Donc, des sujets de stress, ça ne manque pas avec les faux et le coulage.

Voilà!
Je préfère "coulage" à "coulure" lu il y a quelques jours .

jlj

Par rapport au sujet abordé :

La coulure, c'est la goutte qui coule ou la trace d'épanchement
Le coulage, c'est quand on perd le bien que l'on avait.
Dans le cas qui me préoccupe, c'est le coulage qui est approprié, même s'il y a eu des coulures.

La coulure, c'est la goutte qui coule ou la trace d'épanchement

Merci d'éviter les messages de nature sexuelle, il y a des enfants qui nous lisent !

Luc

Si Novie nous écoute, je lui ferai du genou

Oui ben...faudra vraiment aller très loin dans ce fil pour trouver des choses qui m'émoustilleront plus que la simple évocation de ces flacons mythiques...

Lolo,
Cette prise de position virile étant faite, apportez-nous ce qui manque à ces 63 pages.
Je suis avide d'apprendre de vous.

Qui a dit : "la critique est aisée, mais l'art est difficile"... ?

Marc de Bourgogne de la Romanée-Conti 1992

Je n'ai pas raté l'occasion hier de boire un verre de Marc de Bourgogne de la Romanée-Conti. Je commence l'approche de ce mythique domaine par... son marc. C'est une découverte du marc pour moi, je connais beaucoup mieux le Cognac et l'Armagnac. Le nez est magnifique, je m'attendais à quelque chose de beaucoup plus puissant pour un alcool si jeune. Il est déjà sur de belles notes de fruits confits. En bouche c'est tout en finesse et long en bouche, ça glisse et c'est encore inattendu pour moi vu son âge. Et je crois que c'est spécifique à ce marc car le marc de Bourgogne 1989 de Lamy-Pillot que je déguste en parallèle paraît beaucoup plus rustique, plus conforme à ce que j'attends d'un alcool de cet âge (même si ce dernier est aussi très agréable, avec beaucoup de charme sur un accord avec un millefeuille aux poires). Une première introduction au domaine de la Romanée-Conti qui, bien qu' encore éloignée du vin, me laisse imaginer ce que j'espère boire un jour.

Carafé 1 (petite) heure avant dégustation.
Le nez est sur les fruits rouges et les fleurs, avec une très légère touche de végétal (je ne sais trop comment la décrire, ça rappelle le côté végétal de certains vins, mais sans la verdeur qui peut être moins agréable) qui relève la fraicheur de l'ensemble. Le nez est profond, envahissant.
La bouche est à l'avenant, avec la même aromatique, très soyeuse, ça coule d'un bout à l'autre avec en plus cette petite touche "végétale" qui relève la sensation, fait qu'on ne "s'endort" jamais dessus. excellent vin, sur la jeunesse mais déjà tellement bon.

vetshow écrit: une très légère touche de végétal (je ne sais trop comment la décrire, ça rappelle le côté végétal de certains vins, mais sans la verdeur qui peut être moins agréable)

Sans vouloir trop m'avancer, ça doit être la marque d'une vinification en vendange entière, sachant que le DRC pratique de cette manière (le côté végétal est résumé sous le terme de " trait vert " ).

Sans doute, mais dans ce "trait vert" déjà ressenti sur d'autres vins, qui donne souvent des notes plus épicées au vieillissement, je ressens toujours un côté "vert" justement, même minime, que je n'ai pas ici. D'où ma formulation un peu hésitante.

Cordialement
Pierre

sideway écrivait:

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> Sans vouloir trop m'avancer, ça doit être la
> marque d'une vinification en vendange entière,
> sachant que le DRC pratique de cette manière (le
> côté végétal est résumé sous le terme de " trait
> vert " ).

C'est la question que j'ai posé à Pierre lors de la dégustation de ce même vin. Un vin à l'élevage somptueux (qui apporte quelque chose pour reprendre une expression chère à Rzac ) et d'un soyeux immense, presque trop abordable à l'heure actuelle.
Merci Pierrot pour ce beau cadeau

Etonné aussi par l'accessibilité de cette bouteille, sa gourmandise, sa vinosité et sa densité, le tout dans cette grande jeunesse. Merci Pierrot

C'est 2009 !

