiqué M. Bour.
Habituellement, la démarche de changement de nom est assez longue, "entre trois et cinq ans", mais les derniers évènements font que "tout le monde va dans le même sens et l'Institut national de l'origine et de la qualité (Inao) devrait profiter de la réforme actuelle des AOC pour l'effectuer".

En ce qui concerne le futur nom, le choix pourrait se porter sur "Grignan", du nom du village de la Drôme où se trouve le siège de l'AOC, mais il pourrait également être fait appel à un "cabinet d'études pour élargir la réflexion", a précisé M. Bour."

(AFP, 23/07/08)

Le malheur des uns fait le bonheur des autres.

J'ai un neveu étudiant qui me dit que lui et ses copains se jettent sur les côteaux du Tricastin souvent bradés à moins de 3€ la bt actuellement.

Pour leur soirées bien arrosées:D

Les coteaux du Tricastin n'ont jamais guère dépassés les 4-5 euros dans leurs ensembles (sauf les quelques "stars" locales...).
Mais au delà de la polémique sur les vins et les "incidents", il faut savoir que la centrale et les sous traitants sont situés sur la rive du canal opposée au vignoble et que si il y a un effet "bassin versant" il a principalement lieu en direction de Lapalud (situé dans le vaucluse et plaine arboricole) et ne touchera pas les rares vignes situées juste de l'autre coté du canal (et dans mon souvenir celles faisant face à la centrale appartiennent à O&H Bour et les vins issus de ces vignes dites "à potentiel moins élevé"(Dixit le gendre de Bour) sont destinés a l'export (ou on n'entendra guère parler de ces fuites).La majorité des vignes de l'appellation sont situées coté Drôme et en amont de la centrale. En fait il vaudra mieux se méfier des fruits sur table issus de la plaine vauclusienne que du raisin en bouteille...
C'est dommage pour cette appellation avec de sérieux petits gars et fille qui n'en veulent... Mas Théo , Les Alyssas, Bonetto Fabrol, Val d'Aeria, foncez c'est du tout bon...

L'appellation "Côteaux-du-Tricastin" pourrait disparaître !

www.tv5.org/TV5Site/...

, Philippe

(A la relecture, je vois que certains éléments de cet article daté du 25 septembre avaient déjà été mentionnés plus haut par Tophe… Mais bon, tout le monde ne les avait peut-être pas lus !)

discussion ici aussi
www.lapassionduvin.c...

J’appuie sans restriction les réflexions de Docadn concernant la position géographique des coteaux du Tricastin :

Le vignoble est situé, à la fois, à une altitude plus élevée que le Rhône au niveau duquel est situé le centre, sur sa rive opposée et, dans son ensemble, au nord-est du site donc en amont de l’écoulement du fleuve.

J’aimerais que l’on m’explique comment, en dépit de ces trois paramètres et des lois de la physique, des effluents remontent le fleuve, traversent son cours et grimpent les coteaux ?

L’homonymie seule explique l’amalgame mais cela aurait dû se limiter aux discussions de comptoirs…

Personnellement, je m’interrogerais davantage au sujet des côtes du Rhône situés immédiatement au sud et aux abords directs de Pierrelatte.
Mais celles-ci n’ont pas d’étendard et, ne pouvant être nommées, ne resteront pas dans les mémoires…

On sait que la pollution des vignes en général est bien réelle. Seulement, comme souvent, on pointe le doigt dans la mauvaise direction.

J’y repenserai, c’est certain… quand je boirai un générique.

Cordialement,

La centrale s'appelle Tricastin car elle est située sur la commune de Saint Paul Trois châteaux dont les habitants sont,comme tout le monde le sait, les Tricastins ...
Elle a été bâtie sur d'anciens marais en 1978-79 appartenant donc à la commune et situés à la limite du Vaucluse d'une part et à quelques kms du Gard et de l'Ardèche. L'appellation est bien antérieure à la centrale et n'avait pas subi l'impact négatif supposé à l'époque...Las il a suffit d'un accident puis d'un autre pour décrédibiliser totalement cette appellation (qui fut médiocre en son temps ne nous en cachons pas) en pleine renaissance.
Mais que voulez vous Orphée les rumeurs sont plus tenaces que le phylloxera. Vous pourrez faire toutes les démonstrations du monde sur le non impact de ces accidents sur les vignes (on ne parle pas de nuages radioactifs s'arrêtant à la limite des vignes dans notre cas, mais bien de pollution aquatique), le comptoir sera hélas le vainqueur...

