Bonjour à tous,

 

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel (JV) 2017 (vidéo 4:40) : Un nez ouvert de fruit blanc, de reine claude, puis plus pamplemousse, note florale, presqu'iris, pointe citron avec un côté exotique sur un fond de roche, légèrement ambré/tourbé. La bouche est droite, joli matière ronde, de belle densité, puis de la fraicheur, c'est tonique et friand, sur le fruit blanc, un côté reine claude, note florale fraiche, puis pamplemousse léger, et citron, fond roche, pierre, avec une pointe tourbée. La finale est fraiche, tonique, pleine, friande, acidulée et belle persistance de fruit blanc, reine-claude, note agrume pamplemousse, citron, fond de roche, calcaire. Excellent 93 (17). A nouveau très jolie, pure, comme cet été, ou ce fut le meilleur GC 2017 de Michel bu en parallèle. Et, tombant sur le CR de ma première dégustation en 2019, je vois que je luis avais mis 94 (17,5)... et donc finalement pas surprenant.

Amicalement, Matthieu

Bonjour,

Riesling, Paul Ginglinger Eichberg 2012 (vidéo 7:30) : Un nez expressif, grande élégance, de reine claude, note d'agrume friande, de mandarine, de fleur d'oranger, pointe presque pate d'amande, sur un fond terpénique, cire d'abeille avec un léger tourbé. La bouche est ample à l'attaque, joli matière ronde, dense, précise, puis ça se tend, c'est frais, mais bien enrobé de cette matière soyeuse, sur la prune, la reine-claude, note d'agrume plus citronnée mais toujours une pointe d'orange, mandarine, sur un fond terpénique, entre cire, pétrole avec des accents tourbés, humus du sol, de la roche. La finale est fraiche, droite, salivante, presque saline, friande avec un côté acidulée et belle persistance de reine claude, d'agrume, mandarine, fleur d'oranger, et ces notes tourbées, sol, plus présentes et le fond terpénique. Excellent, moi j'adore, grand riesling tendue mais bien enrobée, jouant entre puissance et délicatesse. Excellent 94 (17,5)
 
Amicalement, Matthieu

Bu à cette occasion www.lapassionduvin.c...

Domaine Paul Ginglinger Riesling Pfersigberg Ortel JV 2015

Florian: La robe est un peu plus claire. Le nez est plus fin et en dentelles. On retrouve des agrumes et des terpènes, de façon un peu plus précise et élégante que dans le premier vin. La bouche est également plus équilibrée, même si elle paraît aussi plus chaleureuse, rendant le vin limite tannique, procurée par une sensation granitique/sèche. La finale conforte se ressenti, en étant très sèche et un peu plus longue. A la tombée de la chaussette, le millésime solaire ne me surprend pas, c’est un euphémisme. Néanmoins, j’en attendais également beaucoup plus, car des rieslings de cette qualité, on peut en trouver 13 à la douzaine (sur cet exemplaire). Très Bien- (15,75/20) seulement.

Stéphane: Nez plus dense et plus fruits jaunes, un soupçon de gaz, bouche plus dense que le Clos Matis, finale aussi marquée par des amers plus salin que la précédente.

Stéphane

Bu ce soir un Riesling Pfersigberg Ortel JV 2016 du domaine Paul Ginglinger
Robe : paille, brillante, larmes épaisses sur le verre.
Nez : pêche blanche/jaune, un fruit pur, délicat, mais présent.
Bouche : attaque ample, puissante, qui trouve son équilibre non pas par une acidité marquée mais grâce à une amertume saline. Vin plus tendre que d'autres terroirs calcaires (Rosacker) qui donnent des impressions de route mouillée.
Conclusion : Très bien. Vin très équilibré, construit, dense, qui dégage une personnalité affirmée sur une aromatique fruitée et de beaux amers. On peut préférer des vins plus taillés au laser, mais ses qualités sont quand-même indéniables.
David Chapot.

  Domaine Paul Ginglinger - Muscat - Caroline 2019

Nez qui met du temps à exprimer ses senteurs de...muscat et de fleurs blanches.
Beaucoup de délicatesse pour ce vin qui offre du fruit, une matière pleine, de la fraîcheur, assez de vivacité.
De la finesse gourmande qui ne fait pas long feu.
Très bon.

