Tendance
Les jeunes ont-ils le dégoût du vin ?

www.wine-searcher.co...

oliv post= écrit: Crise
"L’heure est grave pour le marché du vin. Si vous ne changez pas, vous mourrez."

www.vitisphere.com/a...

Vrai que le rayon vin en GD, c’est un véritable mouroir, j’ai l’impression que rien n’a changé depuis que je le parcourais dans le caddy alors que j’avais encore des couches. Il a raison sur la question du millésime, ça n’a aucun sens, personne n’achète un millésime à moins de 5€. On achète un cépage ou une appellation à la rigueur…

oliv post= écrit: Crise

Je vous partage la reflexion de chépluki : C’est toujours la crise.
C’est quand la dernière fois qu’un politicien n’a pas dit qu’on etait en crise ? qu’un journal de vin ne parle pas de crise ? 

Vu que que c’est tout le temps la crise, est ce que la crise n’est pas la normalité ? 
 

Une crise, par définition, c'est  passager. On est censé en sortir au bout d'un certain temps (la fameuse sortie de crise). Si elle persiste, ce n'est pas une crise. C'est un changement de paradigme. Nous vivons aujourd'hui ce que prévoyait le Club de Rome en 1972 dans The Limits to growth. 



www.revmed.ch/revue-...

www.researchgate.net...

""France
La population française s’éloigne de ses vins, 80 % des 18-19 ans n’en boivent pas une goutte. ""

C'est vrai que quand on est amateur de vins, voire passionné, avoir un ou deux enfants et.... qu'ils ne goutent jamais rien doit être une torture. On a sans doute l'impression d'avoir raté peut être pas sa vie, mais au moins leur éducation...

"C'est vrai que quand on est amateur de vins, voire passionné, avoir un ou deux enfants et.... qu'ils ne goutent jamais rien doit être une torture. On a sans doute l'impression d'avoir raté peut être pas sa vie, mais au moins leur éducation..."
C'est vrai...mais mon fils qui vit au Danemark m'a demandé de lui envoyer les deux bouteilles de vin rouge qu'il a goûté lors de son dernier passage ( un St Sylvestre 2018 et un Gour de Chaulé 2021 )...tout espoir n'est pas perdu!!!!

C'est vrai que quand on est amateur de vins, voire passionné, avoir un ou deux enfants et.... qu'ils ne goutent jamais rien doit être une torture. On a sans doute l'impression d'avoir raté peut être pas sa vie, mais au moins leur éducation...

C'est vrai, mais la question se pose de savoir quand l'éducation en question doit commencer. 5 ans, 10 ans, 15 ans ? On peut difficilement leur demander de ne pas boire (pour leur santé et leur sécurité) et les obliger à boire du vin (et ça vaut aussi pour le rhum, l'armagnac, le single malt et tout ce qui est considéré par les amateurs comme valant le coup de s'y intéresser de près, voire très près mais pas trop) parce que ce serait soi-disant différent des autres boissons alcoolisées (notamment celles de merde que les ados consomment). Je crois qu'il ne faut pas se leurrer : le vin est d'abord un truc de riches (et de plus en plus quand on voit les tarifs prohibitifs pratiqués par les classiques de la discipline). 

hannibal écrit:

Je crois qu'il ne faut pas se leurrer : le vin est d'abord un truc de riches (et de plus en plus quand on voit les tarifs prohibitifs pratiqués par les classiques de la discipline). 
 

Le BON vin oui mais le vin lambda n'est absolument pas un truc de riches.

Le BON vin oui mais le vin lambda n'est absolument pas un truc de riches.

Of course, Michel, mais qui ici s'intéresse au vin lambda et a envie que ses gosse s'y intéressent ? Et je ne parle pas de pedigree, sachant qu'on peut trouver des bons voire très bons vins pas - trop - chers si on connaît un peu le sujet.

Quand mes petits cochons (17/22/29 ans) se retrouvent à la maison sans leurs désormais vieux parents, je flippe pour ma cave.
Le 17 ans n'est à priori pas encore tenté (quoique pour les sucres...) mais les 2 autres et leurs satellites sont des dangers potentiels.
Je leur prépare une sélection dans laquelle ils peuvent piocher. Est-ce le signe que nous avons réussi l'éducation de nos enfants ? 

Mon fils (14 ans) est fan de liquoreux.
 

hannibal écrit:

Le BON vin oui mais le vin lambda n'est absolument pas un truc de riches.

Of course, Michel, mais qui ici s'intéresse au vin lambda et a envie que ses gosse s'y intéressent ? Et je ne parle pas de pedigree, sachant qu'on peut trouver des bons voire très bons vins pas - trop - chers si on connaît un peu le sujet.
 