Source : www.ledauphine.com/i...

[size=large]Il a été le premier à faire analyser son vin[/size]

la baume-de-transit

La vigne est la troisième richesse du Sud de la Drôme aux côtés du tourisme et du nucléaire. Confrontée à une grave crise depuis des années, l'affaire Socatri est la goutte de trop. À la suite de l'évènement, le syndicat des coteaux-du-tricastin appuie sur l'accélérateur pour changer de nom.

Trop lourde, la référence à l'atome ? Plus que ça : en août dernier, un viticulteur demande à la Commission de recherche et d'information indépendante sur la radioactivité (Criirad) de réaliser des analyses sur ses baies ainsi que sur un millésime 2007. Le domaine Saint-Luc de Stéphane Hémard est situé à La Baume-de-Transit, à dix kilomètres du site nucléaire.

Les résultats se révèlent « très en-dessous des normes ». Soulagement. Mais pas seulement, car en se rassurant, il peut aussi répondre à ses clients : « Je voulais aller au-devant de la difficulté et si on me demande, j'ai des analyses à mettre sous les yeux. En plus elles sont faites par la Criirad, un groupe pas franchement pour le nucléaire ». Cette année, plusieurs vignerons de l'appellation tricastine ont effectué des analyses.

Du Tricastin sur les tables

Côté vente, « il n'y a pas de changement. Certains ont perdu des marchés, mais est-ce dû à la crise ?, à Socatri ?... Difficile à dire », répond Stéphane Hémard, avouant être en ce qui le concerne « plutôt en développement ». C'est que sur les tables des fameux pots de l'amitié, aucune mairie ou association ne s'est aventurée à servir autre chose que de la production locale. Reste qu'il y a parfois « des gens qui ne sont pas convaincus par les analyses », fait remarquer l'exploitant.

Les résultats se révèlent « très en-dessous des normes »

C'est pas rassurant, car le très en dessous souligne une présence....
il faudrait savoir si ce taux est supérieur ou égal à d'autres lieux...

Je me dis que les normes mises en place sont conformes à la politique de santé publique.
Il est vrai que ça fait réfléchir. J'ai envoyé un courriel au courageux vigneron cité par le Dauphiné Libéré
afin qu'il explicite, s'il le souhaite, le "Les résultats se révèlent « très en-dessous des normes »."

Cordialement,
Bruno

Laurent,
La radioactivité est présente à des taux très élevés en plein d'endroit et on n'en parle pourtant pas.
En Bretagne, il y a des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes (cf sol granitique) et cela ne pose aucun problème.
Le terme radioactivité fait peur mais on n'a pas encore trouver mieux et moins polluant pour produire de l'électricité. (en dehors du gros problème de recyclage des déchets)
David (qui n'est pas pro nucléaire )

David, je ne suis pas pour un débat sur le nucléaire...
par contre il serait intéressant de voir si les mêmes analyses ont été faites ailleurs et si le résultat est égal ou supérieur ...
pour la radio-activité naturelle, ce ne doit pas être les mêmes marqueurs.

Une anecdocte, j'ai un ami qui travaille dans un société qui bosse pour le nucléaire (EDF) et du désamiantage.
Un jour il a une mission à effectuer dans un hôpital pour du désamiantage, il avait gardé son dosimètre dans son vêtement de travail.
Quand celui-ci est allé au développement, il s'est révélé, que pendant son activité à l'hôpital, il avait été exposé à des rayonnements, à des doses non-négligeable. (cela remonte à 1995)....

je voulais juste souligner le fait que les taux qui ont été trouvés dans le vin sont très certainement très faibles en comparaison aux taux de radioactivité naturelle que l'on trouve en certains endroits (jusqu'à 100 X la limite légale) mais on en parle pas? pour les marqueurs je ne sais pas mais la radioactivité naturelle reste de toute façon aussi dangereuse.

pour ma part, je boirais des Coteaux du Tricastin sans crainte, je préfère me préoccuper de la quantité de pesticides dans ce que je bois ou mange plutôt que de radioactivité dans le vin.