Domaine Paul Ginglinger, Gewurztraminer Wahlenbourg 2018

Un nez fruité, exotique, où le litchi domine, assez floral aussi, et modérément épicé. 
La bouche est épurée et élégante, presque aérienne, on ressent peu le sucre, pas de rondeurs sexy (ou disgracieuses pour d'autres). C'est bon et élégant, mais la dominante litchi/florale peut saturer, j'ai tout de même une préférence pour le Riesling et le Pinot Gris parmi les entrées de gamme du domaine.

Ouvert ce soir, avec des langoustines aux girolles, un Riesling Eichberg 2014 de Michel Ginglinger
Robe : paille avec des reflets or, dense.
Nez : puissant sur les arômes citronnés, salins, de poivre blanc, une note de pétrole
Bouche : attaque tendue par des notes citronneés/une acidité salivantes qui développe progressivement sa matière ample, avec des arômes de pêche jaune. Finale sêche avec des arômes d'herbe sêchée/de poivre blanc.
Conclusion : Très bien. Beau vin complet, dans le registre d'une puissance retenue, qui possède toutes les qualités pour se garder encore au moins 10 ans.
David Chapot.

Bonjour à tous,

Riesling, Paul Ginglinger Pfersigberg Ortel VV 2012 (vidéo 10:15) : Très beau nez de prune, de quetsche, de mirabelle, note d'agrume, pamplemousse mûr, pomelos, puis de fleur d'oranger, pointe tourbé classe, fond massepain et léger pétrole. La bouche est ample, pleine mais délicate, fraicheur en fond qui tient le vin tout du long, c'est friand, sur la prune, la mirabelle, belles note de pomelos, puis de fleur d'oranger, fond léger pétrole et ce coté tourbé classe. La finale est fraiche, pleine, friande mais sèche, superbe empreinte, ample, suave, délicate, légère, et très belle persistance de prune, d'agrume mûr, de fleur d'oranger, note tourbé et massepain (pain d'épice et amande), fond terpénique léger pétrole. Moi j'adore, le Riesling d'équilibre, fin, dense et aérien, plein et délié, calcaire dans sa structure jusqu'au bout de sa maturité :-).... Excellent+ 95 (18) (pas pour ceux qui préfèrent les Rieslings vifs et tranchants) Et cette bouteille beaucoup plus prête que celle ouverte en Janvier...

Amicalement, Matthieu

Bonjour à tous,

 

Riesling, Ginglinger Drei Exa 2019 (vidéo 6:30) : La dernière :-(, car ça se descend trop vite ce cru au nez élégant, friand, de fruit blanc, de reine claude, note agrume, pamplemousse, plutôt pomélos, pointe florale voir amande, fond plutôt craie et léger terpénique. La bouche est droite, tendue, fraiche avec son léger gaz, joli matière précise, ronde, belle tonicité, sur la reine claude, puis le citron, note pomelos, pointe florale, épice, fond amande, craie, léger terpénique, cire d'abeille. La finale est pleine, fraiche, tonique, et jolie persistance tout en élégance. Excellent 91 (16,5). Je n'aurai pas réussi à en faire vieillir, il faut vite maintenant commander les 2020...

Amicalement, Matthieu

Bonjour à tous,

  

Gewurztraminer, Ginglinger Pfersigberg 2012 (vidéo 04:00) : Un nez qui s'ouvre à l'aération sur le fruit exotique, litchi, fruit de la passion, belles note florale iris puis plus friande pralin, fond de roche. La bouche est ronde à l'attaque sur une légère amertume classe, joli matière précise, ça goutte plutôt sec même si techniquement on est peut-être demi-sec, ça prend de l'amplitude sans aucune lourdeur, sur le litchi, le fruit de  passion, puis des notes plus pamplemousse (amertume classe), pointe iris. La finale est longue, friande certes, mais classe et sans lourdeur, sur le litchi, le fruit de la passion, note pamplemousse, légère amertume, pointe floral et fond de roche, de craie. Excellent 93 (17)

Amicalement, Matthieu

Domaine Paul Ginglinger, Grand Cru Eichberg Gewurztraminer 2017

Bouteille ouverte au débotté, Zalto vin blanc, belle robe or paille.