Oui, on peut trouver du bon pas très cher.

Il faudrait donc plutôt écrire : le vin est d'abord un truc d'initiés, sauf ton respect

Mon approche du vin c'est fait autour de 14 ans personellement. 
je pense que l'éducation si on peut dire, doit aussi ce faire sur de la théorie et non seulement sur de la pratique. 
il faut expliquer la géographie, la typologie et bien plus encore pour que des le depart on fasse comprendre que le vin est a la fois un voyage culturel et humain. 
il faut initier tout simplement et donner des points de repaire facile dès le départ pour pouvoir identifier un vin par rapport à des choses communes comme des aromes ou des regions.
J'ai toujours mis dans mon approche du vin une corrélation entre le plaisir en lui même et une histoire ou un souvenir pour comprendre et continuer mon apprentissage. 
il faut a mon sens créer des émotions car celle ci reste et te permet d'avancer pour découvrir et t'intéresser. 
Le but n'est pas de tout comprendre ou de maîtriser mais susciter l'envie et le plaisir qui te donnera l'envie de continuer et surtout d'apprendre..
 

hannibal écrit:

la question se pose de savoir quand l'éducation en question doit commencer. 5 ans, 10 ans, 15 ans ? On peut difficilement leur demander de ne pas boire (pour leur santé et leur sécurité) et les obliger à boire du vin (et ça vaut aussi pour le rhum, l'armagnac, le single malt et tout ce qui est considéré par les amateurs comme valant le coup de s'y intéresser de près, voire très près mais pas trop) parce que ce serait soi-disant différent des autres boissons alcoolisées (notamment celles de merde que les ados consomment). M

En ce qui me concerne, je n'ai jamais obligé ma fille à boire du vin. Lorsqu'elle était petite, elle était habituée à nous voir boire du vin ma femme et moi. Quand elle a eu douze ans, j'ai commencé à lui apprendre à sentir les vins que nous buvions. Je me suis vite rendu compte qu'elle avait un très bon odorat et identifiait bien les aromes. J'ai commencé petit à petit à l'instruire sur le vin, la culture du vin, la vinification... Avec le temps, tout naturellement, elle a demandé si elle pouvait aussi goûter et je n'ai évidemment pas dit non : quelques centilitres de vin n'étaient pas de nature à lui nuire. Vers 15-16 ans, elle prenait souvent avec nous au repas un demi-verre. Puis est venu le temps de l'univ et des fêtes estudiantines, avec les boissons à gogo. A cette occasion, ma fille a vite découvert ses limites : deux verres de vin, c'est à peu près son maximum. Elle n'était pas du genre à se pochetronner, comme certains de ses camarades (tant filles que garçons) car elle ne tenait aucunement à être malade après.
Aujourd'hui, elle a 25 ans et elle aime le vin mais elle boit toujours en quantités raisonnables; elle m'a déjà accompagné à plusieurs reprises à des foires aux vins et elle est avide de découvrir et d'apprendre; elle s'intéresse aux accords vins-plats et lors de nos repas, elle donne son avis sur les vins que j'ai choisis pour accompagner ce que nous avons mangé. Quant aux alcools, ce n'est pas vraiment son truc (à part le raki, que je lui ai fait découvrir en Crète et qui n'est pas très fort 😊) .
En définitive, je crois que je n'ai pas trop mal réussi son éducation  au vin !

mgtusi écrit:

Oui, on peut trouver du bon pas très cher.

Il faudrait donc plutôt écrire 

Oh non , on ne va pas relancer le débat sur la méthode de vente de Reynaud 

Alerte rouge : on ne boit plus de vin !
www.lepoint.fr/vin/l...
​​Plus ça va, plus l'auteur s'auto-parodie... 

USA
Le monde du vin rame pour séduire les jeunes.

www.fastcompany.com/...

Je trouve que beaucoup de raccourcis sont faits, les jeunes de moins de 20 ans n'ont jamais tellement touché au vin, moi-même je le boudais copieusement. 
En revanche les tarifs qui augmentent peuvent expliquer des ventes qui freines, non? 
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​​​​​

Finalement, le vin à l'ancienne, partagé à table entre ami(es) après avoir joué du tire bouchon, c'est quand même pas mal comme méthode !

Parce que les trucs de jeunes.........

www.thedrinksbusines...



Et pendant ce temps, y'a le Michel Jack qui continue de creuser ...

Ma foi ça évitera toujours de casser une bouteille en la manipulant 

Prospective
L'avenir du vin est-il en danger ?

themorningclaret.com...
foodandwineaesthetic...

Tendances
Ce que veulent les jeunes.

www.ft.com/content/7...

Le vin, un truc de vieux, encore...

www.bevindustry.com/...