Vosne Romanée
Le rapport de vendanges 2013 du Domaine de la Romanée-Conti !

gje.mabulle.com/inde...

Comme chaque année Aubert de Villaine vient présenter les vins du domaine de la Romanée Conti vieux de trois ans au siège de la société Grains Nobles et comme il aime à le rappeler, c'est la seule invitation qu'il honore en France, de présenter les vins de son domaine. Dans la cave médiévale au cœur de Paris, il est entouré de Bernard Burtschy et de Michel Bettane.

Il commence à rappeler trois faits marquants de l'année 2010. Après un printemps au début favorable, la floraison s'est faite par un temps difficile. Il y a eu de la coulure et une inégalité de floraison. Il y a eu des raisins dits « millerands » qui ont des grains très petits, en grand nombre, et dépourvus de pépins, ce qui pour Aubert de Villaine va apporter de la qualité. Août a été très mauvais, humide et froid. Mais le raisin a développé des armes pour se défendre : les peaux sont devenues épaisses. Septembre a connu une belle période de chaleur donnant un mûrissement très rapide. Le botrytis n'a pas progressé sauf à partir du 15 septembre sur les chardonnays. Le 22 on a vendangé le Corton et le Montrachet et à partir du 24 dans l'ordre Richebourg, Romanée Conti, La Tâche, Romanée Saint-Vivant, Grands Echézeaux et Echézeaux. Le Vosne Romanée n'a pas été fait en 2010 car jugé peu satisfaisant. Il y a eu environ 20% d'éraflage, ce qui n'avait pas été le cas en 2009.

Nous commençons la dégustation par le Corton Grand Cru Prince Florent de Mérode 2010 dont le domaine de la Romanée Conti est le fermier. La robe est profonde, presque noire. Le nez est riche et l'alcool se sent. La bouche est gourmande, épaisse presque sucrée. Il y a un beau final tannique. C'est un vin costaud, profond. Lorsqu'Aubert de Villaine dit que le vin est aérien, je suis étonné. Aubert de Villaine explique qu'il ne travaille que les vieilles vignes qui sont implantées sur trois climats. Pour l'instant, on regroupe les vins des trois climats et dans dix à quinze ans on vinifiera séparément le Clos du Roi, les Bressandes et les Renardes. Le Corton a moins de fûts neufs que les vins du domaine. Un tiers est éraflé. Dès le reprise en 2008 la démarche bio a démarré.

Avec l'Echézeaux domaine de la Romanée Conti 2010 on change de monde, car on entre vraiment dans le domaine. Le nez est élégant, le vin est beaucoup plus clair que le Corton. La subtilité du parfum est extrême. L'attaque est élégante, joyeuse, fruitée, séduisante. Le final est élégant, raffiné, poivré. Le vin est gourmand et plein de charme.

Le Grands Echézeaux domaine de la Romanée Conti 2010 a un nez plus vineux, plus cerise. Mais il annonce du velours. Le vin est plus strict, très poivré. Il a beaucoup de fluidité, de fruité et de richesse. Il a plus de matière mais il est encore strict quand l'Echezeaux est déjà ouvert. Sa persistance en bouche est forte. Michel Bettane dit que la qualité du raisin est exceptionnelle.

La Romanée Saint-Vivant domaine de la Romanée Conti 2010 a un nez beaucoup plus profond et plus riche. La couleur est très intense et belle, d'un rose sombre. La bouche est très belle, très caractéristique, avec une belle râpe. Il y a beaucoup de délicatesse. Il est plus romantique que le Grands Echézeaux qui est plus puissant. Sa délicatesse est remarquable. Michel Bettane insiste sur le fait que le vin n'est pas réduit et cela vient de la qualité de la mise en bouteille, faite au bon moment, en lune descendante mais surtout avec de hautes pressions atmosphériques. Le vin est élégant, d'agréable densité. C'est un aristocrate. Il est à un moment de sa vie qui est charmant. Aubert de Villaine utilise deux mots : féminin et monastique. Les vignes de Marey-Monge ont été reprises en fermage en 1966 puis achetées plus tard.