Nez monolithique sur des notes pétrolées, de miel, un peu de pêche.

A l'attaque je trouve un manque cruel d'acidité, le milieu de bouche conforte malheureusement cette sensation de lourdeur avec une matière trop enrobée et pataude. C'est mou, et la seule relance effectuée en milieu de bouche mène vers une finale sucrée sans fraîcheur, je touche d'ailleurs plusieurs fois la bouteille pour m'assurer / valider qu'elle était bien au frigo et non à température ambiante.

Bref, je n'ai pas aimé, à revoir peut-être ce soir ou demain à J+1/2 et apprécier son évolution.

Fallait pas mettre de l'oscillococcinum dans le verre, c'est ça le côté sucré 

C'est marrant je n'avais même pas le souvenir qu'il faisait un Gewurzt sur l'Eichberg, je ne connaissais que le Pfersigberg en GC et le Wahlenbourg !

Merci pour ta franchise en tout cas 

Fredimen écrit:

Domaine Paul Ginglinger, Grand Cru Eichberg Gewurztraminer 2017

Bouteille ouverte au débotté, Zalto vin blanc, belle robe or paille.

Nez monolithique sur des notes pétrolées, de miel, un peu de pêche.

A l'attaque je trouve un manque cruel d'acidité, le milieu de bouche conforte malheureusement cette sensation de lourdeur avec une matière trop enrobée et pataude. C'est mou, et la seule relance effectuée en milieu de bouche mène vers une finale sucrée sans fraîcheur, je touche d'ailleurs plusieurs fois la bouteille pour m'assurer / valider qu'elle était bien au frigo et non à température ambiante.

Bref, je n'ai pas aimé, à revoir peut-être ce soir ou demain à J+1/2 et apprécier son évolution.

Bonjour Fredimen,

Mais tu en bois souvent des Gewurz ? Parce que c'est inquiétant ta description...
D'un autre côté, à te lire, on a l'impression que tu attends un Riesling.... Parce que de la fraicheur, et de l'acidité dans un GW, a part de la verdeur quand c'est pas mûr :-)...
Ta description montre que tu as bu un Gewurz, mûr, ample, un gewurz quoi... Et ceux de Michel tourne généralement autour de 30gr de résiduel (assez classique pour un GW) et effectivement des acidité plutôt vers 5, au mieux 4, loin des ph 3 des cépages les plus frais...
Bon je n'ai pas bu ce 2017 encore, je les attend toujours un peu les gewurz....
Mais je suis quand même surpris de ta description (surtout sur 2017), autant il y a des millésimes qui se prêtent peu au Gewurz, autant 2017 ne me semble pas ce type millésime, voir au contraire. Et de mon souvenir, cette bouteille a gagné de nombreux concours internationaux, et particulièrement, a été récompensé comme le meilleur Gewurz au Monde par Decanter... Alors ce n'est en aucun cas une garantie que l'on va aimer mais ta description ne colle pas vraiment :-) 

Voici la référence :
Nous sommes ravis et fiers de vous annoncer que notre GEWURZTRAMINER GRAND CRU PFERSIGBERG 2017 et notre RIESLING GRAND CRU PFERSIGBERG 2017 viennent d’être récompensés de deux belles médailles parmi plus de 17 000 vins dégustés à l’aveugle par un jury international lors du Decanter World Wine Awards 2019 : respectivement Médaille de Platinum avec 98 points et Médaille d’Or avec 95 points.

Un honneur puisque 98 est la note la plus élevée en cette édition 2019 du DECANTER, concours le plus prisé dans le monde du vin.

Il s’agit de la quatrième récompense suprême pour notre Gewurztraminer Grand Cru Pfersigberg dans ce concours, ce qui le place dans le cercle très restreint des plus grands vins du monde.

