C’est où ? C’est quoi ?
ca manque un peu de légende, cette photo…

Domaine de la Rochette en Suisse.

En effet, ces étiquettes parlent pour mes compatriotes mais sont (encore) peu connues ailleurs. C’est les Vieilles Vignes du Domaine de la Rochette (J. Tatasciore) à Cressier (canton de Neuchâtel) en Suisse.

il y a actuellement un hype complètement déraisonnable sur les vins de Tatasciore mais c’est la première fois que je trouve sa cuvée d’entrée de gamme à ce prix. Même si ce caviste a tendance à surenchérir un peu, la cela dépasse l’entendement (surtout qu’il en a déjà vendu 4). 

Nyrvan post= écrit:  

Et ça se vend !! Ils avaient 6 bouteilles (la bouteille vaut 45.- chez le revendeur officiel). 

Ces 2 bt à 550.- sont là parcequ’elles ne se sont pas vendues 😉
vont-elles l’être ? J’en doute …. Il suffit de regarder les résultats des dernières ventes aux enchères ou Ricardo, our constater
que ce prix est complètement fantaisiste
 

L’écroulement des prix des bourgognes spéculatifs se poursuit / s’accélère … voici qu’une liste propose des Roumier, Meo-Camuzet à la pelle, hier c’était le tour de Mugneret-Gibourg et même de Kei Shiogai - le Japonais virtuose - 

et aujourd’hui rebelotte, avec les vins de JY Bizot !!!

par ex VR les Jachées 1500.-  un vin qui se négociait il y quelques mois entre 3000.- et 4000.- 
on peut évidemment penser que 1500.- ou 3500.- peut importe, le prix est toujours aussi ridicule cependant les signes ne trompent pas, les cotations hyperboliques s’effondrent et certains vont se mettre à réfléchir de gré ou de force ….
la spirale inflationniste est morte
 

On ne peut s'empêcher de penser à Hubert Lamy dont on voit désormais les vins partout chez qui veut bien les admettre en son stock - avec le risque que cela pourrait faire peser sur son bilan comptable. 

La question à deux sous. 
Est-ce qu'un jeune amateur aura encore le frisson devant un Bourgogne après ces années de spéculation ?
  Ou bien n'est il pas déjà en train de s'intéresser à d'autres terroirs à Pinot Noir s'il aime çà ? 
  Autour de moi les amateurs de vins parlant Bourgogne ont tous un certain âge.  La culture du Bourgogne ne va t'elle pas se perdre comme celle du Bordeaux il y a quelques années?
  Bref on en reparle dans dix ans...

Manu

Pour ma part quand j'en rencontre des jeunes amateurs j'ai l'impression que souvent ils ne parlent que de ça, du bourgogne...et surtout des domaines les plus côtés et rares. Ca frise parfois la mythomanie...certains ont déja tous gouté et un avis sur chaque domaine iconique comme si c'était un préalable pour être considéré comme un veritable "amateur"...

   


Bonne question, mais pas sûr que cela puisse s’apparenter à Bordeaux qui dispose de volumes sans comparaison.

De plus, il faut penser global et pas qu’aux jeunes français, il faut tenir compte de tous les jeunes potentiels consommateurs sur la planète appréciant le vin et ouverts à lacher une centaine d’euros pour une bouteille.
Je pense qu’au delà d’un eventuel effet de mode, ce nombre est voué à croître indéfiniment alors que la surface de la Bourgogne n’evolue pas.

Bref, je ne veux pas à être negatif mais une baisse des prix me paraît irréaliste. Ci dessus quelques extract sur le web sans trop fouiller sont plutôt de mauvaises augures 

Enfin, on ne parle que de la Bourgogne mais les prix explosent partout où le volume est limité et recherché en France ou à l’étranger.

Seule solution, explorer de nouveaux vignerons, de nouvelles regions.