David

David, si tu trouves Tissus de syrah, dom des Alyssas, c'est bon, merci Adnane.

il serait intéressant de voir si les mêmes analyses ont été faites ailleurs et si le résultat est égal ou supérieur ...

j'oubliais: je suis bien d'accord avec cela, pourquoi ne pas prélever des raisins dans une région où la radioactivité naturelle est présente pour voir si on la retrouve dans le vin? On aurait je suis quasiment sûr bien des surprises!

Merci mais je vais pas avoir un troisième oeil qui pousse sur le front ,
celui de Chapoutier n'est pas mal non plus, j'ai omis le nom...

Il y a plusieurs cuvées en Coteaux du Tricastin pour M. Chapoutier : Chateau des Estubiers (rosé et rouge) et la Ciboise (rouge et blanc)
Sur le site Chapoutier il est écrit : "Elle (l'appellation) tient son nom d'une tribu guerrière de la région :les tricastini, une peuplade gauloise préromaine vaincue par les Romains."

Cordialement,
Bruno

c'était la Ciboise Rouge, merci Bruno,
pour les Alyssas, après quelques recherches et à la lecture du CR d'Adnane, j'ai contacté le domaine, je vais passer commande...

David

chinbourg écrivait:

---

> par contre il serait intéressant de voir si les
> mêmes analyses ont été faites ailleurs et si le
> résultat est égal ou supérieur ...

Un petit coup de main ?
www-marcoule.cea.fr/...

Sinon, il parait que ça peut servir la radioactivité !

www.cenbg.in2p3.fr/h...
books.google.fr/book...
www.agrisalon.com/06...

Ah, au fait, si vous avez des Côtes du Rhônes 86 qui illuminent vos caves, vous saurez maintenant pourquoi !

www.radioprotection....

Pour ce qui s'intéresse à la radioactivité de leur cave (creusé à même le granits )
fr.wikipedia.org/wik...

Si le CEA de Marcoule est rassurant pour 2006 ("Pour atteindre la Limite Annuelle d'Exposition, il faudrait consommer au cours d'une année plus de 1581000 kg de raisins" ),
selon le rapport Radioprotection 2003 Vol. 38 sur les retombées de Tchernobyl, je crois bien que j'ai un collector en Cornas... Qui n'en veut ???



Bon cela dit le vin a moins pris que le lait ou les légumes en 1986.
Mais c'est vrai qu'ils ont été consommés depuis longtemps eux.
Pfiou merci pour les bonn(b)es nouvelles Oliv !

Cordialement,
Bruno

Socatri a eu la peau de Tricastin : www.ledauphine.com/s...

et c'est tant mieux pour eux.

Cela n'est pas fait : l'INAO et la fédération des vins de pays n'ont pas encore donné leur accord.

Le journaliste reste prudent, usant de conditionnel.

L'AOC Tricastin "aurait trouvé un terrain d'entente avec la cave de Saint-Maurice-sur-Eygues qui faisait bloc contre l'intégration de Tricastin dans l'appellation "vin de pays de Grignan".Le directeur de la cave de Saint-Maurice, Paul Rouvier, qui était contre ce projet en juillet 2009 a changé de position mais "reste très prudent : « Oui, un accord semble se dessiner mais il doit encore être accepté par plusieurs instances »"

Bruno

C'est parfait tout ça ... une appellation a mauvaise réputation ? Et bien, changeons son nom ! Et après on s'étonnera qu'une partie de l'opinion publique perde toute confiance en l'intégrité du milieu viti-vinicole ...

Je travaille dans une entreprise qui vient de connaitre une période difficile. Certains ont alors proposé de changer de nom. Notre nouveau patron a fait remarquer, de manière fort lucide, que le problème n'était pas le nom, mais qu'il fallait restaurer la confiance par le travail de fond que nous allions réaliser. Mais bon, c'est du business ... on est loin de la défense de l'authenticité, du respect de la tradition, de l'amour du terroir, ... etc.