Ah ben en recherchant et copiant c'est le Pfersigberg, et pas le Eichberg mais même si le Eichberg est probablement moins fin (enfin c'est souvent ce que j'ai constaté), ce n'est quand même pas généralement la cata que tu décris :-)

A mon avis, juste tu n'aimes pas le Gewurz ;-) Non ?  Ce qui est assez classique, (certains adorent, d'autres n'aiment pas pour exactement les mêmes raisons que toi) et ce n'est pas la bouteille/cru qui est concernée :-)
Si tu en as d'autres, à l'instar des vins tendres, attend les 10 voir 20 ans, les sucres seront digérés et la "fraicheur" ressortira plus ;-)

Amicalement Matthieu

Salut Matthieu,

Tu lèves trop de lièvres à la fois, mais pour aller rapidement à l'essentiel ;

1 - Je bois peu de Gewurtz effectivement, et je me suis fait la même réflexion avant même que tu en parles, mon palais est-il réceptif aux Gewurtz ? A voir / re-gouter / comment j'évolue sur ce cépage dans le temps. Ce que je peux te dire / confier néanmoins, c'est que j'ai goûté différents vins moelleux / liquoreux / avec ou Sans SR, Gewurtz quelques-uns, et que dans ce cas présent, il manquait pour moi d'acidité / peps / fraîcheur. Gewurtz ou pas Gewurtz, Sauternes de 30 ans ou Jurançon moelleux, quand ça manque d'acidité, bah ça manque d'acidité. Quoi qu'il en soit, j'étais comme toi surpris de ma propre analyse sur un millésime comme 2017, et oui j'y reviens, c'est peut-être moi qui n'accroche pas tout simplement.

2 - Mes commentaires "négatifs" m'embêtent d'autant plus que tous les comptes rendus relatifs à la maison Paul Ginglinger convergent vers le fait que ce domaine produit des vins qualitatifs (ce qui m'avait d'ailleurs poussé à passer commande d'une part, et me ramène vers le point 1 d'autre part (en diagonale, c'est peut-être moi qui ai les fils qui se touchent (et ma prof de Français en 5ème te dirait pas le contraire (et je te fais grâce de ma prof de philo en terminale)), ce pourquoi je n'ai pas noté le vin en définitive.

3 - Ne le prend pas mal, mais si je devais remplir ma cave de vins notés 100/100 par Pierre, Paul, Jacques ou Robert Parker ne meurt jamais, j'aurais malheureusement moins de place pour des vins "mal notés", ou pire, pas notés du tout qui (pour mon palais tout du moins) sont souvent bien meilleurs que ceux sus-mentionnés.

Je me faisais la réflexion qu'à date d'ailleurs, tous les millésimes qui m'avaient subjugués (toutes appellations confondues) étaient généralement des millésimes en dedans et donc mal notés, entre autre car accessibles plus jeunes (mais également financièrement), et souffrant moins de l'obligation d'être cueillis à point pour être appréciés à leur juste valeur.

Enfin, toute qualité du dégustateur mise à part car je suis pas un crac mais alors du tout, sur 3 ans de dégustation, il m'est rarement arrivé de ne pas avoir envie de me resservir un verre, crois-moi (dernier en date étant un Tours (Clairette) 2017 blanc).

De facto, et après réflexion je pense ne pas être réceptif aux Gewurtz (un peu comme ma phobie du Cabernet-Franc, ce qui est possible), mais en partage néanmoins mon feeling.

A noter qu'à J+2/+3/et/+4, même si la matière j'ai l'impression se délie un peu, l'aromatique reste tout de même peu complexe et monolithique en l'état.

Peut-être un vin à marier à table ?

En tous les cas je prends bonne note de les attendre plus longtemps, j'ai également rentré du Pfersiberg sur 2018, mais pour la peine ouvrir 17 en priorité me semblait plus judicieux de par l'effet millésime justement.

Au plaisir d'en ouvrir un à maturité à tes côtés

Merci de ta réponse :-) qui, a la fois, me rassure un peu, mais effectivement m'inquiète aussi sur la qualité de cet Eichberg... Car il arrive de "rater" une cuvée.
Je préfère aussi généralement le GW en VT car cela concentre l'acidité (dessication des baies).
Ce sera avec plaisir de partager un "vieux" GW de Michel à l'occasion.
Amicalement, Matthieu

Domaine Paul Ginglinger, Pinot Blanc 2018

Bonjour à tous.

Première bouteille de ce domaine dont je lis les CR avec envie depuis quelques années. Bue sur deux jours avec une évolution très favorable au vin.