 

Ce graphique m'a bien fait marrer.
Sauf si je n'ai rien compris (ce qui est tout à fait possible), il nous fait savoir que la plupart des millionnaires qui avaient 60 ans en 2016 seront morts en 2046, et qu'ils seront remplacés dans le mix par des générations plus jeunes (qui elles-mêmes, vers 2076, ....).
Je pense que c'est vrai aussi pour les non-millionnaires.
Les filles de 73 .... ont 50 piges et Vincent Delerm n'est plus un jeune premier.
 

Tu as raison JP, la courbe Ancienne génération ne sert à rien et fait sourire.
Ce qui est notable c’est la croissance de la courbe milleniale (les plus jeunes) qui augmentent bien plus vite que celle de la generation Z (qui restent des jeunes  ).

mais bon ça change rien au constat, les prix montent, et le nombre de personnes ayant la capacité d’acheter aussi


 

Mes amis critiques, producteurs (non-bourguignons), commissaires priseurs et agents me disent tous plus ou moins la meme chose: le niveau de "burgundy bashing" (critique de la bourgogne) atteint des niveaux plus atteints par une région depuis l'échec des primeurs du millésime 2010 Bordelais. Les grands collectionneurs asiatiques se désintéressent des grands noms bourguignons. Les prix ont trop monté, trop vite (et pas juste sur le marché gris) et beaucoup se sentent un peu bêtes d'avoir participé au phénomène. 

Et, bien évidemment, la production bourguignonne est petite mais cela était aussi vrai quand les 1er crus se vendaient à 35 euros la bouteille... Ce n'est pas un argument suffisant pour justifier les prix actuels. Il me semble aussi que peu de domaines bourguignons sont devenus de vraies "marques" de luxe qui impressionnent même ceux qui ne s'y connaissent pas. Un roumier ou un Bizot impressionne un amateur, mais laissent les quidams indifférents (ce n'est pas le cas des grandes marques bordelaises qui sont connues du grand public).

Le futur est incertain, mais la combinaison du désintérêt global et des grosses récoltes 2022/2023 mettra beaucoup de pression sur le système. 

"Il me semble aussi que peu de domaines bourguignons sont devenus de vraies "marques" de luxe qui impressionnent même ceux qui ne s'y connaissent pas. Un roumier ou un Bizot impressionne un amateur, mais laissent les quidams indifférents (ce n'est pas le cas des grandes marques bordelaises qui sont connues du grand public)."

Si demain le domaine Roumier est à vendre les grands acteurs du luxe seront prêts à l'acquérir à n'importe quel prix...le quidam n'est pas leur cible.

Étonnamment des domaines comme Roumier qui avaient totalement disparu de l'offre "grand public", réapparaissent dans des ventes en ligne.
Les prix sont vertigineux bien entendu (300€+ la Bussière 2021...), et cela ne part pas très vite... A voir comment cela évolue...

Marc

asoulier99 écrit:

Tu as raison JP, la courbe Ancienne génération ne sert à rien et fait sourire.
Ce qui est notable c’est la croissance de la courbe milleniale (les plus jeunes) qui augmentent bien plus vite que celle de la generation Z (qui restent des jeunes 

).

mais bon ça change rien au constat, les prix montent, et le nombre de personnes ayant la capacité d’acheter aussi

 

Ouimebon, allez, je me sens d'humeur lutine et vais donc continuer à taquiner un peu.
Celui qui aujourd'hui, sait dire ce que sera la progression relative des millionnaires Millénials versus Z entre 2036 et 2046, au-delà du caractère absolument essentiel de la question pour la survie de l'espèce humaine, est vraiment très fort.
Je ne sais pas combien Nicolas Bouzou a fourgué l'étude à Neuflize, mais ça a dû l'aider à financer le rachat du fond de commerce et des outils, méthodes, process et certifications ISO de Madame Irma.

breizhmanu écrit:

La question à deux sous. 
Est-ce qu'un jeune amateur aura encore le frisson devant un Bourgogne après ces années de spéculation ?
  Ou bien n'est il pas déjà en train de s'intéresser à d'autres terroirs à Pinot Noir s'il aime çà ? 
  Autour de moi les amateurs de vins parlant Bourgogne ont tous un certain âge.  La culture du Bourgogne ne va t'elle pas se perdre comme celle du Bordeaux il y a quelques années?
  Bref on en reparle dans dix ans...