Le Richebourg domaine de la Romanée Conti 2010 a un nez moins facile à comprendre. Le vin est très complexe et fort. Le rose d'un rubis clair est très beau. Le vin est fort, puissant, ouvert, épicé, plus fonceur et en même temps très fluide. Il se cherche un peu, il est moins équilibré que la Saint-Vivant. Il est plus nerveux et l'on sent un potentiel qui ne demande qu'à s'exprimer. Il y a deux climats dans le Richebourg, un qui fait les deux tiers et qui s'appelle simplement Richebourg et les Veroilles qui fait le troisième tiers.

La Tâche domaine de la Romanée Conti 2010 a une robe plus profonde. Le nez est relativement peu précis. En bouche, on est loin de l'idéal, avec de l'acidité, de l'amertume. Le vin est assez ingrat, d'un plaisir limité. Le vin est "crunché", réduit. En remuant fortement le verre, on voit apparaître la profondeur d'un fruit noir bien riche. Même s'il est rigide, on voit la promesse et la persistance extrême. Nous apprenons que notre bouteille est nettement moins bonne que l'autre servie.

La Romanée Conti domaine de la Romanée Conti 2010 n'en apparaît que plus grande, tant le contraste est sensible. Le nez est vraiment Romanée Conti. Tout ici est dosé à la perfection. Tout est suggéré. Michel Bettane dit que cette Romanée Conti est parfaite. Il signale le poivron dans le final qui pour lui est une signature. Le final est salin et c'est le seul des rouges dégustés qui a cette trace saline. Il est parfait car tout ici est assemblé et cohérent. C'est l'équilibre. Il est soyeux, velours, porteur d'extase. Il est subtil et de belle râpe.

J'en profite de faire un nouveau round de verres mieux aérés. La Romanée Saint-Vivant est superbe de rondeur et de charme, le Richebourg est très en force et poivré, La Tâche s'est ouverte mais a une signature de réduction. La Romanée Conti enfin est formidable, offrant l'équilibre mais aussi le mystère. Elle est grandiose et de grande pureté. Michel Bettane suggère l'églantine et c'est vrai. C'est l'églantine plus que la rose et un sel tout frais.

Le Montrachet domaine de la Romanée Conti 2010 a été très touché par le botrytis. Il a donc été vendangé très tôt. Le nez est difficile à apprécier. Le vin est étonnamment léger et s'affirme assez peu, mais on sent qu'il est sur le frein à main, car il est servi froid. Michel Bettane signale l'élégance de son boisé. Il y a du miel, de la poire et des fruits blancs, un peu de lactique. C'est un grand vin dont l'élevage est fait en deux temps égaux, en fûts neufs et en fûts d'un vin, c'est-à-dire ayant servi déjà, mais une seule fois. En comparaison selon Aubert de Villaine, le 2008 est plus dans le miel et plus sensuel et le 2010 a plus de vivacité. La persistance du 2010 est belle. Je sens un peu de miel et de fruit confit. Il y a un grand équilibre de fraîcheur et de vivacité.

Les trois vins qui ressortent nettement de cette dégustation sont la Romanée Conti, très grande, la Romanée Saint-Vivant particulièrement réussie et le Montrachet pour ses qualités intrinsèques mais non encore totalement exprimées.

Goûter les vins du domaine avec les explications d'Aubert de Villaine et les commentaires avisés de Michel Bettane, c'est un plaisir et un privilège.

Les flacons du DRC m'étant inaccessibles par leur prix, je ne retiendrai que ce qui m'aide à rêver à autre chose :

La Tâche domaine de la Romanée Conti 2010...Nous apprenons que notre bouteille est nettement moins bonne que l'autre servie

Et quand tu croises une Ferrari, un top model ou un Van Gogh, tu ne rêves pas... même si tu sais que tu ne les auras jamais...