Jolie robe jaune claire encore brillante.

Premier jour:
Nez sur des arômes un peu verts, léger fruit.
bouche donne une impression de thé vert froid, buis. Amers dérangeants en fin de bouche.

Deuxième jour:
Ce n'est plus le même vin avec un nez éclatant de fruits, de fleurs avec une pointe crayeuse en arrière fond.
La bouche présente ces arômes printaniers avec une trame saline et une touche variétale qui aiguise le palais. Attaque avec de la fraicheur. Les amers se sont fait discrets et relancent bien la fin de bouche.

Joli Pinot Blanc qui mérite de l'aération et fait le Job sur une tarte aux poireaux.

Cordialement.

Manu

 

bu ici

Paul Ginglinger Pinot Noir Les Rocailles 2018
Superbe robe rubis éclatante. Le nez appelle de suite à la gourmandise, ça sent la cerise, les petits fruits rouges, les épices douces et la finesse des aromes floraux achèvent de vous convaincre que l’on tient là un petit concentré d’hédonisme. La bouche est gourmande et la promesse du nez tenue.Un excellent vin qui devrait égayer la table au printemps !  
 

Bonjour à tous,

 

Muscat, Paul Ginglinger Caroline 2019 (vidéo 10:05) : Un nez séduisant, complexe, fin, élégant de mirabelle, prune, belles notes de fleur blanche, iris, lys, pointe agrume orange, sur un fond fenouil légèrement anisé/mentholé. La bouche est droite, légèrement perlante ce qui apporte de la fraicheur, matière précise, un côté cristallin, c'est tendu, droit, sur le fruit blanc, la mirabelle, la prune puis plus agrume orange, note fleurie, lys, iris, pointe amande, fond fenouil. La finale est ronde, avec un ressenti de fraicheur grâce au perlant, et jolie persistance de fruit blanc, de mirabelle, de prune, note fleurie et fond fenouil anisé/mentholé. TB-Excellent 91 (16,5)

 Amicalement, Matthieu

Domaine Paul Ginglinger, Pinot Gris Les Prélats 2019

Si j'avoue apprécier quelques sucres dans le pinot gris, celui-ci, qui tente d'être sec, me faire toujours pendre mon pied.

Fruité très pur et frais. L'amertume et le fumé, parfois dérangeants sur ce cépage, apportent discrètement plus de complexité sans jamais nuire au fruit et à la gourmandise.

Bouche fraîche et élancée, avec juste ce qu'il faut de gras pour le confort. Très bon, comme toujours.

Domaine Ginglinger - Pinot noir Les rocailles 2017 Bouchon liège.
La robe est sur un rubis soutenu.
Le nez s’ouvre sur des fruits rouges, de la groseille suivie par des notes florales (pivoine?), des épices fines.
La bouche est intense avec du volume et du caractère. Il y a une très belle présence en bouche avec de la finesse.
L’ensemble s’exprime déjà très bien et possède une grande fraicheur.
Belle longueur.
Très bien +

C’est délicieux ! C’est la première fois que je goûte un pinot noir du domaine et le moins que je puisse dire c’est que je ne suis pas déçu.
De mémoire, ça coûte 24€ et je trouve que ça les vaut largement.
Si Matthieu (matlebat) passe par ici, j’aimerais bien connaitre son avis sur l’intérêt de faire vieillir (ou pas) cette cuvée.
Eric