Manu

Mon témoignage peu représentatif ni significatif te dirait qu'on y est déjà   :  jeune amateur (moins de 4 ans d'intérêt dans le vin, moins de 35 ans), je ne suis pas venu au vin par le bourgogne et même si ça hérisse le poil de certains, je n'ai ni fierté, ni revendication, ni honte de dire que de frissons à l'évocation de "pinot noir" et "Bourgogne", je n'en ai point.
Jusqu'à maintenant, les très belles bouteilles de bourgogne bues m'ont certes apporté beaucoup de plaisir mais pas d'une magnitude logarithmique supérieure à d'autres styles de vins rouges et encore moins par rapport aux susucres qui sont mes plus belles expériences. Le tout en dépit des prix les plus élevés.

Nilgiri post
Pour ma part quand j'en rencontre des jeunes amateurs j'ai l'impression que souvent ils ne parlent que de ça, du bourgogne...et surtout des domaines les plus côtés et rares. Ca frise parfois la mythomanie...certains ont déja tous gouté et un avis sur chaque domaine iconique comme si c'était un préalable pour être considéré comme un veritable "amateur"...

Personnellement les amateurs de mon entourage ont généralement un ou deux vignobles de prédilection (le plus souvent Languedoc ou Rhône) où il y a le plus d'affect et de temps investit avec toujours un très grand plaisir pour boire du bon bourgogne, mais c'est un cap qui est laissé derrière à cause du prix et des déceptions trop fréquentes.
Ceux qui parlent le plus du bourgogne avec parfois des propos péremptoires de surcroît dans mon expérience sont plutôt des profils extravertis, très au fait des enjeux sociaux et avec une forte conscience de leur profil social. Ce sont souvent des gens avec des sous ou en relation d'affaire qui doivent gérer des problématiques de face. Finalement, des passionnés de vins complexés parce qu'ils n'ont jamais bu les fameux GC, je n'en ai jamais rencontré.

Le Petit Dromois post
Il me semble aussi que peu de domaines bourguignons sont devenus de vraies "marques" de luxe qui impressionnent même ceux qui ne s'y connaissent pas. Un roumier ou un Bizot impressionne un amateur, mais laissent les quidams indifférents (ce n'est pas le cas des grandes marques bordelaises qui sont connues du grand public).

Je suis tout à fait d'accord avec cette assertion. Même si Artémis, LVMH ou Chanel se mettraient sur les rangs, les valorisations seraient en valeur relative faibles par rapport à la champagne et au bordelais. Le luxe a de multiples formes et la distinction est bien quelque chose de pernicieux. Toujours est-il qu'au niveau du grand public, la notion de potlatch s'arrête au niveau des appellations et qu'à ce jeu, c'est le champagne qui en ressort grand gagnant. Vu de ma boutique, je dirais qu'ensuite il y a une vraie césure générationnelle ; les boomers ayant un véritable attrait et conservatisme à l'égard du Médoc où Pauillac, St-Julien, Saint-Estèphe sont citées spontanément, tandis que l'âge en-dessous citera plus aisément Meursault et Côtes-de-Nuits. Enfin, les moins de 30 ans diront "nature" ou sans sulfites plutôt qu'une région ou appellation.

Marché
Les investisseurs sont en train de se lasser de la Bourgogne et de la Champagne.

www.ft.com/content/7...

Je n’ai perso pas accès au lien de Oliv … et je viens de recevoir ceci : 

 

Essaie ICI

L'info la plus marquante de l'article est que les vins italiens amortissent mieux la chute. Tout simplement parce que leurs prix ne se sont pas emballés entre 2020 et 2022.

Décidément, tout fout l'camp !

www.thedrinksbusines...

www.thedrinksbusines...

Je viens de lire la centaine de message non lu sur ce fil.