Les analyses prouvent l'absence de radioactivité. Mais changer le nom est plus facile que de maintenir une vigilance et de refaire régulièrement des analyses. Au fait, combien de vignerons font des analyses sur les résidus de pesticides dans leurs vins et affichent les résultats au vu de leurs clients ?

Enfin, c'est pas encore fait, ce changement de nom des Coteaux du Tricastin.

Il faudra attendre le comité national de juin de l'INAO qui statuera sur la demande de changement d'appellation AOC Tricastin,
à partir du compte rendu d'une commission d'enquête : les experts ont deux mois pour se faire un avis.

Source : www.ledauphine.com/t...

Bruno

Toujours pas d'avancée dans le changement de nom de l'AOC Tricastin, il faut attendre juin, mais Areva met la main au portefeuille.

Comment l'AOC Tricastin va utiliser l'argent d'Areva

À l'occasion de son assemblée générale, la cave La Suzienne, qui compte parmi ses membres les coteaux-du-tricastin, a tenu à "remercier Areva" pour "l'aide financière" que le groupe a apportée au Tricastin. Sans surprise, la somme n'a pas été dévoilée (une clause de confidentialité aurait été signée). Toutefois, le président de la cave, Jean-Louis Labaume, a expliqué comment l'argent d'Areva allait être réparti : « Une partie (5 € l'hectolitre) va être adressée aux vignerons de l'AOC Tricastin dans les prochains jours, l'autre partie (environ 3 € l'hectolitre) sera conservée en "réserve tricastine" pour assurer le démarrage de la nouvelle appellation. » L'AOC Tricastin a décidé de changer de nom suite à l'affaire Socatri, durant l'été 2008, et pourrait devenir IGP Comté de Grignan courant 2010. L'aide financière d'Areva intervient d'ailleurs dans ce cadre-là. L'INAO rendra son avis concernant le nouveau nom début juin.

Source : www.ledauphine.com/v...

Article à rapprocher de celui-ci www.ledauphine.com/n... ou il est dit qu'un nouveau réacteur pourrait être construit d'ici 2020.

Bruno

La semaine dernière l'Inao semblait d'accord pour que l'AOC Tricastin deviennent AOC Grignan, au détriment des producteurs de vins de pays qui perdraient l'appellation Grignan : on imagine la violente opposition...
La filière viticole s'est réunie pour faire des propositions, mais c'est l'AOC qui tranchera le 10 juin.
A titre personnel une AOC Grignan et une IGP Grignan pourraientt cohabiter, les gens savent lire : l'information est loyale.

Voilà l'article du Dauphiné libéré de ce jour :

"La semaine dernière, l'inquiétude était à son comble concernant le changement de nom de l'appellation Tricastin (lire notre édition du 20 mai). L'accord trouvé avec les vins de pays de Grignan semblait compromis. Et aujourd'hui, à l'inverse, « on est sur la bonne voie », pour reprendre les termes du député Hervé Mariton.

Entre les deux dates, une « ultime réunion » capitale qui a eu lieu à Suze-la-Rousse le mercredi 26 mai à l'initiative de la DDT de la Drôme au nom du préfet. Elle a abouti à un accord écrit proposant que l'AOC Coteaux-du-Tricastin prenne le nom composé Grignan-Les-Adhémar.

Le vin de pays Comté de Grignan aurait quant à lui comme nom principal IGP Méditerranée ou Drôme avec comme mention complémentaire Comté de Grignan. Cette proposition intervient alors que l'Inao, qui rendra sa décision le 10 juin, semblait hésitant sur la cohabitation de deux appellations ayant comme nom principal Grignan.

Henri Bour, président du syndicat du Tricastin, reste « prudent » d'ici-là. Il souligne toutefois : « J'espère qu'ils n'iront pas à l'encontre de toute la filière agricole, ça serait le comble. »"

Un petit lien : www.ledauphine.com/a...