Bonjour Eric,

Bien sur que je passe ici :-)
Par contre, paradoxalement, pas tant de retour que ça pour plusieurs raisons.
D'abord cette cuvée est "récente" au domaine (je dirai début des années 2000). C'est Michel qui a isolé les plus belles parcelles planté en Pinot noir sur l'Eichberg (dont Am Rein) pour en faire cette cuvée.
Qu'il y travaille ensuite depuis, pour l'améliorer en enrichissant/expérimentant sa vinif et son élevage, s'imprégnant au fil des ans de ses expériences passées (par exemple, il a travaillé chez Rousseau, donnant une petite touche Bourguignonne a son travail).
Enfin parce que c'est à la fin des années 2000 que je me suis mis à suivre cette cuvée (devenant plus sensible à son évolution qualitative).
Actuellement, mon plus vieux millésime en cave est 2013, magnifique millésime de Pinot en Alsace, que je garde, j'en ouvrirai une l'année prochaine pour ses 10 ans.
Néanmoins, j'ai quand même une expérience, avec le 2004, qui n'est pas un grand millésime de Pinot en Alsace aussi, dégusté l'année dernière en plus dans une série de très haut niveau :
Retour sur le WE bourguignon avec des 2019 et 2020 haut en couleur enfin surtout 2020, et des diners magiques - La Passion du Vin
Au final, personnellement, je ne me fais aucun souci, ces Rocailles sont faites et pensées pour affronter le temps aussi. Je dirai même que les boire à 10 ans me parait une très bonne fenêtre, et selon les millésimes bien sûr, le potentiel climax (mais comme indiqué peu d'expérience, et donc c'est plus au feeling)
Après, je suis aussi un fan du : Faut boire le vin quand il est bon :-), et même s'il peut affronter le temps, il est aussi fait pour être accessible en jeunesse :-) Même le 2018 était déjà délicieux.
Alors, s'il te plait en ce moment (et je suis bien d'accord pour ce 2017), pas de scrupule :-) Mais effectivement peut-être, gardes en une pour les 10 ans ;-) Ce sera de toute façon intéressant...
Amicalement, Matthieu
 

Domaine Ginglinger - Pinot noir 2020

Nez immédiat sur les fruits rouges acidulés, fond végétal.
La bouche est dans le même registre et s'offre sans chichi: savoureuse, acidulée, dynamique, délivrant un fruité généreux et une touche de poivre, toujours sur cette trame végétale.
Les tanins sont fins, la finale moyenne mais sapide, un peu kirschée, encore poivrée.
C'est très bien fichu si on excepte la bouteille, trop petite...
 

Trop petite = moins de 75cl??😉

Trop petite = 75 cl.

matlebat écrit:

Bonjour Eric,

Bien sur que je passe ici :-)
[...]

 

Bonsoir Matthieu,
Merci beaucoup pour cette réponse très complète.
Comme je lis régulièrement tes commentaires (et regarde les vidéos), je m’attendais à une belle bouteille. Mais lorsque l’attente est forte, il y a parfois ce soupçon de déception qui vient ternir le tableau. Ce n’était pas du tout le cas ici, le vin a même dépassé mon attente !
Bref, je possède encore deux Rocailles 2017, je vais en oublier une. Par contre, la seconde risque de ne pas voir la fin de l’année...
Quant au 2004, il s’est sacrément bien défendu face aux bouteilles qui l’entouraient !
Et je n’aborde même pas la question des tarifs…
Cordialement,
Eric 

En cette journée estivale/caniculaire, j'ai eu envie d'ouvrir des vins frais, en l'occurrence un Riesling Drei Exa 2019 de Michel Ginglinger :
Robe : RAS : paille clair, RAS
Nez : pamplemousse jaune, ainsi qu'une odeur de pierre chaude et de route mouillée; assez archétypal d'un terroir calcaire (cf Clos Windsbuhl, Rosacker)
Bouche : mûre, ample, construite sur une amertume rafraichissante de type écorce de pamplemousse jaune. J'aime beaucoup ce vin en l'état, avant que des notes plus pétrolées ne viennent altérer cette aromatique au fruit austère.
Conclusion : Bien/Très bien. Vin de terroir calcaire, construit sur son amertume, dont on boit facilement une bouteille (à deux) sans s'en rendre compte ce qui est toujours bon signe! Par rapport au Tonschiefer 2020 de Dönnhoff au même prix, ce vin a plus d'originalité avec cette trame de pamplemousse jaune marquée, mais peut-être un peu moins d'élégance que le Dönnhoff dont l'expérience me montre qu'il vieillira (peut-être) plus lentement Bravo Michel (et Nicolas!) en tout cas!
David Chapot.

Paul Ginglinger - Riesling Drei Exa 2021

 

Jolie robe or à reflets verts, brillante.

Nez très ouvert, encore primaire sur un fruité immédiat (agrumes, pomme verte), menthe fraiche, notes herbacées, c'est très frais, dans un agréable contraste avec la température quasi-caniculaire qui nous entoure...