L'essentiel ce n'est pas "l'avoir" mais le rêve... "la couleur du blé " a écrit Saint Ex.

AL

C'est un grand vin dont l'élevage est fait en deux temps égaux, en fûts neufs et en fûts d'un vin, c'est-à-dire ayant servi déjà, mais une seule fois.
Bonjour François, c'est intéressant, et la première fois que j'entends une pareille chose.
Savez-vous quelle est la différence avec le fait de laisser le vin dans son fut-qui-n'est-plus-neuf ? Autrement dit, quelle est la différence entre le fût d'un vin et le fût dont est tiré le vin à mi-parcours ?
Benji

Merci François.
Pas familier du terme, peux-tu m'expliquer ce que tu entends exactement quand tu dis: La bouche est très belle, très caractéristique, avec une belle râpe
En ce qui me concerne, j'y vois "râpeux" et le rapport à la rafle, ce qui fait que je ne discerne pas bien ce qu'est une "belle râpe"...

jlj

Je n' ai jamais compris non plus, François utilise souvent ce terme, râpeux également. terme qui pour lui signe les grands Pomerol et Bourgogne.
Merci d' avance pour ta réponse.

C'est pourtant simple, une bouche avec une belle râpe c'est comme un nez vraiment Romanée-Conti.

Pourquoi Romu, un nez vraiment RC ça ne peux pas exister ?

Benjii et Jean Luc ont posés une question, attendons la réponse de François

Julien

Je ne dis pas que ça n'existe pas, je dis que je ne sais pas ce que c'est un nez vraiment RC.

je dis que je ne sais pas ce que c'est un nez vraiment RC

Tu devrais le savoir depuis le temps : rose et sel ;

Le gros ou le fin?

on me glisse en mp la solution de l'énigme ...

sel et rose

jlj

On fait du vin à la RC depuis le moyen âge. A cette époque, on le servait dans les bonnes auberges. Mais il était déjà rare, et tout le monde ne pouvait pas se l'offrir. On se satisfaisait alors de vins moins prestigieux. Mais on était déjà cabotin. C'est de la que vient l'expression populaire, qui déjà préfigurait la moquerie envers ce que l'on appellera bien plus tard la bourgeoisie : "passe moi le sel !"

RSV 2001 La Tâche 1999
Mes notes sont inextistantes, je ne fais ce mini-riquiqui-CR que de mémoire. J'ai surtout apprécié le moment présent, plutôt que cherché à l'analyser.
La dégustation a eu lieu à Strasbourg, dans le cadre d'une soirée organisée par l'UGV, sous la baguette d'Aubert de Villaine et de Jacky Rigaux.
La RSV 2002 fait suite à un Echézeaux 06 du même domaine. Le nez est ultra-fermé lorsque le vin est versé. Il lui faudra quelques minutes pour révéler des notes de fruits mûrs, épicés, et de fleurs. Mais le nez est très timide. J'imagine que les bouteilles auraient gagné à être ouvertes plus tôt, ce qui était techniquement impossible je pense, -nous étions 200-. En bouche, c'est un voile de soie, léger, mais pourtant plein de saveurs et puissant. Longueur magnifique. Elle s'oppose à La Tâche par cette finesse que certains qualifieront de féminine, alors que La Tâche est nettement plus massive en bouche. Son nez est également éteint au départ, puis s'ouvre progressivement. J'aurai là aussi été curieux de voir ce qu'aurait donné ce nez s'il avait pu s'ouvrir plus longuement. En bouche, le vin est d'une complexité extraordinaire. Je trouve que le raisin est très mûr par rapport à d'autres grands bourgognes, et ce caractère mûr s'est retrouvé comme dénominateur commun aux 3 vins du DRC dégustés ce soir-là : une marque du domaine ? Outre la complexité, la richesse du vin étonne. C'est un fourmillement de sensations tactiles et gustatives (je me rappelle surtout du tabac et du ... chocolat noir). Et que dire de la longueur, sinon qu'elle n'écrase toutes les autres. Très grande bouteille.

merci
AL

Grand souvenir de la RSV 2001. Merci pour le CR.

Didier