Je vois que pour certain,  bourgogne = gevrey,vosne et chambolle. 
Alors oui globalement sur vosne, tous les viticulteurs sont super cher. Les prix des 22 petent les plombs chez certains 
Il y a de moins en moins de raisonnable 

Mais il existe sur chablis des entrées de gamme à 10-15 euros
des bourgognes AR à 20-25€, etc. 
Après je vois aussi sur certaines entrées de gamme 
( ogier par ex le temps est venu 10€) qui sont toujours quasi au même prix et je trouve de bon rapport q/p

 

Même le Côtes du Rhône de Guigal a pris l'ascenseur

Alors qu'on le trouvait vers 6/7€ en GD, ou même 5€ en hard discount, mon hyper Carrefour le propose en tête de gondole en promo à 9.25€ le flacon

winaddict33 écrit:

Même le Côtes du Rhône de Guigal a pris l'ascenseur

Alors qu'on le trouvait vers 6/7€ en GD, ou même 5€ en hard discount, mon hyper Carrefour le propose en tête de gondole en promo à 9.25€ le flacon

A l'étranger, il est pricé BEAUCOUP plus haut. Même en comptant les taxes supérieures. A mon avis, ils repositionnent juste en France en comparaison... sans compter que les brasserie escroc de Paris, qui te l'affiche à 60€+

Attention aux têtes de gondole, c'est un attrape nigaud.
Dans la GMS près de chez moi, il y avait la brune et la blonde en promo pour plus cher que sur presque tous les sites internet où elle est disponible.
Mais comme il y a de nombreux acheteurs qui pensent faire une affaire quand il y a un prix barré supérieur au prix à payer, les GMS ne se privent pas.

francois999 écrit:

Je viens de lire la centaine de message non lu sur ce fil.

Je vois que pour certain,  bourgogne = gevrey,vosne et chambolle. 
Alors oui globalement sur vosne, tous les viticulteurs sont super cher. Les prix des 22 petent les plombs chez certains 
Il y a de moins en moins de raisonnable 

Mais il existe sur chablis des entrées de gamme à 10-15 euros
des bourgognes AR à 20-25€, etc. 
Après je vois aussi sur certaines entrées de gamme 
( ogier par ex le temps est venu 10€) qui sont toujours quasi au même prix et je trouve de bon rapport q/p


 

Mouais... Je suis de moins en moins convaincu par l'argument. Il existe bien entendu de (très) rares exceptions, mais je trouve qu'il est désormais extrêmement compliqué de trouver un bon RQP en Bourgogne (hors chablisien/maconnais). Globalement, quelle que soit la zone il n'y a rien (ou presque) à moins de 20€ et encore on parle des cuvées d'entrée de gamme (Bourgogne générique). A ce prix, dans le Rhône tu as des trucs exceptionnels dans des domaines réputés. Or, 20€ c'est déjà un gros budget pour du vin (ce que nous avons tendance à perdre de vue en tant que passionnés). Quand je parle avec des amis amateurs de vins (mais non passionnés) une bouteille à 20€ ça leur parait déjà important.

Ensuite, le niveau des cuvées est souvent très médiocre pour le prix. Sur un Bordeaux à 50 balles, c'est certes cher, mais tu es rarement déçu. Sur les Bourgognes ça m'arrive très très souvent de me dire qu'un Village, voire un PC, est très en dessous du niveau qu'on devrait en attendre (et même indépendamment du prix).

 

Les tarifs de Rossignol Trapet rattrapent leur retard 
comparaison millésimes 2019 - 2022 prix Hors Taxe

les 1ers crus passent de 65€ à 100€
les GC Chapelle et Latricières de 109€ à 200€  / mag 450€
le Chambertin de 166€ à 329€  / mag 740 €

dommage

L‘ouvrage de Laurent Gotti mentionne 1,60 hectares de Chambertin donc 9000-10‘000 bt environ pour 2022 
à l‘heure où Evergrande va être liquidé on peut se demander d‘où viendront les nouveaux acheteurs ? 

Il y a encore des gens qui achètent à ces prix? Vive les pinots (qualitatifs) suisses!

DontPanic écrit:

Il y a encore des gens qui achètent à ces prix? Vive les pinots (qualitatifs) suisses!

ceux qui ont le portefeuille très large, les pigeons, les buveurs d'étiquettes, whatelse?