En bouche, ça claque, c'est sec, vif, frais, salivant en finale. Simple et efficace, ça dégraisse. Il ne faut pas avoir peur de l'acidité, quand même, car elle est quelque peu cinglante.

Un riesling un peu "à l'ancienne", qui ne fait pas dans le langoureux. Je découvre cette cuvée, mais en lisant les CR des millésimes précédents, ce 2021 paraît plus strict que ses prédécesseurs.

Bien -

Mathieu

Quelques lignes la visite au domaine d'où est issue la bouteille ci-dessus, effectuée à la mi-août. Accueil attentif de Michel Ginglinger, que je remercie chaleureusement pour sa pédagogie, on sent derrière une certaine réserve un grand respect des terroirs et une volonté de fidélité à l'expression optimale de chacun d'entre eux. C'était la première fois que je goûtais toute la gamme, elle m'a semblé très cohérente en termes de qualité, et je suis impressionné par la capacité du domaine à briller sur chacun des cépages, sur les grands crus en particulier.

Pas de CR en bonne et due forme de tous les vins car j'y étais en format "famille élargie", ce qui s'est avéré peu compatible avec une prise de notes exhaustive... Trois temps forts à mentionner : 
- d'abord un très convaincant riesling grand cru Pfersigberg 2020 Ortel, qui présentait un nez très séduisant, à la fois frais et mûr, avec de belles notes de pêche, d'agrumes mûrs, et une bouche intense et ciselée. Très beau dès aujourd'hui et sans doute pour longtemps ;
- le pinot gris grand cru Eichberg 2019, ensuite, dont l'aromatique généreuse sert une bouche sèche, droite, précise. Un pinot gris sérieux, pierreux, taillé pour la garde ;
- enfin et peut-être surtout, le gewurztraminer grand cru Eichberg 2018, splendide, à l'aromatique épicée, avec surtout avec cette bouche légère, cristalline, aérienne, à mille lieux des caricatures du cépage. Un vrai coup de cœur, qui s'inscrit dans le très haut du panier de ce que j'ai pu goûter en gewurztraminer.

Pour rester sur ce cépage, le gewurztraminer Wahlenberg 2019 est également fort réussi, mais dans un registre (logiquement) plus variétal. Le gewurztraminer GC Pfersigberg 2019, goûté juste après l'Eichberg, est aussi un très beau vin, qui m'a paru plus terrien, avec plus d'acidité mais sans ce côté aérien, presque évanescent qui fait le charme du Eichberg 2018. Mentionnons également un essai de gewurz en vin orange, avec une bouche sur l'orange amère, l'amande, les épices. Intéressant, et qui montre que le domaine tente des choses.

Seul bémol peut-être, le crémant brut nature (100 % chardonnay), non goûté le jour même mais bu un peu après en bouteille, ne m'a pas vraiment convaincu. Le nez était moyennement expressif, mais c'est surtout la bouche, sévère, limite austère, qui manque de confort à mon goût. Pas fan, sur cette bouteille.

Mathieu

 

Bu aujourd'hui un Riesling Pfersigsberg Hertacker 2012
Robe : or, soutenue, indiquant un vin d'un certain âge.
Nez : pétrole, citron confit, miel, poivre blanc, salin.
Bouche : bouche avec beaucoup d'ampleur, puis la salinité/amertume/la sensation de craie s'impose, avec des notes de citron confit/route mouillée qui reviennent. Finale grasse mais sêche, saline.
Conclusion : Excellent. Si on essaie de théoriser, étiquette découverte pour ne pas trop prendre de risques , on a l'odeur de pluie du calcaire mais, contrairement à un Clos Windsbuhl par exemple, aussi le poivre blanc/la plus grande richesse apportée par la composante gréseuse et la "chaleur" du terroir (comme sur un Hengst, un Zinnkoepflé où le Gewurztraminer est majoritaire...) C'est remarquable, à 17€ à l'époque.
David Chapot.
PS : je lis a posteriori les commentaires de Matthieu Matlebat du 31/01/2021, on n'a pas du tout la même description aromatique du vin, mais on se retrouve tous les deux dans l'excellence du vin et un terroir avec une composante calcaire marquée.