Le désamour des Français pour le vin explose au visage de la filière

www.lemonde.fr/le-mo...

La baisse de la consommation représente un réel sujet d’inquiétude pour les producteurs de vin, qui peinent à conquérir le marché des jeunes adultes et en viennent à arracher les ceps par milliers.

L’arrachage de vignes est évidemment un crève-cœur pour tout oenophile.Parmi les diverses explications du désamour des Français pour le vin, en voici une (qui ne peut évidemment pas expliquer cela à elle toute seule) qui, à ma connaissance, n'avait pas encore été évoquée. Sujet trop sensible, sans doute ?

Baisse de la consommation de vin en France : un lien avec l'islam, peut-être ? - Boulevard Voltaire (bvoltaire.fr)  

Boulevard Voltaire étant une presse d'extrême droite, cette explication devait finir par être servie sur la table...
Quand bien même, ce serait une des raisons, il faut faire attention à l'importance qu'on veut bien lui donner.

Le développement des bières, l'hygiénisme, l'augmentation des inégalités, les pratiques culturelles qui se délitent, ... il y en a tant et tant qu'on pourrait donner les mêmes explications à la disparition des corridas (je polémique, je ne défends pas), des courses de vaches, des tue-cochons, de la baisse de consommation des viandes, du poisson.

Le vin n'est pas un truc de vieux mais de (vieux) initiés.
Le trop est l'ennemi du bien, je regrette bien  plus que des personnes qui bossent 12h par jour ne gagnent pas leur vie, que la baisse en elle même de la consommation de vins.

Agnès, gaucho moralisatrice
 

L'Islam est responsable de l'augmentation de la consommation de produits halal mais pas de la baisse de consommation de vin depuis les années 60...
Même en considérant les thèse les plus crasses de la fachosphère, le marché potentiel de clients pour le vin en France n'a pas du tout diminué.
La raison c'est tout simplement qu'on a changé, on ne boit presque plus au bureau, beaucoup moins avant de prendre le volant, on ne boit plus systématiquement tous les soirs et la recherche médicale est assez claire sur les effets et risques de l'alcool.

Cette thèse liée à l'Islam avait été plus ou moins ouvertement évoquée en 2019 par Jérôme Fourquet dans son livre L'archipel français.
Je me souviens d'une journée d'échange de la filière à Paris en 2019 justement, sous l'égide de Sowine. Ca s'appelait le Vinocamp. Jérôme Fourquet y avait fait une intervention et il avait directement évoqué le sujet en disant que c'était un des multiples facteurs à ne pas négliger. Dans les changements de mode de consommation, j'ai déjà entendu plusieurs acteurs de la filière en parler, notamment des journalistes de magazines en vue.

Franchement, c'est nauséabond. La baisse de la consommation de vin est à l'échelle mondiale pour les marchés classiques et mature du vin... La plupart des facteurs sont connus  et documentés. L'Islam n'en est pas un ou alors insignifiant. L'hygiénisme et toutes les études montrant les effets de l'alcool sont une base solide. Au niveau sociologique, les moments de consommation du vin sont en diminutions.  Il y a aussi une perte de la transmission des aînés vers les plus jeunes de la connaissance du vin, etc. etc. 

Pourquoi pas provoquer mais il faudrait étayer. (L'article de Bd voltaire est totalement nul niveau raisonnement : "un auditeur a appelé et a dit que..."). J'ai essayé de trouver quelques chiffres vite fait.  
-70% de consommation de vin par habitant entre 1960 et 2020. (article du monde)
evolution du nombre de consommateurs s'empêchant de boire de l'alcool par leur religion : 
En 1981: 2-3% de musulmans en France (à la louche par différence : hal.science/hal-0193...), mettons que c'était à peu près pareil en 1960.
En 2020 : entre 4 et 10% de musulmans en France (estimations très différentes selon études qui travaillent sur des périmètres sensiblement différents) -  je prends une valeur centrale disons 7%
Dans une étude donnant accès à ces catégories, 41% des musulmans se déclarent croyants&pratiquants, 71% croyants. disons à la louche (entre les 2) que 50% ne consomme donc pas d'alcool du fait de la religion.
Donc en France selon mes calculs à la louche, en 1981, 1% des consommateurs potentiels se l'interdisaient du fait de leur religion l'islam. En 2021 ce sera 7%x50% soit 3,5%.
2,5% de la diminution (en fait, entre 1 et 5% vu mes calculs au marteau pilon) peut donc s'expliquer par une augmentation de abstinence due à l'islam. Il reste 67,5% de la diminution à expliquer par d'autres moyens. 
Pour moi cette explication "islam" ne contribue donc pas significativement à une tendance sociétale lourde et profonde.